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surtout par
l'admission des commerçans grecs aux em-
bouchures du Nil, et la cession de Naucrate pour servir
d'entrepôt à leur commerce. Résultats heureux et im-
portans de ces nouvelles relations pour l'Égypte, qui
parvint au plus haut degré de prospérité, pendant le
long règne d'Amasis. Mais déjà il avait eu des démêlés
avec Cyrus, conquérant de la Perse; Cambyse, fils et
successeur de Cyrus, entreprit son expédition contre
l'Égypte, dans le moment précis de la mort d'Amasis,
survenue fort à propos pour lui.

7. Son fils Psamménite, le dernier des Pharaons d'Égypte, est vaincu par Cambyse, dès la première année de son règne. Une seule bataille près de Péluse, et la prise de Memphis après un court siége, suffisent pour renverser le trône des Pharaons, et faire de l'Égypte une province de la Perse. La puissante caste cerdotale éprouva particulièrement la haine du vainqueur; et la persécution dont elle fut l'objet doit bien plutôt être attribuée à la politique qu'au fanatisme religieux.

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8. État et sort de l'Égypte comme province de Perse. Après la mort de Cambyse, elle fut administrée par un seigneur persan, et devint par conséquent une satrapie. La première tempête passée, elle fut traitée d'abord avec assez de modération par les Perses. Elle payait un tribut modique, augmenté par quelques droits régaliens que s'étaient réservés les monarques persans, comme la pêche sur le lac Moris. Mais, malgré cela, il s'y éleva, à diverses reprises, des révoltes qui paraissent y avoir été suscitées par la haine et l'influence de la caste sacerdotale. La première eut lieu sous Darius, fils d'Hystaspe, et fut apaisée par Xerxès. L'augmentation du jusq. tribut en fut la suite. La seconde, soutenue par les

488.

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463 Athéniens, sous la conduite du roi Inarus, éclata penjusq. dant le règne d'Artaxerce Io, et fut apaisée par Mégabyse. Enfin la troisième révolte, qui eut lieu sous le règne de Darius II, et que l'appui des Grecs rendit plus longue, fournit le moyen ds rétablir, en quelque sorte, le trône des Pharaons.

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Cette dernière défection de l'Égypte dura jusqu'à l'année 354. Durant cet espace de temps on cite comme rois : Amyrtæus, mort l'an 408; Psammétique, vers 400; Nephreus, mort vers 397; Pausiris, mort l'an 375; Nectanebus Ier, mort l'an 365. Tachos, mort l'an 363; Nectanebus II, vaincu taxerce III, en 354.

par Ar

CARTHAGINOIS.

Sources. La première grande république conquérante et commerçante dont l'histoire fasse mention est incontestablement un phénomène digne de toute l'attention de ceux qui réfléchissent sur l'histoire. Mais malheureusement nos connaissances, pour ce qui regarde l'histoire de Carthage, sont trèsimparfaites, parce que nous ne possédons aucun écrivain qui en ait fait l'objet principal de son travail. Les historiens grecs et romains, occupés uniquement de l'histoire de leur pays, n'ont fait mention de Carthage qu'autant qu'elle se trouvait en rapport avec leur sujet principal. Cela s'applique à Polybe et à Diodore, aussi-bien qu'à Tite-Live et à Appien. Les renseignemens qu'on trouve dans Justin, le seul qui dise quelque chose des plus anciens temps de Carthage, sont malheureusement très-insignifians, quoique l'auteur les ait puisés dans Théopompe. (Cf. comment. de fontibus Justini in comment. Soc. Goetting. vol. XV.) D'ailleurs c'est vers cette époque qu'Hérodote termine son histoire; ainsi il nous manque un historien qui ait été témoin des temps de prospérité de

Carthage. Polybe seulement en a vu la chute. Les autres n'ont écrit que long-temps après. Mais quoiqu'il ne soit guère possible de donner une histoire suivie de Carthage, on peut cependant présenter encore un tableau de cette république, ou en esquisser au moins les principaux traits.

