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FONDERIE POLYAMATYPE DE MARCELLIN-LEGRAND ET C",

RUE DU PETIT-VAUGIRARD, No 13.

PARIS.

- IMPRIMERIE DE PLASSAN ET C",

RUE DE VAUGIRARD, No 15.

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DANS LES SCIENCES, LES ARTS INDUSTRIELS, la littérature
ET LES BEAUX-ARTS;

PAR UNE RÉUNION

DE MEMBRES DE L'INSTITUT,

ET D'AUTRES HOMMES DE lettres.

TOME XLII.

PARIS,

AU BUREAU CENTRAL DE LA REVUE ENCYCLOPÉDIQUE,
CHEZ SÉDILLOT, LIBRAIRE, Rue d'enfer saint-Michel,

N° 18.

AVRIL-JUIN 1829.

« Toutes les sciences sont les rameaux d'une même tige.»

BACON.

«L'art n'est autre chose que le contrôle et le registre des meilleures productions... A contrôler les productions (et les actions) d'un chacun, il s'engendre envie des bonnes et mépris des mauvaises. »

MONTAIGNE.

« Les belles-lettres et les sciences, bien étudiées et bien comprises, sont des instrumens universels de la raison. »

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DANS LA LITTÉrature, les sSCIENCES ET LES ARTS.

I. MÉMOIRES, NOTICES,
LETTRES ET MÉLANGES.

DE L'ORGANISATION

COMMUNALE ET DÉPARTEMENTALE DE LA FRANCE,

CONSIDÉRÉE DANS SES RAPPORTS AVEC LA REPRÉSENTATION NATIONALE (1).

Depuis près de trente années, la France présente un spectacle unique dans le monde : celui d'une population nombreuse, industrieuse et éclairée, tellement dissoute qu'à l'exception des familles, on n'y trouve pas une seule association naturelle. Les hommes qui, par la position de leurs

(1) Quoique les deux projets de loi aient été retirés, ou plutôt par l'effet même de ce retrait qui nous fait sentir le besoin de réclamer avec plus d'énergie et d'unanimité une organisation communale et départementale, mise en harmonie avec la Charte constitutionnelle, l'examen des importantes questions traitées dans cet article, paraît devoir fixer plus que jamais l'attention des bons esprits et des aas siacères de la patrie.

N.D.R.

propriétés, par l'industrie ou la profession qu'ils exercent, par le culte qu'ils professent, par leur qualité de pères de famille, ont une foule de besoins communs, n'ont pas la liberté, pour les satisfaire, de mettre en commun les moyens qu'ils possèdent. Ayant des propriétés contiguës, ils auraient besoin de s'associer pour l'entretien des chemins qui les y conduisent; l'usage de cette faculté leur est interdit. Ils auraient besoin de s'associer, comme chefs de famille, pour l'instruction commune de leurs enfans: ils n'en ont pas la liberté. Ils auraient besoin de s'associer, comme professant un même culte, pour avoir un lieu de réunion convenable, ou pour salarier un ministre de leur religion: toute association religieuse leur est interdite, En un mot, quel que soit le besoin qu'ils éprouvent en commun, et quelle que soit la nécessité de s'associer pour le satisfaire, ils n'en ont pas la faculté. Des agens que l'autorité a placés au milieu d'eux, sous les noms de maires, de préfets et de gendarmes, sont chargés de les maintenir dans un état permanent de dissolution.

Ce qu'il y a de singulier dans cette position, c'est qu'en même tems qu'ils sont frappés d'incapacité, en leurs qualités de propriétaires, de pères de famille, de membres de tel ou tel culte, on prend soin de proclamer que, sous chacun de ses rapports, ils jouissent d'une entière liberté. Ainsi, par exemple, on proclamera d'une manière solennelle que toutes les propriétés sont garanties (1), et que chacun peut disposer des siennes de la manière la plus absolue (2); et, si quelques propriétaires mettent une part de leurs revenus en commun pour réparer les chemins nécessaires au service de leurs propriétés, on les accusera d'usurper l'autorité publique. On déclarera que les parens sont tenus de nourrir, d'entretenir, d'élever leurs enfans (3); que les enfans restent sous l'autorité paternelle jusqu'à leur majorité ou leur émancipation, et.que le père seul exerce cette autorité pen

(1) Art. 9 de la Charte..
(2) Art. 544 du Code civil
(3) Code civil, art. 263.

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