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versi; so fra 312 e 13 sono aggiunti due versi; ai vv. 317-8 il contesto e quindi anche le parole formanti la rima sono differenti; mancano 477-8. Il codice si ferma al v. 482, ed in luogo dell' epilogo una preghiera di quattro versi :

Cele douce virge Marie

Qui a la borjoise fit aie
Preieit son fil que nos' aidoit

Et de toz pechiez nos gardoit2.

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113b-1166. Imagine di pietra; anello in dito A 17; ed. Méon, N. R. II, 293. Comincia al v. 67, che originariamente si collega al 66 (en cest livre rien ne metroie | S'il n'estoit escrit en estoire) e che quindi il copista del nostro codice dovette leggermente mutare. Va fino al v. $90, sostiduendo all' epilogo due versi di preghiera. Fra 506 e 507 il cod. inserisce E la pape qui deffendoit Ce que comandé li avoit.

=

116 d. Imperatrice di Roma A 11; inedita. Comincia Jadis en la terre de Rome; questo ed i sette versi che seguono corrispondono, salvo alcune varianti di poco momento, a quelli citati dal Weber.

Ad. MUSSAFIA.

[Malgré toutes les recherches dont les mss. de l'ancienne version en vers des Vies des Pères ont été l'objet dans ces dernières années (Romania, VIII, 233, XIV, 130), il n'est pas à supposer que le sujet soit épuisé, surtout si on veut tenir compte des fragments manuscrits, qui sont probablement assez nombreux. Je mentionnerai ici deux de ces fragments. Il existe un feuillet double d'un exemplaire (fin du XIe siècle) de cet ouvrage dans le ms. 16588 de la Bibliothèque Phillipps à Cheltenham (le mêms ms. est porté deux fois au catalogue, la première fois sous le n° 16549, mais le bon n° est 16588). Ce feuillet, à trois colonnes, contient la fin du conte 35 du classement de M. Alfred Weber (Handschriftliche Studien, p. 12; cf. Romania, XIII, 240) et la plus grande partie du conte 36. J'en ai copié quelques vers :

Quant li hermites l'aperchut

Ansi com chist hermites fist

Qui son corps a damnement mist
Pour s'ame de damnement traire.

(Cf. Méon, Nouveau recueil, II, 173),

1. Cod. nō.

2. La s di nos e la g di gardoit su d'una raschiatura; e forse d'altra mano.

Dou preudome qui raaint le fil au chevalier.

Mout est chil povres qui ne voit
Et endormiz qui Dieu ne croit.
Qui Dieu ne croit il ne voit goute,

Chil qui a ensient se boute

En la briche, et il se maintient,

Ch'est a bun droit se mal l'en vient,
Bien doit aler a male voie

Qui de la bone se desvoie...

Enfin, dans le ms. 279 de la Bibliothèque de l'Arsenal, il y a un feuillet de garde contenant un fragment du conte « de la reine qui occit son senéchal » (Méon, Nouv. rec., II, 256; Weber, p. 12, no 31); voy. le catalogue des mss. de l'Arsenal par M. H. Martin, p. 167. P. M.].

COMPTES-RENDUS

Une énigme historique. Les Roumains au moyen âge, par A.-D. XÉNOPOL, professeur d'histoire roumaine à l'Université de Jassy. Paris, Leroux, 1885.

M. Xénopol, après tant d'autres, consacre un livre à l'étude des origines du peuple roumain. C'est un adversaire, on le devine, de la théorie de Roesler, mais il ne partage pas les préjugés qu'ont gardés plusieurs de ses compatriotes. Il accepte la discussion scientifique; il cherche à convaincre par des preuves tirées des faits, et non par des déclamations; il discute loyalement les objections de ses adversaires, sans en omettre aucune qui soit de quelque valeur. Son livre donne une idée nette de l'état actuel de la question; comme il est d'ailleurs disposé avec ordre et méthode, il nous suffira, pour en rendre compte, de le suivre chapitre par chapitre, en signalant au passage les arguments nouveaux ou les points contestables.

