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II. PIATTI (Jérôme), né d'une illustre famille de Milan, en 1547, entra chez les jésuites en 1578, et mourut à Rome, le 14 août 1591. On a de lui, I. De bono status religiosi libri tres, Romæ, 1590, Venetiis, 1591. Cet ouvrage fut traduit en plusieurs langues, et en italien par le P. Benoît Rogacct, sous le titre de l'Ottimo stato di vita, cioè il religioso, etc.; Rome, 1725. II. De cardinalium dignitate et officio tractatus Hieronymi-Piatti, soc. Jesu, additionibus, notis et dissertationibus auctus et illustratus ab. Jos. Andrea Tria, Rome, 1746. Le P. Piatti a aussi écrit un autre livre, intitulé: De bono statús conjugalis. Il est à présumer que ce jésuite traitoit une question qu'il n'entendoit guère.

I. PIAZZA (François), de Bologne, célèbre canoniste du 15e siècle, prit l'habit des frères mineurs de l'observance en 1424, et se distingua dans son ordre par ses talens et son érudition. Il a écrit, De restitutionibus, usuris et excommunicationibus Cremone, 1472. Ce même ouvrage fut réimprimé à Padoue, en 1473, in-fol.; et à Venise, en 1474, sous le titre: Franciscus de Platea, de restitutionibus, usuris et excommunica tionibus. Piazza mourut dans sa patrie, le 17 décembre 1460.

dont il ne sortit qu'au bout de quinze mois; c'est-à-dire en 1470. Il se retira ensuite à Fer où il fut accueilli par le duc Hercule; bientôt après il prit du service dans les troupes du duc Urbain et passa ensuite à l'armée de Jean-Jacques Trivulce. Le métier des armes ne l'empêcha point de cultiver les muses; etil donna à cette époque quelques essais de poésies latines qui furent imprimées. Il espéroit obtenir par la protection de Trivulce, des honneurs et des récompenses de Charles VIII, roi de France, à qui il vouloit dédier un recueil de ses poésies; mais la mort de ce monarque détruisit ses espérances. Il voulut faire quelque tentative pour le même objet auprès de Louis XII, mais elle eut si peu de succès, qu'il se vit réduit à se retirer à Garlasco, dans le territoire de Pavie, où * II. PIAZZA (frère Côme), il ouvrit une école publique d'é- de Castel-Franco, dans la marloquence, et prononça, à son che de Trévise; après avoir fait ouverture, un discours qui a une étude suivie des compositions été imprimé. On ignore l'épo- dcs peintres vénitiens, et peint que de sa mort; tout ce qu'on pour plusieurs églises, il prit l'hasait à cet égard, c'est qu'il vivoitbit de capucin. Envoyé en Alle encore en 1508. Il a aussi laissé deux livres d'Epigrammes, dédiés Ha Laurent,de Médicis.

magne, il entra au service de l'empereur Rodolphe; mais bientôt il passa à Rome, où il pei

gnit divers tableaux pour le pape Paul V. Pen satisfait de ce pape, qui ne paya point ses travaux à leur prix, il retourna à Venise, où il fut employé dans les décors et les embellissemens de la superbe église du Rédempteur. Piazza termina ses jours dans cette ville en 1621, âgé de 64

ans.

* III. PIAZZA ( Christophe), originaire de Ravenne, né à Modène, en 1650, et chevalier de Saint-Etienne, passa la plus grande partie de sa vie à Ravenne, où il mourut en 1688. On a de lui quelques poésies insérées dans le Recueil choisi des poésies des poètes de Ravenne, de l'abbé Ginanni.

* VI. PIAZZA (le marquis Vin cent), né d'une illustre famille, le 1er mars, à Modigliano, terredu domaine florentin en Romagne, sortit du lieu de sa naissance en

1676, et devint page à la cour de Parme. Doué d'une grande facilité, il fit de grands progrès dans l'étude des belles lettres, et cultiva la poésie avec succès. On a de lui, I. Bona Espugnata, poème en 12 chants; Parme 1694, Sorli, 1738 et Parme, 1743. II. Eudamia, favola pastorale Rome, 1717, et Parme 1743, à la suite du premier poème. Cette comédie pastorale fut mise en musique par le célèbre Cappelli, et représentée avec le plus grand succès sur les théâtres de Parme et de Modène. Piazza mourut à

Parme le 12 août 1745.

