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ni mieux adoucir la controverse sans en alfoiblir la force. Les auteurs protestans l'ont comblé d'éloges. C'est à lui que Voltaire adressa ces vers:

ter, lui firent tout l'accueil que nouvelle salle. Il acheta un grand méritoit son savoir. Le P. Quirini nombre de livres, qu'il donna de vouloit voir la France et finir même à la ville de Brescia pour par là ses voyages. En passant en faire une bibliothèque publipar Bruxelles, il vit le fameux que, à l'entretien de laquelle il Papebroch. 11 conçut à Cambrai assigna des fonds suffisans. On s'épour l'illustre Fénélon, cette ami- tonnera peut-être de toutes ces litié tendre que ce prélat plein de béralités; mais il avoit beaucoup graces et de douceur inspiroit à de revenus, et peu de besoins. tous ceux qui l'approchoient. Il Les académies de l'Europe se arriva à Paris en 1711, et logea sont empressées de s'honorer de Saint-Germain-des-Prés. Pour son nom; il étoit de celles de rendre compte des liaisons qu'il Berlin de Pétersbourg, de forma dans le monde littéraire, Vieune en Autriche, de Gripsil faudroit donner une liste exacte wald en Pomeranie, et de l'insde ce qu'il y avoit alors de savans titut de Bologne. Un des plus dans l'abbaye de Saint-Germain, beaux traits de son caractère est à l'oratoire I chez les domini-la modération dont il usoit avec cains, chez les jésuites, dans les les hétérodoxes. Jamais homme académies et dans toute la capi-ne sut séparer avec plus d'équité tale. Nous n'avons fait qu'effleu-les personnes d'avec les opinions, rer l'histoire des voyages du père Quirini. La conduite qu'il tint à Corfou lorsqu'il en fut nommé archevêqué, lui attira la vénération des Grecs schismatiques. Honoré du chapeau de cardinal, il voulut faire à Benoît XIII son remercîment; mais le Saint-Père - l'interrompit en lui disant : «< « Nous ne désirons point de compliment de votre part; c'est à nous à vous remercier de nous avoir mis, par votre mérite, dans la nécessité de vous faire cardinal. » On connoît l'inclination libérale qu'il portoit par-tout. A Rome, il répara avec magnificence l'église de SaintMarc qui étoit son titre. L'église [ cathédrale de Brescia, dont il 'étoit évêque, est devenue par ses soins une des plus magnifiques d'Italie. Toute l'Europe sait combien il contribua à la construction de l'église catholique de Berlin; il eut la direction de la bibliothèque du vatican, et l'augmenta par la donation de la sienne, qui étoit choisie et si nombreuse, qu'il fallut, pour la placer, construire au vatican une

C'est à vous d'instruire et de plaire,
Et la grace de Jésus-Christ

Chez vous brille en plus d'un écrit,
Avec les trois Graces d'Homère.

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II mourut le 9 janvier 1755. Ses principaux ouvrages sont I. Primordia Corcyre, antiquissimis monumentis illustrata, livre plein d'érudition et de critique, dont la meilleure édition est celle de Brescia en 1738, in-4°. II. Une édition des ouvrages de quelques samts évêques de Brescia qu'il publia en 1758, in- folio, sous ce titre: Veterum Brixiæ episcoporum, sancti Philastrii et Sancti Gaudentii opera: necnon beati Ramperti et venerabilis Aldemani opuscula, etc. III. Specimen variæ litteraturæ, quæ in urbe Brixia ejusque ditione paulò post typographic incunabula florebat, etc., in - 4o, 1739, IV. La Relation de ses voyages: elle

