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des gens de lettres employés à l'éducation de Louis XV. Les auteurs du Gallia christiana le désignent sous le titre de Regis Antescolanus. Il mourut à Paris le 20 juin 1748. Nous avons de lui, I. Histoire des contestations

vention des machines. Frenuse, écrivain agréable et facile, réfuta ce Parallele, que l'abbé Raguenet défendit. Frenuse écrivit de nouveau, et cette querelle finit comme toutes celles de ce genre, par le dégoûtdes parties belligérantes et le mépris public. L'abbé Rague-sur la diplomatique de Dom Manet mourut en 1722, dans un âge billon, Paris, 1708. Il s'y décida assez avancé, après avoir publié en faveur des observations du plusieurs ouvrages; les princi- P. Germon. II. Traduction de la paux sont, I. Les Monumens de Nouvelle Atlantide de Bacon, Rome ou Description des plus avec des augmentations, 1702, etc. beaux ouvrages de Peinture, de III. Il a été l'un des collaboraSculpture et d'Architecture de teurs du Journal des Savans, Rome, avec des Observations, depuis 1705 jusqu'en 1721. Paris, 1700 et 1702, in-12. Ce petit ouvrage valut à son auteur * I. RAGUSA (Jérome), de Sides lettres de citoyen romain, dont cile, jésuite, né en 1695, a puil prit le titre depuis ce temps-là. blié un grand nombre d'ouvrages, II. L'Histoire d'Olivier Crom- dont les principaux sont, I. Elowel, in-4o, 1671, supérieuregia Siculorum, qui veteri memopour le fond au roman de Gré- ridlitteris floruerunt. II. Ragionagorio Léti, mais écrite un peu menti, Panegirici morali, e misti. séchement. III. Histoire de l'an-III. Problemata philosophica, cien Testament, in-12. IV. His- IV. Dissertatio de quantitate. toire du vicomte de Turenne, V. Examen metaphysicæ. VI. in-12. C'est une froide relation, Opuscula tria canonico-politica. en style de gazette, de toutes les actions militaires de ce général, qui n'y est peint que comme héros, et non comme homme privé : cet ouvrage a été cependant imprimé plusieurs fois, V. On lui attribue aussi le Voyage romanesque de Jacques Sadeur dans la Terre australe, vol. in-12; mais il n'en est tont au plus que le traducteur. Ce livre est de Gabriel Foigny, cordelier apostat.

* RAGUET (l'abbé Gilles-Bernard), né à Namur vers 1666, se rendit fort jeune à Paris où il embrassa l'état ecclésiastique, et fut nominé directeur spirituel de la compagnie des Indes. En 1722, le roi le nomma à l'abbaye de l'Aumône,dite le Petit-Citeaux, et, l'année suivante, au prieuré d'Argenteuil. Il fut du nombre

Juliano en Sicile, né en 1591,
* II. RAGUSA (Joseph), de
entra dans la compagnie de Jésus
Paris, et la scolastique à Pa-
en 1575, enseigna la philosophie
à
doue, à Messine et à Palerme, où

il mourut en 1623. Il a écrit des
Commentaires sur St. Thomas
en plusieurs volumes, sur le bap-
tême, sur l'Eucharistie, les Sa-
cremens, la Grace, etc.

*1.RAGUSE (Georges de), mort en 1622, se rendit reeommandable en Italie par son savoir. Il a composé Disputationes peripatetica; Epistolæ mathematica seu de divinitațibus, lib, II.

1

RAGUSE, no XCIV.
II. RAGUSE. Voyez JEAN DE

* RAGUSIO (Pompée), de Mazara, carme, professeur de

philosophie dans plusieurs éco- | ancienneté et par sa valeur, eut

les, se rendit recommandable dans son ordre par ses talens. Il mourut en 1600. On a de lui plusieurs volumes de Théologie et de Philosophie, et un Commentaire sur Jean Bacon, qui ont été imprimés sous un autre

nom.

