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Après la mort de Cornélie, il épousa Pompeia, fille de Q. Pompée, et nièce de Sylla, dont il se sépara encore dans la suite, sur le soupçon d'un commerce adultère avec Clodius, qu'on accusait si publiquement de s'être introduit chez elle en habit de femme à la faveur d'une fête, que le sénat ordonna une information de sacrilége.

VII. Étant questeur, César eut le département de l'Espagne ultérieure; et, chargé par le préteur d'aller tenir les assemblées des négociants romains établis dans cette province, il alla jusqu'à Cadix. C'est là qu'ayant aperçu dans un temple d'Hercule la statue d'Alexandre, il pleura, dit-on, et se reprocha avec quelque honte de n'avoir rien fait encore de mémorable dans un âge où le héros de la Macédoine avait déja soumis une partie de l'univers.

Il demanda aussitôt son congé, pour venir à Rome epier l'occasion de s'agrandir, et les moments de la fortune. Les devins élevèrent encore ses espérances, en interprétant un songe dont il était frappé. Il avait rêvé qu'il violait sa mère : ils lui promirent l'empire du monde, disant que cette mère qu'il avait vue soumise à lui, n'était autre chose que la terre notre mère

commune.

VIII. Il partit donc d'Espagne avant le temps marqué, et trouva les colonies latines occupées à briguer la bourgeoisie romaine. Il les aurait soulevées, si, pour arrêter ses entreprises, les consuls n'avaient retenu quelque temps auprès de Rome les légions destinées pour la Cilicie.

IX. Cependant il méditait déja de plus grands des

tem iniret, venit in suspicionem conspirasse cum Marco Crasso consulari, item Publio Sylla et Autronio, post designationem consulatûs, ambitûs condemnatis, ut principio anni senatum adorirentur; et trucidatis quos placitum esset, dictaturam Crassus invaderet, ipse ab eo magister equitum diceretur, constitutâque ad arbitrium republicâ, Syllæ et Autronio consulatus restitueretur. Meminerunt hujus conjurationis Tanusius Geminus in historia, Marcus Bibulus in edictis, Caius Curio pater in orationibus. De hac significare videtur et Cicero in quâdam ad Axium epistolâ, referens, Cæsarem in consulatu confirmasse regnum de quo ædilis cogitârat. Tanusius adjicit, Crassum, pœnitentiâ vel metu, diem cædi destinatum non obiisse, et idcirco ne Cæsarem quidem signum, quod ab eo dari convenerat, dedisse. Convenisse autem Curio ait, ut togam de humero dejiceret. Idem Curio, sed et Marcus Actorius Naso, auctores sunt, conspirasse eum etiam cum Cneio Pisone adolescente, cui ob suspicionem urbanæ conjurationis provincia Hispania ultrò extra ordinem data sit; pactumque ut simul foris ille, ipse Romæ, ad res novas consur

(1) J'ose croire avec plusieurs auteurs, que César ne trempa jamais dans une pareille conspiration: ni Plutarque ni Appien n'en parlent; et les édits de Bibulus que cite Suétone, étaient des libelles publics contre un ennemi. Le passage de Cicéron est très-équivoque et ne prouve rien. Un complot de brigands

peu

seins, s'il est vrai, comme on l'en soupçonne, que, de jours avant que d'être édile, il se soit uni avec M. Crassus, personnage consulaire, avec Publius Sylla et L. Autronius, tous deux convaincus de brigue, et privés du consulat qui leur avait été accordé; et que tous ensemble aient conspiré d'attaquer le sénat à main armée, au commencement de l'année, d'en égorger une partie, de donner la dictature à Crassus, qui aurait eu César pour commandant de la cavalerie; et, après s'être ainsi rendus maîtres du gouvernement, de rétablir P. Sylla et L. Autronius dans le consulat qu'on leur avait ôté (1). Tanusius Geminus, dans son histoire, M. Bibulus, dans ses édits, et C. Curion, le père, dans ses harangues, parlent de cette conjuration. Cicéron, dans une lettre à Axius, paraît aussi en faire mention, lorsqu'il dit que le consulat de César avait établi la tyrannie préparée pendant son édilité. Tanusius ajoute que Crassus, soit crainte, soit repentir, n'avait pas paru le jour marqué pour l'exécution, et qu'en conséquence César ne donna point le signal convenu, qui était, à ce que rapporte Curion, de laisser tomber sa robe de ses épaules. Le même Curion, appuyé du témoignage d'Actorius Naso, lui impute encore une autre conspiration avec le jeune Pison, et prétend que c'est pour la prévenir qu'on donna à ce jeune homme, par commission extraordinaire, le département d'Espagne; que néanmoins Pison convint