a

renferme des anecdotes curieuses | Sulpitius), consul romain, natif et intéressantes. V. Une Edition de Lanuvium, rendit de grands des livres de l'office divin', services à sa patrie sous l'empire l'usage de l'église grecque. VI.Une d'Auguste, Après son consulat, de l'Enchiridion Græcorum. VII., il commanda une armée dans la Gesta et Epistolæ Francisci Bar- Cilicie où il soumit les Hemobari. VIII. Un recueil de ses nades, el mérita par ses victoiLettres en dix livres. IX. La Vie res sur ce peuple l'honneur da du Pape Paul II, contre Platine, triomphe. Auguste l'envoya, en Rome, 1740, in-4°. X. Une édi- qualité de gouverneur, dans la tion des Lettres du cardinal Polus. Syrie, environ dix ans après la XI. Quatre Instructions pastora- naissance de J. C., ce qui forme les. XII. Un abrége de sa Vie jus- une difficulté dans le passage de qu'à l'année 1740, Brescia, 1749, St. Luc, qui dit que ce fut sous in-8°. XIII. Il procura la nouvelle Quirinus que se fit le dénombreédition des OEuvres de saintment qui obligea la Sainte Vierge Ephrem, 1742, six tomes in-fol., en grec, en syriaque et en latin. XIV.Une Harangue, De Mosaicæ Historiæ præstantia. XV. Il avoit traduit en vers italiens le poème de la Henriade et celui de la Bataille de Fontenoy, par Voltaire, qui, par reconnaissance, lui dédia sa tragédie de Sémiramis.

* III. QUIRINI le jeune (Jean), noble vénitien, poète et littéra- | teur, florissoit au 17e siècle. On a de lui, De Testaceis fossilibus Musei Septaliani et Jacobi Grandii de veritate diluvii universalis, | et testaceorum quæ procul à mare reperiuntur, Venetiis, 1676, in-8°. On trouve aussi dans les recueils quelques-unes de ses poésies.

I. QUIRINUS, nom sous le quel Romulus fut adoré à Rome après sa mort. Ce nom lui fut donné parce qu'il étoit fondateur des Romains, qu'il appela Quirites, après avoir fait part de sa nouvelle ville aux Sabins, qui quittèrent celle de Cures pour aller à Rome, comme le rapporte Tite-Live. Romulus avoit son temple sur la montagne, qui de son nom fut appelée Quirinale.

et Joseph d'aller a Béthléem pour s'y faire inscrire. Il est certain cependant que Quirinus ne fut nommé au gouvernement de Syrie que dix ans après la naissance de Jésus-Christ, qui vint au monde au temps de ce denombrement. Ainsi plusieurs interprètes commentent de cette sortele

passage de saint Luc : « Ce dénombrement se fit avant un autre dénombrement qui fut fait sous le gouvernement de Quirinus ; » ou bien il faut supposer que ce dé nombrement qui'avoit été commencé dans le temps de la naissance de Jésus-Christ, avant l'arrivée de Quirinus en Syrie, fut continué et achevé par ce gouverneur dont il porta le nom. Quirinus fut ensuite gouverneur de Caius, petit-fils d'Auguste. It épousa Emilia Lepida, arrièrepetite-fille de Sylla et de Pompée; mais il la répudia dans la suite et la fit baunir de Romẹ d'une manière honteuse. Il mou| rut l'an 22 de J. C.

* QUIROGA (Joseph), jésuite espagnol, né d'une illustre famille de Lugo, ville d'Espagne en Galice, le 14 mars 1707, et mort à Bologne le 23 octobre II. QUIRINUS (Publius-1784, étoit bon mathématicien

et rendit en cette qualité de grands | dant des églises. Grotius étant services à son ordre et à la cour tombé malade à Rostock de la d'Espagne, dans plusieurs voya- maladie dont il mourut, Quisges qu'il fit en Amérique et au Pa-torp l'assista en digne ami et reraguay. On n'a de lui qu'un seul cueillit ses derniers soupirs. Il ouvrage imprimé, intitulé: Arte mourut lui-même en 1648. Ses di navigare per circolo parallelo. principaux ouvrages sont : I. Ses manuscrits existoient à Bolo- Articuli formulæ concordiæ ilgne; ils traitent des longitudes en lustrati. II. Manuductio ad stuiner, de la boussole, des moyens dium theologicum. III. Des Notes de renouveler et de purifier l'air latines sur tous les livres de la dans un vaisseau, de l'art de cons- Bible. IV. Des Commentaires latruire des barques et des ponts tins sur les Epîtres de St. Paul. sur les fleuves et les rivières les V. Des Sermons. VI. Des Disserplus rapides, etc. tations.