Après quelques pages consacrées à l'historique de la question, M. X. cherche à prouver qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre les récits de vopiscus et d'Eutrope sur l'évacuation de la Dacie, ordonnée par Aurélien. Ces deux historiens sont d'accord, mais si bien d'accord qu'ils ont dû puiser à une source commune. Cette source était sans doute les libri lintei, auxquels Vopiscus fait allusion dans sa préface, histoire officielle, écrite par ordre de l'empereur, où l'on cherchait évidemment à présenter l'abandon d'une province sous le jour le moins défavorable. La transplantation complète d'une population romaine serait un fait sans exemple. Eugippius, dans sa Vie de saint Séverin, le rapporte bien pour la Rhėtie; mais M. Jung a démontré qu'on ne pouvait pas prendre son récit au pied de la lettre, puisqu'on retrouve encore dans les hautes vallées les descendants de l'ancienne population romaine. Cela est très juste; mais la « preuve décisive » que M. X. cite encore en faveur de son opinion porte à faux. Les amis de l'empereur Hadrien, dit-il (page 19), l'empêchèrent de retirer de la Dacie les légions romaines pour éviter d'abandonner aux barbares un grand nombre de citoyens romains; la retraite des soldats ne devait donc point avoir pour conséquence nécessaire, dans l'idée des Romains, la retraite des citoyens, et plus tard Aurélien put retirer les uns sans les autres. Sans doute; mais la

1. Le passage est cité p. 19, note 1.

question n'est pas là. Hadrien et Aurélien n'avaient pas les mêmes intentions; Aurélien voulait rappeler tous les Romains; il s'agit de savoir jusqu'à quel point il put réaliser son projet. Il le put sans peine s'il n'avait qu'à rapatrier les descendants des colons amenés 160 ans auparavant; c'était bien difficile si toute la population de la province s'était romanisée. Cette seconde hypothèse est bien probable. M. X. l'admet et l'appuie des arguments qu'on a déjà développés en sa faveur. Un des plus intéressants est fourni par l'étude des inscriptions trouvées en Roumanie. Elles renferment un assez bon nombre de noms daces. Elles ont toutes été recueillies en Transylvanie, dans le Banat; la petite Valachie et même dans les environs de Campu-Lungu (p. 29, note 3). La Valachie orientale, la Moldavie n'en ont point fourni. C'est là surtout ce qui nous fait croire que ces parties de la Roumanie actuelle ne furent point romanisées. M. X. voudrait bien se persuader du contraire, et en persuader le lecteur, mais il ne peut produire aucune preuve positive. Ce n'est là du reste qu'une partie accessoire de la question. Ce que l'auteur veut établir dans ce chapitre, c'est que la Dacie dut, comme toutes les autres provinces, se romaniser en moins de 160 ans ; que Vopiscus et Eutrope ont altéré l'histoire en reproduisant des rapports officiels et flatteurs; qu'il fut impossible de transplanter toute la population; que les classes pauvres durent rester dans le pays, surtout dans les hautes vallées, et chercher un refuge dans la montagne, comme le firent jusqu'au siècle dernier les Moldaves fuyant devant les incursions des Tartares, comme le firent aussi les Romains de la Mésie et de la Thrace, selon Roesler lui-même, lors des invasions. Du reste, quel refuge veut-on leur donner? La Mésie, qui avait souffert et souffrait encore autant des barbares que la Dacie elle-même. Qu'on y ait établi des légions, passe! mais des cultivateurs et des colons, c'est invraisemblable. Roesler l'admet pourtant, et pense que cette population romane y séjourna jusque vers l'an 1200. M. X., après M. Pic (Abstammung der Rumänem)et en répétant ses arguments, cherche à établir que tous les auteurs du moyen âge qui nous parlent des Valaques les mentionnent au sud de la Mésie, dans la Thessalie, la Macédoine, les vallées méridionales des Balkans (p. 39 et suiv.). Il en conclut, un peu précipi tamment, qu'il n'y en avait point du tout dans la Mésie. La part que prennent les Valaques, à la fin du xire siècle, à la fondation de l'état valacho-bulgare est un des points les plus curieux de leur histoire. Nicétas Choniate, le principal historien de ces événements, paraît leur attribuer un grand rôle; Villehardouin appelle le roi du nouvel état rois de Blaquie et de Borgherie; mais les sources russes parlent peu ou point des Valaques. Comment expliquer ces contradictions? Chaque auteur le fait de la façon qui seconde le mieux sa théorie; mais comme on n'a pas un seul chiffre sur le nombre des Valaques ou des Bulgares, ni d'indications suffisantes sur le théâtre des événements, on ne peut tirer, me semble-t-il, de tout cela aucune conclusion certaine. Roesler pense que les Valaques, souvent forcés, par les péripéties de la lutte, de chercher un refuge au nord du Danube, apprirent ainsi le chemin de la Dacie et vinrent s'y fixer.

