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SUR LE DISCOURS

POUR CN. PLANCIUS.

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-III. Voyez Tit.-Liv., liv. I, chap. 17.

- V. Il fallait un certain revenu pour être chevalier romain: Marcus Séjus, condamné dans un jugement, avait perdu une partie de ses biens, en sorte qu'il ne lui restait plus le revenu convenable. - Marcus Pupins Pison, consul deux ans après Cicéron, d'une famille très-noble, quoique non patricienne : car tous les patriciens étaient nobles, mais tous les nobles n'étaient pas patriciens. - Je ne dis pas Séranus. Apparemment que Séranus d'abord, et une autre année Cnéus Manlius, avaient été préférés pour l'édilité à Catulus le père ou le fils, ou un autre: car on ne sait pas positivement quel est le Catulus dont il est ici parlé.

Id. Ville d'Afrique, autrefois opulente, et capitale d'un royaume de même nom. Le questeur y faisait sa résidence.

Id. César, dès le commencement de son premier consulat, avait fait passer la loi agraire, proposée par le tribun Flavius en faveur des soldats de Pompée. Comme il craignait la fermeté des opposans, il voulut que le sénat et le peuple s'engageassent, par les plus terribles imprécations, à respecter tous les articles de cette loi. Il dressa lui-même la formule du serment, et l'obligation de le prêter s'étendit jusqu'aux candidats qui demanderaient les charges pour l'année suivante. M. Juventius Latérensis avait déjà postulé le tribunat. Il aima mieux se désister, que de prononcer le serment. Il fut le seul. Cette conduite annonçait un grand caractère. (Note de M. Guéroult.)

VI. On voit, par l'exorde du discours pour Muréna, que le magistrat qui présidait aux comices, adressait des prières aux dieux, pour que l'élec

tion qui allait se faire tournât au bien de la république.

VII. Je pourrais dire qu'ils étaient inférieurs à Plancius, et que cepen dant ils n'ont pas craint de s'établir compétiteurs de Latérensis.

7 - VII. Cet arc de triomphe, monument élevé par Fabius, après la victoire qu'il avait remportée sur les Allobroges, était au bas de la rue sacrée. - Id. Plotius, qui était présent à la cause, et qui avait été désigné édile

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avec Plancius.

9 - VIII. Prefecture, ville d'Italie, où l'on envoyait un gouverneur (præfectum) pour y rendre la justice, et pour la gouverner suivant les lois romaines. Les préfectures ordinairement n'avaient pas droit de suffrage; il paraît que la préfecture d'Atinas avait obtenu le droit de cité, et par conséquent le droit de suffrage. Voyez Sigonius, de Antiq. jur. Italicæ, lib. II, cap. to et seq.

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Id. Atinas était voisine de la ville d'Arpinum, patrie de Cicéron.

IX. Qui carnem petant. Qui partagent les victimes. Dans les féeries latines, on faisait sur le mont Albain un sacrifice auquel avaient part tous ceux du pays latin qui étaient présens.

Id. De ses associés, de ceux avec lesquels il avait fait société pour affermer des domaines de l'État.

XI. On croit que Saturninus fut questeur de Quintus Métellus qui subjugua la Crète, et qui fut surnommé Creticus.

XII. Or, c'est un trait de modération dans Plancius d'avoir laissé arrêter par le préteur un homme que lui, Plancius, avait relâché en vertu de sa puissance tribunitienne; car, sans doute, Plancius était alors tribun. J'ai lu avec un savant critique prætoris mandatu requisitus.

XIII. Quintus Mucius Scévola avait gouverné l'Asie, et pendant son gouvernement il avait garanti sa province de la vexation des fermiers publics. De là Publius Rutilius, questeur de Scévola, homme d'une intégrité irréprochable, fut condamné par les chevaliers romains, alors maitres des tribunaux. Publius Cornélius Scipion Nasica était consul avec Lucius Calpurnius Bestia. Jugurtha, auquel celui-ci faisait la guerre, avait envoyé des députés que le sénat refusa même d'entendre.

XIV. On sait que les fermiers publics étaient tous chevaliers romains : ceux-ci demandaient, au nom des fermiers, que l'on révoquât des fermes en Asie qui avaient été portées trop haut.

