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ciers du 4 bataillon de la garde royale, se sont rendus à l'hôtel du général Seoane pour lui demander réparation. Le général a répondu avec empresse ment à cette provocation, et il a invité les deux officiers à se rendre auprès du comte Almodovar, qui réglerait avec eux les conditions du combat; l'entrevue a été courte, et il a été convenu avec le comte Almodovar que l'affaire aurait lieu à six heures du soir. M. Manzano s'est rendu sur le terrain avec MM. Fer nando Cordova et Tenorio, ses témoins. Ceux du général Seoane étaient le comte Almodovar et Jean Arana, députė. Il avait été décidé, vu la grande réputation d'habile tireur acquise au général Seoane, que le duel aurait licu au pistolet, mais à dix pas de distance. Sur les deux pistolets un seul était chargé. Le pistolet chargé ayant été donné par le sort à M. Manzano, il a fait feu; le général Seoane est tombé; mais sa blessure n'était pas mortelle.

34. Paris. Le fronton du Panthéon. - Ce fronton vient enfin d'être débarrassé de son enveloppe de toiles et de charpentes. M. David, à qui cette grande page de sculpture a coûté deux ans d'un travail non interrompu, s'est inspiré de l'inscription même qui consacre le monument : « Aux grands hommes la patrie reconnaissante!» et il a traduit cette pensée avec bonheur.

Au milieu du fronton, et montée sur un autel, est une grande et majestueuse figure, le front ceint d'une couronne étoilée; c'est la Patric distribuant des couronnes à tous ceux qui l'ont honorée et servie par leurs vertus, leurs talents ou leur épée. A ses pieds sont assises PHistoire et la Liberté. l'une inscrivant sur ses tablettes les noms des grands hommes ; l'autre, calme et forte, tressant les couronnes que la patrie décerne. A droite sont les illustrations de l'ordre civil; à gauche, toutes les gloires militaires. De ce partage si simple du sujet résulte un contraste plein d'effet d'un côté, c'est le recueillement et la méditation; de l'autre, l'action et l'enthousiasme; là, sont Malesherbes, Fénelon, Mirabean, Laplace, Guvier, David, etc.; jei, le général Bonaparte, revêtu de l'uniforme républicain, et dominant par sa position, plus que par sa taille, un groupe de soldats de toutes armes, où

l'on retrouve jusqu'au vieux grenadier de la fameuse 32o, et jusqu'à l'intrépide enfant qui battait la charge au poat d'Arcole.

Enfin, les deux angles aigus du fronton sont remplis par des groupes de jeu nes gens qui se livrent à des études sérieuses, avant de songer à venir pren dre leur part des récompenses nationales. Quelques-uns d'entre eux portent l'uniforme de l'Ecole polytechnique, et paraissent absorbés dans des calculs et des problèmes que M. Arago a traces lui-même sur la pierre.

Le gouvernement a hésité quelque temps à faire découvrir ce fronton, qui aurait pu être inauguréaux dernières fe tes de juillet. Dès-lors, il est devenu l'objet d'une vive polémique entre les journaux de l'opposition et les journaux ministériels; polémique qui s'est ensuite continuée, mais en changeant de carac tère, entre ces derniers et les journaux légitimistes. L'archevêque de Paris luimême, sortant du sanctuaire, s'est mêlé à la lutte, en fulminant un mandement contre ce fronton; ce qui n'a pas enpêché son inauguration de se faire avec le plus grand calme.

SEPTEMBRE.

4. Paris. Cour d'assises. Affaire du Journal l'Europe. - La Cour d'assises avait à statuer aujourd'hui sur l'opposi tion du gérant du journal l'Europe à un arrêt par défaut qui l'a condamné à un an de prison et 8,000 fr. d'amende.

Le gérant a déclaré se nommer HenriEdouard de Perdranville.

M. Partarrien-Lafosse, substitut du procureur général, a dit: Messieurs, le sentiment de l'honneur national est parmi nous le plus irritable de tous. Un gouvernement qui serait considere comme plaçant la France dans une situation déshonorante pour elle, comme la mettant aux genoux et à la merci da l'Europe, serait par ce seul fait un gou vernement flétri dans l'opinion. Il n'ay rait pas les premières conditions de la vie. Les partis le savent, car depuis que par une politique où l'habileté s'est al liée avec la modération, le gouverne ment de 14830 a su maintenir la paix européenne, les partis n'ont pas man qué de dire que cette paix, le gouver nement l'avait achetée par des conces,

vernement du roi.

sions sans dignité et sans mesure, qu'il _tation à la haine et au mépris du gouavait obtenu ce qu'on a nommé une paix à tout prix.

