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PROCHORE. V. PROCORE. | partisans du paganisme. Marin Naples a écrit sa Vie.

I. PROCLUS (Eutychius), grammairien célèbre du 2° siècle, étoit de Sicca en Afrique. MarcAntonin-le-philosophe, dont il avoit été précepteur, le fit proconsul. Trebellius Pollion cite un livre de Proclus sur ce qu'il y avoit de plus curieux dans les pays étrangers; mais cet ouvrage est perdu.

+ II. PROCLUS (saint), cé lèbre patriarche de Constantinople, mort en 447, fut un des disciples de saint Jean-Chrysostôme. Il nous reste de lui des Homélies, des Epitres et d'autres écrits en grec, Rome, 1630, in-4°. On les trouve aussi dans la Bibliothèque des pères. Son style, semé de pointes et d'antithèses, finit par fatiguer l'esprit.

+III. PROCLUS DIADOCUS, philosophe platonicien, natif de Lycie, mort l'an de Jésus-Christ 485, eut beaucoup de part à l'estime et à l'amitié de l'empereur Anastase. On dit que dans le temps que Vitalien assiégeoit Constantinople, Proclus brûla ses vaisseaux avec de grands miroirs d'airain; mais c'est une fable sans fondement. Proclus écrivit contre la religion chrétienne. Il nous reste de lui des Commentaires sur quelques livres de Platon, Hambourg, 1618; infolio, et plusieurs autres sayans ouvrages en grec. Ils ont été imprimés à la suite de l'édition de Jamblique, à Venise, 1497, infolio. Allatius a donné, Proclus in Ptolemæi Tetrabiblos, en grec et en latin, Leyde, 1655, in-8°, qui avoit déjà paru à Londres en 1620 in-4°. On trouve ses Hymnes dans le recueil de Maittaire. Proclus étoit un des plus zélés

† I. PROCOPE, d'une famille illustre de Cilicie, et parent de l'empereur Julien, avoit des talens, un caractère sombre, inquiet, ardent et ambitieux. Après avoir rendu des services à l'état sous Julien et sous Jovien, il se retira chez les barbares de la Chersonnèse Taurique, jusqu'au règne de Valens, qu'il vint se cacher à Chalcédoine. Cet empereur étant parti pour la Syrie, Procope se rendit à Constantinople, et se fit déclarer empereur le 28 septembre 365. Il marcha ensuite contre Valens. Le succès de ses armes fut si rapide, que ce prince auroit abdiqué l'empire, si ses amis ne l'en avoient détourné. L'année suivante les choses changèrent de face. Procope fut défait dans une campagne de Phrygie, nommée Salutaire; et ayant été abandonné par ses soldats, il fut conduit à Valens, qui lui fit trancher la tête à la fin de mai 366; il n'avoit que 32 ans. Sa tête fut envoyée à Valentinien, dans les Gaules. Voyez ANTHEMIUS.

II. PROCOPE, Procopius, fameux historien grec, professa long-temps l'éloquence à Césarée, sa patrie, et alla ensuite à Constantinople, où il gagna la confiance de Bélisaire qui le prit pour son secrétaire, et le mena avec lui lorsqu'il étoit à la tête des troupes en Asie, en Afrique et en Italie. Justinien l'honora du titre d'Illustre, et lui donna la place de préfet de Constantinople. Il mourut vers la fin du règne de ce prince. Nous avons de lui, I. Une Histoire en huit livres. Les deux premiers contiennent la guerre des Perses, depuis la fin du règne d'Arca

cope; mais ses preuves, ou plutôt ses présomptions, n'ont point paru convaincantes.

III. PROCOPE DE GAZA, rhéteur et sophiste grec, vers l'an 560, a laissé, I. Une Chaîne des pères grecs et latins, sur l'Octateuque, c'est-à-dire, sur les huit premiers livres de la Bible; elle parut en latin, in-folio. II. Des Commentaires sur les livres des Rois et des Paralipomènes, que Meursius a publiés en grec et en latin, Leyde, 1620, in-4°. III. Des Commentaires sur Isaïe, imprimés en grec et en latin, Paris, 1580, in-fol. ;l'auteur y est diffus, verbeux, et ne ne s'attache au sens littéral.

