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jeune prince étant mort le 31 août de la même année, sans laisser d'enfans, Philippe remonta sur le trône, et conclut la paix avec l'empereur. Antoine Farnèse, duc de Parme et de Plaisance, étant mort sans enfans mâles, en 1731, Philippe V envoya l'infant dom Carlos, son fils du second lit, prendre possession des états de ce duc en 1732. L'année suivante, il entreprit la conquête de Naples et de Sicile en faveur de l'infant dom Carlos: ce prince en fut paisible possesseur le 12 juillet 1735. Philippe V m. le 12 juillet 1746, laissant de Louise-Marie-Gabrielle de Savoie, sa première femme, Ferdinand VI, qui lai succéda, et d'Elisabeth Farnèse, sa seconde femme, dom Carlos, roi des Deux-Siciles, Philippe, duc de Parme et de Plaisance, le card. Infant, archev. de Tolède, etc.

PHILIPPE, duc de Souabe, fils de Frédéric Barberousse, et frère de Henri IV, fut élu empereur après la m. de ce dernier, en 1198, par une partie des électeurs, tandis que l'autre donnait la couronne impér. à Othon, duc de Saxe. Cette double élection alluma le feu de la guerre civile en Allemagne. Le pape demeura 2 ans sans prendre aucun parti dans cette affaire. Enfin, l'an 1200, il se décida en faveur d'Othon. Philippe fut excommunié, mais ayant écrit au pape en 1206, le pontife leva l'auathême, et fit tous ses efforts pour réconcilier les deux rivaux. Philippe fut assas. à Bamberg, le 23 juin 1208, à 34 ans, par le palatin Othon de Vitelspach.

PHILIPPE-LE-HARDI, 4e fils du roi Jean, né à Pontoise en 1342, fut créé duc de Bourgogne en 1363. Devenu chef de la seconde race des ducs de cette

duc

PHILIPPE LE BON, 3° du nom, de Bourgogne, de Brabant et de Luxembourg, fils et successeur de Jean SansPeur, tué à Montereau-Fault-Yonne en 1419, naq. à Dijon en 1396. Animé du desir de venger la mort de son père, il entra dans le parti des Anglais, et porta la désolation en France, sur la fin du règne de Charles VI, et au commencement de celui de Charles VII. Il gagna sur le dauphin la bataille de Mons en Vimeu, l'an 1421; il quitta le parti des Anglais en 1435, et se réconcilia avec le roi Charles VII. Louis XI étant monté sur le trône en 1461, Philippe se déclara contre lui pour Charles, duc de Berri, son frère, et m. à Bruges en 1467, après avoir institué l'ordre de la toison d'or. Ce fut Philippe qui donna le premier l'exemple des perruques.

PHILIPPE DE DREUX, fils de Robert de France, comte de Dreux, embrassa l'état ecclésiast. Elevé sur le siége de Beauvais, il se croisa pour la Terre-Sainte, et se signala devant Acre en 1191. Philippe Auguste ayant déclaré peu de tems après la guerre aux Anglais, l'évêque de Beauvais prit de nouveau les armes. Les ennemis se montrèrent devant la ville épiscop.; il arma les habitans et parut à leur tête avec un casque et une cuirasse. Les Anglais l'ayant poursuivi, le firent obtint sa liberté en 1202, et se trouva prisonnier, et le traitèrent avec dureté. depuis à la fameuse bataille de Bouvines en 1214, où il abattit le comte de Salisbury d'un coup de massue. Il combattit aussi en Languedoc contre les Albigeois, et m. à Beauvais en 1217.

PHILIPPE DE FRANCE, duc d'Or. léans, fils de Louis XIII et d'Anne d'Autr., et frère unique de Louis XIV, né le 21 sept. 1640, porta le titre de duc d'Anjou jusqu'en 1651, qu'il prit celui de duc d'Orléans. Il épousa Henriette, soeur de Charles II, roi d'Angleterre, princesse accomplie. Ce mariage ne fut pas heureux. Il avait suivi le roi à ses conquêtes de Flandre en 1667; il l'accompagna encore à celle de Hollande en

province, il éleva la Bourgogne au plus haut degré de puissance dont elle eût joui depuis ses anciens rois. Margueritte, fille du comte de Flandre, lui ayant été accordée en mariage l'an 1369, il arma pour son bean-père contre les Gantois révoltés, qui furent battus à la bataille de Rosebecq, donnée en 1382. Deux ans après le comte mourut, et Philippe hérita des comtés de Flandre, de Nevers, d'Artois, de Réthel, qui formaient cet héri-1672. En 1677, il alla mettre le siége tage. Charles VI, son neveu, régnait alors en France, mais avec beaucoup de trouble et de confusion, et la nation chargea son oncle Philippe de tenir. les rênes de l'état. Cet emploi et son union avec la reine Isabeau de Bavière, excitèrent l'envie du duc d'Orléans, son neven. Telle fat la source de cette haine qui s'éleva entre les maisons de Bourgogne et d'Orléans. Philippe m. & Hall en Hainaut le 27 avril 1404.

