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botanique en Angleterre, traduit de l'anglais de Pulteney, par M. Boulard.

* II. RAY (Benjamin), né à Spalding, élevé à Cambridge, et curé à Surfleet, en 1735, fut nommé secrétaire de la société de Spalding, où il mourut en 1760. Il a fourni plusieurs Mémoires à la société royale de Londres, et laissé à sa mort pluouvrages manuscrits.

sieurs

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ges de botanique. Son système diffère beaucoup de celui de Tournefort celui-ci ne distribue les plantes qu'en vingt-deux classes au lieu que Ray en compte trente-trois. IV. Un Catalogue des Plantes des environs de Cambridge, 1660, in-8°, avec un Appendice de 1663, et un de 1685. V. Stirpium Britannicarum extra Britannias nascentium Sylloge, Londres, 1696, in-8°. VI. Synopsis methodica Animalium quadrupedum et Serpentini gene- III. RAY DE SAINT-GENIES ris, Londres, 1724, in-8°. VII. (Jacques-Marie), chevalier de Synopsis methodica Avium et Pis-Saint-Louis, né à Saint-Geniès cium, Londres, 1713, in-8°. diocèse de Viviers, en 1712, est VIII. Historia Insectorum, cum auteur de divers ouvrages sur Appendice Mart. Listeri de Sca- l'art militaire. I.L'art de la guerrerabæis Britannicis, 1710, in-4°. pratique, 1754, 2 vol. in-12. IX. Methodus Insectorum, in-8°. II. L'Histoire Militaire de Louis X. Dictionnariolum trilingue se- XIII et de Louis XIV; la preeundum locos communes. Tous mière en trois vol., 1755, et la les ouvrages précédens sont en deuxième en trois 1766. III. latin. (Voy. MUNTTING.) Les prin- L'officier Partisan, 1763, deux cipaux de ceux qu'il a écrits en vol. in-12. IV. Des stratagèmes anglois, sont, I. L'existence et de guerre des Français ou leurs la sagesse de Dieu manifestées plus belles actions militaires dedans les œuvres de la Création. puis le commencement de la moCe livre a été traduit en français, narchie jusqu'à présent, suite de 1714, in-8°. II. Trois Disserta-Officier Partisan, 1769,6 vol. tions sur le chaos et la création in-12. Il mourut en 1777du monde, le déluge et l'embrasement futur du monde, dont la plus ample édition est celle de Londres, en 1713, in-8°. III. Une Exhortation à la piété. Ce discours est contre Bayle qui nioit qu'une république, composée de chrétiens qui observeroient exactement les préceptes de J.-C., pût se soutenir. IV. Divers Discours sur différentes matières théologiques, imprimés à Londres en 1692, in-8°. V. Un Recueil de Lettres philosophiques, 1718, in-8°, qui ne sont pas toutes intéressantes. Pour bien connoître cet homme illustre et ses ouvrages, il faut lire les esquisses historiques et biographiques de Pugna, de la

* RAYGER (Charles), né à Presbourg en 1641, étudia en médecine à Strasbourg, à Leyde et à Montpellier, pratiqua son art avec beaucoup de succès dans sa patrie, communiqua un grand nombre d'observations à l'acadé mie imperiale de Vienne, qui lui méritèrent, en 1694, une place dans cette société. Il mourut à Presbourg le 14 janvier 1707. Ses Observations sur une infinité d'objets curieux et intéressans, qui ont rapport à la médecine et à l'histoire naturelle, ont trouvé place dans les Miscellanea de l'académie dont il étoit membre. On a encore de lui des Observa

tions jointes à celles de Paul

RAYNAL (Guillaume - Tho

Sprindler, avec des notes, Franc-mas-François), membre des aca

fort, 1691, in-4°.

* I. RAYMOND, comte de Modène, natif d'Avignon, s'étoit attaché au duc de Guise, avec qui il passa à Naples, mais ce duc après l'avoir beaucoup affectionné, crut dans les derniers temps de son séjour à Naples, avoir à se plaindre de lui. Raymond, dans l'intention de se justifier, publia en 1667, une Histoire de la révolution de la ville de Naples; à laquelle Saint-Yon, ancien secrétaire du duc de Guise, opposa l'année suivante ses Mémoires du duc de Guise.

