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de la Bibliothèque botanique de Jean François Séguier.3°Epistola de rebus in bononiensi tractu indigenis, 1634, in-4°; 4° Cenotaphia clarorum doctorum bononiensium, 1640, in-4°; 5o Arboretum libri duo, 1668, in-fol.; Francfort, 1690, in-fol.

MONTALEMBERT(André de), seigneur d'Essé et de Panvilliers, né en 1483, se signala de bonne heure par sa valeur. Il fit ses premières armes à la bataille de Fornoue, en 1495, et continua de se distinguer dans toutes les guerres de Louis XII. Sa bravoure était si connue, que François Ier le choisit, dans un tournoi, pour un de ceux qui devaient soutenir l'effort des quatre plus rudes lances qui se présenteraient. En 1536, il se jela avec une compagnie de chevau-légers dans Turin menacé d'un siége, et n'en sortit que pour aller emporter Ciria par escalade. L'année 1543, il défendit Landrecies contre une armée commandée par l'empereur Charles-Quint, et donna le temps à l'armée française de venir le dégager.Après la mort de François Ier, il fut envoyé en Ecosse par Henri II. Il mit le siége devant Hédington, tailla en pièces les Anglais, et en moins d'un an il leur enleva tout ce qu'ils possédaient dans ce royaume. Henri II, qui avait besoin de son bras dans son royaume, le rappela en France, et s'en fit accompagner à la guerre du Boulonais contre les Anglais. Ambleteuse, place forte, ayant été prise d'assaut, le généreux Montalembert sauva de la fureur du soldat les femmes et les filles qui réclamèrent sa protection. La paix ayant été conclue en 1550, ce général se retira dans une de ses terres en

Poitou. Il défendit ensuite Térouane contre Charles-Quint, et fut tué le 12 juin 1553.

y

+ MONTALEMBERT (MarcRené, marquis de ), général français, né à Angoulême le 16 juillet 1714. Sa famille, noble et ancienne, lui donna une éducation conforme à sa naissance; il suivit de bonne heure la carrière des armes, se distingua aux siéges de Kehl et de Philisbourg, et dans la guerre de Bohême. Lorsque la paix vint mettre fin à ses travaux militaires, Montalembert se livra tout entier à l'étude de sciences, pour lesquelles il avait toujours senti un grand penchant. L'académie l'admit dans son sein en 1747, et le nouveau membre y présenta plusieurs Mémoires importants. Il fut attaché, pendant la guerre de sept ans, à l'état-major des armées russe et suédoise; eut part aux plans des généraux alliés, et leur rendit d'utiles services. Vers 1750, il avait établi dans le Périgord et l'Angoumois des forges importantes qui fournirent bientôt à notre marine des canons et des projectiles de toute espèce. Principalement occupé de l'étude de la fortification, il crut remarquer des imperfections dans le système adopté par Vauban, et se proposa de publier lui-même un ouvrage sur ce sujet; le duc de Choiseul, craignant que

les ennemis de la France ne profitassent des idées de Montalembert, lui demanda son manuscrit, et le tint caché jusqu'en 1776. Le corps du génie, attaché à l'ancien système, désapprouva celui de Montalembert, parce qu'il était nouveau; celui-ci répondit victorieusement à leurs objections, par la construction d'un fort de bois qu'il fit élever

en 1779 à l'île d'Aix, dont la solidité et la perfection ne le cédaient en rien à un autre qui aurait coûté beaucoup plus cher. A l'époque de la révolution, il en embrassa les principes, et quoique sa fortune eût beaucoup souffert par l'impression de ses ouvrages et les expériences qu'il avait tentées dans l'intérêt des

