Poésies inédites, publ. par V. de Lamartine

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Pagina 295 - S'envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur? Eh quoi! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace? Quoi! passés pour jamais? quoi! tout entiers perdus? Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus?
Pagina 296 - Qui pendent sur tes eaux ! Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés ! Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, Tout dise :
Pagina 286 - Tu ne m'apparais point sous cet aspect funeste Que t'a prêté longtemps l'épouvante ou l'erreur; Ton bras n'est point armé d'un glaive destructeur, Ton front n'est point cruel, ton œil n'est point perfide ; Au secours des douleurs un Dieu clément te guide ; Tu n'anéantis pas, tu délivres ; ta main, .Céleste messager, porte un flambeau divin; Quand mon œil fatigué se ferme à la lumière...
Pagina 296 - O lac! rochers muets! grottes! forêt obscure ! Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir! Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux!
Pagina 293 - LE LAC Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour? O lac! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes Sur ses pieds...
Pagina 294 - O temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, Suspendez votre cours ! Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours...
Pagina 288 - Pour moi, quand je verrais dans les célestes plaines Les astres , s'écartant de leurs routes certaines , Dans les champs de l'éther l'un par l'autre heurtés, Parcourir au hasard les cieux épouvantés ; Quand j'entendrais gémir et se briser la terre ; Quand je verrais son globe errant et solitaire...
Pagina 294 - Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent; Oubliez les heureux. « Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m'échappe et fuit; Je dis à cette nuit: « Sois plus lente »; et l'aurore Va dissiper la nuit.
Pagina 290 - Ah ! si dans ces instants où l'âme fugitive S'élance et veut briser le sein qui la captive, Ce Dieu, du haut du ciel répondant à nos vœux, D'un trait libérateur nous eût frappés tous deux : Nos âmes, d'un seul bond remontant vers leur source, Ensemble auraient franchi les mondes dans leur course ; A travers l'infini, sur l'aile de...
Pagina 294 - Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en> silence, On n'entendait au loin sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux.

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