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† PYNACKER (Adam), célèbre peintre de paysages, né en 1621, prit le nom du village où il naquit près de Delft; il fit ses études à Rome, d'après la nature et les ouvrages des grands maîtres. De retour dans sa patrie, il s'y fit la plus grande réputation. Ses jours et ses ombres sont distribués avec beaucoup de jugement; et il les fit contraster avec autant d'habileté que d'intelligence. Ses tableaux de cabinet sont, en général, préférés à ceux d'une plus grande étendue. Il choisit plus particulièrement dans ses tableaux l'heure du matin, ce qui donne plus d'éclat à la verdure de ses arbres, et connut parfaitement l'art de marquer ses distances par la dégradation des objets interposés. Il mourut en 1673.

de commerce en Turquie. A son retour à Londres en 1620, on lui offrit la lieutenance de la Tour: il la refusa, et accepta en échange une place de fermier des douanes. Pyndar avoit amassé des richesses considérables; mais dans le temps de la rébellion, il prêta au roi Charles des sommes si fortes, qu'elles absorbèrent tout ce qu'il possédoit, et le réduisisirent à la pauvreté. Il avoit établi une grande fabrique d'alun et sa fortune montoit alors à plus de 200,000 liv. sterlings.

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PYRAME (Mythol.), jeune assyrien, célèbre par sa passion pour Thisbé. Comme ses parens et ceux de Thisbé les génoient extrêmement, ils se donnèrent un rendez-vous pour partir ensemble et se retirer dans un pays éloigné. Thisbé arriva la premiere au rendez-vous; et ayant aperçu une lionne qui avoit la gueule tout ensanglantée, elle se sauva et laissa tomber son voile, que la lionne déchira et teignit de vit le voile, et croyant sa maîson sang. Pyrame étant arrivé, tresse dévorée par cette bête féil se perça de son épée. Thisbé revint un moment après dans son trouva Pyrame expirant; fameux

roce,

désespoir, reconnoissant son crreur, elle se perça aussi avec la même épée. Ovide et la Fontaine ont mis en vers cette aventure attendrissante.

* PYREICUS ne le cède, selon Pline, à aucun des plus

* PYNDAR (Paul), marchand anglais, né en 1566 à Wellingboroug au comté de Northampton, mort en 1650. Ses parens vouloient l'envoyer à l'université; mais il préféra le commerce, et fut mis en apprentissage à Londres, chez un marchand italien. Son maître l'en-grands peintres; son genie le voya à Venise en qualité de facteur, où il demeura plusieurs années, et parcourut les différens états de l'Italie. En 1611 on le nomma ambassadeur à Constantinople, et il rendit auprès du grand seigneur des services importans à la compagnie anglaise

T. XIV.

rapproche beaucoup des artistes hollandais. Il peignoit en miniature des boutiques de barbiers et de cordonniers, des ânes, des légumes, et mille autres objets semblables. Ses ouvrages ne laissoient pas d'être payés beaucoup plus cher que les plus belles pro

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ductions de son temps. On doit | gravures en creux passoient pour donc en conclure que les Grecs les chefs-d'oeuvres de son art. ne manquoient pas de couleur ni d'exécution; puisque, sous ces deux parties, les compositions dont il s'agit ne sont guères susceptibles de plaire. Les tableaux de ce peintre, découverts dans les ruines d'Herculanum, sont en grande partie de ce genre.

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PYRÉNÉE ( Mythol. ), roi de Thrace, ayant un jour enfermé chez lui les muses qui s'y étoient arrêtées en retournant au parnasse et n'ayant pas voulu les laisser sortir, elles s'attachèrent des aîles et s'envolerent. Pyrénée monta sur une haute tour, 'd'où il se jeta en l'air pour voler après elles ; mais il tomba et dans sa chûte se brisa la tête.

PYRGOTELES, graveur grec sous Alexandre-le-Grand, avoit le droit exclusif de graver ce fameux conquérant; de même que le sculpteur Lysippe étoit seul autorisé à faire ses statues. Ses

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* PYROMAQUE. Ce nom appartient à deux statuaires. L'un florissoit environ 330 ans avant l'ère chrétienne, et fit un quadrige, monté par Alcibiade; l'autre, postérieur, représenta les combats d'Attale et d'Eumene contre les Gaulois.

