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France. On dit qu'il régna à Trèves et sur une partie de la Flandre vers 420, et que Clodion, son fils, lui succéda: mais ce que l'on raconte de ces deux princes est très-incertain. Quoiqu'il en soit, on a attribué à Pharamond l'institution de la fameuse loi salique.

PHARAON, mot qui, dit-on, signifie roi dans l'anc. langue des Egyptiens. Plusieurs, ou même tous les souverains d'Egypte, étaient désignés par ce nom. Quelques-uns avaient aussi des noms propres.

PHARIS (mythol.), fils de Mercure et d'une des filles de Danaus, bâtit une ville dans la Laconie à laquelle il donna

son nom.

PHASIS (mythol.), prince de la Colchide, que Thetis, n'ayant pu rendre sensible, métamorphosa en fleuve.

PHEDON, philos. grec, natif d'Élée, devint chef de la secte Eléaque. Sa philosophie se bornait à la morale. Platon a donné le nom de ce philosophe à l'un de ses Dialogues.

PHEDRE (mythol.), fille de Minos, roi de Crète, et de Pasiphaé, seconde femme de Thésée, roi d'Athènes.

PHEDRE (Phædrus), natif de Thrace et affranchi d'Auguste, qui ecrivait sous Tibère, s'est fait un nom immortel par cinq livres de Fables en vers iambes, auxquelles il a donné lui-même le nom de Fables esopiennes. Ces fables, restées longtems enfouies dans la bibliothèque de St.-Rémy, à Reims, forent trouvées par François Pithou; mais ce fat Pierre Pithou qui les publia en 1596 à Troyes, in-12, petit format, caract. italiques. Depuis on a retrouvé un second m.ss. à Dijon, et un troisième à Ulm. On a un gr. nombre d'édit. et de traduct. de ce fabuliste, avec des notes, des remarques, etc. On attribue à Phèdre, ou à un écrivain du même nom et de son

gine, du progrès et de la condamnation du Quiétisme répandu en France: m. en 1708 dans un âge avancé.

PHENIX (mythol.), oiseau fabuleux, unique au monde et consacré au soleil, que l'on dit vivre 1461 ans, nombre qui représente exactement une révolution de la grande année solaire égyptienne.

PHÉRÉCIDE, philos. de l'ile de Scyros, vers l'an 560 av. J. C., passe pour avoir été le premier de tous les philos. qui ait écrit sur les choses natarelles et sur l'essence des dieux. Il fut le maître de Pythagore. Il se tua en se précipitant du haut du Mont-Corycius. On peut voir dans les Mémoires de l'Académie de Berlin, année 1747, une Dissertation sur la vie, les ouv. et les sentimens de ce philosophe.

PHERECIDE, histor., natif de Léros, et surn. l'Athenien, flor. vers l'an 456 avant J. C. Il a composé l'Histoire de "Attique. F. G. Sturz a publié les écrits de Phérécide, sous ce titre : Historiaram fragmenta græcè, è variis scriptoribus, etc,, édit. II, Geræ, 1798, in-8°.

PHIDIAS, sculp. athen., fils de Charmidas, flor. dans la 85 olympiade. 11 est peut-etre le seul qui ait réuni à un haut degré la perfection et la facilité. Dans le temple d'Apollon à Delphes, autour d'un cheval de bronze, fait à l'imitation de celui de Troie, on voyait un Apollon et une Diane, et dix où donze statues de héros grecs, tous en bronze et de sa main. A ces chefs-d'oeuvre se joignaient son Uranie, sa Rhéa, son Apollon Parthenopius, une Minerve en marbre, et cette déesse Némésis, faite d'un bloc de marbre trouvé à Marathon. Péricles, tout puissant dans Athènes, le fit directeur de tous les bâtimens de la république ; et lorsque le Parthénon, temple de Minerve, fut achevé, Phidias fit une statue de la déesse en or et ivoire, haute de 26 coudées. Son Ju

siècle, un traité de naturâ deorum, dé-piter Olympien, en or et ivoire, haut couvert dans les ruines d'Herculanum, et qui n'a pas encore été publié.