en

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une guerre à soutenir contre Henri II, roi d'Angleterre, époux d'Eléonore de Guienne, et qui, en cette qualité, prétendoit que Raimond fui devoit hommage de son comté. Les Albigeois, hérétiques entêtés, vouloient ramener alors tous les chrétiens à leur secte. Innocent III envoya, RAHAB, habitante de Jéricho, reçut chez elle et cacha 1198, dans les provinces méridionales deux moines de Ciles espions que Josué envoyoit teaux à la poursuite des errans. pour reconnoître la ville. “ Le Raimond s'intéressoit à eux texte hébreu porte Zonah, qui signifie femme de mauvaise vie, parce qu'ils étoient presque tous meretrix ; ou hôtelière, hospita. trouvoit d'ailleurs des sujets fisous sa domination, et qu'il les Cette différente signification du dèles. Innocent, après luí avoir même mot a donné lieu à plu- donné plusieurs avertissemens sieurs interprètes de justifier le fit excommunier, en 1207, par Rahab, et de la regarder sim-Pierre de Castelnau, un de ses plement comme une femme qui légats. Ce ministre du pontife logeoit chez elle des étrangers. romain ayant été assassiné, on Ils ajoutent d'ailleurs qu'il n'est imputa ce meurtre à Raimond. guère probable que Salmon " Alors Innocent III donna ses états prince de la tribu de Juda, eût voulu épouser Rahab, si elle fit prêcher une croisade contre à qui pourroit s'en emparer, et eût été accusée d'avoir fait un lui, avec toutes les indulgences métier infâme, ni que les espions qu'on pouvoit gagner dans la se fussent retirés chez une courtisane dont les désordres auguerre contre les mahométans. Le comte de Toulouse, voyant roient dû leur inspirer de l'horreur; mais les autres, en plus fiteroit du prétexte de la religion que l'ambition de ses voisins progrand nombre, se fondant sur l'autorité des Septante, sur St. Pour le dépouiller, se soumit, demanda l'absolution, fit amende Paul et St. Jacques, et sur tous honorable en chemise, reçut des les Pères, soutiennent que le mot hébreu signifie une femme coups de verges et livra sept pladébauchée. Josué l'excepta, avec ces pour gage de la sincérité de sa pénitence. S'étant lié de noutoute sa maison, de l'anathème veau avec les Albigeois, il fut exqu'il prononça contre tout le reste communié une seconde fois. de la ville. Rahab épousa Salmon, Pierre II, roi d'Aragon, prit sa prince de Juda, de qui elle eut sa défense; mais ils furent vainBooz. Ce dernier fut père d'Obed, et celui-ci d'Isaïe, de qui naquit Muret en 1213. Le concile de cus l'un et l'autre à la bataille de David; ainsi J.-C. est descendu Latran de l'an 1215 joignit, en de cette Cananéenne. vertu du concours de la puissance temporelle aux censures ecclésiastiques contre Raimond, la privation des domaines qu'il possédoit. Philippe-Auguste, de

I. RAIMOND VII, comte de Toulouse, dit le Vieux, fils de Raimond VI (voyez MAURAN), d'une famille illustre par son

tirer en France. Cependant la croisade prêchée contre lui subșistoit, et il fut excommunié en 1226. Enfin, après avoir soutenu une longue guerre, il fit la paix avec les papes, et passa le reste

ou à combattre les prétentions des inquisiteurs, nouvellement établis dans le Languedoc. En 1247 saint Louis l'engagea į se croiser pour la Terre-Sainte; mais le pape Innocent IV, qui vouloit s'opposer à l'empereur Fréderic II, l'empêcha de faire ce voyage. Il mourut deux ans après, en 1249, à Milhaud en Rouergue, âgé de 52 aus. Alfonse, comte de Poitiers, frère de saint Louis, ayant épousé la fille et l'héritière de ce malheureux prince, et n'en ayant point eu d'enfans; tous les états du malheureux Raimond VIII furent réunis à la couronne de France, en 1361, par Philippe III.

