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ticulier dans la Perside, où l'introduction du culte grec avait aussi excité de grands troubles, avait pour but, indépendamment de la conquête de l'Arménie qu'il força à rentrer sous sa domination, le pillage du temple. Mais il mourut l'année suivante en allant à Babylone.

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25. Comme le véritable héritier du trône, Démétrius, jusq. était retenu à Rome, comme otage, un autre fils d'Épiphanes, Antiochus V, surnommé Eupator, et qui n'avait que neuf ans, lui succéda. Dans la courte durée de son règne, la puissance des Séleucides ne fit que déchoir de plus en plus, par les querelles de ses tuteurs, le despotisme des Romains, la continuation de la guerre avec les Juifs, et les conquêtes des Parthes qui commençaient à s'agrandir considérablement.

Dissension entre Lysias, qui avait la régence du royaume en l'absence d'Épiphanes, et Philippe, que ce prince avait nommé, avant sa mort, tuteur de son fils; elle finit par la défaite de Philippe, 162.-Rome reconnaît le jeune Eupator pour roi, afin de déférer la tutelle au sénat qui fait administrer le royaume par une commission qu'il y envoie, et qui dépouille le roi de toute son autorité et de tous ses moyens de résistance. Octavius, chef de cette commission, est assassiné, probablement à l'instigation de Lysias.-Tandis que Mithridate Ier, roi des Parthes, commence à étendre ses conquêtes dans l'Asie supérieure aux dépens de la Syrie, Démétrius s'échappe secrèment de Rome, et s'empare du trône, en faisant exécuter Lysias et Eupator, 161.

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26. Démétrius 1, surnommé Soter. Il met toute son jusq. application à se faire reconnaître à Rome, qui tenait alors tout dans sa dépendance. Les efforts qu'il fit pour étendre sa puissance, en soutenant les prétentions d'O

rofernes à la couronne de Cappadoce contre le roi Ariarathes, étaient fondés en partie sur des relations de famille, mais plus encore, comme toutes les affaires de ce temps-là, sur des intrigues. Il ne fit que s'attirer par-là l'inimitié des rois d'Égypte et de Pergame, et comme il s'était rendu odieux à ses sujets par ses débauches, il eut beaucoup de peine à s'opposer à l'igno154 minieuse usurpation d'Alexandre Balas, excitée par Héraclidas, ancien favori d'Épiphanes, à qui il avait ôté le gouvernement de Babylone, parce que le sénat romain n'eut pas honte d'appuyer l'usurpateur, en le reconnaissant pour roi. Le royaume de Syrie était alors tombé dans un tel degré d'avilissement, que les deux contendans, le prince et l'usurpateur, briguèrent l'appui de ces mêmes Juifs qu'ils avaient jusque-là traités de rebelles. Démétrius perdit la vie dans la seconde bataille qui fut donnée à cette occasion.

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jusq.

27. L'usurpateur Alexandre Balas cherche à s'affer145 mir par un mariage avec Cléopâtre, fille de Ptolémée

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Philométor; mais bientôt il se montre encore plus indigne du trône que son prédécesseur. Tandis qu'il abandonne le gouvernement à son favori, l'odieux Ammonius, il facilite au fils aîné de Démétrius, le seul qui fût resté, les moyens non-seulement de se mettre à la tête d'un parti, mais même d'engager Philométor à passer de son côté, en lui accordant sa fille, qu'il ôte à l'usurpateur. Le résultat de cette alliance avec l'Égypte, fut l'expulsion et la ruine de Balas, quoique Philométor eût perdu la vie dans la bataille qui eut lieu dans cette circonstance.

Quant à ce qu'on dit du dessein qu'avait Philométor de conquérir la Syrie pour son propre compte, il faut probable

ment l'entendre en ce sens, qu'il prétendait obtenir les provinces de ce royaume qui avaient autrefois appartenu à l'Égypte, telles que la Colésyrie et. la Phénicie; autrement pourquoi aurait-il donné sa fille à un nouveau prétendant à la couronne?

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28. Démétrius II Nicator, 145-141, et pour la seconde 145 fois 130-126. Tandis qu'en renvoyant les soldats de son 126 père il les aigrit contre lui, la cruauté de Lasthènes, son favori, excite dans la capitale un soulèvement qui ne peut être calmé que par le secours des Juifs, sous la conduite de Jonathan leur grand-prêtre et leur géné- 145 ral. - Au milieu de ces circonstances, un partisan de Balas, Diodotus, qui fut depuis appelé Tryphon, excite une révolte, en présentant aux peuples Antiochus, fils de Balas, qu'il parvient en effet à placer sur le trône à Antioche, avec l'aide de Jonathan; mais bientôt après, s'étant fait livrer Jonathan par une trahison, il se délivre de son rival par un assassinat, et s'empare luimême de la couronne. Cependant Démétrius, qui 143 s'était affermi dans une partie de la Syrie, se rend à l'invitation des colonies grecques établies dans l'Asie supérieure (devenue alors la conquête des Parthes jusqu'à l'Euphrate), afin de seconder l'entreprise des Grecs contre ceux-ci; mais, malgré les victoires qu'il remporte d'abord, il tombe entre les mains des Parthes, et, quoique traité en roi, il reste en captivité pendant jusq. dix ans.