PHEDRE (Thomas), prof. d'éloquence à Rome, m. vers la fin du 16 s. On lui attribue le fragm, des Antiquités étrusques de Prosper, prétendu trouvé à Volterre par Inghiramius, Francfort, 1637, in-fol.

PHÉLIPEAUX (Jean), né à Angers, chan. et trésorier de l'égl. cathédrale de Meaux. Etant allé à Rome, il écrivit un journal de la dispute de Bossuet et Fénelon, qui vit le jour en 1732 et 1733, in-12, sous le titre de Relation de l'ori

de 60 pieds, fit le désespoir de tous les statuaires qui vinrent après lui, et passa pour une des sept merveilles du monde. Ce fut par ce chef-d'œuvre qu'il termina

ses travaux.

PHIDON, suivant Pollux, Strabon et Sperling, fut le premier qui introduisit en Grèce l'usage de marquer la monnaie.

PillLALTHEUS (Lucille), med., né à Campo-Nocéra dans le Padouan, pratiqua son art à Milan pendant 25 ans. Il a donné une Traduction en lat. du

Commentaire grec de Simplicius sur la

Physique d'Aristote, Paris, 1544, in-fol.; Consiliorum de gravissimis morbis tomus primus, Bale, tomus secundus, Papiæ, 165, in-8°.

PHILAMMON (mythol.), de Delphes, music. et poète, fils d'Apollon et de la nymphe Chioné, vivait avant Homère. Il est le premier qui ait introduit des chœurs dans la musique.

PHILANDER (Guill.), né à Châtillon-sur-Seine en 1505, suivit George d'Armagnac, ev. de Rhodez, dans son ambassade à Venise. A son retour, il fut fait chanoine de Rhodez et archidiacre de Saint-Antonin : m. à Toulouse en 1565. On a de lui un Commentaire sur Vitrave, Lyon, 1552; un Commentaire sur une partie de Quintilien....

PHILARAS (Léonard), Athén., m. à Paris en 1673, a laissé une Ode grecque sur l'Immaculée Conception de la Mère de Dieu, Paris, 1644, in-4°, et quelques

ouvrages m.ss.

PHILE (Manuel), aut. grec du 14o 8., dont il reste un Poëme en vers iambiques sur la propriété des animaux. La micilleure édition est celle dounée par Jean Corn. de Paw, Utrecht, 1730, in-4°.

en

PHILELPHE (Franc.), né à Tolentino, dans la Marche d'Ancône, 1398, passa en 1419 à Constaut., où il se perfectionna dans la langue grecque : m. à Florence en 1481. On a de lui: des Odes et des Poésies, 1488, in-4o, et 1497, in-fol.; des Discours, Milan, 1481, et Venise, 1492, in-fol.; des Dialogues, des Satires, Milan, 1476, in-fol.; Venise, 1502, in-40; Paris, 1508, in-4°; un grand nombre d'autres ouv. lat., en vers et en prose. Toutes ses OEuvres furent réimp. à Bâle en 1739, in-fol. fl traduisit du grec en lat. une partie des Euvres de Xénophon. Le recueil de ses Lettres parut à Venise, 1502, in-fol.Jean Marius Philelphe, son fils, m. un an avant lui, laissa aussi des Poésies, Francfort et Leipsick, 1690, in-8°; et un epistolare, seu ars conficiendarum epistolarum.

PHILÉMON, poète comique grec, mort à 97 ans, contemporain de Ménandre, l'emporta souvent sur ce poète, moins par son mérite que par les intrigues de ses amis. Plaute a imité sa comédie du Marchand. Philemon Je jeune, son fils, composa aussi 54 comédies, dont il nous reste des fragm. considérables recueillis par Grotius. Il flor. vers l'an 274 av. J. C.