*I. PYRON (Guillaume), né à Hambie, bourg du diocèse de Coutance, le 21 octobre 1637, mort à Caen en 1684, professa la langue grecque à l'université de cette ville; il a traduit élé-V. Huet sur l'Origine des Rogamment en latin le Traité de mans. Il nous a laissé, de plus, un excellent. Commentaire sur le Claudien in usum Delphini. Pyron naquit et mourut catholiqueapostolique-romain.

II. PYRON. Voyez PIRON. PYRRHA, fille d'Epimethée et femme de Deucalion. Voyez DEUCALION', n° I.

+ PYRRHON, fameux philosophe grec, natif d'Elide, au Péloponnèse, avoit exercé la profession de peintre avant de s'attacher à l'étude de la philosophie. Anaxarque fut son maître. Pyrrhon flottoit dans un doute éternel; il trouvoit partout des raisons d'affirmer et des raisons de nier; et après avoir bien examiné le pour et le contre, il suspendoit son jugement, et se bornoit à dire : « Non Liquet; cela n'est pas évident. » Ainsi il cherchoit toute sa vie la vérité, et ne vouloit jamais tomber d'accord qu'il l'eût trouvée. C'est cet art de disputer sur toutes choses, sans prendre aucun parti décisif, que l'on appela le Scepticisme ou le Pyrrhonisme. Quoique Pyr

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qui sèchent bientôt. Leur estime

rhon n'en soit pas l'inventeur, il le mit néanmoins tellement en 'honore pas plus que leur mé vogue de son temps, que depuis pris. » Dédaignant la censure du il a porté son nom. Ses disciples public, il tenoit ménage avec sa prirent celui de Sceptiques...... sœur, et partageoit avec elle les On les appeloit aussi Inquisi-plus petits soins domestiques. Il teurs, Suspendans, Douteux, balayoit la maison, il engraissoit Examinateurs. Ils se flattoient des poulets, des cochons; il les de posséder une situation d'es-portoit au marché pour les venprit exempte de trouble par le dre. Il se fàcha un jour contre moyen de l'Ataraxie qui règle les elle pour un sujet assez léger; et opinions, et de la Matriophatie comme on lui remontra que son qui modère les passions. Ils vou- chagrin ne s'accordoit pas avec loient jouir d'un parfait repos, l'indolence dont il faisoit protaut à l'égard de l'esprit qu'à fession : « Pensez-vous, réponl'égard de l'entendement. Leur dit-il, que je veuille mettre cette maître s'étoit procuré cet heu- vertu en pratique pour une femreux état. Son indifférence étoit me?» Il faut prendre pour de si étonnante, qu'Anaxarque, son fades plaisanteries ou plutôt pour maître étant un jour tombé des impostures grossières, les dans un fossé, il passa outre contes que quelques anciens ont sans daigner lui tendre la main. débités touchant ce philosoPyrrhon soutenoit que « vivre et phe par exemple, ils disent mourir étoient la même chose. >> que Pyrrhon alloit toujours deUn de ses disciples lui ayant dit: vant lui, sans se détourner ni « Pourquoi donc ne mourez-vous reculer, même à la rencontre pas ? C'est, répondit-il, parce d'un chariot ou d'un précipice, que cela est indifférent.» Qu'on et que ses amis qui le suivoient, ne pense pas qu'il eût oublié ses lui sauvèrent souvent la vie. maximes, si la mort eût été pré- Ce philosophe vivoit du temps sente; car il conserva la même d'Epicure et de Théophraste, intrépidité dans une occasion pé-vers l'an 300 avant J. C. Il mourilleuse. Etant sur le point de faire naufrage, il fut le seul que la tempête n'étonnât point; et comme il vit les autres saisis de frayeur, il les pria d'un air tranquille de regarder un pourceau qui étoit à bord, et qui mangeoit à son ordinaire : Voilà, leur dit-il, quelle doit être la sensibilité du sage. Quand il parloit, il se mettoit peu en peine si on l'écoutoit ou si on ne l'écoutoit pas ; et il continuoit ses discours quoique ses auditeurs s'en allassent. Il ne croyoit pas qu'on dût faire la moindre démarche pour acquérir un nom. « Les hommes, disoit-il, ressemblent à des feuilles qui tourneut au gré des vents et