devant Saint-Omer. Les maréchaux de Luxembourg et d'Humières commandaient l'armée sous Monsieur; le prince d'Orange était à la tête des ennemis : une faute de ce général et un mouvement habile de Luxembourg, décidèrent du gain de la bataille, proche la petite ville de Cassel, qui lui donna son nom. Cette victoire fut suivie d'un autre avantage; Monsieur entra dans les lignes à Saint-Omer,

et soumit cette place huit jours après. Ce prince m. à St.-Cloud le 9 juin 1701.

aller

attaquer

PHILIPPE, petit-fils de France, duc d'Orléans, de Chartres, de Valois, fils du précéd. et de Charlotte-Elisabeth de Bavière, sa 2e femme, né le 2 août 1674. Il fit sa 1re campagne en 1691. Après s'être signalé au siége de Mons, sous Louis XIV, son oncle, il commanda le corps de réserve au combat de Steinkerque. En 1693, il contribua au succès de la bataille de Nerwindle. Louis XIV l'envoya en 1706 commander l'armée en Piémont; elle était alors devant Turin, dont elle formait le siége. Le prince Eugène le suivit de près. Le duc d'Orléans était d'avis de sortir de ses lignes, pour le prince Eugène; mais son avis n'ayant pas été suivi par le maréchal Marcin, qui avait le secret de la cour, les lignes furent forcées; il y fut blessé de deux coups de feu; et le maréchal Marcin, qui commandait sous lui, ayant été tué, il fut obligé de repasser les monts. Il alla en 1707 au secours du roi d'Espagne, prit Lérida et Tortose, et fit une ligue par ses agens avec quelques grands d'Espagne, par laquelle ils s'engageaient à le mettre sur le trône, au cas que Philippe en descendit. Le projet ayant été découvert, les deux cours de Madrid et de France firent grand bruit, et le duc d'Orléans fut rappelé en France en 1708. Après la mort de Louis XIV, le duc d'Orléans fut déclaré régent du royaume, le 2 septembre 1715, pendant la minorité de Louis XV. Sa régence fut très-paisible à deux événemens près, la conspiration de Cellamare, dirigée de loin par le card. Alberoni, et mal tramée en France, et le bouleversement des finances et des fortunes par le fameux système de Law (V. le détail de ces deux événemens dans la vie de ce prince, impr. en 2 vol. in-12). Les affaires de l'église et la bulle Unigenitus l'occupèrent aussi pendant toute sa régence. Louis XV étant devenu majeur, le pria de se charger du détail des affaires et des fonctions de principal ministre d'état; mais il m. subitement à Versailles en 1723. C'était un prince spirituel, savant et grand politique.

XXIV. PHILIPPE D'ORLÉANS (Louis-Joseph), prince du sang, né à Saint-Cloud en 1747, était fils de Philippe d'Orléans et de Louise-Henriette de Bourbon-Conti. Avec de l'aptitude à tout, il ne put s'appliquer à rien. Nommé duc de Chartres dans sa jeunesse, il épousa, le 3 avril 1769, Louise-MarieAdélaïde de Bourbon, fille du duc de Penthièvre, âgée de 16 ans. Devant na