Telle a été en particulier la tactique du parti qui se rattache à la défense de la dynastie déchne en juillet, et cela s'explique très-facilement. Les espérances de ce parti reposaient tout entières sur la guerre ; il avait dû calomnier la paix, parce que le maintien de la paix a fait son désespoir.

»Tel est, Messieurs, le caractère qui est imprimé spécialement dans l'article que nous vous dénonçons aujourd'hui, Il a cela de particulier, que ce n'est pas seulement aux agents responsables du pouvoir, à un système ministériel, qu'il fait remonter la responsabilité de cette politique présentée par les comme honteuse; c'est le roi lui-me qu'il met en avant, qu'il prend corps à corps, et auquel le parti fait remonter le blâme de ce système.

Le but de l'article est écrit dans son titre même Situation de la France actuelle à l'égard des autres puissan

ces. n

Ici M. l'avocat-général donne lecture de tous les paragraphes, en les accompagnant d'un court commentaire,

« Le rédacteur de l'article n'attaque pas seulement le système gouvernemental, mais le roi lui-même. On y lit ces propres expressions : « Louis-Philippe, en abandonnant les Polonais, ses alliés naturels, a voulu régénérer sa couroune par le baptême du sang d'autrui. Pour être admis dans la Sainte-Alliance que ne ferait-il pas? »

Non content d'attaquer aussi indécemment le roi, son gouvernement, les Chambres, tous les dépositaires du pouvoir, le rédacteur s'en prend encore à la garde nationale elle-même, en disant: « Les bourgeois de Paris ne compren.. nent l'honneur national que dans l'enceinte des barrières, et les parasites de tout ce système qui, assis autour d'un budget de 4,800 millions, défendent aujourd'hui les Tuileries, seraient capables de porter en tribut à l'ennemi les têtes des héros de juillet, s'il fallait cet holocauste pour qu'ils pussent continuer à dévorer tranquillement la France, »

De pareilles assertions constituent, aux yeux de M. l'avocat-général, le double délit d'offense au roi et d'exci

Mo Hennequin, dans une plaidoirie très-développée, a entrepris d'établir que l'article inculpé ne contient rien de plus fort que la polémique habituelle des journaux de la même couleur. 11 pense que l'on peut sans délit présenter la révolution de juillet comme née de l'insurrection. Les attaques du journaliste contre une politique méticuleuse sont l'usage du droit, accordé nommément par la loi de 1822, de discuter et d'attaquer les actes des ministres. Il n'y a rien, suivant lui, dans l'article qui soit de nature à faire remonter jusqu'au roi lui-même le blâme des actes de son gouvernement.

Après les répliques de MM. Partarieu-Lafosse et Hennequin, M. Dupuy, president de la Cour, à fait le résumé des débats.

Les jurés ont délibéré pendant cinq à six minutes. M. de Perdrauville, déclaré non coupable sur les deux questions, a été acquitté.

6. Malte. Choléra. Il paraît que la maladie s'est d'abord déclarée dans upe maison de charité située dans le faubourg Lavalette et appelée la Floriana, où environ 750 vieillards infirmes sont entretenus aux frais de l'état, et que de la elle se serait répandue dans diverses autres parties de l'île. Du 9 juin au 3 juillet, on a compté 1084 cas, dont 663 décès. Le fléau n'avait pas encore atteint son plus haut degré d'intensité, car le nombre des cas variait de 60 à 70 par jour, jusqu'à 110 et 120. Comme cette cruelle maladie a principalement sévi contre les classes pauvres, les cas ont été moins nombreux parmi les troupes de la garnisou et les marins de l'escadre. Un seul officier du 47° régiment a succombé, Les Maltais, même ceux qui appartiennent aux classes les plus aisées, manifestaient des craintes sérieuses et redoutaient surtout la contagion du choléra; aussi, un grand nombre de familles se sont retirées dans leurs maisons de campagne, Cet exemple a produit le plus mauvais effet sur le peuple, qui a refusé d'ensevelir les morts, Un acte du conseil investit de pouvoirs extraordinaires le gouverneur sir Henry Frédérick Bouvrie. Les médecins anglais et maltais ont fait preuve de zèle

et d'énergie et ont donné le meilleur exemple en prodiguant leurs soins à des centaines de malades qu'ils ont arrachés à une mort certaine.