sa

sciences, il abandonna pour les besoins de l'état une pension qui lui avait été faite. Craignant que la qualité de noble ne le rendît suspect aux révolutionnaires, il passa en Angleterre avec femme, mademoiselle de Coma rieu, qu'il y abandonna après pour revenir à Paris, où il profita de la loi du divorce, et épousa la fille d'un apothicaire. Le séquestre avait été apposé sur ses biens; cette conduite lui en obtint la levée; et, pour payer ses créanciers, il vendit sa terre en Angoumois contre des assignats, qui n'améliorèrent pas sa fortune. Il mourut d'hydropisie le 29 mars 1800, âgé de 86 ans. Les ouvrages qu'il a laissés, sont: 1o La Fortification perpendiculaire de l'art defensif supérieur à l'offensif, Paris, 1776-96, 11 vol. in-4°, avec un grand nombre de planches. On trouve rarement cet ouvrage complet; 2° diffé rents Mémoires, ou Correspondances pendant la guerre de 1757, Londres, 1777, 3 vol. in-8°; 3° Relation du siége de St.-Jean-d'Acre, 1798, in-8°; 4° Mémoire historique sur la fonte des canons, 1758, in-4°. II. faut ajouter à ces écrits plusieurs Mémoires lus à l'académie, et quelques comédies, telles que La Statue, La Bergère de qualité, La Bohémienne supposée, ainsi que des poésies légères, remarquables par le goût et la facilité,

TOME XII.

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On peut consulter pour plus de détails la Notice sur Montalembert, de Lalande, insérée dans le Magasin encyclopédique, 6e année, tome 1er, pages 123-29; et son Eloge historique, par Delisle-de-Sales et le comte de la Rosière, Paris, 1801, in-4°. Son buste a été exécuté par le sculpteur Bonvallet.

MONTALTE (Louis): c'est le nom sous lequel s'est déguisé Pascal, lorsqu'il a fait paraître les Lettres provinciales, n'osant avouer une production qu'il savait bien n'être pas celle de la candeur, de la charité et de la vérité.

MONTAMY (Didier-François d'Arclais, seigneur de), né en Basse-Normandie, amateur éclairé des beaux-arts, mourut à Paris en 1794, âgé de 92 ans. Il est auteur des ouvrages suivants : 1o La Lithogiognosie, traduite de l'allemand de Pott, 1753, 2 vol. in-12; 2° Traité des couleurs pour la peinture en émail et sur la porcelaine, précédé de l'Art de peindre sur l'émail; imprimé à Paris en 1765, in-12. Diderot, auquel il le remit en mourant, en a été l'éditeur, et l'a aug

menté.

MONTAN, né à Ardaban dans la Mysie au 2o siècle, fut un insensé qui joua le prophète. Il prétendit que Dieu avait voulu sauver le monde par Moïse et par les prophètes; qu'ayant échoué dans ce dessein, il s'était incarné; et que n'ayant pas encore réussi, il était descendu en lui par le moyen du Saint-Esprit, et dans deux prophétesses, Priscille et Maximille, toutes deux femmes de qualité, mais de mauvaise vie, qui abandonnèrent leurs maris pour suivre ce nouveau prophète. Destiné (comme

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le prétendent être tous les illuminés) à réformer les abus, et à tirer les fidèles de l'enfance où ils avaient vécu jusqu'alors, Montan faisait plusieurs carê mes, regardait les secondes noces comme illicites, ordonnait de ne point fuir la persécution et de refuser la pénitence à ceux qui étaient tombés. L'austérité apparente de ses mœurs servit beaucoup à accréditer les délires de son esprit. Ses disciples furent appelés Montanistes, de son nom, et Pépuzéniens, à cause de la petite ville de Pépuzium, dans la Phrygie, dont ils avaient fait leur chef-lieu, et qu'ils nommaient Jérusalem. Eusèbe dit que Montan et Maximille tombèrent dans le désespoir et se pendirent. Saint-Apollinaire d'Hié raple fut le plus zélé adversaire des montanistes, qui, ainsi que leur maître, étaient enthousiastes jusqu'à la démence. Ils furent condamnés et excommuniés par le concile d'Hiéraple avec Théodose le Corroyeur. Leurs erreurs ont été réfutées par divers auteurs sur la fin du second siècle; par Miltiade, savant apologiste de la religion chrétienne; par Astérius Urbanus, prêtre catholique, et par Eusèbe, dans son Histoire ecclésiastique, liv. 5, chap. 15 et 16. Ces écrivains reprochèrent tous à Montan et à ses prophétesses les accès de fureur et de démence dans les quels ces visionnaires prétendaient prophétiser, indécence dans laquelle les vrais prophètes ne sont jamais tombés, la fausseté de leurs prophéties, démontrée par l'événement, l'emportement avec lequel ils déclamaient contre les pasteurs de 'Eglise qui les avaient excommuniés, l'opposition qui se trou

vait entre leur morale et leurs mœurs, leur mollesse, leur mondanité, les artifices dont ils se servaient pour extorquer de l'argent de leurs prosélytes. Ces sectaires se vantaient d'avoir eu des martyrs de leur croyance; mais Astérius Urbanus leur soutint qu'ils n'en avaient jamais eu; que, parmi ceux qu'ils citaient, les uns avaient donné de l'argent pour sortir de prison, les autres avaient été condamnés pour des crimes. Ils trompèrent pour un moment le pape Victor, mais il ne tarda pas à les connaître. Voyez VICTOR.

