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marmorum et liquorum mensura). Edente Angelo Maio. Mediol., regiis typis, 1819, gr. in-fol., avec 58 grav. au trait et imprim. sur le texte ; prix, 110 fr.

Ces fragmens sont tirés d'un ancien MSS. de la bibliothèque ambrosienne, où sont les 58 peintures que l'on a fait graver. Il y a des exempl. en gr. pap. vél. avec les fig. color.

Homeri Opera, gr. et lat. ; curâ et cum annotat. S, Clarke. Londini, Knapton, 1729-40, 2 vol. in-4o, 80 à 90 fr. ; et en gr. pap. très rare, 450 à 550 fr.

Edition très recherchée, dont un exempl. gr. pap., rel. en 4 vol., m. r., a été vendu 799 fr. chez M. Firmin Didot en 1810; et 42 liv. sterl. (1008 fr.) chez M. Grafton, en 1815.

Homeri et Homeridarum Opera et reliquiæ, gr., ex recensione F.-Aug. Wolfii. Lipsia, G.-J. Goeschen, 1804-1807, 4 vol. in-8°; prix, 20 fr. ; — en pap. fin, pet. in-4o, 40 fr. ; et en pap. vél., 100 fr. avec les fig. de Flaxman.

M. Wolf passe pour avoir donné le meilleur texte d'Homère que nous ayons. Cet éditeur a publié en 1794, à Halle en Saxe, une édition grecque de l'Iliade, a vol. in-8°; puis, en 1795, il a donné un premier et seul vol. de ses Prolegomena in Homerum, sive de operum homericorum priscå et genuiná formá variisque mutationibus. Halis Saxonum, in-8°. C'est cette opinion dont nous avons parlé, tom. 1er, p. 45; et qui a été réfutée par M. de Sainte-Croix en 1798. (1)

(1) Cette opinion nous rappelle que certains détails sur le personnel et le génie d'Homère ont été omis dans l'article que nous avons consacré à ce poëte dans notre ouvrage, tom. 1, pag. 35-46; nous croyous pouvoir les rétablir ici. Nous les avons puisés dans l'Histoire d'Homère (et d'Orphée), par M. de Sales, Paris, 1808, in-8°. L'auteur se demande d'abord : Y a-t-il en un Homère? Quelle a été sa patrie? A quelle époque est-il né? Annius de Viterbe, maître du Sacré Palais sous Alexandre VI, (éditeur de quelques manuscrits vrais ou supposés); le docteur Bryant, auteur d'une dissertation en anglais sur la guerre de Troie,

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L'Iliade et l'Odyssée d'Homère, trad. en français, avec des remarques, par Mme Dacier. Paris, Rigaud, 1711

et le professeur Wolf, savant professeur allemand, ont essayé de prouver qu'Homère n'a point existé; et Wolf, en admettant son existence, veut du moins que ce ne soit qu'un rapsode par excellence qui a jeté les fondemens d'une espèce de pyramide que ses successeurs, pendant plusieurs siècles, ont conduite lentement jusqu'à sa première assise; ces bizarres opinions dont nous parlons, tom. 1er, pag. 45, ont été réfutées, du moins autant qu'il est possible dans une matière aussi obscure. Quant à la naissance d'Homère, Antimaque le fait naître à Colophon; Aristarque le croit d'Athènes; Pindare, de Smyrne; Aristote, de l'île d'Ios; Simonide, de l'île de Chio; Suidas lui fait recevoir le jour en Chypre, en Crète, en Thessalie et à Clazomène; d'autres placent sa naissance à Pylos, à Rhodes, à Mycène, à Ithaque, à Salamine et à Argos; de sorte que l'on auroit pu, à la seule trace du nom de ce grand poëte, apprendre la géographie de l'Asie mineure, du Péloponèse et de l'Archipel. Les peuples qui entretenoient avec les Grecs des relations de commerce ou d'intérêt politique, essayèrent aussi de naturaliser parmi eux un homme au souvenir duquel s'attachoit tant de renommée. Ephore le fit originaire de Cumes; Lucien, dans une histoire véritable qui n'est qu'un tissu de contes, le fait naître à Babylone. Athénée, dans son Banquet des sophistes, en fait un Syrien. Un autre le prétend né à Troie (qui n'existoit plus ). La Lucanie, la Méonię, la Lydie, la Phrygie, devinrent tour-à-tour le siège de ses principales aventures. L'Italie même, et Rome sa capitale ( qui n'existoit pas encore), passèrent dans un lexique pour lui avoir donné le jour. Un grand nombre d'écrivains, mais dont aucun n'a un nom excepté Anaxagore, le supposèrent Égyptien et né dans la fameuse Thèbes aux cent portes. Ainsi, les trois parties du globe alors connu, l'Europe, l'Asie et l'Afrique lui offrirent une patrie, mais lorsqu'il ne vivoit plus depuis long-temps que dans la mémoire des hommes. M. de Sales pense, d'après les principales opinions, qu'Homère est né à Smyrne, et qu'il a passé une grande partie de sa vie à Chio où la reconnoissance publique le consola de sa longue ad、