II. RAYMOND, V. RAIMOND.

(

démies de Londres et de Berlin, né à Saint-Geniès, daus le Rouergue, en 1713, entra de bonne heure chez les jésuites. Beaucoup d'imagination et de vivacité annonçoit à ces pères un de ces favoris de la nature, que leur société s'empressoit d'adop ter. Le jeune Raynal professa avec distinction, et ayant été ordonné prêtre, il prêcha; et s'il ne convertit personne, il eut de nombreux auditeurs, du moins en province. Son amour pour l'indépendance s'accommodant peu du séjour du cloître et des colléges, il quitta les jésuites vers 1748, et s'établit dans la capitale. Des compilations, telles que les

* RAYMONDIS ( Jean-Zacha-Anecdotes littéraires, trois vol. rie Paradis), né à Bourg en Bresse, en 1746, mort à Paris, fut lieutenant-général du bailliage de Bresse; mais il quitta cette place pour ne s'occuper que de l'agriculture. En 1792, il demeuroit à Nice; à cette époque il se retira en Italie à l'approche des Français; mais il n'interrompit point le cours de ses observations et de ses expériences. Lorsque Louis XVI fut mis en jugement par la convention nationale, cet homme estimable étoit à Paris, et s'offrit pour être le défenseur du monarque. Après l'exécution du roi, il retourna dans ses terres, et l'on ne sait pas exactement l'époque de sa mort. Raymondis a laissé deux ouvrages estimés. 1. Traité élémentaire de morale et de bonheur, 1784. II. Des Prétres et des Cultes. Le célèbre astronome Lalande, compatriote de l'auteur, dit, en rendant compte du premier de ces deux ouvrages, «qu'il étoit le meilleur qui eut paru jusqu'alors sur cette

matière.»

in-12; les Mémoires de Ninon Lenclos, in-12, et la rédaction du Mercure de France, furent ses ressources à Paris. Les spéculations du commerce lui parois sant devoir être plus favorables à sa fortune que les occupations littéraires, il s'y livra en 1768, et conçut ensuite l'idée d'écrire l'Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes. On a eu raison de dire qu'il auroit aussi bien fait de l'intituler: Voyages et Histoire de l'Avarice. Cet ouvrage, publié en 1770, reçut d'abord un accueil assez équivoque; mais on en a fait ensuite en Europe plus de cinquante contrefaçons. « Cet écrit, dit la Harpe, avoit de quoi plaire à beaucoup de lecteurs: il offre aux politiques des vues et des spéculations sur tous les gouvernemens du monde ; aux commercans, des calculs et des faits aux philosophes, des principes de tolérance et la haine la plus décidée contre la tyrannie et la

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superstition; aux femmes, des Raynal interrogea, et même nsmorceaux agréables et dans le qu'à l'importunité, les voyageurs goût romanesque, sur-tout l'a- les plus instruits et les négocians doration la plus passionnée et les plus accrédités. Au retour de l'enthousiasme de leurs attraits. >> ses savantes courses, il publia à Cependant, malgré cet éloge Genève en 1781, une nouvelle un critique sage y trouve quel- édition de son histoire, 10 vol. que confusion, des disparates, in-8°. Elle offre quelques articles des déclamations contre les prê- mieux digérés, des notices plus tres, les gouvernemens les instructives sur la Chine, sur les lois et les usages; des récits Etats-Unis, sur différentes branscandaleux, peu de principes ches de commerce. Mais l'auteur suivis, d'excellens mémoires à la y montre le même acharnement, vérité sur le commerce de quel- et encore plus d'animosité contre ques nations, mais beaucoup les rois et la religion. La sorbonne d'erreurs et d'inexactitudes. Son déclara le livre abominable et le style est clair, élevé, noble; qualifia de délires d'une ame scémais il prend trop souvent le lérate, qu'on ne pouvoit assez ton d'un charlatan monté sur condamner, détester exécrer. des tréteaux et débitant à la Le parlement de Paris le proscrimultitude effarée des lieux com- vit le 25 mai 1781, et ordonna, muns contre le despotisme et la sur les conclusions de l'avocat superstition. L'auteur connois- général Seguier,qu'il fût brûlé ; il sant les défauts de son ouvrage, décréta même l'auteur de prise se mit à voyager pour le per- de corps; mais on lui laissa tout fectionner. Il parcourut les diffé- le temps de se retirer de Courberentes places de commerce de la voie où il se trouvoit pour se renFrance; il promena sa curio-dre aux eaux de Spa. Il parcourut sité en Hollande et en Angle-ensuite l'Allemagne, et fit un terre; il obtint à Londres une voyage à Berlin. Ayant fait dedistinction très-flatteuse. L'ora- mander à Frédéric la permission teur de la chambre des Com- de lui présenter ses hommages, munes apprenant qu'il se trou- le roi de Prusse lui indiqua le voit dans la galerie, fit sus- jour. Ayant parlé de ce prince pendre la discussion jusqu'à ce avec peu de ménagement, il fut qu'on lui eût accordé une place accueilli d'une manière assez marquée. Quelque temps après froide; Frédéric étoit debout aul'Angleterre déclara la guerre à près de son bureau: «Monsieur, la France, et le neveu de Raynal lui dit-il, vous êtes vieux, ainsi pris sur un vaisseau françois fut que moi, sans façon asseyonsconduit à Londres. Si-tôt que le nous; vous me trouvez à lire l'un ministre sut quel étoit l'oncle de vos ouvrages : l'Histoire du du prisonnier, il lui rendit la Stathouderat.» « C'est un des liberté en écrivant à Raynal ouvrages de ma première jeu« C'est le moins que nous puis-nesse, et, comme il étoit rempli sions faire pour le neveu d'un de présomption, il ajouta : j'ai homme dont les écrits sont utiles à fait mieux que cela. » — « Et quel toutes les nations commerçantes». est donc cet ouvrage, demanda Il ajouta que son souverain avoit Frédéric. »> « C'est, répondit fort approuvé sa conduite à son Raynal mon Histoire philosoégard. Par-tout dans ses voyages, phique des deux Indes. »