PHILETAS, poète et gramm. gr. de Tom. III.

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l'ile de Cos, fut précept. de Ptolomée Philadelphe. Il composa des Elégies, des Epigrammes, et d'autres ouvrages qui ne sont pas venus jusqu'à nous. Ch. Philippe Kaiser a recueilli et publié quelques fragmens de ce poète.

PHILIBERT, prêteur à Landau, m. en 1779, a donné: Histoire des révolations de la Haute-Allemagne, 1765; le Cri d'un honnéte homme en faveur du Divorce, 1765, in-12.

PHILIBERT Emmanuel-Robert de), prêtre, né à Toulouse en 1717, m. sur la fin du 18e s., est auteur des Annales de la société des jésuites, 1764-65, 4 vol. in-4°.

PHILIDOR (André), l'un des plus agréables et des plus féconds music. fr., né à Dreux en 126, passa en Angl. en 1753, et se fit connaître à Londres par l'ode de Dryden, qu'il mit en musique. péra-comique et pour le grand opera, où Revenu en France, il travailla pour l'oses ouv. furent jonés avec le plus grand succès. Ce music. fut le premier joueur d'échecs de l'Europe. Il à même donné un traité intitulé: Analyse du jeu des échecs, Londres, 1777, gr. in-8o; Paris, 1803, in-12. Philidor a mis en musique le poëme séculaire d'Horace, qui obtint le plus gr. succès à Paris et à Londres, où il m. en 1795.

PHILIP, Sachem de Pokanoket, bien connu sous le nom de roi Philip, succéda à son frère Alexandre en 1657, et commença contre les Anglais la guerre qui désola la Nouvelle-Angleterre. Mais après avoir causé de grands maux, il fut tué en 1676.

III. PHILIPPE II, roi de Macéd. 4e fils d'Amyntas, après la m. de Perdiccas Il son frère, se fit déclarer le tuteur de son neveu et se mit bientôt sur le trône à sa place, l'an 360 av. J. C. Les Hyriens, les Péoniens et les Thraces voulurent lui déclarer la guerre. Il désarma ces deux derniers peuples par des présens et des promesses, et l'autre n'osa remuer. Les Athéniens armèrent pour lui ôter la conronne; mais le roi les battit auprès de Méthonte. Pendant le siége de Méthonte, Philippe perdit l'œil droit. Le succès de ses armes, et sur-tout sa générosité après la victoire, firent désirer son alliance et la paix au peuple d'Athènes; elle ne tarda pas à être conclue. Philippe a ma ensuite contre les Illyriens, les vainquit et affranchit ses états de leur joug. Il se rendit maître de Crénides, ville bâtie par les Thrasiens, et à laquella il donna son nom. Philippe méditait de

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puis longtems le projet d'envahirla Grèce.
Il fit la première tentative sur Olynthe,
colonie et rempart d'Athènes. Cette ré-
publique, animée par l'éloq, de Démos-
thènes, envoya 17 galères et deux mille
hommes à son secours; mais tous ses ef-
forts furent inutiles contre les ressources
de Philippe. Ce prince corrompit les prin-
cipaux citoyens de la ville, et Olynthe
lui fut livrée. Maître de cette place, il la
détruisit de fond en comble, et gagna
les villes voisines par ses largesses et par
les fêtes qu'il donna au peuple. Il tomba
ensuite sur les Phocéens et les vainquit.
Philippe se fit déclarer chef des Amphyc-
tions, et leur fit ordonner la ruine des
villes de la Phocide. Il porta ensuite le
feu de la guerre dans l'Illyrie, dans la
Thrace et dans la Chersonèse. Il se tourna
ensuite contre l'île l'Eubée, et se rendit
maître de la plus grande partie de ce
pays autant par l'or que par le fer; mais
Phocion vint délivrer ce pays de la do-
mination du roi de Macédoine. Philippe
déclara alors la guerre aux Scythes, et
fit sur eux un butin considérable; il
tourna de nouveau toutes ses vues vers la
Grèce. Il entra d'abord dans la Béotie,