qui relevoit le comté de Toulouse, | avoit renvoyé au souverain pontife le jugement de son vassal, Ses ambassadeurs furent présens à ce jugement, et le prince le ratifia lui-même par l'investiture qu'il donna du comté de Tou-de sa vie à faire des pélerinages, louse à Simon de Montfort. Celui-ci s'étant mis en possession d'une partie des états de Raimond, continua de les réduire par les armes. Plusieurs villes furent mises en cendres, et un grand nombre de familles expirèrent par le fer et par les flam | mes. Raimond, après avoir porté avec des peines incroyables le fardeau d'une guerre cruelle, recouvra une partie de ses états, et mourut de mort subite en 1222, dans la 66 année de son âge. Comme il n'avoit point été absous de la seconde excommunication, son fils ne put jamais lui faire accorder la sépulture. Les historiens de la croisade contre les Albigeois font un portrait très-désavantageux de Raimond *III. RAIMOND DE ST.-GILLES, VI. Ils ne peuvent lui refuser comte de Toulouse, après avoir des talens et du courage; mais envoyé ses ambassadeurs au conils disent qu'il aima trop le plai- cile de Clermont, où fut décidée sir; qu'il favorisa l'hérésie; qu'il la première croisade, prit la croix ne ménagea paint le clergé; qu'il lui-même, reçut à Toulouse, sa protestoit toujours de sa foi et capitale, le pape Urbain II, protégeait secrétement les héré- suivit à Nîmes, assista au contiques; qu'il faisoit des promes-cile de cette ville, vendit une ses et ne pouvoit jamais se déter-partie de ses domaines, assemminer à les remplir. La forte in-bla les guerriers et chevaliers les clination qu'il avoit pour les Al-plus notables de ses états (V. D1bigeois, dont les vertus ou réelles GRAIN), et partit pour Jérusalem. ou apparentes l'avoient séduit, Il refusa le serment de fidélité à le jeta dans des querelles funestes l'empereur de Constantinople. à son repos et à celui de ses en- Après s'être distingué à la prise fans. Voyez l'article suivant. de Nicée et d'Antioche, il monta le premier à l'assaut de Jérusa† II. RAIMOND VIII, comte lem, refusa la couronne, se conde Toulouse, fils du précédent, serva la tour de David et fit vœu successeur de ses états et de ses de mourir dans la Palestine. Il querelles conbattit vivement étoit à peine arrivé dans la TerreAmauri de Montfort, fils du cé-Sainte, qu'il alla se jeter dans le lehre Simon, et le força de se re- Jourdain, où J. C. avoit été bag

le

tisé, se revêtit en sorta nt de nouveaux habits, de brayes neuves et fut depuis appelé Raimond Jourdain.

conseils, à l'établissement de l'ordre de la Mercy. Ce fut aussi par son crédit que l'inquisition fut établie dans le royaume d'Aragon et dans le Languedoc. Les papes lui permirent de pourvoir

* IV. RAIMOND PELET, l'un des premiers croisés, propose aux offices de ce tribunal, et il le une troupe de chevaliers de le suifit avec beaucoup de sagesse. Il vre, prend Talamania, attaque mourut à Barcelone le 6 janvier les Sarrasins, leur offre le bap-1275. Le pape Clément VIII le tême et fait passer le reste au fil de l'épée. Après beaucoup d'expéditions militaires, il monta, lui second, à l'assaut de Jérusalem et contribua à sa prise.

canonisa en 1601. On

peut avoir

de plus amples détails sur Raimond, dans l'Histoire des hom

mes illustres de l'ordre de SaintDominique, par le P. Touron, * V. RAIMOND BERENGER V, qui a donné une vie très-exacte et comte de Provence, mort en 1245, très - circonstanciée de ce saint. cultivoit la poésie provençale et On a de lui, I. La Collection des protégeoit ceux qui se distin- Décrétales, qui forme le second guoient dans la carrière poétique. volume du Droit canon ce reBéatrix, sa femme, avoit égale-cueil est en cinq livres ; l'auteur ment pour eux une bienfaisance éclairée et généreuse. Ils sont mis eux-mêmes au nombre des troubadours de leur temps.

:

a joint divers décrets des conciles aux constitutions des papes. If. Une Somme des cas de conscience très estimée autrefois la meilleure édition est celle du père Laget, in-folio, Lyon, 1718, ayec de savantes notes. On estime aussi celle de Vérone, 1744, in-folio.

entré dans l'ordre naissant de la Mercy, il fut envoyé en Barbarie par St. Pierre Nolasque. Il poussa la charité jusqu'à l'héroïsme, et