et d'assassins n'était pas digne de César ; et il était encore bien moins digne de lui de se faire lieutenant de Crassus. C'est avoir une étrange idée de César, que d'imaginer qu'il ait voulu verser du sang pour se donner un maître.

gerent, per Lambranos (*) et Transpadanos, destitutum utriusque consilium morte Pisonis.

:

X. Edilis, præter comitium ac forum, basilicasque, etiam Capitolium ornavit porticibus ad tempus exstructis; in quibus, abundante rerum copiâ, pars apparatùs exponeretur. Venationes autem, ludosque, et cum collegâ, et separatim, edidit quo factum est ut communium quoque impensarum solus gratiam caperet; nec dissimularet collega ejus Marcus Bibulus evenisse sibu quod Polluci ut enim geminis fratribus ædes in foro constituta, tantùm Castoris vocaretur; ita suam Cæsarisque munificentiam, unius Cæsaris dici. Adjecit insuper Cæsar etiam gladiatorium munus, sed aliquantò paucioribus, quàm destinaverat, paribus. Nam, quum multiplici undique familia comparatâ inimicos exterruisset, cautum est de numero gladiatorum, quo ne majorem cuiquam habere Romæ liceret.

XI. Conciliato populi favore, tentavit per partem tribunorum ut sibi Ægyptus provincia plebiscito daretur: nactus extraordinarii imperi occasionem, quòd Alexandrini regem suum, socium atque amicum a senatu appellatum, expulerant; resque vulgò improbabatur: nec obtinuit,

D'autres lisent Ambrani ou Ambrones. On remarque en général que les noms des anciens peuples sont fort défigurés

de soulever les peuples au-delà du Pô, et ceux des bords du Lambre, tandis que César remuerait dans Rome, et que la mort de Pison fit avorter tous ces complots.

X. Durant son édilité, non-seulement il eut soin de faire décorer les places publiques et les temples; mais aussi il fit dresser, autour du Capitole, des portiques destinés à étaler aux yeux du peuple des présents de toute espèce : il donna des jeux et des combats de bêtes, d'abord conjointement avec son collègue, et ensuite en son propre nom; ce qui fit que la faveur lui demeura tout entière pour des dépenses qu'il n'avait que partagées. Aussi Bibulus disait-il que, comme le temple de Castor et de Pollux s'était appelé le temple de Castor, la magnificence de César et de Bibulus s'appelait la magnificence de César.

César joignit à ces prodigalités un spectacle de gladiateurs, mais moins nombreux qu'il ne l'aurait voulu. Il en avait fait venir à Rome une si grande multitude, que ses ennemis en prirent de l'ombrage, et firent restreindre par une loi expresse le nombre des gladiateurs qui pouvaient entrer dans la ville.

XI. Appuyé de la faveur du peuple, il essaya d'employer le crédit des tribuns pour se faire donner par un plébiscite le gouvernement d'Égypte. Cette de

mande d'un commandement extraordinaire était fondée sur ce que les habitants d'Alexandrie avaient chassé leur roi, ami et allié du peuple romain; violence désapprouvée à Rome par le plus grand nombre. La faction des grands fit échouer les prétentions de César (1),

(Je ne sais pas quels furent les motifs de César, et je ne

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