et les armées en vinrent aux mains à
Chéronce l'an 338 av. J. C. : la victoire
se décida pour Philippe. Vainqueur de
la Grèce, il s'occupa de la conquête de
la Perse, se fit nommer chef de cette en-
treprise dans l'assemblée générale des
Grecs. Il se préparait à l'exécuter, lors-
qu'il fut assassiné dans un festin par
Pausanias, un de ses gardes, l'an 346
av. J. C., dans la 47 année de son âge,
après en avoir régné 24.

PHILIPPE V, roi de Macédoine, à l'âge de 15 monta sur le trône l'an 220 av. J. C. Les commencem. de son

ans

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règne furent glorieux par les conquêtes d'Aratus. Après avoir fait empoisonner ce général, il fit alliance avec Annibal contre les Romains: vaincu deux fois par ces derniers, il fut obligé de faire une paix humiliante l'an 196 av. J. C. Des chagrins domestiques, et la mort de son fils Démétrius, qu'il fit périr en prison, accélérèrent la sienne, arrivée l'an 178 av. J. C.

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PHILIPPE, fils d'Hérode-le-Grand et de Cléopâtre, et frère d'Antipas épousa Salomé, cette danseuse qui demanda la tête de saint Jean-Baptiste. Auguste ayant confirmé le testament d'Hérode, qui laissait à Philippe la tétrarchie de la Gaulonite, de la Bethanie et de la Panéade, ce prince vint dans ses états, où ne s'occupa qu'à rendre ses sujets heu

reux. Il mourut après 37 ans de règne ;
Un autre Phi-
la 20° année de Tibère.
lippe, fils aussi du grand Hérode, mais
d'une femme nommée Marianne, épousa
Herodias et fut père de Salomé.

PHILIPPE (Marc-Jules, surnommé l'Arabe), né à Bostres en Arabie. Après avoir fait assassiner Gordien le Jeune, dont il commandait la garde, se fit élire emp. à sa place l'an 244; il passa ensuite à Rome, où il célébra les jeux séculaires, destinés à solenniser, de cent ans en cent ans, le jour de la fondation de Rome. Philippe ne jouit pas longtenis de son usurpation. Il fut tué près de Verone en 249 par ses propres soldats; il était alors âgé de 45 ans, et en avait régné 5 et quelque mois.

PHILIPPE Ier, roi de France, obtint le sceptre après son père Henri Ier, en 1060, à l'âge de 8 ans, sous la régence et la tutelle de Baudouin V. Ce jeune prince fut le prem. roi de France sacré à Reims; il fit la guerre en Flandre contre Robert, le fils cadet de Baudouin, et perdit la bataille du Mont-Cassel en 1067. Dégoûté de sa femme Berthe de Hollande, et amoureux de Bertrade, épouse de Foulques, comte d'Anjou, il l'enleva à son mari et l'épousa. Cette union fut déclarée nulle par le pape Urbain II, et Philippe fut excommunié dans un concile tenu à Poitiers en 1094, puis dans un second tenu en l'an 1100 mais l'an 1103 il recut son absolution à Paris, après qu'on lui eut fait promettre de ne plus voir Bertrade; promesse qu'il ne tint pas il m. à Melun en 1108. Son règne a été de 49 ans.