16,6 vol. in-12; 15 à 20 fr.; et avec les fig. de B. Picart pour l'Iliade, 25 à 30 fr.

versité et où il contracta les nœuds du mariage. Sa mère s'appeloit Crithéis; c'étoit une orpheline dont Cleonax, son tuteur, abusa. Homère fut le fruit de cette union illégitime. D'après les marbres de Paros, M. de Sales pense qu'Homère est né 2707 ans avant 1800, c'est-à-dire, 907 ans av. J.-C. Quant à l'année où il mourut, elle est restée incertaine; les seuls renseignemens que l'on ait de ses derniers momens, c'est que, dans une dernière navigation qu'il méditoit au Péloponèse, étant déjà vieux, une indisposition grave le força de relâcher dans l'île d'Ios, qu'il y termina sa vie et qu'il fut enseveli sur le rivage par un serviteur de confiance, appelé Scindase, qui fut condamné à une amende de 1000 drachmes pour n'avoir pas brûlé le corps de son maître et s'être contenté de lecouvrir d'un peu de terre.

Parlant du mérite des ouvrages d'Homère, M. de Sales s'exprime ainsi : « C'est principalement par les grandes et belles images, que le style d'Homère acquiert du mouvement, de l'ame et de la vie. Tout prend un aspect pittoresque sous sa plume; le naufrage d'un héros est une lutte avec un fleuve qui s'embrase; la rapidité de la marche d'un immortel se peint par des coursiers qui font un pas, et au quatrième se trouvent aux limites du monde. Junon ne s'amuse pas à combattre froidement avec des discours la bienveillance de son époux pour les Troyens; elle va emprunter de Vénus la ceinture des Grâces pour réveiller la tendresse conjugale, et donne à Neptune le temps de secourir les Grecs humiliés, pendant le sommeil de Jupiter. Mais ce qui distingue essentiellement l'imagination d'Homère, de celle des Orientaux, c'est qu'elle réside dans les choses plutôt que dans les mots. Il est rare qu'il fasse usage de la métaphore : quand il s'élève, c'est la pensée qui s'agrandit et l'expression reste simple. La figure qu'il emploie le plus fréquemment, est l'onomatopée ou l'imitation des choses par les sons. Il est difficile, quand on a l'oreille un peu exercée, de ne pas reconnoître, dans la déclamation accentuée de ce grand poëte, le vent qui secoue les feuilles d'un arbre ou qui déchire les voiles d'un navire, la flèche qui siffle dans l'air, ou le tonnerre

Bonne édition, dont un bel exempl. avec les fig., m. r. rel. angl., a été vendu 139 fr. chez M. Firmin Didot, en 1810. Les éditions de Paris, 1741 ou 1756, 8 vol. in-12, sont aussi fort belles, 18 à 24 fr.; mais l'édition d'Amsterd., Wetstein, 1731, 7 vol. in12, fig., vaut 30 à 40 fr.; et la réimpression de Leide, 1766, 7 vol. in-12, fig., 25 à 30 fr.

