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et la faveur dont jouissoit son père, la firent rechercher par un grand nombre de personnes de distinction. Le mérite d'un jeune gentilhomme de Picardie, nommé Etienne Castel, obtint les suffrages du père et le cœur de la fille, qui lui donna sa maiu à l'âge de 15 ans. Une maladie contagieuse ayant emporté ce tendre époux en 1389, à 34 ans, Christine, âgée seulement de 25 ans, fut accablée d'un grand nombre de procès. Elle se consola de sa mauvaise fortune par l'étude, et composa un grand nombre d'ouvrages en vers et en prose. Ils lui acquirent l'estime de plusieurs princes qui eurent soin de ses enfans, et qui lui donnèrent des gratifications. Charles VI lui en accorda une considérable. Marot, dans un rondeau adressé à une dame d'un bel esprit, s'exprime ainsi au sujet de Christine de Pisan :

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Vie se trouve dans le 3 volume des Dissertations sur l'histoire ecclésiastique de Paris par l'abbé le Beuf, qui a écrit la vie de cette femme illustre.

* PISANELLI ( Balthasar) né à Bologne, y exerça la médecine vers le milieu du 16o siécle, et s'est fait connoître, J. Parun Discours italien sur la Peste Rome 1577. II. Par d'autres sur le livre d'Aristote qui traite de l'ame, sur la Comète de 1582. III. Le principal et le plus estimé a paru sous ce titre, Traítato della natura, de' cibi e del bere nel quale le virtue i vizi di quelli si palesano, Venise, 1584, in-4°, 1601, in-12 , 1719, in-8°. La traduction latine de cet ouvrage, par Arnould Freitag, a pour titre, De esculentorum potulen torumque facultatibus liber, Her-. bornæ, 1593, 1614, in-8°; Genevæ, 1620, in-16; Bruxellis, 1662, in-12, Osnabrugæ, 1677,

in-12.

par

* PISANELLO (Victor), peintre veronois, florissoit vers. l'an 1440. Il travailla dans sa patrie, et fut employé à Rome le pape Martin V, dans l'église de Saint-Jean-de-Latran. Il excer loità graver les médailles, comme il parut par celles qu'il fit à Florence de tous les personnages illustres qui assistèrent au concile tenu avec les Grecs en 1439.

On a d'elle, I. Les cent histoires de Troye, en rimes, petit in-fol. sans date. II. Le Trésor de cité des dames, Paris 1497, in-folio. III. Le Chemin de longue étendue, traduit par Jean Chaperon, Paris 1549, in-12. IV. Une partie de ses Poésies fut imprimée à Paris en 1549, in-12. Les autres se trouvent en manuscrit dans la bibliothèque impériale et dans d'autres bibliothèques. Elles res- *I. PISANI (Victor), général pirent le tendresse et la naïveté. vénitien, se distingua contre les Un manuscrit de ses ballades fut Génois et en Dalmatie. Un revers acheté de Christine elle-même, fit oublier ses services; il fut conpar Jean duc de Berri, en 1404, damné à avoir la tête tranchée. 200 écus d'or. L'ouvrage en prose La peine fut cependant convertie qui lui a fait le plus d'honneur, en cinq années de prison. Avant est la Vie de Charles V; elle fut qu'elles fussent écoulées les Gécomposée à la prière de Philippe-nois menacèrent les Vénitiens le-Bon, duc de Bourgogne. Cette d'une descente. Ceux-ci armè

probatio, Romæ, 1519, in-4a. On a encore de ce médecin, Epitome medicinæ theoricæ et practicæ. Cet ouvrage a été publié à Florence, mais sans date.

rent leurs galères; mais les matelots refusèrent d'y monter si on ne leur rendoit le général Pisani. Les nobles furent obligés de l'aller chercher à sa prison, et il parvint au palais au milieu des acclamations du peuple. Loin de se * II. PISANUS (Pierre-Paul), plaindre de l'injure qu'on lui avoit né à Messine, florissoit au 17° faite, il approuva la sentence siècle. Les services qu'il rendit à sa rendue contre lui puisqu'on l'avoit patrie, comme professeur de pracrue utile au bien public, et re-tique, lui méritèrent une grande prit le commandement que le réputation, et la confiance de doge le pressoit d'accepter. Ses Roderic de Mendoza, duc de l'Innouveaux succès contre les Gé- fantado nois furent arrêtés par la mort qui le surprit en 1380.