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« Je

une

ne la connois pas, lui répliqua | ternation des uns, l'audace des le roi, je n'en ai jamais entendu autres; un gouvernement esclave parler. Après avoir visité diffé de la tyrannie populaire ; le sancrentes cours, il revint en France tuaire des lois environné d'homet vécut quelque temps dans les mes effrénés qui veulent alternatipays méridionaux. lly donna aux vement ou les dicter ou les braver ; académies de Marseille et de des soldats sans discipline, des Lyon les fonds de plusieurs prix chefs sans autorité; des ministres dont il proposa les sujets. Le plus sans moyens; la puissance puremarquable fut de déterminer si blique n'existant plus que dans la découverte de l'Amérique avoit les clubs!.... La France entière été utile ou nuisible à l'Europe? présente deux tribus très-prononIl remit une somme aux pasteurs cées, celle des gens de bien de Lausanne , pour être distri- des esprits modérés, classe buée à trois vieillards que leur vie d'hommes muets et consternés ; laborieuse et leur bonne conduite tandis que des hommes violens n'auroient pas mis à l'abri de l'in- | s'électrisent, se serrent et fordigence. Raynal vint à Paris en ment un volcan redoutable qui 1788; il s'y trouvoit lorsque l'as- vomit des torrens de lave, casemblée constituante rendit des pables de tout engloutir. Vous décrets dont les uns lui parurent vous applaudissez de toucher au attenter à la propriété, les autres terme de votre carrière, et vous favoriser l'effervescence du peu- n'êtes entourés que de ruines, ple. Il eut le courage de lui et ces ruines sont souillées de adresser, le 31 mai 1791 une sang et baignées de larmes des longue lettre où il marquoit la bruits sourds et vagues, route que cette assemblée auroit terre qui fume et qui tremble de dû tenir, et les écueils qu'elle toutes parts, annoncent encore devoit éviter. Cet écrit fit peu des explosions nouvelles !...... d'impression et tout le fruit Quand la réflexion approchera de qu'il en recueillit fut d'être insulté plusieurs de ces productions impar les gazetiers. Raynal devint maturées, elles s'évanouiront à leurs yeux un homme affoibli comme les vapeurs d'un songe par l'âge; ils auroient pu dire au réveil du matin, ou elles feront múri. On peut en juger par cette naître des inconvéniens plus citation : « J'osai, dit-il, parler grands que les abus qu'elles prélong-temps aux rois de leurs de lendent détruire. Qui osa jamais voirs; souffrez qu'aujourd'hui je rêver pour un grand peuple une parle au peuple de ses erreurs. constitution fondée sur un nivelSeroit-il donc vrai qu'il fallût me lement abstrait et chimérique ?... rappeler avec effroi que je suis Dans ces temps de délire et de un de ceux qui, en éprouvant faction il n'y a plus que la sagesse une indignation généreuse contre qui soit dangereuse.... Ma pensée le pouvoir arbitraire, ont peut-va jusqu'à désirer que le tombeau être donné des armes à la licence. Prêt à descendre daus le tombeau, prêt à quitter cette nation française, dont je désirois ardemment le bonheur , que vois-je autour de moi? Des troubles religieux, des dissentions civiles, la cons