pas assez

dius, jusqu'à la trente-troisième année du règne de Justinien. Les deux suivans décrivent la guerre des Vandales, depuis l'irruption de ces peuples en Afrique, jusqu'à l'an 649, qu'ils furent entièrement soumis aux Romains. Dans les quatre derniers il raconte les guerres d'Italie contre les Ostrogoths, jusqu'à la mort de Taïas leur dernier roi. Cette Histoire est pleine de faits curieux et vrais. Le caractère des nations barbares qui inondèrent l'empire romain y est bien peint. Le style de Procope, sans être toujours pur, ne manque pas d'élégance. II. Histoire secrète, ou Anecdotes pour servir à la grande Histoire. Procope, qui avoit dit tant de bien dans celleci de Justinien, le couvre d'opIV. PROCOPE-RASE OU LE probre dans celle-là c'est une RASE, surnommé le Grand, titre satire dictée par la noirceur, et qu'il mérita par son courage, quoique la méchanceté puisse être étoit un gentilhomme, bohémien, véridique, cet ouvrage renferme qui, après avoir voyagé en Alledes faits si atroces qu'il est dif- magne, en France, en Italie, en ficile d'y ajouter foi. L'impéra- | Espagne, et dans la Terre-Sainte, trice Théodora y est sur-tout trai- fut tonsuré malgré lui : ce qui lui tée d'une manière si affreuse, fit donner le nom de Rase ou de que les auteurs de ces anecdotes Rasé. Il fut même ordonné prêtre. se sont crus obligés d'en omettre Dégoûté de l'état ecclésiastique, plusieurs traits. Le père Maltret, il s'attacha à Ziska, chef des husjésuite, qui dirigea, en 1662 et sites, qui eut en lui une confiance 1663, l'édition des ouvrages de particulière. Il succéda à cet Procope, qui fait partie de la col- aventurier en 1424, fit de grands lection dite Byzantine, qui a été ravages dans la Moravie, dans donnée au Louvre, en 2 vol. in- l'Autriche, dans le Brandebourg, folio, grec et latin, en retrancha la Silésie et la Saxe; se rendit une grande partie; mais la Mon- maître de plusieurs places, et noye les a conservés dans le pred'une grande partie de la Bomier volume du Menagiana. Noushême. Sigismond l'ayant vaineavons diverses traductions latines ment combattu, crut que ses néde l'Histoire de Procope, et une gociations seroient plus heureuses en français par le président Cou- que ses armes: il eut une entresin. Procope est encore auteur vue avec Procope, qui lui ded'un Traité des édifices, qu'on manda beaucoup et n'obtint rien. trouve dans l'édition du Louvre. Ce rebelle, déterminé à continuer Marmontel a voulu prouver, à la la guerre, écrivit une longue tête de son Bélisaire, que l'His- Lettre en mauvais latin, pour toire secrète n'est point de Pro- solliciter les princes chrétiens

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dit-on, introduit en France l'usage des cafés. Son esprit fut précoce; et à l'âge de neuf ans il prêcha dans l'église des cordeliers du grand couvent, un Sermon en grec, de sa composition. Il avoit été ecclésiastique avant de se consacrer à la médecine. Il possédoit la théorie de son art; mais l'amour du plaisir lui per

d'envoyer au concile de Bâle, indiqué en 1431, leurs évêques et leurs docteurs, pour disputer avec les docteurs des hussites, à condition de ne prendre pour fondement de leurs disputes que le texte seul de l'Ecriture. Il annonce à la fin de sa lettre, que lui et ceux de son parti combattront pour ces quatre articles, qu'on doit 1° empêcher les dé-mit peu de se livrer à la pratique. sordres publics des prêtres et des Il mourut à Chaillot le 31 décemautres ecclésiastiques; 2° réduire bre 1753. Un esprit vif, une hule clergé à l'état de pauvreté, meur gaie, un caractère complaiobservé par les disciples du Sei- sant, faisoient oublier qu'il étoit gneur; 3 laisser à tous ceux qui petit, laid et bossu. On a de lui exercent le ministère, la liberté beaucoup de Poésies fugitives, de prêcher de la manière, dans répandues dans différens recueils. le temps et sur la matière qu'ils Il travailla à la comédie des Fées voudront; 4° enfin, distribuer et à celle de Pygmalion, avec P'Eucharistie selon l'institution de Romagnesi; à la Gageure, avec Jésus-Christ, c'est-à-dire, sous la Grange; et au Roman ou les les deux espèces. Procope se ren- deux Basiles, avec Guyot de dit au concile avec ses partisans, Merville. Il donna seul l'Assemau commencement de 1433, et y blée des comédiens, comédie en défendit avec chaleur ces quatre un acte. Il avoit publié longarticles. Comme on ne vouloit temps auparavant, en 1719, les pas satisfaire à leurs prétentions, Amans brouillés, comédie en 5 il en repartit fort irrité, et con- actes et en prose; c'étoit une tinua ses courses et ses ravages. pièce italienne, sous le titre de Il mourut en 1434, des blessures li Sdegni, dont il fit une comédie qu'il avoit reçues dans un combat. française: Procope l'avoit comSes Lettres, assez curieuses, se posée pour se distraire de la controuvent dans le dernier volume somption, mal endémique qu'il de la grande Collection des pères avoit gagné, et dont elle le guérit sans faire passer son mal aux spectateurs. Comme médecin, il est connu par l'Analyse du système de la trituration, de Hecquet, 1712, in - 12, auquel il n'est pas favorable; et par l'Art de faire des garçons, un vol. in-12, Montpellier, sans date, ouvrage frivole, et peu digne d'un physicien instruit.