VII. PHILIPPE II, surn. Auguste, le Conquérant et Dieu-donné, fils de Louis VII, dit le Jeune, roi de Fr., le 22 août 1165, parvint à la couronne après la mort de son père en 1180. Il fit jouir le peuple des fruits de la paix. It réprima les brigandages des grands seigneurs, chassa les juifs, les comédiens et les farceurs du royaume ; fit paver les rues et les places publiques de Paris, et réunit dans l'enceinte de la capitale une partie des bourgs qui l'environnaient. Paris fut fermé par des murailles avec des tours. Il cut un différend avec le comte de Flandre, qui fut heureusem. terminé en 1184. Quelque tems après, il fit la guerre à Henri II, roi d'Angleterre, auquel il enleva les villes d'Issoudun, de Tours, du Mans et d'autres places. Il se croisa en 1190, prit la ville d'Acre, et se trouvant très-încommodé et peu satisfait de Richard, roi d'Angle

terre, il revint dans ses états en 119t. En 1193, il obligea Beaudouin VIII, comte de Flandre, à lui laisser le comté d'Artois. Il tourna ensuite ses armes contre Richard, roi d'Angl., sur lequel il prit Evreux et le Vexin. Il s'empara de la Normandie sur Jean Sans-Terre en 1199, et remit sous son obéissance les comtés d'Anjou, du Maine, de Touraine, de Poitou, de Berri. La répudiation qu'il fit d'Ingelburge, princesse de Danemarck, pour épouser Agnès, fille du duc de Meranie, le brouilla avec la cour de Rome. Le pape fulmina une sentence d'excommunicat. contre lui; mais elle fut levée sur la promesse qu'il fit de reprendre son ancienne épouse. L'Allemagne, l'Angleterre et les Pays-Bas se réunirent contre lui; Ferrand, comte de Flandre, se joignit à l'emp. Othon IV. Le roi de Fr. ne se déconcerta pas; sa valeur éclata sur-tout à la bat. de Bouvines, donnée le 22 juillet 1214, depuis midi jusqu'au soir. Le comte de Flandre et le comte de Boulogne, faits prisonniers, furent menés à Paris, les fers aux pieds et aux mains. Philippe-Auguste m. å Mantes en 1223.

PHILIPPE III, surn. le Hardi, proclamé roi de Fr. en Afr., après la m. de Saint-Louis, son père, le 25 août 1270, remporta une vict. sur les infidèles; et après avoir conclu avec le roi de Tunis une trève de 10 ans, il revint eu France. Obligé de porter les armes dans la Castille, il fit d'abord quelques actions de bravonre; mais il fut bientôt obligé de se retirer. Son règne sera éternellement mémorable par la journée affreuse des vepres siciliennes. Un seul Fr. échappa au massacre général. Philippe le Hardi, pour s'en venger, marche en personne contre le roi d'Aragon; il prend d'assaut et ruine de fond en comble la ville d'Elne, et emporte aussi Gironne, en 1285. En revenant de cette expédition, il m. à Perpignan, en 1285, à 41 ans.

PHILIPPE IV, roi de Fr. et de Nav., sura. le Bel, né à Fontainebleau en 1268, monté sur le trône après son père Philippe le Hardi en 1285; enleva en 1295 la Guienne à Edouard Ier, roi d'Angl. Vainqueur à Furnes en 1296, il obligea les Angl. et les Flamands à accepter les conditions de paix qu'il voulut leur dicter. Ces derniers la rompirent bientôt. Philippe envoya contre eux une puissante armée; mais la jalousie des chefs fit perdre, en 1303, la bat. de Courtray. Le roi ne tarda pas à prendre sa revanshe; il gagna en 1304 la bat. de Mons

en-Puelle, où plus de 25,000 Flamands restèrent sur la place. Il fit ensuite la paix avec les Flamands. Ses démêlés avec le pape Boniface VIII, se terminèrent à la mort de ce pontife. Clément V annula dans le conc. de Vienne tout ce que Bo

niface VIII avait fait contre la Fr. Ce fut dans cette assemblée que fut résolue la perte des Templiers. Philippe, souillé du sang de ces victimes, m. d'une chute de cheval, le 29 nov. 1314.