rut à 90 ans, sans avoir laissé aucun écrit. Une de ses opinions les plus dangereuses, étoit, que « la justice ou l'injustice des actions dépendent uniquement des lois humaines ou de la coutume, et qu'il n'y a rien en soi-même d'honnête et de honteux. » Malgré ce dogme destructeur de toute vertu, sa patrie lui conféra la dignité de pontife, et accorda en sa faveur une exemption de tributs aux philosophes. On trouve sa Vie dans Sextus Empiricus. Quelques philosophes modernes, surtout Bayle, ont fait de grands efforts pour réhabiliter la mémoire et la doctrine de Pyrrhon; Mais un doute perpétuel sur tou

Andromaque en partage et il en fit sa femme ou sa concubine. Il alla ensuite en Epire, où il fonda un royaume. Quelque temps après, il épousa la belle Hermione, fille de Ménélas et d'Hélène, et fut tué par Oreste furieux, au pied des autels, à la sollicitation d'Hermione jalouse d'Andromaque, et qui avoit été

tes choses est un état violent, que la nature de l'esprit humain ne pourroit peut-être pas comporter. Il ne laissa point d'ouvrage, et n'en écrivit même aucun; ce qui fait tomber le conte de SextusEmpiricus sur un présent de 10,000 pièces d'or que Pyrrhon auroit reçues d'Alexandre, pour un poème qu'il avoit composé en son honneur. Timon et Enési-promise en mariage à son cousin dème transmirent à la postérité Oreste, avant qu'elle épousât Pyrles dangereux principes de ce rhus. Ce prince eut trois femmes: -philosophe. Hermione, dont il n'eut point d'enfant, Lanasse et Andromaque. C'est de ces deux dernières femmes, que descendoient les rois qui possédèrent l'Épire jus| qu'à Pyrrhus qui suit.

II. PYRRHUS, roi des Épi

I. PYRRHUS, ainsi appelé à cause de ses cheveux roux, fils d'Achille et de Déidamie fille de Lycomède roi de l'île de Scyros, naquit dans cette île un peu avant la guerre de Troye, et y fut élevé jusqu'à la mort d'A-rotes, descendoit du précédent. chille. Alors Ulysse et Phénix Les Molosses ayant tué son père furent envoyés par les Grecs vers Pyrrhus encore à la mamelle fut Pyrrhus, pour l'emmener au enlevé par quelques serviteurs fisiége de Troye; parce qu'on leur dèles à la fureur des révoltés, avoit prédit que c'étoit le seul qui le poursuivoient pour l'égormoyen de prendre cette fameuse ger. Cassandre, roi de Macédoine, ville. Pyrrhus y alla malgré sa voulut acheter la mort de cet grande jeunesse ; ee qui lui fit enfaut; mais Glaucias, roi d'Illydonner le nom de Néoptolème, rie, à la cour duquel il s'étoit et se montra digne du sang d'A- retiré, loin de se prêter à ses chille; il fut comme lui, brave, désirs, fit élever cet enfant comme féroce, inhumain. Il combattit son propre fils; et lorsqu'il eut contre Euripyle, fils de Télèphe, atteint l'âge de 12 ans, il le réet le tua. Cette victoire le flatta tablit dans son royaume. Pyrrhus si fort, qu'il institua, pour en fut d'abord obligé de le partaperpétuer la mémoire, la danse ger avec Neoptoleme qui l'avoit qu'on nomma Pyrrhique, dans usurpé; mais il se défit peu de laquelle les danseurs devoient temps après de ce rebelle. Aleêtre armés de toutes pièces. Il xandre l'ayant appelé à son seentra le premier dans le fameux cours contre Démétrius, roi de cheval de bois, et, la nuit de la Macédoine, il lui demanda pour prise de Troye, il fit un carnage prix de ses services quelques proépouvantable, et massacra le roi vinces, dont il s'empara à l'insPriam d'une manière barbare. Ce tant: il s'y établissoit lorsque Défut lui aussi qui précipita du haut métrius le força de se retirer. Ce d'une tour le petit Astyanax fils prince ravagea l'Épire, et Pyrd'llector, et qui immola Poly- rhus se vengea sur l'Italie où il xène sur le tombeau d'Achille. remporta une victoire sagnalée. Après le sac de Troye, il eut Cette bataille laissa dans l'esprit