vice roi de Sicile, qu'il sauva d'une maladie trèsdangereuse qu'il eut à Palerme. On ne connoît de Pisanus, que * II. PISANI ( André), pein- l'ouvrage intitulé: Antidotarium tre, architecte et sculpteur, naquit speciale sacræ domús magni hosà Florence, en 1329, et y mou-pitalis nobilis urbis Messanæ, Venetiis, 1648, in-4°.

rut âgé de 60 ans. li exerça son triple talent daus sa ville natale, qu'il embellit de plusieurs chefsd'oeuvres. On distingue sur-tout le jugement dernier, peint sur une façade du Campo-Santo, et l'architecture des galeries de la place de Florence. Pisani cultiva aussi la poésie et la musique.

PISANO. Voyez ANDRÉ DE PISE, no VI,

cane,

* I. PISANUS OU DE PISIS (Barthélemi), né à Pise dans la Tosvivoit au 16 siècle, et mérita par son savoir et une longue expérience, la place de professeur au collége de la Sapience de Rome, et celle de médecin du pape Léon X. Jérôme Dugublo, que la jalousie rendoit son ennemi, ayant lancé contre lui des diatribes violentes, Pisanus crut devoir les repousser par un écrit intitulé: Bartholomæi physici, servi papæ, apologiæ, vel quorumdam à se dictorum, et ab Hieronymo de Dugublo concurrente suo impugnatorum defensio, sive purgatio, et dictorum ejus in eumdem retorsio vel im

PISCATOR ( Jean FISCHER surnommé ), théologien allemand, enseigna la théologie à Strasbourg, sa patrie. Son attachement au calvinisme l'obligea aller de quitter cette ville, pour professer à Herborn. Il mourut à Strasbourg en 1546. On a de lui, I. Des Commentaires sur l'Ancien et le Nouveau Testament, en plusieurs vol. in-8° II. Amica collatio de religione cum C. Forstio, Gouda, 1613, in-4°.

*I. PISE (Barthélemi de ) religieux dominicain, mort l'an 1347, est auteur d'une Somme de théologie morale, et d'un petit Traité sur la mémoire artificielle. Il a encore écrit de Documentis an

tiquorum, imprimé à Trévise, en 1601. Ce même ouvrage fut traduit en italien, et publié sous le titre suivant : Ammaestramenti degli antichi volgarizzati da Bartolommeo di S. Concordio, Florence, 1661, et Naples,

1722.

* II. PISE (REINIER de); reli

gieux de l'ordre de Saint-Domini- 1 par le Père Combéfis. Ce ne sont que, mort en 1351, est auteur que des déclamations d'écolier, d'un Traité universel de théblo- pleines de phébus et de galima gie, par ordre alphabétique, in- tias. titulé Pantheologia. Il a écrit aussi un Poème De Præliis Tus

cia, qui traite particulièrement de l'histoire de Pise jusqu'à 1342. Il a été publié par Muratori, dans son recueil des Ecrivains de l'Italie.

PISISTRATE, général athénien, descendant de Codrus, se signala de bonne heure par son courage, et sur-tout à la prise de l'île de Salamine; mais après avoir été le zélé défenseur de sa patrie, il voulut en être le souverain. Tout favorisoit son projet. il avoit une naissance illus

prévenoit tout le monde en sa faveur. Au talent si nécessaire dans une république, de s'énoncer avec facilité, il joignoit l'artifice et le masque du patriotisme. Il se montroi' ardent défenseur de l'égalité. Solon, alors maître d'Athènes, découvrit aisément les vues a rabitieuses de ce ci

PISELLI (Clément), de l'ordre des clercs réguliers mineurs, né à Olevano, diocèse de Palestre, et une politesse aflable qui trina, le 25 octobre 1650, remplit divers emplois dans son ordre avec autant de talens que de désintéressement; il mourut le 18 janvier 1715. Ses ouvrages sont, 1. Compendio della vita del ven. P. Francesco Caraccioli, fondatore de' chierici regolari minori, Rome, 1710, in-4°. II. Memorie istoriche de' chierici regolari mi-toyen, et es dévoila aux yeux des nori, Rome, 1710, in-fol. III. Theologiæ moralis summa, Romæ, 1710. Il se fit plusieurs éditions de cet ouvrage à Venise, à Bologne et ailleurs. En 1792, Il fut réimprimé de nouveau à Rome en 2 vol. in-12.