29. Cléopâtre, pour se maintenir contre Tryphon, épouse le jeune et brave Antiochus de Syda, frère de Démétrius; celui-ci d'abord, en faisant alliance avec les Juifs (que pourtant il soumit bientôt après), combat Tryphon et lui ôte le trône et la vie, Comme maître

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de la Syrie, il entreprend une expédition contre les 132 Parthes; il est d'abord vainqueur par le secours des

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sujets même de ses ennemis; mais ensuite il est massacré dans ses quartiers d'hiver, avec son armée, par ces mêmes peuples qui l'avaient accueilli d'abord.

Si ce qu'on raconte du luxe et de la licence inouie de son armée n'est pas exagéré, on y voit la preuve la plus évidente du despotisme militaire de ces temps-là. Les pillages et les extorsions violentes avaient mis les richesses de ces contrées dans les mains d'une soldatesque effrénée; et la situation de la Syrie pouvait alors être à peu près la même que celle de l'Égypte sous les sultans mamelucks.

30. Démétrius II, délivré de sa captivité, remonte sur le trône; mais comme il est encore plus présomptueux qu'auparavant, et qu'il se mêle des affaires de l'Égypte, Ptolémée Physcon lui suscite un rival dans la personne d'Alexandre Zébina, prétendu fils d'Alexandre Balas, qui lui livre une bataille dans laquelle il perd ‹ 126 la vie.

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Phraate II, roi des Parthes, dont la sœur Rhodogune avait épousé Démétrius, avait d'abord renvoyé Démétrius, pour forcer Antiochus à la retraite : ce dernier ayant été tué, Phraate aurait bien voulu retenir son prisonnier; mais Démétrius lui échappa par la fuite.

31. La suite de l'histoire des Séleucides n'offre plus jusq. qu'un enchaînement de guerres civiles, de querelles de famille, de cruautés révoltantes, à quoi il serait difficile de trouver rien de semblable. Le royaume ne s'étendait plus alors que jusqu'à l'Euphrate, parce que toute l'Asie supérieure appartenait aux Parthes; et comme

les Juifs finirent aussi par se rendre entièrement indépendans, il ne consistait plus que dans la Syrie proprement dite et la Phénicie. Sa décadence était telle, que les Romains eux-mêmes paraissent s'être peu souciés pendant long-temps de s'en emparer; soit parce qu'il n'y avait plus rien à prendre, soit parce qu'ils jugèrent plus sûr pour eux de laisser les Séleucides se déchirer les uns les autres, jusqu'au moment où, après la fin de la dernière guerre contre Mithridate-le-grand, ils se décidèrent à en faire une province romaine.

Guerre entre Alexandre Zébina et l'ambitieuse Cléopâtre, veuve de Démétrius, qui assassine de sa propre main son fils aîné Séleucus, 125, parce qu'il prétendait à la couronne qu'elle voulait donner à sonjeune fils Antiochus Gryphus. Mais celui-ci se voit bientôt forcé à faire périr sa mère, pour sauver sa propre vie, 122. L'année d'avant, 123, Alexandre Zébina avait été défait et mis à mort. Après un intervalle de huit ans de paix, Antiochus Gryphus se trouve engagé dans une guerre contre son frère utérin, Antiochus de Cyzique, fils de Cléopâtre et d'Antiochus de Syda; elle finit par un partage du royaume, 111. Cependant la guerre éclate de nouveau entre les deux frères, et ce malheureux royaume allait être entièrement déchiré, lorsque Gryphus fut assassiné, 97.-Séleucus, l'aîné de ses cinq fils, défait Anthiochus de Cyzique et lui ôte la vie, 96, mais la guerre continua entre Antiochus Eusèbes, fils de ce dernier, et les enfans de Gryphus; et lorsque Eusèbes eut été défait, 90, les fils de Gryphus se firent la guerre entre eux, jusqu'à ce que les Syriens, las de verser leur sang, firent ce qu'ils auraient dû faire depuis long-temps, et donnèrent la couronne à Tigrane, roi d'Arménie, 85. Cependant la veuve d'Eusèbes, Selené, conserva encore Ptolémaïs jusqu'en 70, et son fils aîné, Antiochus Asiaticus, se rendit maître de quelques provinces de la Syrie, lorsque Tigrane eut été défait par Lucullus, dans la guerre contre Mithridate,

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