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+ II. QUISTORP (Jean), fils du précédent, né aussi à Rostock en 1624, étudia à Greisswalde, à Konigsberg, à Copenhague, à Leyde, et fut pasteur et professeur en théologie à Rostock, où il mourut en 1669. Il écrivit contre l'église romaine. Ses ouvrages lui out fait un nom parmi ceux de sa secte. Les principaux sont: Catechesis antipapistica; Pia desideria; Repetitiones decalogi antipapistice; une Lettre allemande adressée à la reine Christine de Suède, sans indication de nom. Un autre ouvrage intitulé: Le Trésor dans le champ; Disputationes theologica.

+ QUOD VULT-DEUS, étoit évêque de Carthage dans le temps que cette ville fut prise par Genseric, roi des Vandales, l'an 439. Ces barbares le mirent lui et la plupart de ses clercs dans de vieux navires qui faisoient eau de toutes parts, et qui étoient sans aucune provision. Ils abordèrent néanmoins heureusement à Naples, où ils furent reçus avec ac

+I. QUISTORP (Jean), théologien luthérien, né à Rostock en 1584, fut professeur de théologie en cette ville, puis surinten-clamation.

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doc-cueillis

cueillis à Cologne en 1627, six tomes in-folio, qui se relient en trois vol. Ils contiennent : I. Des Commentaires sur Ecriture qui ne sont presque que de sim

RABACHE (Etienne), docteur de Soghonne, de l'ordre des Augustins, né à Vauves dans le diocèse de Chartres, en 1556, fit à Bourges la réforme des religieux de son ordre, et l'éta-ples extraits des écrits des pères: blissement de la congrégation de saint Guillaume, en 1594. Ce pieux réformateur finit sa vie à Angers, en 1616, à 60 ans.

c'étoit la manière des théologiens de son temps. II. Un Traité de l'institution des clercs et des céremonies de l'église ou des of fices divins, divisé en trois livres. RABAN-MAUR(Magnence), III. Un Traité du calendrier né à Fulde en 788, de la meil- ecclésiastique. Il y enseigne la lcure noblesse du pays. Ses pa- manière de discerner les années rens l'offrirent à l'âge de dix ans bissextiles, et de marquer les inau monastère de ce lieu, où il fut dictions. IV. Un Livre sur la vue instruit dans la vertu et dans les de Dieu, la pureté du cœur, et la lettres. On l'envoya ensuite à manière de faire pénitence. Ce Tours, pour y étudier sous le fa- sont des extraits que l'auteur meux Alcuin. De retour à Fulde, avoit faits en lisant les pères. il en fut élu abbé, et réconcilia | V. De Universo sive Etymologic· Louis le Débonnaire avec ses rum opus. Il contient la définienfans. Raban écrivit une Lettre tion des noms propres qui se pour consoler ce prince, qu'on trouvent dans l'Ecriture - sainte.' avoit déposé, et publia un Traité VI. Des Homélies. VII. Un Marsur le respect que doivent avoir tyrologe, dont le prologue a les enfans envers leur père, et les été publié par Dom Mabillon, sujets envers leur prince. Devenu Analect., page 419, d'aprèsarchevêque de Mayence en 847, un manuscrit de la bibliotheque il écrivit contre Gotescaic. Ce de Saint- Gall. VI. Le livre moine étant venu l'an 848 à de la Grammaire ; ce n'est Mayence, présenta à Raban sa qu'un extrait de Priscien le gramprofession de foi touchant la pré-mairien. IX. Traité des ordres destination, avec un autre petit sacrés, des sacremens et des écrit où l'archevêque étoit accusé habits sacerdotaux. X. Traité d'erreur sur cette matière. Raban de la discipline ecclésiastique. n'y répondit qu'en faisant con- XI. Un Penitentiel. XII. Un damner la doctrine du moine Traité de l'invention des langues. dans un concile, et le renvoya | XIII. Le Traité des vices et des ensuite à Hincmar archevêque vertus, qu'on lui attribue, est de Reims, dans le diocèse du-d'Halitgarius évêque d'Orléans. quel il avoit été ordonné. (Voy. On trouve dans le Thesaurus de GOTESCALC.) Raban mourut dans Martenne, dans les Miscellanea sa terre de Winsel en 856. Il lé- de Baluze, et dans les OEuvres gua ses livres aux abbayes de du P. Sirmond, quelques Traités Fulde et de Saint-Alban. Ön a de qui ne sont point dans le recueil lui beaucoup d'ouvrages, re- de ses OEuvres. Raban se mêloit