Le choléra n'en continua pas moins à faire d'affreux ravages. Au 1er août on comptait 7,456 personnes qui avaient été attaquées par le fléau, sur une population de 120,000 âmes; 3,374 avaient succombé. Le fléau était alors dans sa période de décroissance.

Les décès du 3 au 5 septembre n'ont été que de 22, ce qui ne fait guère que 7 morts par jour. Les hôpitaux militaires et ceux de la marine n'ont aucun malade, et les Anglais qui résident à Malte n'ont pas éprouvé une seule atteinte; cette circonstance est aussi remarquable qu'elle est neuve, dans la marche et le caractère de cette maladie extraordinaire, et digne de l'attention des gens de l'art. Quelle que soit leur opinion à cet égard, l'observation générale conduit à cette conclusion, qu'une diete saine et substantielle, aidée d'un genre de vie prudent et modéré, est le meilleur préservatif contre le fléau; car les naturels qui, dit-on, mangent peti de viande, et dont l'attachement à leur religion les porte à faire maigre et à jeûner deux et trois jours par semaine, malgré la dispense de l'évèque de Malte qui leur permet de se nourrir de viande, étaient générale ment emportés au bout de quelques heures, leur constitution, affaiblie par une nourriture trop peu substantielle, ne leur permettant pas de lutter avec avantage contre l'attaque du fléau.

8.Paris. Theatre de l'Opéra-Comique. 4 représentation de LES ETATS DE BLOIS, drame lyrique en trois actes, paroles de MM. Planard et Saint-Georges, musique de M. Onslow. - L'assassinat du duc de Guise est un événement trop connu, et la manière dont MM. Planard et Saint-Georges l'ont disposé pour le théâtre, n'a rien d'assez remarquable, bien que leur pièce renferme quelques belles scènes, pour que nous nous y arrétions long-temps. Le sujet est bien grave pour l'Opéra-Comique, et appelle une musique puissante et profonde, dont ni les chœurs, ni l'orchestre, ni la plupart des chanteurs de ce théâtre ne semblent pouvoir soutenir le poids. Cette musique, M. Onslow, auteur d'un grand

nombre de quatuors et de quintettes, admirés dans toute l'Europe, était aussi capable que qui que ce soit de la faire, et il n'y a pas manqué. Généralement marquée au cachet d'une belle et large ordonnance, d'un style franc, vigoureux, incisif, d'une intention dramati que bien évidente et bien rendue, elle a reçu un brillant accueil. Malheureusement ce n'est pas dans un théâtre comme celui-ci que cette musique, savante et hardie, mais plus riche de travail que de mélodie et de nouveauté, pouvait être dignement appréciée; et, si son succès n'a pas eu la durée qu'il aarait dû avoir, cela tenaît à des conditions tout-à-fait indépendantes du compositeur.

10. Marche générale du choléra en Europe. - La Gazette médicale de Pa ris, qui poursuit ses recherches sur le ́ choléra-morbus, a publié dans son dernier numéro son opinion sur le mal épidémique qui a désolé et dévaste' encore notre vieille Europe. Les considérations qu'elle présente à ce sujet ne peuvent manquer de piquer vivement l'intérêt.

Le cholera ne s'arrête pas. Apres avoir ravagé Naples, Palerme, Rome, il sévità Dantzick, à Berlin; il està Marseille. Tant qu'il n'avait pas franchi le littoral, nous pouvions nous borner à parler de ses étapes, du chiffre de ses victimes; 'mais le voici en France, le voici dans tout le midi; avec lui renais sent les questions, l'intérêt, les craintes qui se rattachent à sa présence. Comment est-il venu? Comment se propage-t-il? Quel chemin prendra-t-il? Arrivera-t-il jusqu'à nous? voilà ce que tout le monde se demande à Paris; et c'est bien pis dans les parties du territoire qui se trouvent entre l'épidémie et nous. Et pourtant que d'irrégularités dans sa marche, que de bizarrerie dans son mode de propagation! Il est à Naples, il respecte presque toute la côte, épargne la Calabre, franchit quarante lieues de mer et ravage Palerme. Puis, suivant le littoral, il se montre à Livourne, revient sur ses pas pour décimer Rome, épargne la Toscane, le duche de Modène, traverse le golfe de Gênes et paraît à Marseille, laissant entre sa dernière résidence et son point de départ, la Corse et la Sardaigne. Pour comble de bizarrerie, eu méme