IV. PIAZZA (Pierre), frère puîné du précédent, et comme lui chevalier de l'ordre de Saint* PIAZZOLI ( Louis), citoyen Etienne, né à Modène, en 1658, de Côme, vécut à la cour de résida quelque temps Rome dans le siècle. Il fit imà Ravenne, 17o patrie de ses ancêtres. Il passasies amoureuses, pleines de faprimer, en 1623 un livre de Poéensuite à la cour de Toscane, et fut reçu à Florence, membre des académies des apathistes et de la Crusca. Il mourut dans cette dernière ville en 1680. On trouve

quelques-ures de ses poésies dans le Recueil choisi des poésies des poètes de Ravenne, de l'abbé

Ginanni.

deurs et de concetti
l'usage des poètes italiens.

suivant

PIAZZETTA (Jean-Baptiste), peintre célèbre de l'école de Venise, né dans cette ville en 1682, où il mourut en 1754, âgé de 72 ans, s'étoit formé un goût singulier de dessin. Il estropioit la * V. PIAZZA (Jérôme-Bar-plupart de ses figures, en voulant thélemy), né en Italie, prêtre les dessiner d'une manière forte apostat, qui, après avoir été et proportionnée. On a cependominicain et reçu les ordres, dant beaucoup gravé d'après lui, embrassa la communion de l'é- parce que ses dessins ont, malgré glise anglicane, et se maria en leurs défauts, un caractère de Angleterre pour confirmer la sin- grandeur qui tient du goût de cérité de sa conversion. Il ensei-Michel-Ange. Son talent ne l'engna, pendant plusieurs années, F'italien et le français à Cambridge, où il mourut vers 1745, et fut auteur d'un Abrégé de l'histoire de l'Inquisition et de ses procédures, Londres, 1722.

pas :

richit il mourut si pauvre,
qu'un de ses amis fut obligé de
le faire enterrer à ses frais.

PIBRAC. Voyez FAUR, no I.
I. PIC (Jean), comte de la

|

ignorance. On trouve à la tête de ses ouvrages les 1400 Conclusions générales, sur lesquelles il offrit de disputer. Un peu d'élémens de géométrie et de sphère étoient, dans cette étude immense, seule chose qui méritassent ses peines. Tout le reste be sert qu'à faire voir l'esprit du temps. C'est le précis des ouvrages d'Albert,

la

Mirandole et de Concordia, né le 24 février 1463 d'une famille illustre, fut dès sa plus tendre jeunesse un prodige prématuré de mémoire, de travail et d'érudition. A peine avoit-il entendu trois fois la lecture d'un livre, qu'il répètoit les mots de deux pages entières, ou dans leur ordre naturel, ou dans leur ordre rétrograde. Après avoir étudié le droit à Bo-surnommé le Grand, un fatras logne, il parcourut les plus célè- de questions ineptes de l'école, bres universités de France et d'I- un mauvais mélange de la théotalie. On prétend qu'à l'âge de logie scolastique et de la philo18 ans il savoit vingt-deux lan- sophie péripatéticienne. On y gues. Mais il n'y a point de langue voit qu'un ange est infini secundit un homme d'esprit, qui ne duùm quid; que les animaux et les demande environ une année pour plantes naissent d'une corruption la bien posséder; et quiconque animée par la vertu productive. dans une si grande jeunesse en Sa passion pour l'étude devint si sait vingt-deux, peut être soup- forte, qu'il renonça à ses biens çonné de n'en savoir que les élé-patrimoniaux, et mourut à Flomens. » Une chose plus extraordinaire encore, c'est que ce prince, ayant étudié tant d'idiomes différens, ait pu à 24 ans soutenir des tous les objets des, sciences, sans en excepter une. seule de omni re scibili. Ces thèses, affichées à Rome, où l'auteur s'étoit rendu pour paroître sur un théatre plus digne de son nom, lui suscitérent des ennemis. On l'accusa d'hérésie, et on l'empêcha de se donner de nouveau en spectacle. Le pape Innocent VII en censura treize propositions, après les avoir fait examiner par des commissaires. Pic publia une Apologie. Une chose assez singulière, c'est qu'un des théologiens qui se mêlèrent de censurer les thèses, étant interrogé sur la signification du mot de cabale contre lequel il déclamoit, répondit que « c'étoit un hérétique qui avoit écrit contre Jésus-Christ, et que ses sectateurs avoient eu de lui le nom de cabalistes.» (Mémoires de Niceron, tome 34.) Pic fut accusé de magie par l'envieuse

