17 - X. Le latin epigramma est ici une petite pièce de vers à la louange de quelqu'un: Alternis versibus longiusculis, dont les vers étaient alternativement plus longs et plus courts, c'est-à-dire, en vers hexamètres et pentamètres. 18 XI. Décimus Junius Brutus fut consul avec Publius Cornélius Scipio Nasica, l'an de Rome 615 : il remporta des victoires en Espagne, et obtint les honneurs du triomphe. Attius, poëte tragique latin, qui avait plus de génie que de régularité. PIN DES REMARQUES. 1 DISCOURS DE CICÉRON AUX ROMAINS, APRÈS SON RETOUR; TRADUCTION D'ATH. AUGER, REVUE PAR J. B. LEVÉE. ! CICÉRON avait été obligé de quitter Rome par les violences de Clodius, qui avait ameuté contre lui le peuple, ou plutôt la populace, et par la perfidie mercenaire des deux consuls Pison et Gabinius, qui, pour obtenir des provinces selon leur vœu, l'avaient abandonné et livré aux fureurs de ce tribun. Après scize mois environ d'exil de retour à Rome, il adresse un discours de remercîment, d'abord au peuple, et ensuite au sénat. Dans son exorde, il annonce avec quels sentimens il a a quitté la ville, la prière qu'il a adressée aux dieux, prière qu'il se félicite de voir exaucée. Après quoi il compare son état présent à son état précédent, et il trouve l'un préférable à l'autre, par la raison que la maladie fait goûter davantage la santé. En second lieu, il compare les bienfaits qu'il avait reçus auparavant, ou des dieux, ou de ses parens, ou du peuple romain lui-même, et il leur préfère la faveur qu'il reçoit maintenant, parce que cette faveur lui rend à la fois tous les bienfaits qu'il avait reçus en détail. Enfin, il fait le parallèle de son retour avec celui d'autres personnages consulaires qui ont éprouvé le même sort, et il trouve le sien plus brillant et plus magnifique, parce que les autres ont dû leur retour aux prières d'un grand nombre de leurs proches, ou à l'oppression du sénat, et qu'ils sont revenus sans que les consuls aient supplié pour eux; au lieu que nul de ses proches, excepté son gendre et son frère, n'a supplié pour lui, mais que le sénat lui-même, que presque tous les magistrats, que l'Italie entière, ont de mandé au peuple son rappel. On pourrait croire qu'il est sorti de Rome par timidité et par lâcheté ; afin de répondre à ceux qui auraient de lui cette opinion, il montre que, la ville étant opprimée alors par les armes de Clodius, il n'aurait pu résister à ses violences sans exciter de grands troubles civils; qu'il a donc dû s'éloigner un peu jusqu'à ce que, la république étant confiée à de nouveaux magisgistrats, il fût rappelé avec elle. Il exalte le zèle qu'ont témoigné, pour son rétablissement, le consul Lentulus, les autres magistrats de cette année, et surtout Pompée, en même temps qu'il déclame avec force contre Clodius contre Gabinius et Pison. Il finit en déclarant qu'il signalera de toutes les manières sa reconnaissance pour le bienfait qu'il a reçu du peuple romain, et qu'il sera plus occupé dè remplir ee devoir sacré que de se vonger des outrages de - ses ennemis. Le discours et le suivant ont été prononcés l'an de Rome 696, et de Cicéron, 59. M. T. CICERONIS AD QUIRITES, POST REDITUM. ORATIO SEPTIMA ET VICESIMA. 1.QU 1. QUOD precatus a Jove optimo maximo, ceterisque diis immortalibus, sum, Quirites, eo tempore, cum me fortunasque meas pro vestra incolumitate, otio, concordiaque devovi, ut, si meas rationes umquam vestræ saluti anteposuissem, sempiternam poenam sustinerem, mea voluntate susceptam: sin et ea, quæ ante gesseram, conservandæ civitatis causa gessissem, et illam miseram profectionem vestræ salutis gratia suscepissem: ut, quod odium scelerati homines et audaces in rempublicam et in omnes bonos conceptum jamdiu continerent, id in me uno potius, quam in optimo quoque, et in universa republica deficeret: hoc si animo in vos liberosque vestros fuissem, ut aliquando vos, patres conscriptos, Italiamque universam, memoria mei, misericordia, desideriumque teneret ejus devotionis me esse convictum judicio deorum immortalium, testimonio senatus, consensu Italiæ, confessione inimicorum, beneficio divino, immortalique vestro, maxime lætor, Quirites. Etsi |