temps que d'un côté il semble se circonscrire dans le cercle d'une même contrée, d'un même climat, tout en laissant dans sa marche successive quelques points intacts, le voilà qui semble se jouer de tous les calculs, de toutes les lois de propagation, des lois de la contagion aussi bien que des lois des constitutions épidémiques enfin, il moissonne Dantzick, Prague et Berlin. Que dire, en effet, qui puisse s'accorder avec de pareils faits? Quelle est cette contagion qui franchit plus de quatre cents lieues pour se circonscrire ensuite dans un rayon de trois à quatre lieues pendant des semaines et des mois? Quelle est cette constitution médicale qui se forme exclusivement pour une ville dans un pays, ou qui se forme pour trois ou quatre villes du même pays, en épargnant les vingt villes voisinest Le chaud, le froid, la pluie, le vent, tous les éléments, en un mot, que nous sommes convenus de regarder comme les principes des constitutions médicales, ne suffisent donc pas pour rendre compte des faits, du moins de la grande partie des faits? Que conclure en présence de ces difficultés? s'incliner, attendre d'autres révélations de la science ou du hasard. Pour nous, le choléra est une maladie qui peut être contagieuse, mais elle est avant tout épidémique, c'est-à-dire naissant d'une cause spéciale généralement répandue et dont l'origine nous est totalement inconnue.»

11. Paris. Académie des sciences. Deuxième séance publique annuelle. La séance publique annuelle pour la distribution des prix proposés pour 1836, qui n'a eu lieu que le 21 août dernier, ayant été remplie par la lecture de l'éloge de Carnot, l'Académie s'est de nouveau réunie aujourd'hui en séance extraordinaire, pour entendre les autres lectures.

Rien ne contraste plus que ces deux séances publiques auxquelles nous venons d'assister en quinze jours; M. Arago avait presque transformé le paisible fauteuil académique en tribune politique, NM. Flourens et Brongniart l'ont rendu à sa destination ordinaire. M. Arago a fait un drame, nous avons entendu aujourd'hui une idylle fort agréable, où les fleurs, les étamines, les pistils et la corolle, les forêts antiques, les

fougères gigantesques, les bambous et les palmiers de l'ancien Monde ont joué le principal rôle.

M. Flourens avait à faire l'éloge de deux savants tellement unis pendant leur vie par l'âge, par la conformité de goûts et par l'amitié, que l'on ne pouvait pas les séparer dans les hommages après la mort. La carrière de ces deux hommes, quoique agitée par des excursions pénibles et de lointains voyages, a été fort paisible et ne prêtait pas à des tableaux piquants. M. Flourens a pris le parti d'être simple et de raconter tout naturellement l'histoire des entreprises scientifiques et des travaux de M. Desfontaines et de M. Labillardière, sans chercher à produire de l'effet; nous ne le blâmerons pas assurément, et les anciens collègues de ces deux savants lui sauront gré d'avoir apprécié avec beaucoup de goût et de bonheur deux caractères si opposés, quoique intimement unis.

«La vie de M. Labillardière, a-t-il dit, a eu, sous plusieurs rapports, une grande conformité avec celle de M. Desfontaines; ils étaient à peu près du même âge; ils arrivèrent à Paris vers la même époque, ils y vinrent également pour étudier la médecine. Un même gout les jeta dans la botanique et de la botanique dans les voyages; enfin, une amitié constante les a liés pendant plus de cinquante ans, et la mort de l'un d'eux n'a précédé que de quelques mois celle de l'autre.

» Et cependant malgré tant de conformité dans leur vic, presque tout était contraste dans leur caractère autant l'un avait l'humeur douce et facile, autant l'autre présentait, au premier abord, quelque chose d'acerbe et d'austére; autant l'un avait besoin de se coufier et de se donner, en quelque sorte, à ses amis, autant l'autre se livrait peu; en un mot, autant M. Desfontaines, plus occupé de rechercher les bonnes qualités des autres, laissait aisément pénétrer les siennes, antant M. Labillardière, plus frappé de leur côté défectueux, semblait leur cacher à son tour, sous un esprit mordant et caustique, tout ce qu'il y avait de bon dans son âme; aussi suffisait-il de voir l'un pour l'aimer, et fallait-il avoir pratiqué l'autre pendant long-temps pour le bien connaître, c'est-à-dire pour

découvrir à quel point et à combien de titres divers il était digne de respect et d'estime. »

On ne pouvait pas dépeindre avec plus de convenance l'esprit rude et peu sociable de Labillardière, à côté du caractère aimable et plein de bonhomie de Desfontaines.