thèses sur

rence le 17 novembre 1494, le
même jour que Charles Viil fit
son entrée dans cette ville. Ce
prince ayant appris qu'il étoit à
l'extrémité, lui envoya deux de
ses médecins; mais leur art ne
lui fut d'aucun secours. On lui lit
cette épitaphe:

Joannes jacet hic Mirandula: cætera nôrunt
Et Tagus et Ganges; forsan et Antipodes.
« L'histoire du prince de la Mi-
randole, dit Voltaire, n'est que
celle d'un écolier plein de génie,
parcourant une vaste carrière
d'erreurs, et guidé en aveugle

par

des maîtres aveugles.» Outre ses Thèses, on a de lui plusieurs autres ouvrages, écrits avec assez d'élégance et de facilité. Ils ont été recueillis en un vol. in-fol., pour la première fois à Bologne, 1496, puis à Venise, 1498, et enfin à Bâle en 1573 et en 1601. Les principaux sont, I. Ses Livres sur le commencement de la Genèse, dans lesquels on trouve bien des questions inutiles. II. Un Traité de la dignité de l'homme.

III. Un autre de l'Etre de l'uni- | Mirandole et de Concordia: il ne le fut jamais. Son frère aîné Galeoti Pic, posséda cet état après la mort de leur père, et le transmit à Jean-François Pic son fils qui suit.

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II. PIC (Jean - François), prince de la Mirandole, du précédent, et fils de Galeoti

neveu

en 1570, cultiva les sciences
avec autant d'ardeur que son on-
cle; mais sa passion pour la sco-
lastique lui fit un peu négliger
la belle latinité. Sa vie fut fort
agitée, et il fut chassé deux fois
de ses états: la première, par
son frère, et la seconde, par
les Français en 1512. Il
y rentra
trois ans après; mais Galeoti
son neveu, l'ayant surpris la

vers. IV. Les Règles de la vie chrétienne. V. Un Traité du royaume de JÉSUS-CHRIST et de la vanité du monde. VI. Trois livres sur le Banquet de Piaton. | VII. Une Exposition de l'Oraison dominicale. VIII. Un livre de Lettres, pleines d'esprit et d'érudition, suivant Niceron. C'est ce qui engagea Christophe Cel-Pic, prince de la Mirandole, né larius à les publier de nouveau avec des sommaires et des notes, 1682, in -8°. IX. Disputationes adversùs astrologiam divinatricem, Bologne 1495, in-folio rare. Pic s'y déclare contre l'astrologie judiciaire; mais il ne faut pas s'y méprendre, c'est contre l'astrologie pratiquée de son temps. Il en admettoit une autre; et c'étoit, selon lui, l'ancienne, la véritable, qui, disoit-nuit dans son château, l'assasil, étoit négligée, et par laquelle il croyoit pouvoir prédire la fin du monde. I assure « qu'il n'y a aucune vertu dans le ciel et sur la terre, qu'un magicien ne puisse faire agir; » et il soutient que « les paroles sont efficaces en magie, parce que Dieu s'est servi de la parole pour arranger le monde. » Crescimbeni, Istoria della volgar poesia, tome II, page 336, déplore pour la poésie italienne la perte prématurée de Pic de la Mirandole. Pic brûla cinq livres de Poésies latines qu'il avoit soumises au jugement de Politien, et il at regretter à cet aristarque la sévérité de sa critique sur quelques-unes. Voyez sa vienent les plus grands éloges. C'épar Jean-François Pic son neveu, toit, selon Sadolet, un prince a la tête du recueil des oeuvres qui joignoit la force à la raison, de son oncle. Cette vie est faite la modestie à la puissance, avec beaucoup de soin. Voyez piété aux armes, la doctrine aux aussi les éloges de Paul Jove. On soins de l'administration. Nous voit par cet éloge, que Pic étoit avons quelques-uns de ses ouappelé le Phénix de son temps. vrages, dans le recueil de son La plupart des géographes l'ont oncle. Il n'y montre pas autant fait, sans raison, souverain de la d'esprit, de subtilité et d'érudi

