Grégoire PAR G.-G. LAFONT-GOUZI, docteur en Vignaud 10-31-20 A MONSIEUR ALEXANDRE-AUGUSTE JAMME, CHEVALIER ES LOIS, AVOCAT AU PARLEMENT, MAÎTRE ET MAIN- CRIPTIONS ET BELLES-LETTRES; MEMBRE L'ACADÉMIE IMPÉRIALÈ DE TOULOUSE. MONSIEUR LE RECTEUR, L'orateur romain, dont vous retracez les talens et les vertus, regardait les sciences et les beaux arts comme autant d'individus d'une même famille. L'académie, qui en offre la brillante réunion, a reçu en héritage une réputation glorieuse qui s'est soutenue pendant plusieurs siècles, et tout fait espérer que l'École de médecine, objet de votre constante sollicitude, rivalisera avec ses Sœurs dans la carrière où elles ont paru avec tant d'éclat et de succès. Quant à moi, MONSIEUR LE RECTEUR, jaloux de justifier le suffrage honorable qui m'a appelé dans le sein de l'École de médecine, et de mériter le vôtre, je me suis livré à divers travaux dont cet Essai fait partie. J'y établis qu'il s'est opéré une dégénération dans le tempérament des hommes, me proposant de lever les doutes répandus à ce sujet, et de faire sentir la nécessité d'une éducation mále et d'un genre de vie analogue pour arrêter le torrent des maladies qui fon dent sur l'espèce humaine. Cette dégénération est prouvée par les observations des médecins; et quant aux causes générales qui sont étrangères aux changemens arrivés dans le cours et la nature des saisons, je crois les découvrir dans l'opposition de nos mœurs. avec celle des anciens. Ici j'invoque le témoignage de la vénérable antiquité ; j'entre dans un champ que vous avez cultivé avec succès, et où vous ne cessez de recueillir d'abondantes moissons, dont s'enrichit la patrie de Cujas et d'Isaure. Agréez, MONSIEUR LE RECTEUR avec l'hommage de cet Essai, les sentimens de haute considération avec lesquels j'ai l'honneur d'étre VOTRE SERVITEUR, G.-G. Lafout-Gouzi |