douteuse, que les historiens se contredisent sur ce qu'ils en racontent. Pyrrhus continuoit la guerre avec assez peu de succès, lorsque les Siciliens l'appelèrent dans leur ile pour les délivrer du

des Macédoniens, de grandes | idées de son courage, de ses talens pour la guerre, et de son art pour le commandement. La nouvelle d'une maladie de Démétrius le rappela l'année d'après, l'an 290 avant J. C., dans la Macé-joug des Carthaginois, et de celui doine. Tout céda à la force de de plusieurs petits tyrans. Il y ses armes, jusqu'à ce que Démé- passa aussitôt, gagna deux batrius, étant un peu remis, le força tailles sur les Carthaginois en 276 de se retirer. Pyrrhus fit de nou- et 277 avant J. C., et prit Éryx velles tentatives qui eurent un avec quelques autres places. Česuccès heureux : il s'empara de pendant l'insolence de ses troula Macédoine et la partagea avec pes et son envie de dominer, Lysimaque; mais il n'en jouit pas commencèrent à le rendre odieux long-temps. Les Macédoniens le aux Siciliens. On fut charmé de chassèrent sept mois après, et ne le voir partir. Dès qu'il eut disvoulurent reconnoître pour leur paru, il perdit presque toutes les souverain que son collégue. Une villes qui avoient embrassé son guerre plus importante l'occupa parti. Les Tarentins le rappelèbientôt. Les Tarentins l'ayant ap- rent peu de temps après; mais pelé à leur secours, il courut à sa flotte fut battue dans le détroit Tarente, livra bataille au consul de Sicile par celle des CarthagiLevinus près d'Héraclée, et rem- nois. De deux cents galères il porta une victoire complète. Ce n'en ramena que douze en Italie. prince avoit amené des élephans Il châtia en passant les Locriens, armés en guerre. La vue, l'odeur et pilla le trésor consacré à la extraordinaire, les cris de ces déesse Proserpine. Il y eut une monstrueux animaux, effarouchè- nouvelle bataille à Bénévent rent les chevaux de l'armée ro- entre lui et les Romains. Le conmaine, et causèrent sa déroute. sul Curius Dentatus eut la gloire Le combat fut meurtrier, et le dele vaincre : il n'avoit que 20,000 nombre des morts fut à peu près hommes, et son adversaire en égal des deux côtés. Le vain- avoit plus de 80,000. Pyrrhus, queur disoit, après la bataille: honteux de sa défaite, retourna « Hélas! si j'en gagne encore une précipitamment dans son royausemblable, il faudra que je re- me. Il implora le secours d'Antiotourne en Epire presque sans chus roi de Syrie et d'Antigone suite.... » Il souhaitoit beaucoup roi de Macédoine; mais n'en ayant la paix, et envoya le philosophe reçu que des lettres d'excuse, il Cynéas à Rome pour la proposer. ravagea les états du dernier. Il Cynéas harangua le sénat avec agit d'abord par vengeance, enbeaucoup d'éloquence; mais on suite par ambition. Il s'empara de lui répondit que si Pyrrhus sou- plusieurs villes frontières et de haitoit l'amitié du peuple ro- toutes les villes de la haute Macémain, il ne devoit faire de pro- doine et de la Thessalie. Pyrrhus, position pacifique que quand il enivré de ses triomphes, affecta seroit hors de l'Italie. (Voy. I. d'humilier les Macédoniens/par FABRICIUS.) Il se donna une se- des inscriptions infamantes. Cléoconde bataille près d'Ascoli dans nyme, prince du sang royal de la Pouille, où la victoire fut si Sparte, l'ayant ensuite appelé à

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