PHILIPPE V, roi de Fr., surn. le Long à cause de sa grande taille, fils puiné de Philippe le Bel, né en 1294, succéda en 1316 à Louis Hutin son frère, ou plutôt à Jean ler son neveu, qui ne vécut que 8 jours. Il fit la guerre aux Flamands, renouvela l'alliance faite avec les Ecossais, chassa les juifs de son royaume, et m. en 1331.

PHILIPPE DE VALOIS, 1er roi de Fr. de la branche collat. des Valois, né en 1293, était fils de Charles, comte de Valois, frère de Philippe le Bel. Il monta sur le trône en 1328, à la mort de son cousin Charles le Bel. Il défit les Flam. à la bat. de Cassel, en 1328, et les contraignit de reconnaître pour souv. Louis leur comte, contre lequel ils s'étaient révoltés. Il donna ensuite l'ordonn. sur les francs-fiefs, qui impose des droits sur les églises et sur les roturiers qui avaient acquis des terres nobles. Ce fut alors que commença de s'introduire la forme de l'appel comme d'abus. Peu de tems après s'éleva la querelle sur la distinction des deux puissances, sur la juridiction ecclésiastique attaquée par Pierre de Cugnières, avocat du roi, et défendue par Bertrand, év. d'Autun, et Roger, archev de Sens. Le roi n'en fut pas moins favorable aux ecclésiast. Philippe fit ensuite la guerre à Edouard III, roi d'Angl.; mais il fut défait par les Angl. à la bat. de Crécy en Ponthieu, le 26 août 1346. La perte de Calais et de plusieurs autres places, fut la triste suite de cette défaite. Enfin, en 1347 on conclut une trève de 6 mois, qui fut prolongée à diverses reprises. Philippe de Valois m. peu de tems après, en 1350, à 57 ans. Ce prince acquit le Roussillon et la ville de Montpellier, réunit à la couronne les comtés de Champagne et de Brie, et se fit donner le Dauphiné par Humbert Il, dernier dauphin de Viennois.

de

PHILIPPE Ier, roi d'Espagne, etc., surn. le Bel, né en 1478, était fils de Maximilien fer, archid. d'Autriche, puis emp. Il épousa en 1490 Jeanne la Folle, reine d'Espagne, seconde fille et

princip. héritière de Ferdinand V, roi | d'Aragon, et d'Isabelie, reine de Castille. Il m. à Burgos, en 1506.

XIV. PHILIPPE II, roi d'Espagne, était fils de l'emp. Charles V et d'Isabelle de Portugal. Il naquit à Valladolid, le 21 mai 1527, et fut marié en 1545 à Marie, fille de Jean III, roi de Portugal, dont il eut Dom Carlos, qu'il fit mourir en 1568. Charles V abdiqua la couronne d'Espag. à Bruxelles, en 1555, en faveur de Philippe II. Ce prince continua la guerre contre Henri II, roi de Fr., et gagna sur les Franç., en 1577, la bataille de St.-Quentin, autrement de St.-Laurent; mais ce malheur fut réparé par la prise de Calais, de Thionville et de Dunkerque, et fut suivi de la paix faite à Cateau-Cambrésis, en 1519. Philippe II donna la même année le gouvernem. des Pays-Bas à sa soeur Marguerite, duch. de Parme; ce qui indisposa le prince d'Orange et le comte d'Egmont qui aspiraient à cette dignité. Le premier fut assassiné, et le second porta sa tête sur l'échafaud. La gouvernante des PaysBas ayant introduit l'inquisition, et faisant punir les protest. avec une cruauté inflexible, le peuple se révolta, et les Pays-Bas devinrent le théâtre d'une longue guerre, pendant laquelle se forma la republ. de Hollande, Philippe se rendit maître du royaume, de Portugal en 1580. Il mit en mer une flotte nombreuse contre l'Ang, qui fut entièrement dissipée en 1588, tant par la tempête que par l'adresse et le courage des Angl. Il favorisa puissam. en France le parti de la ligue, ce qui détermina Henri IV à lui déclarer la guerre en 1595. Cette guerre fut termince par la paix de Vervins en 1598. Philippe II m. à l'Escurial, le 13 sept. de la même année. C'est lui qui a fait impr. à Anvers, 1569 à 1572, en 8 vol. in-fol., la belle Bible polyglotte qui porte son nom, et c'est lui qui a soumis les îles depuis appelées Philippines.

