OEuvres de P. Corneille: Le Cid. Horace. Cinna. Polyeucte, martyr

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L. Hachette et cie, 1862

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Pagina 564 - Je n'adore qu'un Dieu, maître de l'univers, Sous qui tremblent le ciel, la terre et les enfers, Un Dieu qui, nous aimant d'une amour infinie, Voulut mourir pour nous avec ignominie, Et qui par un effort de cet excès d'amour, Veut pour nous en victime être offert chaque jour. Mais j'ai tort d'en parler à qui ne peut m'entendre.
Pagina 113 - Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes ; Et ce choix sert de preuve à tous les courtisans Qu'ils savent mal payer les services présents.
Pagina 128 - Rodrigue. — Parlons bas ; écoute. Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu, La vaillance et l'honneur de son temps ? le sais-tu ? Le Comte. — Peut-être. Don Rodrigue. — Cette ardeur que dans les yeux je porte, Sais-tu que c'est son sang ? le sais-tu ? Le Comte.
Pagina 120 - Mais mon âge a trompé ma généreuse envie, Et ce fer, que mon bras ne peut plus soutenir, Je le remets au tien pour venger et punir. Va contre un arrogant éprouver ton courage : Ce n'est que dans le sang qu'on lave un tel outrage ; Meurs, ou tue. Au surplus, pour ne te point flatter, Je te donne à combattre un homme à redouter.
Pagina 325 - Tout beau, ne les pleurez pas tous : Deux jouissent d'un sort dont leur père est jaloux. Que des plus nobles fleurs leur tombe soit couverte ; La gloire de leur mort m'a payé de leur perte : Ce bonheur a suivi...
Pagina 451 - Maxime, qu'après toi j'avais le plus aimé ; Le reste ne vaut pas l'honneur d'être nommé : Un tas d'hommes perdus de dettes et de crimes, Que pressent de mes lois les ordres légitimes, Et qui, désespérant de les plus éviter, Si tout n'est renversé ne sauraient subsister.
Pagina 115 - LE COMTE. Les exemples vivants sont d'un autre pouvoir ; Un prince dans un livre apprend mal son devoir. Et qu'a fait, après tout, ce grand nombre d'années, Que ne puisse égaler une de mes journées ? Si vous fûtes vaillant, je le suis aujourd'hui ; Et ce bras, du royaume est le plus ferme appui. Grenade et l'Aragon tremblent quand ce fer brille ; Mon nom sert de rempart à toute la Castille : Sans moi vous passeriez bientôt sous d'autres lois, Et vous auriez bientôt vos ennemis pour rois.
Pagina 488 - D'avoir assez de vie, ou de persévérance? Et Dieu, qui tient votre âme et vos jours dans sa main, Promet-il à. vos vœux de le pouvoir demain? Il est toujours tout juste et tout bon; mais sa grâce Ne descend pas toujours avec même efficace; Après certains moments que perdent nos longueurs, Elle quitte ces traits qui pénètrent les cœurs; Le nôtre s'endurcit, la repousse...
Pagina 123 - Et l'autre indigne d'elle; Mon mal augmente à le vouloir guérir, Tout redouble ma peine : Allons, mon âme, et puisqu'il faut mourir, Mourons du moins sans offenser Chimène. Mourir sans tirer ma raison...
Pagina 436 - Meurs, puisque c'est un mal que tu ne peux guérir; Meurs enfin, puisqu'il faut ou tout perdre • ou mourir. La vie est peu de chose, et le peu qui t'en reste...

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