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René-Louis Desfontaines était né au bourg de Tremblay, département d'Ille-et-Vilaine, le 14 février 1750. Son premier maître l'avait jugé complétement incapable de rien apprendre, et il avait formellement décidé que le jeune élève, futur successeur de Linnée, qui devait un jour s'honorer de l'amitié de nos plus grands botanistes, rivaliser de gloire et de science avec eux, n'était bon à rien. Desfontaines ne tarda pas long-temps à appeler de ce jugement dés qu'il fut au collège, il se vengea par de nombreux succès de l'opinion de son premier pédagogue. I vint ensuite à Paris, en 1773, pour y étudier la médecine. La botanique l'ayant bientôt enlevé à la Faculté, il marqua si bien sa place dans cette science qu'il fut appelé au sein de l'Académie, et à peu de temps de là chargé d'aller explorer de nouveau les côtes de Barbarie. Il partit le 16 août 1783, parcourut pendant trois ans les royaumes de Tunis et d'Alger, et, de retour en 4786, il rédigea sa Flore atlantique, puis il fit connaître l'usage des pistils et des étamines, organes mâles et femelles des fleurs.

Son collègue et ami Labillardière était né cinq ans plus tard, en 1755, à Alençon; il fit ses études à Montpellier, et vint de même à Paris pour y achever ses cours de médecine, qu'il devait bientôt quitter aussi pour l'étude de la botanique.

Ses premières excursions furent en Angleterre et au mont Liban; mais son principal voyage eut pour objet la recherche de La Peyrouse,

M. Adolphe Brongniart prend la pa role après M. Flourens, pour lire des Considérations sur la nature des régétaux qui ont couvert la surface de la terre aux diverses époques de sa formation.

C'est une belle étude que celle des périodes de révolutions et de repos dont on retrouve l'histoire écrite dans l'arrangement des diverses couches de

notre globe; les premières sont du res sort de la géologie, les secondes întèressent particulièrement la botanique et la zoologie.

M. Adolphe Brongniart s'est chargé de reconstituer la flore autédiluvienne à l'aide des fragments de plantes qui ont laissé leur empreinte dans les couches profondes de l'écorce terrestre ; il a consacré sa vie à cette grande tâche, et l'on sait avec quel succès il la remplit.

Aprés des considérations générales sur les plantes qui couvraient jadis la terre, sur les immenses fougères dont il existait alors plus de deux cents espèces, maintenant réduites à une trestaine, sur les arbres qui étaient presque tous des bambous et des palmiers, sur les grands reptiles vivants, au milien des solitudes peuplées plus tard par les mammifères et par l'homme; après avoir montré que la houille ne doit réellement son origine qu'à des masses de végétaux accumulés, altérés et ensuite modifiés comme le seraient probsblement les couches de tourbe de nes marais, si elles étaient recouvertes par des bancs puissants de substances ininérales, comprimées sous leur poids et exposées à une température élevée, M. Brongniart fait une description pittoresque de ces forêts primitives, silencieuses, humides, qui couvraient alors la surface du globe, et dont on retrouve encore des échantillons dégéné rés entre les tropiques.

16. Angoulême. Troubles. dans l'Echo de la Charente :

On lit

Jeudi, de grand matin, une croix fot élevée par ordre de l'autorité épiscopale, sur l'emplacement de l'ancienne croit de mission, enlevée en 1830. Toute la journée des groupes inoffensifs se formerent; mais l'autorité fut prévenos que des désordres devaient éclater dans la soirée.

M. le préfet, consulté, répondit que si le terrain appartenait à l'église, il se pouvait que faire respecter la propriétė; mais sur l'observation que le terrain pouvait être un terrain communal, il demanda que l'on s'en assurât, et qué si le fait était reconnu exact, M. le maire rendit un arrêté pour faire enlever la croix et éviter de graves desordres.

En effet, l'arrêté fut rendu, mais co

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