17 - XV. Marcus Licinius Crassus étant consul avec Pompée, avait porté une loi très-sévère contre le crime de cabale, de crimine sodalitii, de sodalitiis, par laquelle l'accusateur pourrait nommer seul les joges qu'il voudrait, et dans les tribus qu'il voudrait, contre celui qui serait accusé de ce crime, qui serait accusé d'avoir formé des cabales dans les tribus pour gagner des suffrages, par des largesses ou autrement: nommer ainsi les juges, s'appelait edere judices, tribus edere; les juges ainsi nommés

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étaient editi on edititii judices. Ordinairement l'accusateur et l'accusé
pouvaient récuser un certain nombre de juges, à la place desquels d'autres
étaient tirés au sort. Ciceron appelle cette recusation rejectio alternorum
judicum. Il reproche à Latérensis d'avoir employé l'imputation de ca-
bale uniquement pour nommer lui-même des juges à sa volonté.
XV. Mot à mot, par des cabales, que les coupables appellent sodalitas,
nom plus hotinéte que vrai. Sodalitas, liaisons honnêtes et licites qu'on
a dans un corps ou dans une tribu. Sodalitium était le mot odieux.

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XVI. La tribu Térentina était la tribu de Plancius : Latérensis lui reprochait de l'avoir corrompue et vendue à ses compétiteurs, qui, sans doute, à leur tour, devaient lui vendre leus tribus.

Id. Mais pour qu'elle fút récusée. Il semble que même la loi Licinia ne donnait pas à l'accusateur un pouvoir illimité de nommer des juges, et qu'elle accordait quelquefois à l'accusé la récusation. Jusqu'à quel point elle limitait le pouvoir de l'un et adoucissait le sort de l'autre, c'est ce qu'il ne nous est pas possible de savoir.

XVII. Pour entendre cet endroit, il faut supposer qu'on avait porté une loi pour que, dans certains délits, l'accusateur pût nommercent vingt-cinq juges parmi les principaux de l'ordre équestre, desquels juges l'accusé pourrait récuser soixante et quinze. Quoique cette loi parùt même favorable, d'illustres personnages s'y opposèrent de toutes leurs forces, ne pouvant supporter l'idée de juges nommés par l'accusateur, et non par le préteur, suivant l'usage ordinaire.

22 Id. Il a vendu, à un de ceux qui demandaient avec lui l'édilité, et dont il a acheté une autre tribu.

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XX. Un consul, Marcus Licinius Crassus, auteur de la loi Licinia. Pour bien entendre ce qui suit, il faut savoir que des comices déjà fort avancés étaient quelquefois remis à un autre jour (prolata) par des circonstances particulières. Ainsi Crassus tint de premiers comices, où le peuple avait déjà manifesté son voeu pour Plancius, lorsque ces comices furent remis pour des causes que nous ignorons. Le même Crassus tint une seconde fois les comices, ou de seconds comices, dans lesquels Plancius fut nommé édile.

Id. Une seule centurie, ce qui est beaucoup moins qu'une seule tribu : il y avait beaucoup moins de tribus que de centuries; ainsi une tribu faisait une bien plus grande partie du peuple qu'une centurie. Aussi Cicéron dit-il un peu plus bas, non une partie d'une seule tribu, c'est-à-dire, une centurie. - Ait été fait édile dans les derniers comices.... La pensée de l'orateur ici est très-fine et très-subtile. On peut dire que Pian

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cins a été désigné édile dans les premiers comices, et qu'il a été fait édile
dans les derniers comices mêmes, ou du moins, dit-il en se reprenant,
pour l'année suivante. On se rappelle que les magistrats de la seconde
classe, tels que les édiles, questenrs et autres, étaient créés dans des co-
mices par tribus, et non dans des comices par centuries.

XXI. Marcus Pupius Pison fait consul avec Marcus Valérius Messala,
Lucins Volcatius Tullus avec Marcus AEmilius Lépidus.

Id. Publius Scipion Nasica, celui qui avait tué de sa propre main Tibé-
rius Gracchus, consul avec Lucius Calpurnius Bestia. Lucius Julius
César, consul avec Publius Rutilius Rufus, Cnéus Octavius avec Lucius
Cornélius Cinna, Marcus Tullius Décula avec Cnéus Cornélius Dola-
bella.