ce

turellement succéder à la place de grand amiral, que possédait son beau-père, il voulut faire une campagne navale avant que de la demander. En 1778, au combat d'Ouessant, il commanda l'arrièregarde. On se plut à répandre que pendant l'action il s'était caché à fond de cale. La cour adopta ce bruit injurieux, et lorsqu'il y parut, on l'accabla d'épigrammes, et au lieu d'obtenir la place de grand-amiral, on lui donna celle de colonel des hussards. A la mort de son père, arrivée en 1785, il prit le titre de duc d'Orléans en 1787, s'opposa aux impôts du timbre et territorial, qui le fit exiler dans son château de Rinci. Ce châtiment disposa l'esprit du peuple en faveur du prince exilé. Nommé aux états-généraux de 1789, comme député de la noblesse du baillage de Crépy en Valois, dès les premières séances il quitta sa chambre pour se réunir au tiers-état. Accusé d'avoir eu le projet de faire interdire Louis XVI, de mettre en jugement la reine, et de se faire nommer lieut.-gén. du royaume, d'avoir fomenté l'invasion de Versailles, le 6 octobre 1789, il fut poursuivi par le Chàtelet, acquitté par l'assemblée nationale. Forcé par le monarque de se retirer en Angl., il y resta huit mois: à son retour il se rendit de suite à l'assembl. nation., où il prêta le serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi. Ceux qui voulaient agiter le gouvernement recommencèrent à se servir de son nom et de sa fortune pour amener la disette des grains, favoriser les insurrect. et amener l'anarchie. Au mois d'août 1791, il s'opposa à ce que les princes fussent privés des droits de citoyen. Au commencement de la législature, le duc d'Orléans, nommé amiral de France, s'était réconcilié avec Louis XVI. Le 13 septembre 1792, les jacobins le firent nommer électeur: Danton et Manuel lui firent changer son nom de Philippe Orle firent nommer député à la convenléans en celui de Philippe Egalité, et tion nationale. Bientôt il fut abandonné par les principaux membres de la convention, qui, après avoir épuisé ses trésors, jurèrent sa perte. Philippe d'Orléans fut dénoncé plusieurs fois; le décret d'arrestation fut enfin lancé contre lui le 4 mars 1793, et il fut bientôt, avec tous les autres membres de sa famille et le

prince de Conti, transféré dans les prisons de Marseille. Quoique acquitté par le tribunal criminel de cette ville, le comité de salut public défendit de l'élargir; et après six mois de détention, on

le transféra à Paris pour être jugé par le tribunal révol., qui le condamna à mort; il fut décapité le 6 nov. 1793.

PHILIPPE, infant d'Espag., né en 1720, du roi Philippe V et d'Elisabeth Farnese, se signala dans la guerre de 1742, contre les troupes d'Autriche et de Sardaigne. Cette guerre fut terminée l'an 1748, par la paix d'Aix-la-Chapelle. Don Philippe obtint en toute souveraineté les duches de Parme, de Plaisance et de Guastalla. Depuis le moment qu'il fut sur le trône, ce souverain ne s'occupa plus que du bonheur du peuple. Il m. en 1765.

PHILIPPE, Phrygien d'origine, gouverneur de Jérusalem. Antiochus, sur le point de mourir, établit le même Philippe régent du royaume ; mais Lysias s'empara du gouvern. au nom d'Antiochus Eupator, fils d'Antiochus. Philippe s'enfuit en Egypte, pour demander du secours contre l'usurpateur; et l'année suivante, profitant de l'absence de Lysias, il se jeta dans la Syrie et prit Antioche; mais Lysias reprit la ville et fit mourir Philippe.

PHILIPPE, le second des sept diacres que les apôtres choisirent après l'ascension de J. C. Les apôtres s'étant dispersés, Philippe alla prêcher l'Evangile dans Samarie, où il fit plusieurs conversions éclatantes.

PHILIPPE le solitaire, auteur grec vers 1105, dont nous avons Dioptra ou la Règle du Chrétien, Ingolstadt, 1604, in-fol.

PHILIPPE DE LA SAINTE-TRINITÉ, carme né à Malancène dans le diocèse de Vaison, fut nommé miss. dans le Levant, parcourut la Perse, l'Arabie, la Syrie, l'Arménie, et visita le MontLiban. De retour dans la prov. de Lyon, il y fut nommé gén. de l'ordre à Rome en 1665 m. à Naples l'an 1671. On a de Ini plus. ouv. de philos., de theol et de mysticité, et Chronologia ab initio mundi ad sua tempora, 1663, in-8°; Itinerarium orientale, Lyon, 1649, in-8°, trad. en franç., Lyon, 1652 ou 1669, in-8°.

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PHILIPPE-LÉVI, juif, écrivit une Grammaire hébraïque impr. en angl., Oxford, 1705.

PHILIPPE (Étienne), né sur la fin du 17 s., a laissé : Oraisons choisies de Cicéron, trad. en franç., Paris, 1725, 2 vol. in-12; Apologie de l'Eloge funèbre du roi Louis XIV, prononcé par le P. Porée, Paris, 1716, in-12.

