ÉTUDES SUR SALLUSTE ET SUR QUELQUES-UNS DES PRINCIPAUX HISTORIENS DE L'ANTIQUITÉ, CONSIDÉRÉS COMME POLITIQUES, COMME MORALISTES SUIVIES DE RÉFLEXIONS SUR LA MANIÈRE D'ÉCRIRE L'HISTOIRE; FAR E.-C. De Gerlache, Ancien Président du Congrès helge, et de la Chambre des Représentants; de l'Académie royale de Belgique; Président de la BRUXELLES, M. HAYEZ, IMPrimeur de l'ACADÉMIE ROYALE. 1847. INTE GENEL << Verum enim vero is demum mihi vivere atque frui >> animâ videtur, qui aliquo negotio intentus, præclari >> facinoris aut artis bonæ famam quærit... Igitur ubi >> animus ex multis miseriis atque periculis requievit, >> statui res gestas, carptim ut quæque memoriâ digna >> videbantur perscribere; eò magis, quod mihi, à à spe, >> metu, partibus reipublicæ animus liber erat. >> PRÉFACE. Personne, je pense, sauf quelques bibliomanes à mémoire inexorable, ne se souvient aujourd'hui que j'ai publié, il n'y a pas moins de trente-cinq ans, une traduction du Catilina de Salluste 1. Cet essai d'un jeune homme fut sévèrement traité par les journaux de l'époque, qui, n'osant s'occuper de gouvernements, de chartes, de progrès, de réformes sociales, concentraient toutes leurs rigueurs sur quelques pauvres écrivains. La république des lettres n'était pas alors, 1 A Paris, en 1812. Voyez, à la suite de l'Essai sur Salluste, la note 1. a. |