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aussi de poésie, témoin son Poëme en l'honneur de la saintecroix, qui est dans le Recueil de ses ouvrages, et dont il y a une assez belle édition particulière faite à Augsbourg, 1605, in-ful. Mais l'édition la plus rare et la plus recherchée de ce Poème, est celle qui parut à Phorcheim, in cedibus Thoma Anselmi, en 1505, in-folio; celle d'Augsbourg, annoncée plus haut n'est qu'une copie de celle-ci. Dans la décadence de l'empire romain, le génie manquant aux poètes, ils y suppléèrent par des ornemens puériles, des acrostiches, des teutogrames, des lettres figurées. Raban-Maur, a fait entrer daus son Poème toutes les puérilités dont Porphirius (Voyez ce mot) lui avoit donné l'exemple; et il a renchéri sur son modèle. Le père Brouwer a publié ses Poésies à la suite de celles de Fortunat. Quoique le style de Raban soit en général simple, clair et concis, cependant il y a des endroits qui ont besoin d'explication; il écrit moins bien en vers qu'en prose; i lui échappe même des fautes contre la prosodie, ce qui, dans ces siècles, n'a rien d'étonnant. Le R. père Enheceber, prieur du monastère de Saint-Emeran à Ratisbonne, préparoit en 1783, une nouvelle édition des OEuvres de Raban-Maur. Nous ignorons encore si elle a paru.

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semens; il présida l'assemblée en 1790; mais lorsque Mirabeau, et quelques autres orateurs plus distingués se furent fait entendre, il prit le parti du silence. Nommé par le département de l'Aube député à la convention, patriotisme y fut plus modéré qu'à l'assemblée constituante. Il s'éleva contre le parti sanguinaire qui opprimoit la convention, et osa soutenir qu'elle n'étoit pas endroit de juger Louis XVI. « Je suis las, s'écria-t-il, de ma portion de tyrannie, et je soupire après l'instant où un tribunal na tional nous fera perdre les formes et la contenance des tyrans, » opinion qui irrita le parti de la Montagne ; lors de l'appel nominal sur la peine à infliger roi, il vota sa détention et son bannissement à la paix, ainsi que l'appel au peuple pour la confirmation du jugement En 1793, il présida la Convention, appuya l'emprunt forcé; il fut nommé membre de la commission des Douze, pour la recherche des complots dirigés par la Municipalité de Paris contre la Convention. Chargé de faire un rapport, il ne put jamais obtenir la parole; il offrit sa démission et celles de ses ouze collégues, le 31 mai 1795. Un décret le mit en arrestation chez lui. Il se sauva d'abord à Bordeaux; un décret du 2 juin le mit hors la loi, et ses biens furent confisqués. +RABAUT - SAINT ETIENNE, Il vint se cacher auprès de Paris, (Jean-Paul), avocat, homme y fut arrêté le 14 frimaire an 2 de lettres, ministre protestant, (4 novembre 1793), livré par né à Nîmes et député du tiers état un ami auquel il alla demander de la senéchaussée de cette ville, nu asile, et exécuté le lendeaux états généraux en 1789. Ses main, âgé de 50 ans. Il réunisdiscours préparés avec soin, l'ha- soit des connoissances à des tabitude de parler en public, lens oratoires. Facile et confiant, l'adoption des nouveaux change-il se laissoit entraîner par ceux mens lui donnant de la har- qui l'entouroient et qui flattoient diesse, il obtint des applaudis- son ambition. Ses principaux

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