1. C'est en particulier l'opinion de M. Mommsen, Römische Geschichte, V, 205.

M. X. répond que, selon les historiens, les Valaques passèrent une seule fois le Danube, au commencement de la lutte. Plus tard, ils furent toujours victorieux et n'eurent pas besoin de le faire. Ils ne quittèrent certes pas leur pays au moment où ils assuraient leur indépendance par des victoires.

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L'auteur cherche ensuite à expliquer l'existence du rite bulgare dans l'église roumaine, et sa dépendance du patriarche d'Ohrida. Son explication est ingénieuse. Il pense que le premier royaume bulgare (renversé en 1018 par Basile il) s'étendait au nord du Danube, sur tout le pays habité par les Roumains; les Roumains, convertis depuis peu au christianisme par Méthode et Cyrille, introduisirent leur rite dans toutes les provinces de leur royaume. Leur patriarche résida en dernier lieu à Ohrida. Lorsque leur royaume fut détruit, le patriarchat tomba en même temps; il n'y eut plus qu'un archevêque d'Ohrida, dont relevait l'église bulgare avec ses dépendances. A la création du second état bulgare (fin) du XIIe siècle) correspondit celle d'un second patriarchat. Le siège en fut Tirnovo, car l'archevêché d'Ohrida s'était, au bout de peu de temps, complètement hellénisé, et les Bulgares voulaient avoir un patriarche national. La Roumanie ne fit pas partie du second état bulgare, et son église continua à être soumise hiérarchiquement à l'archevêque d'Ohrida. Pour établir scientifiquement ces faits, il fallait prouver deux choses que les Bulgares, aux Ixe et xe siècles, avaient soumis les pays du nord du Danube, et que l'église roumaine fut en rapports, du xe au xve siècle, avec l'archevêque d'Ohrida. Sur le premier point, l'auteur reproduit les preuves fournies par M. Pic (Abstammung der Rumänen, p. 71 et suiv.) et d'autres savants. Une des plus intéressantes est le document de 1231 (cité p. 60), où il est dit qu'un nommé Trulh prouve par témoignages qu'une certaine terre, située dans le pays des Valaques, était dans la propriété de sa famille de temps immémorial, et même à l'époque où, dit-on, les Bulgares étaient les maîtres du pays. Le passage a été interprété de différentes façons; mais l'explication de l'auteur paraît bien être la seule admissible. M. X. cite un dernier argument en faveur de la domination des Bulgares en Dacie: c'est que, s'ils n'avaient pas occupé ces régions, elles auraient été sans maîtres. Oublie-t-il que, selon lui, les Roumains s'y trouvaient, ou leur refuse-t-il, pour quelques années, l'honneur d'être indépendants?

On est mal renseigné sur l'histoire primitive de l'église roumaine. Le plus ancien document que cite M. X. est de 1375. Peut-être comblera-t-on un jour en partie cette lacune; elle est grande; les partisans de Roesler s'en prévalent ; on aurait désiré que l'auteur donnât à ce sujet quelques explications de plus. Ce qui est certain, c'est qu'en 1375 l'église roumaine relevait de l'archevêque d'Ohrida. M. X. y voit une nouvelle confirmation de sa théorie. Si, dit-il, les Roumains étaient venus de Mésie en Dacie après 1200, ils auraient spirituellement dépendu du patriarche de Tirnovo, le grand dignitaire du second royaume bulgare. S'ils étaient originaires de régions plus méridionales, des contrées restées sous la domination byzantine, on trouverait chez eux le rite grec, qui y fut de tout temps en usage. Il reste une possibilité que M. X. n'a pas examinée : les Valaques auraient pu passer au nord du Danube aussitôt après la chute du premier empire bulgare (1018), emportant avec eux le rite bulgare et continuant comme par le passé à dépendre hiérarchiquement d'Ohrida.

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