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sina avec son fils Albert, le 15 octobre 1533. Paul Jove dit que quelques-uns regardèrent cette fin funeste comme une juste punition de sa cruauté. Pic ayant fait altérer les espèces qui avoient cours dans ses états, par le directeur de sa monnoie et ayanf gagné considérablement par cette fraude, fit cependant mourir par un supplice cruel ce directeur, pour appaiser les murmures du peuple. Mais plusieurs, dit Niceron, ont rejeté tout l'odieux de cette affaire sur sa femme, qui l'avoit entreprise et conduite sans sa participation. En effet, ses contemporains lui don

la

cachées des pays situés entre la
mer du Nord et les rivières de
l'Issel, de l'Ems et de la Lippe,
avec des Annales du pays de
Drenthe. Amsterdam, 1640
in-4°.

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* IV. PICARD (Mathurin) curé de Mesnil-Jourdain, diocèse d'Evreux, auteur d'un livre singulier et rare, intitulé: Le Fouet des paillards, ou Juste punition des voluptueux et char

tion; mais on y trouve plus de solidité et d'égalité. Les principaux sont, I. Deux livres sur la mort de JÉSUS-CHRIST. II. Deux autres sur l'Etude de la philosophie profane et sacrée. III. Un autre sur l'Imagination, traduit en français par Baïf, Paris, 1577; in-8°. IV. Un Traité De rerum prænotione, dans lequel il s'élève avec force contre les moyens illicites dont on se sert pour tâcher de pénétrer dans l'avenir. V. La Vie de Sardanapale.nels; Rouen, 1623, in-12. Cet VI. Des Poésies latines. VII. Quatre livres de Lettres. On a encore de lui, séparément, I. Strix, sive De ludificatione dæmonum, 1612, vol. in-8°. II. De animæ immortalitate, 1525, in -4°. III. Vita Savonarole; Paris, 1674, in-12; morceau curieux. C'est une apologie de ce célèbre infortuné, en deux livres, contenant quinze chapitres.

I. PICARD. Voyez PICART. II. PICARD, ainsi nommé, parce qu'il étoit de Picardie, renouvela le système des adamites au commencement du 15° siècle, et se fit suivre par une populace ignorante. Il prétendoit être un nouvel Adam, envoyé de Dieu pour rétablir la foi de nature. Il fut chef des hérétiques qui se répandirent dans la Bohème, et qui de son nom furent appelés picards; Zisca détruisit leur principal asile en 1420; mais la secte ne fut pas entièrement détruite. On prétend que les hernutes, dont Zinzendorf a été le père, dans le 18 siècle, en sont une branche. Voyez ADAM.

* III. PICARD ou PIKARD (Jean), docteur en médecine et pasteur à Couorden, a écrit en Hollandais une Description succinte de quelques antiquités oubliées et

|

auteur avoit écrit comme Urbain
Grandier, et il en eut le sort;
mais ce ne fut qu'après sa mort,
car on l'exhuma pour le brûler
comme sorcier, à Rouen,
le 21
août 1647.

V. PICARD (Jean), prêtre et prieur de Rillé en Anjou, né à la Flèche, vint de bonne heure à Paris, où des talens supérieurs pour les mathématiques et l'astronomie le firent connoître. On le choisit pour membre de l'académie des sciences en 1666. Cinq ans après, le roi l'envoya au château d'Uranienbourg, bàti par Ticho-Brahé en Danemarck, pour y faire des observations astronomiques. Cette course fut trèsutile à l'astronomie. Picard rapporta de Danemarck des lumières nouvelles, et les manuscrits originaux des observations de Ticho-Brahé, augmentées d'un livre. Ces découvertes furent suivies de plusieurs autres: il observa le premier la lumière dans le vide du baromètre, ou le Phosphore mercuriel. Il fut aussi le premier qui mesura un degré du méridien terrestre, pour déterminer la méridienne de France. Son travail comprit la portion de l'arc, entre les parallèles des villages d'Anières et de Malvoisine, par un enchaînement de triangle

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