,

Athéniens. Pisistrate, se voyant pénétré, cut recours à une ruse qui lui réussit. S'étant mis luimême tout en sang, il se fait porter à la place publique. La populace s'assemble: il montre ses blessures, accuse ses ennemis d'avoir voulu l'assassiner, et se, plaint de ce qu'il est la victime de son zèle pour la républi

tacle, lui donne cinquante gardes; il en augmente le nombre, et se rend, bientôt maître de la citadelle d'Athènes, les armes à la

† PISIDES (George), diacre, garde des chartres, et référendaire de l'église de Constanti-que. Le peuple, touché de ce specnople sous l'empire d'Héraclius vers 640. On a de lui un ouvrage en vers grecs ïambes sur la Créa.. tion du monde, et un autre Poème sur la vanité de la vie. Ils n'omain, l'an 560 avant J. C. Pour frent ni poésie, ni élégance. 'On les trouve dans la Bibliothèque des pères. On les a insérés aussi dans le Corpus poetarum græcorum, Genève, 1606 et 1614, deux vol. in-folio; et ors les a imprimés séparément à Paris, 1585 in-4°. On lui attribue encore plusieurs Sermoas en l'honneur de la Vierge, publiéstèrent pas long-temps unis. Mé

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gagner l'amitié du peuple, il ne
dérogea en rien aux usages de la
république. Cependant Lycurgue
et Megacles se réunirent contre
lui, et le chassèrent d'Athènes.;
ses biens furent mis à l'encan
et il n'y eut qu'un seul citoyen
qui osat en acheter. Les deux li-
bérateurs de la république ne res-

qui prouvent ce mot de Solon, que « Pisistrate eût été le meilleur citoyen d'Athènes, s'il n'en eût pas été le plus ambitieux ». — Ayant été accablé d'injures par un convive pris de vin, ses courtisans l'excitoient à en tirer vengeance; il ne les écouta point. Ses établissemens avoient tou

gaclès, pour qui Lycurgue étoit un rival trop puissant, proposa à Pisistrate de le mettre en possession du pouvoir souverain, sil vouloit épouser sa fille. Ce dernier y consentit; et ayant réuni ses forces avec celles de son beaupère, il obligea Lycurgue de se retirer. Pour s'emparer de l'esprit du peuple, il employa de nou-jours pour but le bonheur de ses veaux artifices. Il choisit parmi sujets. Il ordonna que les soldats la multitude une femme d'une blessés seroient nourris aux dé

de l'état. Il assigna des pens fonds de terre dans les campagnes de l'Attique à tous les indigens. « Il vaut mieux, disoit-il, enrichir la république, que de rendre une ville fastueuse. )).... 11 éleva dans Athènes une académie à laquelle il donna une bibliothèque publique. Cicéron croit que ce fut lui qui le premier gra tifia les Athéniens des ouvrages d'Homère, et les mit en ordre. Enfin, après avoir régné 33 ans, non en usurpateur, mais en père, il mourut paisiblement l'an 528 avant J. C. Hypparque, son fils, lui succéda.

taille avantageuse capable de jouer toutes sortes de rôles. Cette femme ayant pris les habits qu'on donnoit ordinairement à Minerve, courut les rues d'Athènes sur un char superbe, en criant dans tous les carrefours que Minerve, leur protectrice, ramenoit enfin le sage Pisistrate. Le peuple crut voir la déesse elle-même, descendue exprès du ciel pour le bonheur d'Athènes. On reçut Pisistrate avec des acclamations de joie; il s'empara du pouvoir souverain, et rendit public son mariage avec la fille de Megaclès. Le tyran se dégoûta bientôt de sa nouvelle épouse. Le père de cette fille la vengea, en gagnant à force d'argent I. PISON (Lucius Calpurnius la plus grande partie d'Athènes Piso), suruommé Frugi, à cause et les troupes même de Pisistrate. de sa frugalité, étoit de l'illustre Celui-ci se sauva dans l'île d'Eu-famille des Pisons, qui a donné bée, l'an 544 avant J. C. Ce ne fut qu'au bout de onze ans, et par les intrigues de son fils Hyppias, qu'il sortit de son exil. Il se rendit maître de Marathon à la tête d'un corps de troupes, surprit les Athéniens, et entra vic-purnia de pecuniis repetundis. Il torieux dans sa patrie. Tous les finit heureusement la guerre de partisans de Megaclès furent sa- Sicile. Pour reconnoître les sercrifiés à sa tranquillité; mais dès vices d'un de ses fils qui s'étoit disqu'il fut affermi sur le trône, il tingué dans cette expédition, il fit oublier ses cruautés par sa lui laissa par son testament une modération. Des citoyens l'ayant couronne d'or du poids de vingt accusé injustement d'un meurtre, livres. Pison joignoit aux qualités au lieu de les punir, ii alla lui- d'un bon citoyen, celles de jurismême se justifier devant l'aréo-consulte, d'orateur et d'historien. page. Sa vie est pleine de traits | Il avoit composé des Harangues