PHILIPPE III, roi d'Espagne, fils de Philippe II et d'Anne d'Autriche, né à Madrid en 1578, monté sur le trône en 1598, continua la guerre contre les Provinces-Unies, et se rendit maître d'Ostende en 1604. Malgré cette conquête, il fut obligé de conclure une trève de 12 ans. Il laissa aux Provinces-Unies tout ce qui était en sa possession, et leur assura la liberté du commerce dans les Indes. L'expulsion des Maures fit gr. encore plus de tort à la monarchie. Philippe m. le 31 mars 1621, à 43 ans.

PHILIPPE IV, roid'Esp., fils de Phi

lippe III et de Marguerite d'Autr., né le 8 avril 1605, succeda à son père le 31 mars 1621. Cette même année, la trève de 12 ans faite avec la Hollande, étant

expirée, la guerre se ralluma avec plus de vivacité que jamais. Elle fut heureuse pour les Espagnols, tant qu'ils eurent à leur tete le genéral Spinola; mais en 1628 leur flotte fut défaite près de Lima, par les Hollandais. En 1635, il s'éleva entre

Philippe et la France une guerre longue et cruelle, à laquelle les Espagnols donnèrent occasion par la prise de Trèves, et par l'enlèvement de l'Electeur, qui s'était mis sous la protection de la France. Cette guerre ne fut terminée qu'en 1659, par le traité des Pyrénées. Les Portagais secouèrent le joug de l'Espagne, le 1er décembre 1640, et mirent sur le trône Jean IV, duc de Bragance, légitime héritier de la couronne de Portugal. D'un autre côté, les peuples de Catalogne se soumirent à Louis XIII en 1641, et la ville de Naples se révolta quelque tems après. Philippe mit à la raison les Napolitains, et rentra en possession de la Catalogne en 1652. Il m. en 1665.

PHILIPPE V, duc d'Anjou, second fils de Louis, dauphin de Fr., et de MarieAnne de Bavière, né à Versailles le 19 déc. 1683, fut appelé à la couronne d'Esp. le 2 octobre 1700, par le testament de Charles II. Ce prince étant mort sans enfans le 1er novembre de la même année, Philippe V fut déclaré roi d'Espagne à Fontainebleau, le 16 du même mois, et le 24 à Madrid. Il fit son entrée en cette ville le 14 avril 1701. Philippe fut d'abord reconnu par l'Angleterre, le Portugal, la Hollande, la Savoie; mais bientôt une partie de l'Europe arma contre lui. Il essuya plusieurs revers; et comme on voulait l'obliger de revenir en France, il prit sur le champ la résolution de passer en Amérique avec ses princip. seigneurs, pour y régner, plutôt que de se désister honteusement de ses droits au royaume d'Espagne. Cette généreuse résolution fit changer le système de la cour de France, et ce prince se vit paisible possesseur de P'Espagne par le traité d'Utrecht, signé le 11 avril 1713, après une guerre de 12 ans, faite avec differ. succès. Il s'empara de l'île de Sardaigne en 1717,etduroyaume de Naples l'année suivante; mais il les rendit en 1720, en accédant au traité de la quadruple alliance, après avoir éloigné de sa cour le cardinal Alberoni, qui ne cherchait qu'à bouleverser toute l'Europe. Philippe V fit la paix avec l'Angleterre en 1721, et abdiqua la couronne en 1724, en faveur de Louis, son fils aîné. Co

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