Mémoires sur la Vendée

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Baudouin fréres, 1823 - 347 pagine
 

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Pagina 5 - Vendéens, etce sang valeureux se répandait partout où il y avait des lauriers à cueillir. Deux autres frères du général, Edouard et Prosper Sapinaud, déjà chevaliers de Saint-Louis, furent envoyés à cette époque dans la Vendée, par le prince de Condé, pour complimenter leur frère; et le chevalier Sapinaud de Bois-Huguet, que le duc d'York avait fait nommer lieutenant dans les houlans britanniques pour avoir tué un colonel républicain, dans un combat auprès de Nimègue, pendant la...
Pagina 98 - C'était Mortagne qui brûlait. Qu'on se fasse une idée, si l'on peut, du désastre de cette ville où je ne trouvai que quelques femmes éplorées et occupées à retirer leurs effets du milieu des flammes ! Mais revenons à l'armée républicaine.
Pagina 18 - Nous vous prenons, lui dirent-ils, pour notre général, et vous marcherez à notre tête. » Sapinaud essaya de leur faire envisager les malheurs qu'ils allaient attirer sur eux et sur la Vendée. « Mes amis , leur dit-il , c'est le pot de terre contre le pot de fer. Que ferons-nous? Un seul département contre quatre-vingt-deux ! Nous allons être écrasés. Ce n'est pas pour moi...
Pagina 43 - J'étais près d'arriver, lorsque j'entendis crier : « Rembarre, rembarre! il ya sept bleus cachés dans les genêts ! » Je vis en même temps une vingtaine d'hommes et autant de femmes qui cherchaient dans la pièce de genêt par où j'allais passer. Une d'elles me reconnut; elle me dit que ma fille était partie la veille avec son mari. La douleur me saisit à cette nouvelle, et je tombai défaillante; ces bonnes gens me transportèrent à la Mourière , et me mirent au lit. Sur les six heures,...
Pagina 28 - ... vos parents chéris. Oui, Monsieur, leur infortune et la vôtre me font sentir que je suis mère et que je souhaite vous en servir. Je souhaite vivement, si l'on s'oppose à ce que je sauve votre corps, pouvoir au moins sauver votre âme. Prenant donc tous les sentiments de celle qui vous donna le jour, j'oserai vous rappeler votre conduite passée, non pour ajouter à votre douleur, mais pour faire naître votre repentir. Représentezvous les mères malheureuses que vous avez privées de leurs...
Pagina 24 - Rousseau et Lebrun, pour vous engager à vous rendre au nom de Dieu , de la religion et des prisonniers Chalonnais ; si vous vous disposez à faire résistance , vous pouvez compter sur la dévastation de votre ville ! Si au contraire vous vous rendez , vous aurez une grâce entière ; vous nous apporterez vos armes , et vous donnerez quatre notables pour ôtages : nous allons chez vous au nom de l'humanité.
Pagina 70 - J'étais chez Perrine, elle me dit : « Je vais voir s'il y en a beaucoup. — Eh, mon Dieu ! lui dis-je, restez donc, il y en aura toujours assez pour nous faire périr. » J'eus beau dire, elle me laissa seule et s'en alla. Je courus aussitôt chez madame Jalabert ; elle n'était pas non plus chez elle : faite comme j'étais, on ne pouvait me reconnaître ; j'étais tout en guenilles ; j'avais une vieille coiffe de laine qui était toute jaune ; je m'étais mis un morceau de croûte de pain dans...
Pagina 87 - ... que nous ne serons pas cent fois plus heureux que d'être tous les jours obligés de nous cacher, placés toujours entre la vie et la mort ? » Nous entendions un si grand bruit de chevaux que nous pensions que les patriotes étaient en grand nombre , et qu'ils allaient tout exterminer : un citoyen de Maulevrier vint les avertir de se tenir sur leurs gardes , et leur dire que Stofflet et Marigny, après avoir fait leur rassemblement, s'avançaient vers Chollet.
Pagina 45 - M. de Bonchamps était blessé à mort ; je le vis passer, en effet, sur un brancard. Hélas ! avant de mourir, il donna la liberté au reste des prisonniers qui étaient près de cinq mille ; et ces malheureux ne se virent pas plutôt libres qu'ils se joignirent à nos ennemis, et tournèrent contre nous les armes que nous avions été forcés de laisser à SaintFlorent.
Pagina 80 - Coquin, lui dit-elle, tes camarades sont tous partis, si les brigands t'attrapent, ils te tueront. » Elle vint retrouver sa fille. Elle était toute meurtrie, et si bien meurtrie, qu'elle mourut peu de jours après. Sa fille se jeta à son cou. «Ah! ma mère, je vous ai abandonnée: il vous a fait bien du mal. » Je retournai avec plusieurs autres femmes auprès de ce pauvre missionnaire. Il était mourant de douleur de ce qu'il avait vu. Quelques dames, plus hardies, allèrent s'assurer si les...

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