Martenne et Durand.

V. PROCOPE, surnommé le Petit, chef d'une partie de l'armée des hussites, accompagna Procope-le-Grand, et fut tué dans la même action de 1434, où cet aventurier perdit la vie. Ces deux hommes avoient de grandes qualités.

† VI. PROCOPE-COUTAUX (Michel), célèbre médecin de Paris, sa patrie, né en 1684, de François Procope, d'une noble famille de Palerme en Sicile, qui

PROCOPIUS- ANTHEMIUS, Voyez ANTHEMIUS, no II.

PROCORE ou PROCHORE, l'un des sept premiers diacres, et dis

ciple des apôtres, sous le nom duquel nous avons une Vie de St. Jean l'évangeliste, dans la Bibliothèque des pères. Il est certain, d'après des autorités respectables, que cet ouvrage, rempli de fables, n'est pas de lui.

contre lui: Proculus fut trahi par les Francs auxquels il s'étoit confié, et fut livré à l'empereur, qui lui fit subir à Cologne le supplice | de la corde.

:

PROCUSTE (Mythol.), insigne voleur du pays d'Attique, dans la Grèce il faisoit sa demeure vers le fleuve Céphise, dit-on, et il exerçoit une étrange crúauté envers tous les passans qu'il pouvoit prendre. Après les avoir étendus sur un lit, il faisoit couper les pieds et les jambes à ceux qui étoient plus longs que ce lit, et faisoit alonger avec des cordes ceux qui n'étoient pas aussi grands. Thésée le fit mourir par le même supplice.

PROCRIS, Voyez CEPHALE. PROCULEIUS, chevalier romain, ami de l'empereur Auguste, se signala par sa tendresse envers ses parens. Après la mort de son père, il en avoit partagé l'héritage avec ses deux frères, Murena et Scipion; mais ils furent tolalement dépouillés par la guerre civile. Proculeïus, pour les soulager dans leur malheur, partagea une seconde fois les biens qui lui étoient échus la première. Plutarque rapporte qu'Antoine, mourant, avoit dit à Cléopâtre que de tous les favoris d'Auguste, Proculeïus étoit le seul à qui elle pourroit se rendre, si elle y étoit forcée. En effet, après la mort d'Antoine, Auguste envoya Proculeïus pour tâcher de lui amener cette reine; mais il ne put abso-y résidât en qualité d'ambassalument la gagner.

I. PROCULUS, V. ROMULUS.

II. PROCULUS (Titus-Elius), né à Albenga, ville de la côte de Gènes. Cet homme fameux par son audace et son courage, avoit acquis de grandes richesses dans le métier de pirate, et servit avec distinction dans les conquêtes d'Aurélien et de Probus. Son ambition lui fit prendre le titre d'empereur, l'an 280, à la sollicitation de sa femme Viturgie et des Lyonnais. Le prétexte de sa révolte fut qu'on l'avoit salué du nom de César dans un divertissement, et que Probus ne lui pardonneroit pas d'avoir souffert cette flatterie. Cet empereur marcha en effet

