Oeuvres complètes, Volume 71

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Pagina 235 - J'ai souvenance Qu'en un pré de moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ; Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
Pagina 223 - J'ai quelquefois aimé : je n'aurais pas alors Contre le Louvre et ses trésors, Contre le firmament et sa voûte céleste, Changé les bois, changé les lieux Honorés par les pas, éclairés par les yeux De l'aimable et jeune bergère Pour qui, sous le fils de Cythère, Je servis, engagé par mes premiers serments.
Pagina 35 - Et vous le haïssez ! Avouez-le, madame, L'amour n'est pas un feu qu'on renferme en une âme : Tout nous trahit, la voix, le silence, les yeux; Et les feux mal couverts n'en éclatent que mieux.
Pagina 31 - Ils ont un terme pour signifier cette plaisanterie, ce vrai comique, cette gaieté, cette urbanité, ces saillies qui échappent à un homme sans qu'il s'en doute; et ils rendent cette idée par le mot humeur, humour, qu'ils prononcent yumor...
Pagina 217 - II est bien malaisé de rien faire en amour. En peu de temps Mars emporta la dame. Il la gagna peut-être en lui contant sa flamme: Peut-être conta-t-il ses sièges, ses combats , Parla de contrescarpe, et cent autres merveilles Que les femmes n'entendent pas, Et dont pourtant les mots sont doux à leurs oreilles.
Pagina 151 - Ils sont ensevelis sous la masse pesante Des monts qu'ils entassaient pour attaquer les cieux. Nous avons vu tomber leur chef audacieux Sous une montagne brûlante; Jupiter l'a contraint de vomir à nos yeux Les restes enflammés de sa rage expirante; Jupiter est victorieux , Et tout cède à l'effort de sa main foudroyante.
Pagina 63 - J'ai pris soin de m'armer contre tous les poisons; J'ai su, par une longue et pénible industrie, Des plus mortels venins prévenir la furie : Ah ! qu'il eût mieux valu, plus sage et plus heureux, Et repoussant les traits d'un amour dangereux, Ne pas laisser remplir d'ardeurs empoisonnées Un cœur déjà glacé par le froid des années ! De ce trouble fatal par où dois-je sortir?
Pagina 63 - Quoi! des plus chères mains craignant les trahifons, J'ai pris foin de m'armer contre tous les poifons; J'ai fu, par une longue Se pénible induftrie, Des plus mortels venins prévenir la furie : Ah!
Pagina 122 - L'indulgente et sage nature A formé l'âme de Ninon De la volupté d'Epicure Et de la vertu de Caton. En effet, elle était digne de cet éloge. Elle disait 119 qu'elle n'avait jamais fait à Dieu qu'une prière : « Mon Dieu, faites de moi un honnête homme, et n'en faites jamais une honnête femme.
Pagina 217 - Or, soyez sûr qu'en amours, Entre l'homme d'épée et l'homme de science, Les dames au premier inclineront toujours, Et toujours le plumet aura la préférence : Ce fut donc le guerrier qu'on aima mieux choisir.

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