qui gronde au loin daus les nuages. Une autre perfection du style enchanteur d'Homère dérive d'une sorte de mollesse heureuse qui le caractérise. Quand sa pensée ne s'élève pas, son hexamètre ne semble que la prose harmonieuse d'un homme de goût. Ces espèces d'ombres qui préparent l'explosion d'une vive lumière, sont d'un effet magique; et cette mollesse, qui semble servir de transition aux grands traits de génie, se concilie avec l'image heureuse d'un ancien qui comparoit le style de l'auteur de l'Iliade à l'essieu d'un char qui, après une marche prolongée avec art, s'embrase par sa propre rapidité. »

M. Hallam, dans son Europe au moyen âge, tom. iv, pag. 290, parle ainsi du caractère d'Achille et d'Hector : « Les deux principaux personnages de l'Iliade, dit-il, représentent le caractère héroïque dans ses deux variétés principales : l'énergie qui a son principe d'action en elle-même, et celle qui reçoit son impulsion d'objets extérieurs; en un mot, l'esprit d'honneur et l'esprit de patriotisme. De même que tous les sentimens d'Achille sont indépendans et ne se rattachent qu'à lui, ainsi ceux d'Hector se rapportent tous à sa famille et à son pays. L'ardeur de l'un auroit pu s'éteindre en Thessalie faute d'aliment; mais il ne falloit rien moins que les dangers de Troie pour exciter celle de l'autre. La paix ne pouvoit avoir de charmes pour l'un que par le souvenir de la guerre; l'autre ne se consoloit de la guerre que par la riante image de la paix. Comparez, par exemple, les deux discours commençant Iliad. Z. 441, et Iliad. II. 49, ou plutôt comparez les deux caractères d'un bout de l'Iliade à l'autre. Tant il est vrai que ces deux grandes cordes qui vibrent diversement au cœur de l'homme, suivant la diversité de nos humeurs, ont été de suite admirablement touchées par cet ancien patriarche,

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L'Iliade et l'Odyssée, avec des remarques sur Homère, etc., par P.-J. Bitaubé. Paris, Nyon, Durand et Prault, 1780-85, 6 vol. in-8°, 30 à 36 fr. ; et beaucoup plus avec 25 belles gravures de Marillier.

Les mêmes. Paris, Dentu, 1804, ou 1810, 6 vol. in-8°; 36 fr. ; et en pap. vél., 72 fr.

Les mêmes. Paris, imprimerie de Didot jeune, chez Ledoux et Tenré, 1819, 4 vol. in-8°, avec portr. et 2 fig.; 20 d 24 fr.; ou 4 vol. in-12; 10 d 12 fr.

Les mêmes. Paris, impr. de Crapelet, chez Tenré, 1822, 4 v. in-8°; ou 4 v. in-12, avec 4 pl., 24 f. ou 10 16 f.

Les mêmes. Paris, de l'impr. de Didot l'aîné, 178788, 12 vol. in-18; 30 d 40 fr. ; pap. vél., 50 à 70 fr. Il y a une contrefaçon de cette édition.

Les mêmes. Paris, Lequien, 1819, 8 vol. in-18; 12 fr. On peut ajouter à cette petite édition les opuscules d'Homère, trad. par M. Coupé, Paris, 1796, 2 vol. in-18.

L'Iliade, traduction nouvelle (par M. Lebrun). Paris, 1776, 3 v. gr. in-8°, fig. ; 10 à 15 fr. ; in-4o, 15 à 20 f. La même traduction (retouchée presque entièrement). Paris, Bossange, 1809, 2 vol. in-12, 5 d 6 fr.

Il a été tiré de cette dernière édition vingt-cinq exemplaires, format in-fol., pap. vélin, à deux colonnes, avec un titre imprimé en or; ils sont ornés des 34 gravures d'après Flaxman, et des bustes d'Homère et d'Achille. Un exemplaire a été vendu 216 fr. en 1817. On en a tiré 2 sur VÉLIN.

L'Iliade, traduction nouvelle (par M. Lebrun). Paris, Bossange, 1818, 2 vol. in-12; 4 à 5 fr.

L'Odyssée, traduct. nouvelle (par M. Lebrun). Paris, Bossange, 1819, 2 vol. in-12; 4 à 5 fr.

On attendoit depuis long-temps cette traduction de l'Odyssée. L'Iliade, traduction nouvelle, par M. Dugas-Montbel. l'Odyssée et les Qpuscules d'Homère, trad. trad. par le

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