I. PRODICUS, sophiste et rhéteur de l'île de Cos, ou, selon d'autres, de Chio, vers l'an 396 avant J. C., disciple de Protagofut maître d'Euripide, de Socrate, de Théramène et d'Isocrate. Il enseigna publiquement l'éloquence à Athènes, quoiqu'il

ras,

:

deur de sa patrie. Une cupidité sordide le promenoit de ville en ville, pour y étaler son éloquence. Ce charlatan amassa de l'argent et acquit de la gloire. Thèbes, Lacédémone, lui rendirent des houmeurs distingués. Prodicus avoit ses pièces d'éclat, comme les baladins de profession les anciens ont beaucoup parlé de sa Harangue à 50 drachmes, parce que personne ne pouvoit y assister qu'en payant cette somme; d'autres croient que ce prix étoit celui d'une leçon, et non d'une harangue. Socrate, dans un dialogue de Platon, se plaint avec son ton moqueur, « de n'être pas bien en état de discourir sur la nature, parce qu'il n'avoit pas ouï la leçon à 50 drachmes, qui,

mours de Rhodante et de Dosiclès. Il fut copié d'abord par Sau maise sur un manuscrit de la bi

selon Prodicus, instruisoit de tout le mystère. » En effet, ce sophiste avoit des discours à tout prix, depuis 2 oboles jusqu'à 50 drach-bliothèque palatine. Ce manusmes. Parmi les écrits de Prodi- crit étoit défectueux; M. de Feycus, on distinguoit la fiction in- rese en fit remplir plusieurs lagénieuse de la Vertu et de la cunes sur un autre manuscrit de Volupté, qui se présentent à la bibliothèque vaticane. Ce roHercule, déguisées en femmes, man, qui nous présente un tableau et tâchent à l'envi de l'attirer à des moeurs du 11° siècle, fut puelles. Ce héros est enfin persuadé blié avec les Amours d'Ismène et par la Vertu, et méprise la Vo- d'Isménias, d'Eustatius, évêque lupté. (Lucien a imité cette fic- de Thessalonique, par M. Gaultion.) Les Athéniens firent mou-min, qui joignit au texte grec une rir Prodicus, comme un vil corrupteur de la jeunesse.

traité

traduction latine et des notes, Paris, 1625, in-8°, et traduit en français par Beauchamps en 1746, + II. PRODICUS, chef des hé-in-12. Huet, dans son rétiques appelés adamites, se fit connoître, dans le second siècle, par ses extravagances. La principale, et celle qui a donné le nom d'adamites à ses sectateurs, fut que l'homme devoit être nu, du moins dans la prière; parce qu'Adam avoit toujours été tel dans le temps d'innocence. Voy. ADAM N° I, et PEYRÈRE no I.

* PRODOME (Théodore), né vers le milieu du 11 siècle (on le croit russe de nation), florissoit à Constantinople, sous les règnes d'Alexis Ier et de ses successeurs. Il étoit d'une naissance assez relevée ; son éducation fut soignée. Il étudia la grammaire et la rhétorique sous les meilleurs maîtres, et se nourrit, de bonne heure, de la lecture de Thucydide, de Platon et d'Aristote. Prêtre, poète, philosophe et médecin tout à la fois, il composa un grand nombre de Discours littéraires. La PorteDutheil a donné dans les tomes VII et VIII des notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque impériale, la notice de plusieurs de ses ouvrages. Le plus connu est un roman intitulé : les A

T. XIV.

sur l'Origine des romans, après avoir dit que rien n'est plus froid, plus ennuyeux que l'ouvrage d'Eustatius, ajouta que celui de Prodome ne lui est guère préférable : « il a pourtant un peu plus d'art, quoiqu'il en ait peu, dit-il; il ne se tire d'affaire que par des machines et n'entend rien à faire garder à ses auteurs la bienséance et l'uniformité de leurs caractères. Son ouvrage est plutôt un poème qu'un roman; car il est écrit en vers, et cela lui rend pardonnable son style figuré. >>

* PROEDINIUS (Regnier), né au village de Winsem, près Groningue, et mort dans cette ville en 1559, âgé de 51 ans, s'étoit particulièrement voué à l'institution publique. L'école de Groningue jouissoit, à cette époque, d'une grande réputation, et elle dut à Pradinius une partie de sa célébrité. Il étoit fort instruit, dans les langues, et dans les sciences. Il n'a voulu conserver de ses ouvrages que la partie théologique. Acronins les a publiés à Bâle en 1563.

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