tant de grands hommes à la république romaine. Il fut tribun du peuple, l'an 149 avant J. C., puis consul. Pendant son tribunat, il publia une loi contre le crime de concussion: Lex Cal

qui ne se trouvoient plus du temps de Cicéron, et des Annales | d'un style peu relevé; elles sont aussi perdues.

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de tout le monde, il se donua la mort l'an vingt de J. C. C'étoit un homme d'un orgueil insuportable et d'une violence outrée: On rapporte de lui des traits d'une atroce cruauté. Ayant donné ordre dans la chaleur de la colère, de conduire au supplice un soldat, comme coupable de la mort d'un de ses compagnons, avec lequel il étoit sorti du camp et sans lequel il étoit revenu, il ne voulut jamais accorder à ses prières quelque temps. pour s'informer de ce qu'il pouvoit être devenu. Le soldat, pour subir sa condam

chemens, et déjà il présentoit la tête, lorsque son compagnou, qu'on l'accusoit d'avoir tué, reparut. Le centurion, chargé de

II. PISON (Caïus Calpurnius), consul romain, l'an 67 avantJ. C. fut auteur de la loi qui défendoit les brigues pour les magistratures: Lex Calpurnia de ambitu. Il fit éclater toute la fermeté d'un consul dans une des circonstances les plus orageuses de la république. Le peuple romain, gagué par les caresses de Marc-Palican, homme turbulent et séditieux, alloit se couvrir du dernier op-nation, fut mené hors des retranprobre en remettant la souveraine autorité entre les mains de cet homme, moins digne des honneurs que du supplice. Les tribuns du peuple attisoient par leurs dis-faire exécuter le jugement, rend cours l'aveugle fureur de la multi-la liberté au condamné. Ces deux tude, déjà assez mutinée par ellemême. Dans cette situation, Pison monta dans la tribune aux harangues; et quand on lui demanda s'il déclaroit Palican consul, en cas que les suffrages du peuple concourussent à le nommer? Il répondit d'abord, « qu'il ne eroyoit pas la république ensévelie dans des ténèbres assez épaisses pour en venir à ce dégré d'infamie ». Ensuite comme on le pressoit vivement, et qu'on lui répétoit : « Parlez, que feriez-vous si la chose arrivoit? Non, repartit Pison, je ne le nommerois point. Par cette réponse ferme et laconique, il exclut Palican de cette magistrature.

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compagnons, après s'ètre embrassés l'un et l'autre, sont conduits vers Pison, au milieu des cris de joie de toute l'armée et d'une foule prodigieuse de peuple. Pison, écumant de rage, monte sur son tribunal, prononce contre les deux soldats et le centurion un arrêt de mort en ces termes : « Tor, j'ordonne qu'on te mette à mort, parce que tu as déjà été condamné; Toi, parce que tu as été la cause de la condamnation de ton camarade; et Tor, parce qu'ayant eu ordre de faire mourir ce soldat, tu n'as pas obéi.»

IV. PISON, chef d'une conspiration contre Néron; Voyez SÉNÈQUE et LATERANUS.

III. PISON (Cneius Calpurnius), consul sous Auguste, et V. PISON (Lucius Calpurgouverneur de Syrie sous Tibère, nius), sénateur romain de la fadont il étoit le confident, fit em- mille des précédens, accompagna poisonner Germanicus par ordre l'an 258, l'empereur Valérien dans de cet empereur. (Voyez GERMA-la Perse. Ce prince ayant été pris, NICUS et PLANCINE). Accusé de ce et Macrien nommé son successeur, erime, et se voyant abandonné le nouvel empereur envoya Pison,

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