Les écrivains modernes sur Carthage sont :

HENDRICH, de Republica Carthaginiensium, 1664; compi lation utile.

Histoire la République de Carthage (en allemand), 2 parties. Francfort, 1781; presque uniquement l'histoire des

guerres.

Histoire de la rivalité de Carthage et de Rome, par Dampmartin, t. I, II; très-superficielle.

Voyez la section sur les Carthaginois, dans mes Idées, etc., 1805.

t. II,

L'histoire de Carthage se divise de la manière la plus commode, en trois périodes: I. Depuis la fondation de Carthage jusqu'au commencement de la guerre avec Syracuse, 880-480 avant J.-C. II. Depuis le commencement de la guerre avec Syracuse jusqu'au commencement de la guerre avec Rome, 480—264. III. Depuis le commencement de la guerre avec Rome jusqu'à la destruction de Carthage, 264–146.

PREMIÈRE PÉRIODE,

DEPUIS LA FONDATION DE CARTHAGE JUSQU'AUX GUERRES AVEC SYRACUSE, AVANT J.-C., 880—8 (1). 480

1. La fondation et l'histoire primitive de Carthage, comme tous les événemens nationaux d'une grande importance qui remontent à une très-haute antiquité, se trouve déguisée sous des fables consacrées par une longue tradition. Ce qu'on raconte sur Didon, sa prétendue fondatrice, ne peut se concilier avec la vérité purement historique; mais cependant il en résulte évidemment que des troubles politiques, qui s'élevèrent à Tyr, dans la mère-patrie, occasionèrent l'émigration d'un parti mécontent qui se dirigea vers le nord de l'Afrique, qu'occupaient déjà d'autres villes phéniciennes; et obtint des indigènes, moyennant un tribut annuel, la permission d'y bâtir une ville dont la situation fut si heureusement choisie, qu'il ne dépendait plus que des habitans d'en faire ce qu'elle fut en effet.

(1) Vers le même temps, dans l'intérieur de l'Asie, empire des Assyriens, Babyloniens, et première moitié de la durée de l'empire de Perse. Chez les Grecs, période depuis Lycurgue jusqu'à Thémistocle. Chez les Romains, période des rois et de la république, jusqu'à l'établissement des tribuns du peuple.

2. Quelque lent qu'ait été vraisemblablement l'accroissement de Carthage, il paraît cependant qu'à la fin de cette première période elle parvint à se rendre maîtresse d'une grande étendue de territoire en Afrique, et de possessions au dehors encore plus considérables. La domination carthaginoise en Afrique s'opéra insensiblement par l'asservissement des indigènes et l'établissement des colonies de citoyens carthaginois sur leur territoire ; ils se mêlèrent insensiblement avec les naturels du pays (Lybi-Phoenices), les accoutumèrent à la culture des terres et à s'attacher à des demeures fixes. Les habitans de ce territoire fertile, qui s'étendait jusqu'au lac Tritonis, étaient entièrement sujets de Carthage.

3. Mais Carthage était dans d'autres rapports avec les anciennes colonies phéniciennes établies le long de la côte, surtout Utique. Car, quoiqu'elle conservât la prépondérance sur celles-ci, elle ne s'arrogeait cependant aucune domination arbitraire, mais plutôt elle était à la tête d'une ligue ou confédération qui unissait toutes ces villes entre elles, quoique cette protection dût souvent dégénérer en oppression.

4. Au moyen d'un accommodement avec la république de Cyrène, dont ils étaient voisins, les Carthaginois possédèrent tout le territoire compris entre les Syrtes. C'était là qu'habitaient les Lotophages et les Nasamons, peuples qui continuèrent de mener la vie nomade, mais qui, à raison de leur commerce avec l'intérieur de l'Afrique, étaient d'une grande importance pour Carthage.

5. Système colonial et de conquêtes hors de l'Afrique. On observe dans les Carthaginois la tendance à s'établir dans les îles et à les soumettre à leur domination. Toutes celles qui sont dans la partie occidentale de la mer Mé

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