PHILIPPE DE THESSALONIQUE, poète grec, continuateur de l'Anthologie grecque, commencée par Méléagre, semble avoir été contemporain d'Auguste.

PHILIPPEAUX (Pierre), né à Ferrières, avocat, député à la conv. nat. par le départ. de la Sarthe; quoique partisan de la républ., montra d'abord des principes modérés, et devint ensuite P'un des jacobins les plus exaltés: il appuya le projet de la formation d'un tribunal révol. sans jurés; dénonça les accaparemens, et proposa une taxe sur les riches, etc. Envoyé ensuite dans la Vendée pour réorganiser les administrations de Nantes, il se trouva tout à coup engagé dans une lutte contre une partie des députés envoyés en mission dans la même région. De retour à la conv. nat., il dénonça les généraux comme perpétuant la guerre par leurs cruautés, ainsi que le comité de salut public lui-même. Déclaré l'un des chefs du modérantisme, il fut arrêté comme conspirateur le 30 mars, et le 5 avril le trib. révol. l'envoya à l'échafaud. Il était âgé de 35 ans. Ốn a impr. ses Mémoires historiques sur la guerre de la Vendée, 1793, in-8°.

PHILIPPI (Guill.), de Halle en Hainaut, né vers l'an 1600, prof. de philos. au coll. du Lis, à Louvain, ensuite des Institutes de Médecine, m. en 1665. On a de lui Medulla logica, Lovanii, 1661, in-4°; Medulla metaphysicæ, ibid., 1663, in-4°; Medulla physicæ, ibid., 1664, in-4°.

PHILIPPIQUE (on plutôt FILÉPIQUE ), BARDANE, Arménien, se fit proclamer emp. d'Orient l'an 711, après avoir fait tuer en trahison l'emp. Justinien II; mais il fut déposé et eut les yeux crevés en 713: il m. en exil peu de tems après.

PHILIPS (Fabien), né en 1601, à Prestbury, dans le comté de Glocester, m. en 1690, à 89 ans, défendit la cause de Charles Ier par un écrit intitulé: Pe ritas inconcussa, ou le Roi Charles, martyr de son peuple, 1649, in-4o, reimp. en 1660.

PHILIPS (Catherine), née à Londres en 1631, traduisit en angl. la trag. de Pompée, du grand Corneille, et ensuite celle des Horaces: m. en 1664. On a recueilli ses poésies en 1669, in-fol., sous le titre de Poésies de l'incomparable mistriss Catherine Philips, réimprimées en 1678.

PHILIPS (Jean), poète angl., né à Bampton dans le comté d'Oxford en

1676, m. à Hereford en 1708, a donné trois poemes: Pomone ou le Cidre; la Bataille d'Hochstet; le Précieux Schelling, trad en fr. par l'abbé Yart. On a publié à Paris ses poésies, in-12. Il y a en deux autres poètes du même nom, et tous deux appelés Jean, qui ont été ses contemporains. L'un était neveu de Milton, dont il a écrit les Memoires, et a donné une partie du Virgile travesti; l'autre a donné deux Pièces burlesques, qui ont rapport aux affaires du tems.

PHILIPS (Ambroise), poète anglais. né dans le comté de Leicester, composa des Pastorales et la Vie de John Williams. On lui doit encore trois tragédies, qui toutes eurent du succès, et sont restées au théâtre. Il contribua à la rédaction d'une feuille périodique intitulée : The free Thinker. Il fut nommé au parl. de Dublin représentant du comté d'Armagh en Irlande, et m. à Londres en 1719, à 78 ans.

PHILIPS (Thomas), theol. angl. cathol., né en 1708 à Ickford au comté de Buckinghani, m. à Liege en 1774, exer a les fonctions de miss. en Angl., et donna la Vie du cardinal Polus, 1764, 2 vol. in-4o, en 1767, 2 vol. in-8°. PHILLIPS (Samuel), ministre d'Andover à Massachussets, m. en 1771, dans sa 82 année, a publié depuis 1727 jusqu'en 1766 un gr. nomb. d'ouv. de Piété, de Controverse et des Sermons.

PHILLIPS (John L. L. D.), fils du précéd., fut le fondat. de l'acad. d'Exeter dans le Newhampsire, dota, avec son frère, l'univ. de cette ville en 1778 m, en 1795, à 76 ans.

PHILLIPS (Samuel L. L. D.), lieut. gouv. de l'état de Massachussets en 1801, m. en 1802, après avoir occupé les emplois les plus importans de sa prov.