T. XIV.

se referme promptement sur moi; mais vous recevrez d'un vieillard qui s'éteint la vérité qu'il vous doit. » Les prophéties de Raynal, écoutées alors avec murmure se sont vérifiées. Cet écrivain, las des agitations de la capitale,

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effrayé des troubles qui accom- | toriques, militaires et politiques pagnoient la marche rapide de la de l'Europe, depuis l'élévation® révolution, alla fixer sa demeure de Charles- Quint à l'empire, à Passy. C'est dans cette retraite jusqu'à la paix d'Aix-la-Chaqu'il mourut, le 6 mars 1796. pelle; 1753, trois vol. in - 12, Le jour de sa mort il s'étoit ha-écrites avec plus de naturel et de billé lui-même ; à six heures du vérité que l'Histoire du parlement soir il se mit au lit, entendit la d'Angleterre. Ce n'étoit, disoit-il, lecture d'un journal sur lequel il que le commencement d'un oufit des observations critiques; à vrage considérable, dont la suite dix heures il cessa d'exister. Cet ne tarderoit pas à paroître, «si le homme qui avoit répandu des public jugeoit qu'il s'étoit corrigé bienfaits sur la littérature, qui des défauts qu'on avoit reprochés chercha à payer de sa fortune des aux histoires du Stathoudérat et écrits utiles, étoit alors réduit à du parlement d'Angleterre.» On la détresse ; et on ne lui trouva, ignore quel motif l'empêcha de dit-on, pour tout argent, qu'un continuer. Si ce fut la prévention assignat de 50 liv., valant alors établie par ses deux premiers oucinq sous en numéraire. Ses amis vrages, elle étoit injuste; car ce ont loué sa franchise, sa bonté, n'est ni la même emphase, ́ni la sa sensibilité; ces qualités étoient même roideur. IV. Histoire du accompagnées de quelques dé-divorce de Henri VIII, 1763, fauts, l'inquiétude, le desir exces-in-12, tirée en partie de l'ousif de la réputation, le penchant à vrage précédent. On peut comdésapprouver ce qui n'étoit pas de parer ce morceau, sous tous Ini. Il a laissé, dit-on, une Histoire les rapports de mérite, à la Conde la révocation de l'édit de Nan-juration de Venise et à celle de tes, qui formeroit 4 vol. On pré- Portugal. V. Ecole militaire, tend que sous la tyrannie de Ro-1762, trois volumes in-12; combespierre, il avoit brûlé une par-pilation mal digérée et où l'autie de ses manuscrits. Outre son Histoire philosophique des deux Indes, ses ouvrages imprimés sont, I. Histoire du Stathouderat, publiée en 1748, in-12, et réimprimée en 2 vol. en 1750. L'auteur le fit imprimer à ses frais; il le vendit lui-même et en débita 6000 exemplaires. II. Histoire du parlement d'Angleterre, 1750, deux vol. in-12. Ces deux ouvrages ont plutôt l'air de harangues ampoulées que d'histoire. On reprocha dans le temps à l'auteur un ton épique, une affectation continuelle d'antithèses, d'énumérations de pensées brillantes, de phrases symétriques. Raynal y professoit la doctrine du despotisme et de la servitude. III. Anecdotes littéraires, his

teur a rassemblé les exemples de lâcheté comme ceux de courage. VI. Mémoires historiques de l'Europe, 1772, 3 vol. in-8°. VII. Tableau et révolutions des colonies anglaises dans l'Amérique septentrionale, 1781, deux vol. in-12. VIII. Diverses Brochures sur la traite des negres, l'administration de St.-Domingue, etc., imprimées à part ou insérées dans le Conservateur, le Mercure, et autres journaux.

† RAYNAUD (Théophile ), né à Sospello au comté de Nice, en 1583, entra dans la société des jésuites en 1600, et y passa toute sa vie, quoique traversé par ses confrères, et sollicité d'en sortir par les étrangers. Quelques

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