MONTAN, archevêque de To: lède vers 530, aussi pieux que savant, fut en butte à la calomnie. On dit qu'ayant été accusé d'impudicité, il prouva son innocence en tenant, pendant la célébration des saints mystères, des charbons ardents dans son aube, sans qu'elle en fût brûlée. (Voyez Pierre IGNÉE.) Il nous reste de lui deux Epitres qui décèlent beaucoup de savoir et de piété.

MONTAN (Jean-Baptiste ). Voyez MONTANus.

MONTAN (Philippe), ou plutôt PHILIPPE DE LA MONTAIGNE, savant docteur de Sorbonne, natif d'Armentières, était bon critique, et se distingua autant par ses mœurs et sa piété que par sa science. Il vécut dans le célibat et ne fut point élevé aux ordres sacrés. Il enseigna le grec avec réputation dans l'université de Douai, où il fonda trois bourses pour de pauvres écoliers, et où il mourut l'an 1567, âgé de plus de 80 ans. Erasme était son ami. On lui doit la révision de quelques traités de saint Jean Chrysostôme et la traduction du grec en latin des Commentaires de

Théophilacte, archevêque d'Acride, sur les Evangiles, les Epîtres de saint Paul et plusieurs petits prophètes, Bâle, 1554 et 1570.

MONTANARI (Germiniano), astronome de Modène, enseigna les mathématiques à Bologne avec réputation, et y mourut vers la fin du xvIIe siècle. On a de lui: 1o une Dissertation sur les comètes, en latin; 2° De la manière de faire des observations astronomiques; 3° Discours sur les étoiles fixes qui ont disparu, et sur celles qui ont commencé à paraître, etc. Bien des savants sont persuadés que ces prétendues étoiles fixes n'étaient que des météores qui avaient pris quelque consistance. (Voy. les Observations philos., no 138, 207.) Montanari avait adopté plusieurs idées de Gassendi, mais, n'ayant pas son génie, il les défendait plus mal que lui.

MONTANUS. Voyez NÉRON. MONTANUS, ou MONTI (JeanBaptiste), né à Vérone en 1498, d'une famille noble, pratiqua et enseigna la médecine à Padoue, avec une réputation extraordinaire. Il fut même regardé comme un second Galien. On a de lui: 1° Medicina universa; 2° Opuscula varia medica, in-fol. 3° De gradibus et facultatibus medicamentorum, in-8°; 4° Lectiones in Galenum et Avicennam, in-8°; et d'autres ouvrages qui eurent un succès distingué de son temps, mais qui ne répondent pas à sa grande célébrité. Il a cultivé aussi la poésie, et a eu des liaisons avec les beaux esprits de son siècle. Il mourut en 1551, à 53 ans.

MONTANUS. Voyez ARIAS. MONTARGON (Robert-François de ), dit le Père HYACINTHE

de l'Assomption, augustin de la place des Victoires, né à Paris le 27 mai 1705, se distingua dans la chaire. Le roi Stanislas de Pologne l'honora du titre de son aumônier, en témoignage de sa satisfaction d'un Avent qu'il avait prêché devant ce prince. Il périt malheureusement à Plombières, dans la crue d'eau qu'éprouva cette ville la nuit du 24 au 25 juillet 1770. On compte parmi ses ouvrage : 1° le Dictionnaire apostolique, 12 vol. in-8°, et 14 vol. in-12; 2o le Recueil d'éloquence sainte, 1 vol. in-12; 3° l'Histoire de l'institution de la fête du Saint-Sacrement, vol. in-12. Le P. Bertholet en a donné une plus ample. (Voy. BERTHOLET.) Le Dictionnaire apostolique de Montargon est un répertoire utile; et il le serait davantage, si l'auteur avait eu plus de goût et un style moins incorrect.