VI. RAIMOND DE PEGNAFORT (St.), né au château de Pegnafort en Catalogne l'an 1175, après avoir fait ses études à Barcelone, alla les perfectionner *VII. RAIMOND NONNAT (St.), dans l'université de Bologne, et ainsi appelé parce qu'il fallut le tiy enseigna le droit canon. Après rer du sein de sa mère qui venoit avoir été chanoine de Barcelone, de mourir, vit le jour près d'Uril entra dans l'ordre de Saint-gel en Catalogne, l'an 1204. Etant Dominique, et l'illustra par ses vertus et par son savoir. Grégoire IX l'employa à la compilation des Décrétales, et voulut l'élever à l'archevêché de Tarra- fit lui-même esclave pour déligone qu'il refusa. Ce pontife vou- vrer d'autres chrétiens. Les infiloit le retenir à sa cour; mais il dèles ne pouvant souffrir qu'il préféra sa solitude de Barcelone annonçât la religion, l'accableà tous les avantages qu'on lui fai- rent de coups, lui percèrent les soit espérer. Il s'occupoit, dans lèvres, et lui fermèrent la bouche le silence et dans la retraite, à avec un cadenas. Raimond revint l'étude et à la prière, lorsqu'il fut en Europe, et fut honoré du cha élu, en 1238, général de son or- peau de cardinal en 1237, par dre dignité dont il se démit Grégoire IX. Ce pontife l'appedeux ans après. Il contribua beau-loit auprès de lui pour se servir coup, par son zèle et par ses

:

se

de ses conseils, mais il mourut

en chemin l'an 1240. Sa fête est célébrée le 31 août, jour de så

mort.

Astrorum cursus, perque omnia sidera ducer,
Eventus que dabit rerum, et novisse futura.

* II. RAIMONDI (Jean-Baptiste), avoit des connoissances étendues dans les sciences et dans les langues. Le cardinal Ferdinand de Médicis, ayant établi vraiment royale, une imprimerie à Rome, avec une munificence de caractères orientaux, v appelia leurs talens d'y pouvoir donner tous les hommes capables par

+ VIII. RAIMOND (Pierre) Lou-Prou, c'est-à-dire le Preux et le Vaillant né à Toulouse, suivit l'empereur Frédéric dans l'expédition de la Terre-Sainte, où il se signala par ses vers provençaux et par ses exploits. Ce poète mourut en 1225, pendant la guerre des comtes de Provence contre les Albigeois : guerre eut la direction de cette entredu lustre et de l'éclat. Raimondi qui servit à faire briller son courage. Il avoit fait un Poëme conprise. Une grammaire hébraïque, tre les erreurs des ariens, et un une grammaire chaldéene et autre où il blâmoit les rois et les quelques ouvrages d'Avicenne et d'Euclide furent les premiers empereurs d'avoir laissé prendre trop de pouvoir aux ecclé- essais en ces langues qui parurent siastiques. Petrarque en faisoit au jour. On publia après les cas et le prenoit quelquefois pour Evangiles dans ces mêmes lanmodèle. gues avec une version latine; IX. RAIMOND. V. LULLE. I. les contrées de l'Orient, on les afin de les répandre dans toutes et JOURDAN II...

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X. RAIMOND. Voy. NORADIN. XI. RAIMOND MARTIN. Voyez MARTIN no X.

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en regard desquelles il eût placé les versions grecque, latine, hébraïque et chaldéenne, avec les dictionnaires et les grammaires de chacune de ces langues.

tira au nombre de 3000 exemplaires. Raimondi avoit formé le projet d'imprimer la Bible dans les six principales langues de l'Orient, c'est-à-dire, en syriaque, * 1. RAIMONDI (Annibal), en arabe, en langues persanne, de Vérone célebre mathémati-ethyopique, cophte et arménienne; cien du 16 siècle, publia, en 1589, à l'âge de 84 ans, un Traité du flux et reflux de la mer, qu'il accompagna d'une explication de la règle donnée par le fameux Bianchini, pour trouver la hau-Mais la mort de Grégoire XIII, teur des pôles. Quelque temps après, il publia Discorso della trepidazione delle stelle fisse. On a encore de lui Paterne riprensioni a' medici razionali, et un ouvrage intitulé Dell antica e onorata scienza di Nomandia, ossia onomanzia, Venise, 1549, qui fut traduit en français. George Jodocus, dans le second livre del Benaco, parle ainsi de ce nathématicien.

Aninbal ille etiam Raimundus carmine dignus
Mæonio, soror Urania quem nostra docebit

arrivée en 1585, empêcha l'exécution de cet utile projet. On ignore l'époque de la mort de Raimondi.

III. RAIMONDI, graveur. Voy. MARC-ANtoine.

* IV. RAIMONDI, ( Habacuc) de Liége, seigueur temporel de My, et jurisconsulte, fit ses humanités dans le lieu de sa naissance, et prit le degrés de maître en philosophie à Louvain; il étudia ensuite le droit pendant

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