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I

L paroit deux volumes par mois de ce Journal. La foufcription n'eft ouverte que pour l'année entiere: elle eft de 24 1. de France, prife à Bouillon, & par la pofte 33 liv. 12 f. franche de port pour toute la France. Scavoir, 24 liv. pour l'abonnement, & & 9 liv. 12 f. pour le port.

L'abonnement du port dans les poffes du Généralat de l'Empire étant de 6 liv., il n'en coutera que 30 liv. pour recevoir ce Journal franc de port dans cette partie de l'Allemagne.

a

Pour tout ce qui regarde la correfpondance de France, on aura la bonté de s'adreffer à M. LUTTON, rue Ste. Anne, Butte St. Roch, à Paris, chargé de tout ce qui regarde ce Journal. On aura foin d'affranchir les lettres; autrement elles refteront au rebut. La foufcription doit être payée d'avance, ainsi que le port du Journal.

On's'adreffera auffi à M. WEISSENBRUCH; Directeur du bureau de ce Journal à Bouillon, où la pofte de France arrive & part tous les jours.

On trouve dans le même bureau le Journal Politique, dont il paroit un volume le 1er. & le 15 de chaque mois, & qui coute, pris à Bouillon, 10 l. par année, & par la pofte 15 1. franc de port. Il y a auffi quatre cahiers de fupplément à ce Journal, qui coutent 3 liv., le port y com pris.

La Gazette Salutaire, dont on donne une feuille chaque femaine, coute 91. franche de port.

Les Diredeurs des Poftes étrangeres, ainfi que les particuliers qui defireront avoir ces ouvrages periodiques, font priés de vouloir bien_adresser leurs lettres à M. WEISSEN BRUCH, Directeur des Journaux, à la poste restante à Liege.

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JOURNAL ENCYCLOPÉDIQUE

OU

UNIVERSEL.

15 NOVEMBRE 1776.

TOME VIII.

PARTI E I.

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Allgemeine théorie des denckens und empfindens, &c. C'eft-à-dire, Théorie générale de la pensée & du fentiment differtation qui a remporté le prix propofé par l'académie royale des fciences & belles-lettres (de Berlin), pour l'année 2776. Par M. Jean-Augufte Eberhard pafteur à Charlottembourg. In-8. A Berlin, chez Vols. 1776.

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Left à propos de remettre fous les yeux du lecteur la queftion que l'académie avoit propofée. En voici l'énoncé.

L'ame poffede deux facultés primitives qui forment la base de toutes fes propriétés, & de toutes fes opérations: la faculté de connoître, & la faculté de fentir. En exerçant la premiere, l'ame eft occupée d'un objet qu'elle regarde comme une chofe hors d'elle, & pour lequel elle a de la curiofité: fon activité paroit alors ne tendre qu'à bien voir. En exerçant l'autre, elle s'occupe d'elle-méme & de fon état, étant affectée en bien ou en mal. Alors fon activité femble uniquement déterminée à changer d'état, lorfqu'elle fe trouve défagréablement affectée, ou à jouir, lorfqu'elle l'eft agréablement.

Cela fuppofé, on demande 1o. un développement exact des déterminations originaires de ces deux facultés, & les loix générales qu'elles fuivent: 2°. un examen approfondi de la dépendance réciproque de ces facultés, & de la maniere dont l'une influe fur l'autre : 32. des principes qui fervent à faire voir comment le génie & le caractere d'un homme dépendent du degré de force & de vivacité, & des progrès de l'une & de l'autre de ces facultés, enfin de la proportion qui fe trouve entr'elles.

L'académie avoit déclaré l'année derniere, que dans le nombre confidérable de pieces qui lui avoient été adreffées, il s'en. trouvoit qui renfermoient de très-bonnes

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chofes, & que quelques-unes même préfentoient à peu près tout ce que les philofophes ont obfervé, ou découvert fur ces queftions. Cependant le but principal du prix ayant été d'occafionner des recherches neuves & des découvertes propres à reculer les bornes de nos connoiffances, & l'académie jugeant par quelques-unes des pieces qu'elle avoit reçues, que leurs auteurs feroient capables d'atteindre à ce but, elle crut devoir différer d'un an l'adjudication du prix, en indiquant encore quelques développemen's fur lefquels les auteurs étoient priés d'infifter. Tout cela forme un préjugé bien avantageux en faveur de la picce couronnée, dont l'auteur s'eft d'ailleurs déjà fait connoître par une Apologie de Socrate, qu'il a publiée en allemand, & dont il a paru une traduction en françois.

Dans une introduction qui précede cette differtation, on fait connoître l'importance des queftions fur lefquelles elle roule, & particulierement de celles qui concernent la théorie du fentiment. Il n'y a pas bien longtems que les métaphyficiens ont commencé à s'en occuper ; & les connoiffances ainfi acquifes peuvent être regardées comme de véritables conquêtes. Que diroient les plus célebres d'entre les philofophes anciens, s'ils étoient à portée de lire ce qu'on a écrit fur l'ame,

fes facultés & fs opérations, depuis le P. Malebranche jufqu'à M. Bonnet? Quelle différence entre ces analyfes auffi délicates que profondes, & les termes vagues ou Is diftinctions fubtiles qui ont été le non plus ultrà de toutes les fectes, & de tout s les écoles! On donne ici une hiftoire abrégée des progrès que les philofophes modernes ont faits dans ce genre de connoiflances, & l'on peut dire que leur marche eft également fûre & rapide.

Cette differtation eft partagée en quatre fections. La premiere traite de la force primitive de l'ame, L'auteur y prouve très-bien que cette force eft unique, & que la connoiffance, auffi bien que le fentiment, font deux modifications, qui ont un point de réunion commun. Si elles étoient entierement féparées, & ifolées de l'ame, on ne les verroit pas fe mêler, concourir aux mêmes effets, & influer l'une fur l'autre. Ce n'eft pas affez de regarder l'ame comme un être fimple, exempt de toute compofition dans fa nature: il faut encore, fi l'on veut s'élever à la perfection de la pfychologie tranfcendante, ne Jui attribuer qu'une feule force; car la compofition dans les forces fuppoferoit l'étendue, tout comme la compofition dans les parties.

La feconde fection eft deftinée à rechercher la détermination originaire des deux

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