Id. Lucius Marcius Philippus, l'orateur, consul avec Sextus Julias
César, Caïus Célius Caldus avec Lucius Domitius AEnobarbus, Pu-
blius Rutilius Rufus avec Cnéus Mallius, Caïus Fimbria avec Caïus Ma-
rius, Caïus Cassius Longinus avec Cnéus Domitius AEnobarbus,
Cnéns Aufidius Orestès avec Cnéus Cornélius Lentulus Sura.

XXII. Latérensis avait renoncé à l'édilité pour ne point prêter le ser-
ment de maintenir la loi agraire proposée par César.

- XXIV. Ce sont des pensées d'une tragédie du poëte Accius, à ce qu'on
croit. Cicéron ne cite qu'une partie des vers, parce qu'ils étaient connus.
XXV. Il y a toute apparence que le jeune Cassius avait un peu de pré-
somption, et qu'il se croyait grand orateur.

XXVI. Latérensis avait célébré des jeux à Préneste, ville de la campagne
de Rome, avant de partir pour Cyrène où il était questeur.

XXVII. Il y avait deux questeurs en Sicile; l'un avait le département de
Syracuse, et l'autre celui de Lilybée. Cicéron avait eu ce dernier dépar-.

tement.

Id. Il y a dans le latin une expression fort simple, qu'il est impossible de
rendre en français, c'est respublica domi gerenda; rempublicam gerere
se disait proprement des généraux romains qui, à la tête des troupes, dé-
fendirent la république contre les ennemis du dehors.

Id. Latin, sorte, lege, necessitate. Sorte, quand il est parti comme
questeur: les questeurs désignés tiraient au sort leurs provinces. Lege,
quand, élu tribun de soldats, il a été contraint par la loi de rejoindre l'ar-
mée. Necessitate, quand il a été obligé de faire le service auquel étaient
obligés tous les jeunes Romains, après avoir pris la robe virile.

XXVIII. Lucius Opimius, consul, avait tué Caïus Gracchus et Marcus

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Fulvius Flaccus qui troublaient la république. Calidius, tribun du peuple, rappela de son exil Quintus Métellus Numidicus, exilé pour avoir refusé de jurer sur une loi qu'avait portée Saturninus. Opimios et Calidius ayant été accusés dans un jugement, furent condamnés tous deux.

XXIX. Métellus Pius était proconsul en Espagne, lorsque Calidius fut accusé et condamné.

32 XXXII. Cicéron prétend que Racillius avait été condamné injustement, et que sa condamnation était une injure faite au peuple romain lui-même. Voilà, sans doute, comme il faut entendre per injuriam populi romani. Au lieu de populiromani, quelques-uns croient qu'il faudrait lite prœ

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toris.

Id. Cicéron égaye ici ses juges aux dépens de Latérensis. Les orateurs de Vacca avaient une aussi mauvaise réputation que les poëtes de Cordoue. Id. A Rhodes.... Je n'ai pas manqué à ma dignité, en cherchant à me perfectionner dans l'éloquence, dans un art si considéré à Rome, et qui donne tant de lustre à celui qui le cultive.

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Id. Il s'agit ici d'une lettre de Cicéron à Pompée, dans laquelle il se compare à Lélius, et Pompée à Scipion l'Africain.

XXXV. L'un, Pison; l'autre, Gabinius; a vendu la sienne, au roi d'Alexandrie.

Id. Cicéron désigne, sans doute, César, Pompée et Crassus; le premier était aux portes de Rome à la tête d'une armée; les deux autres auraient pu lever des troupes, s'ils avaient voulu.

XXXVIII. Voyez la lettre de Cicéron à son ami Atticus, dans laquelle il se plaint de l'avilissement où la nécessité l'a réduit.

XL. Mot à mot, vous faites une citadelle d'un cloaque.

XLI. Les questeurs n'avaient point de licteurs à Rome, mais ils en avaient dans les provinces.

FIN DES REMARQUES.

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