PHILISTE ou PHILESTUS de Syracuse, favori de Denys-le-Tyran, qui le fit gouv. de la citadelle de Syracuse. Ce courtisan ayant été disgracié, se retira à Adria, où il composa une Histoire de Sicile, et celle de Denys-le-Tyran. Rappelé sous Denys-le-Jeune, il fit chasser Dion, frère de la deuxième femme de Denis-l'Ancien. Dion assiégea bientôt Denys dans la citadelle de Syracuse, battit sa flotte commandée par Philiste, qui, fait prisonnier, périt par le dernier supplice, l'an 367 avant J. C.

PHILLIS-WHEATLEY. Cette négresse, volée en Afrique à l'âge de 7 à 8

ans,

fat transportée en Amérique, et vendue en 1761 à John Wheatley, négoc.

de Boston, qui la traita moins en clave qu'en personne libre. Passionnée pour la lecture, et sur tout pour la Bible, elle apprit le latin. En 1772, 19 ans Phillis-Wheatley publia un petit vol. de Poésies. Elles eurent plus. édit. en Angl. et aux Etats-Unis. Son maître l'affranchit en 1775. Deux ans après, elle épousa un homme de sa couleur : cette union ne fut pas heureuse; elle mourut de chagrin en 1787. Les sujets qu'elle a traités sont presque tous relig. ou mo raux, presque tous respirent une mélancolie sentimentale. On peut lire quelques Pièces charmantes de cette muse negresse, traduites par M. Grégoire, et insérées dans sa Littérature des Nègres.

PHILOCHORE, histor. grec, un peu postérieur au tems d'Alexandre, porta assez loin ses recherches, sur-tout dans son Atthis, composé de 17 livres, dont Polion de Tralles avait fait un abrégé.

PHILOCLÉS, poète dramatique grec, contemporain de Sophocle, composa un gr. nombre de Pièces dont le tems a fait justice. Son style amer l'avait fait surnommer La Bile."

PHILOCTÈTE (mythol.), fils de Poean, fut compagnon d'Hercule, qui, près de mourir, lui ordonna d'enfermer ses flèches dans sa tombe, et le fit jurer de ne jamais découvrir le lieu de sa sépulture.

PHILODÈME, écriv, grec, vivait à Rome du tems de Cicéron. Burmann a recueilli trente-une Epigrammes de Philodème, et les a insérées dans le tom. 2o de son Anthologie. M. Chardon de la Rochette en a publié une 32o tirée d'un m.ss. du Vatican. Parmi les mi.ss. grecs trouvés à Herculanum, on en a distingue quatre qui contiennent des productions de ce poète. Cet ouv. est sorti de l'imprimerie royale de Naples en 1793, in-fol., sous le titre de : Herculanensium voluminum quæ supersunt, tomus primus.

PHILOLAUS, né à Crotone, philos., disciple de Pythagore, qui vivait vers l'an 392 avant J. C., enseignait que tout se fait par harmonie et par nécessité, et que la terre tourne circulairement. Celui-ci est différent d'un autre philos. du même nom, qui donna des lois aux Thébains.

PHILOGOGUS (Thomas RANGONGS dit), méd., né à Ravenne, m. à Padoue en 1577, a publié Liber de omnibus modis curandi morbi gallici, Venetiis, 1538, in-4°, 1545, 1575, in-8o; De Vitá hominis ultra 120 annos producenda, ibid., 1553, 1560, in-4o; De

Vila Venetorum commoda, ibid., 1558, in-4°; De Modo collegiandi, Venetiis, 1565, 1574, in-8°; De Microcosmi affectuum, Maris, Fœminæ, Hermaphro diti, Gallique Miseriá, ibid., 1575, in-8°.

PHILOMÉLE (mythol.), fille de Pandion, roi d'Athènes, fut changée en rossignol.

PHILOMÈLE, gén. des Phocéens, s'empara du temple de Delphes, l'an 357 av. J. C. Ce sacrilége engagea ses concitoyens dans une guerre cruelle. Philomèle, après avoir vaincu les Locriens, marchait contre les Thébains, qui le poussèrent dans des défilés: alors, craigaant d'être puni comme sacrilége, il se précipita du haut d'un rocher.