MONTARROYO MASCARENHAS (Freyre de), né à Lisbonne en 1670, d'une famille noble, voyagea dans presque toute l'Europe. Il servit ensuite en qualité de capitaine de cavalerie, depuis 1704 jusqu'en 1710. Il quitta le métier de la guerre pour se livrer à l'étude. Ce fut lui qui introduisit le premier en Portugal l'usage des gazettes en quoi on peut douter qu'il ait rendu service à cette nation, qui, du temps d'Emmanuel et de Jean III, connaissait rien de cela, et qui a bien dégénéré depuis qu'elle a ce qu'on appelle des gens de leitres. Il mourut en 1730. Ses ouvrages sont: 1o les Négociations de la paix de Riswick, 2 v. in8°; 2o Histoire naturelle, chronologique et politique du monde; 3o La Conquête des Onizes, peuple du Brésil, in-4°; 4° Relation

ne

de la bataille de Peterwaradin, in-4° 5° Evénements terribles arrivés en Europe en 1717, in-4°; 6° Détails des progrès faits par les Russes contre les Turcs et les Tartares, in-4°, etc.

MONTAUBAN (Jacques Pous set de), avocat et échevin de Paris, mort en 1685, est auteur de quelques pièces de théâtre. Il était lié avec Despréaux, Racine et Chapelle.

MONTAULT (Philippe de), duc de Navailles, pair et maréchal de France, d'une famille ancienne, fut reçu page chez le cardinal de Richelieu en 1635, à l'âge de 14 ans. Instruit par ce célèbre cardinal, il abjura le calvinisme. Il parvint ensuite aux premiers grades militaires, et fut toujours très attaché au cardinal de Richelieu et au cardinal Mazarin. Il commanda l'aile gauche de l'armée française à la bataille de Senef, obtint le bâton de maréchal de France, le cordon de l'ordre duSaint-Esprit,la place de gouverneur du duc d'Orléans, depuis régent du royaume, et mourut à Paris en 1684, à 63 ans. Ses Mémoires ont été imprimés en 1701, in-12. L'auteur écrit en homme de qualité, avec une simplicité noble et élégante; il n'y manque que des faits cu

rieux.

de suite ses sentiments à cet égard. Nommé à l'évêché d'Autun en 1748, il parut réuni de vues avec ses collègues à l'assemblée du clergé de 1755, et fut des plus ardents à solliciter la justice du roi contre les entreprises des parlements. Mais le ministère de la feuille ayant changé peu après, l'évêque d'Autun parut changer aussi, et on profita de ces dispositions. La cour voulait faire cesser l'espèce d'excommunication portée par M. de Beaumont contre les hospitalières. On imagina de recourir à la primatie de Lyon, et le cardinal de Tencin étant mort, on nomma à ce siége l'évêque d'Autun, à condition, dit-on, qu'il lèverait les censures. Celui-ci se prêta à ce désir de la cour, même

MONTAUSIER. V. Ste MAURE. MONTAZET (Antoine de Malvin de), archevêque de Lyon, naquit au diocèse d'Agen en 1712. Etant entré dans l'état ecclésiastique, il devint grand vicaire de M. Fitz-James, évêque de Soissons, qui lui procura la place d'aumônier du roi, et qui lui inspira probablement sa manière de voir sur les contestaLions de l'Eglise. Toutefois, M. de Montazet ne manifesta pas tout

et,

avant d'avoir obtenu ses bulles, il cassà l'ordonnance de l'archevêque de Paris. Cette complaisance rendit le prélat cher au parti qui protégeait ces filles; mais en même temps elle excita de grandes plaintes dans le clergé. Pour se justifier, l'archevêque de Lyon publia, en 1760, une Lettre à l'archevêque de Paris, où il rend compte de ses procédés et de ses motifs. Cet écrit avait été rédigé, à ce qu'on dit, par Hooke et Mey. Il fut question plus d'une fois de cette affaire dans les assemblées provinciales et générales du clergé; mais la cour empêcha qu'il ne fût pris aucune détermination contre un prélat qui avait favorisé ses vues. Depuis, l'archevêque suivit constamment les mêmes errements. En 1764, il rendit encore une ordonnance où M. de Beaumont n'avait pas voulu intervenir. Il s'entourait à Lyon des plus zélés appelants, et y fit venir successivement les

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