PHILON, écriv. juif, d'Alexandrie, qui vivait vers l'an 4o de J. C., est aut. de plus. ouv., presque tous composés sur l'Ecrit.-S. Un des plus connus est son livre de la Vie contemplative, trad. dom de Montfaucon, Paris, 1709, par in-12. Parmi les livres d'hist. de Philon, il y en a deux, de cinq qu'il avait composés, sur les maux que les Juifs souffrirent sous l'emp. Caïus. Ses ouv. ont d'abord été publiés en grec par Turnèbe, Paris, 1552 Gelenius y a ensuite ajouté une version latine. Les autres édit. de Philon sont celles de Paris, 1640. et Londres, 1742, toutes deux en 2 vol. infol. Son Traité de l'Athéisme et de la Superstition a été trad. en fr., Amsterdam, 1740, in-8°.

PHILON DE BYBLOS, ainsi nommé du lieu de sa naissance, gramm. qui flor. sous l'empire d'Adrien, a donné entr'autres ouv. une traduct. en grec de l'Histoire phénicienne de Sanchoniathon, dont il nous reste des fragmens.

PHILON DE BYZANCE, archit. qui

flor. 3 siècles avant J. C., est aut. d'un Traité sur les machines de guerre, Paris, 1693, in-fol. On lui attribue le Traité qu'Allatius a publié : De septem orbis spectaculis, græco-lat., Romæ, 1640, in-8°. Salvaing de Boissien en a donné une trad. lát.. Lyon, 1661, in-8°.

PHILONOME (mythol.), 2o femme de Cycnus, ayant conçu une passion criminelle pour Tenès ou Tenus, que Cycnus avait eu de sa première femme, essaya inntilement de l'engager à y répondre; elle l'accusa auprès de son mari d'avoir voulu l'insalter. Cycnus le fit jeter dans la mer; mais Neptune, son aleal, en prit soin, et le fit aborder daus une île où il régna, et qui fut depuis appelée Tenedos.

PHILOPCEMEN, gén. des Achéens, né à Mégalopolis, en Arcadie, se mit dans les troupes que cette ville envoyait pour faire des courses dans la Laconie. Il suivit ensuite à la guerre Antigone le Ttear, et gagna, l'an 208 av. J. C., la fam. bat. de Méssène contre les Etoliens. Elevé au grade de capitaine gén., il prit Sparte, en fit rasei les murailles, abolit les lois de Lycurgue, et soumit les Lacédémoniens aux Achéens, l'an 188 avant J. C. Quatre ans après, les Messéniens, sujets des Achéens, reprirent les armes. Dans un combat qu'il leur livra, il tomba de eheval et fut fait prisonnier. On le conduisit à Messène, où il fut jeté dans une prison. Dinocrate, général des Messéniens, le fit empoisonner l'an 183 av. J. C.

PHILOSTORGE, histor. ecclésiast. de Cappadoce, qui flor. vers 588, était arien. On a delui un Abrégé de l'Histoire ecclésiastique, dont la meilleure édit. est celle publiée par Henri de Valois, en gr. et en lat., 1673, in-fol., avec Eusèbe. On estime aussi celle de Godefroi, 1642, in-4°.

PHILOSTRATE, sophiste, né à Lemnos ou à Athènes, vint à Rome, où il mit en ordre les Mémoires sur la vie d'Apollonius de Thyane, trad. en fr., Paris, 1614, in-4°; Berlin, 1744 ou 1774, 4 vol. in-12; Paris, 1808, 2 vol. in-8°. On a encore de lui quatre livres de Tableaux, trad. en fr., Paris, 1614, 1629 et 1637, in-fol. On a publié à Léipsick une édit. de cet aut. en grec et en latin, 1709, in-fol.

PHILOSTRATE, sophiste, neveu du précéd., écrivit les Vies des Sophistes et les Héroïques. M. Boissonade a donné, en 1806, une édit de cet ouv., 1 vol. in-8°. Ce sophiste vivait du tems de Maerin et d'Heliogabale.

PHILOTAS, fils de Parménion, l'un des généraux d'Alexandre-le-Grand. Son imprudence lui ayant dicté des propos injurieux sur le compte d'Alexandre, ou son ambition l'ayant peut-être engagé dans une conjuration contre ce prince, il périt, et fut la cause de la perte de son père.

PHILOXÈNE, que quelques-uns nomment POLIXÈNE, poète grec dithyrambique, était de l'ile de Cythère. Denys, tyran de Sicile, répandit quelques tems sur lui ses bienfaits; mais ce poète ayant séduit une joueuse de flûte, fut arrêté et condamné au cachot. Il y fit un poëme allégorique, intit. Cyclops, dans lequel il représentait sous ce nom Denys,

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