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la victoire an marquis de Feuquières en 1639; mais il perdit la bat. de Wolffembutel, en 1651 : m. en 1656.

PICCOLOMINI (Jacques) dont le nom était Ammanati, prit celui de Piccolomini en l'honneur de Pie II, son protecteur; né dans un village près de Lucques, en 1422, il devint év. de Massa, puis de Frescati, card. en 1461, sous le nom de Cardinal de Pavie, et m. en 1479. Ses ouvrages sont des Lettres et une Histoire de son tems, impr. à Milan en 1521, in-fol.

PICHARD (Pierre), notaire royal et proc. au parlem. de Rennes, vivait dans le 16 s., a laissé un journal de ce qui s'est passé à Rennes dep. 1589 jusqu'en 1598, impr. dans le 3 vol. des Preuves de Thistoire de Bretagne, par D. Morice.

PICHARD (Remi), cons.-méd., naquit à Nancy vers la fin du 16o 6. On connait de lui: De l'admirable vertu des saints exorcismes sur les princes des enfers, possédant réellement vertueuse demoiselle Elisabeth de Ranfaing, avec ses justifications contre les ignorances et calomnies du P. Claude Pithoi, minime, Nancy, 1622.

PICHEGRU (Charles), gen. franc. né en 1761, dans le départ. du Jura, fit ses études au coll. d'Arbois et sa philos. chez les Minimes de cette ville, et répéta les math. et la philos. à leur college de Brienne. S'étant enrôlé dans le régiment d'Auxonne-artillerie, il y enseigna les math. et devint sergent. En 1792, il fut nommé command. du bataillon du Gard, ensuite gén. en chef de l'armée du Rhin, en même tems que Hoche le fut de celle de la Moselle. Après avoir rétabli la discipline dans l'arinée, il marche aux Autrichiens; et, secondé de l'armée de la Moselle, il s'ouvre un chemin vers Landau, reprend les lignes de Weissembourg, ainsi que Lanterbourg, avec ses canons, ses munitions de guerre et de grands magasins, et débloque Landau. Il s'empare ensuite de Spire et de plusieurs autres villes, et emporte de vive force les lignes de Kaiserlautern : les ennemis abandonnèrent le fort Vauban, Nommé général en chef de l'armée du Nord, il porta sur ce nouveau théâtre une tactique à lui, qui déconcerta celle des trois nations belligérantes. Il envahit

désir de rétablir la maison de Bourbon sur le trône. Après avoir passé le Rhin, il laissa remporter aux Autrichiens quelques avantages. Le directoire, qui venait d'être installé, ayant eu des renseignem. sur ses correspondances secrètes, le rappela. Pichegru, nommé en mars 1797 député au conseil des cinq cents, en fut élu présid. dans la re séance, et y fit plus. rapports contre le directoire. Le 18 fructidor (4 septembre 1797) le triumvirat directorial triompha; Pichegru fut arrêté et déporté, avec plus. de ses collégues, à Sinamari, dont il parvint à s'évader, passa en Allemagne, de là en Angleterre, où il resta jusqu'en 1804, époque à laquelle il vint secrètement à Paris avec Georges, pour essayer de renverser le gouv. consulaire le complot ayant été découvert, il fut arrêté, conduit au Temple, où quelques jours après on le trouva étranglé dans son lit. Il fut enterré le 6 avril 1804.

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PICHON (Jean), jés., né à Lyon en 1683, fit des missions dans la Lorraine, et composa l'Esprit de J. C. et de l'E glise sur la fréquente communion, m. å Sion dans le Valais en 1751.

PICHON (N.), chan. au Mans, sa patrie, qui vivait dans le 18e s., a publié un grand nombre d'ouv. médiocres. L'ant., né avec l'esprit de réforme, voulait tout régulariser, mais il n'était pas assez bon écrivain pour inculquer ses maximes dans l'esprit de ses lecteurs.

PICHOT (Pierre), méd. de Bordeaux au 16e s., a donné Traité ponr se garder de la peste, in-12; De morbis animi, 1594, in-8°.; De rhumatismo, catharro, etc., 1597, in-12.

PICHOU (N.), poète français, né à Dijon, m. en 1635, à 34 ans, a laissé des pièces de théâtre, qui, quoique médiocres, eurent du succès à l'époque où elles parurent.

PICOT (Eustache), musicien, sousroi lui donna l'abbaye de Chaulmoy et maître de la chapelle de Louis XIII. Le un canonicat de la Ste Chapelle de Paris. Nous n'avons de lui que quelques productions qui donnent une juste idée de la musique d'église de ces tems-là.

PICOU (Hugues de), né à Dijon vers 1622, fut avoc. au parl. de Paris. Outre la Hollande. S'étant ensnite rendu à Pa-plus. Mémoires, il est aut. d'une trag.

ris, la convention nat. le nomma commandant de cette capitale, pour contenir les factieux, le 1er avril 1795. De retour à l'armée du Rhin, dont il avait le compandement, il témoigna le plus grand

dont le titre singulier est Le Déluge universel, Paris, 1633, in-8°.

PICQUET (François), né à Lyon en 1626, fut nommé consui d'Alep en Syrie vers l'an 1652. Picquet partit en 1662, il

se rendit à Rome pour rendre compte au pape Alexandre VII, de l'état de la refigion en Syrie, et vint ensuite en France où il prit les ordres sacrés. Il fut nommé, en 1574, vicaire apostolique de Bagdad, puis eveque de Cesarople dans la Macédoine. Il repartit pour Alep en 1679, et m. à Hamadan, ville persanne, en 1085. Sa Vie a été publice à Paris en 1732.

dinaire à Gênes et à Madrid, et ambass. extraordinaire à Maroc, m. à Paris en 1720. On lui doit: Etat présent de l'empire de Maroc, Paris, 1694, in-12; Les Evénemens les plus considérables du règne de Louis-le-Grand, Paris, 1690,

in-12.

PIDOUX (Jean), né à Paris, méd. des rois Henri lil et Henri IV, m. à Poia donné deux discours sur les fontaines de Pougues en Nivernois, imprimés à Paris et à Nevers.

PICQUET (le père), jés., a publiétiers en 1610, etc. Hist. de l'ordre de Fontevrault, Paris, 1642, in-4^. ; Vie de Robert d'Arbris- | selles, Angers, 1686, in-4°.

en

PICQUET (Franç.), missionn., né à Bourg en Bresse en 1708, où il m. 1781. Depuis 1733 qu'il se rendit au Canada, jusqu'en 1760 qu'il quitta ce pays, il établit des missions flor., et rendit à la France des services signalés.

PICQUET (Christ.), avocat, m. en 1795, a traduit de l'angl. le roman de Fielding, intitulé: Histoire de Jonathan Wild, Paris, 1763, 2 vol. in-12.

PICTET (Benoît), né à Genève en 1653, prof. la théol. dans sa patrie, où il m. en 1724. Ses principaux ouvr. sont: Une Théologie chretienne en latin, 3 vol. in-40; Morale chrétienne, 1721, Genève, 1710, 8 vol. in-12; L'Histoire des 11 et 12e siècles, 1713, 2 vol. in-4o, ; Plusieurs Traites de controverse; Un grand nombre de Traités de morale et de piété; Des Sermons, 1697 à 1721, 4 vol. in-8°; Traité contre l'indifférence des religions, Genève, 1716, in-12, etc.

PICTET (J.-L.), avoc. de Genève, né en 1739, membre du cons, des deux cents, m. en 1781, a laissé en m.ss. le Journal d'un voyage en Russie et en Sibérie en 1768 et 1769, pour l'observation du passage de Vénus sur le disque du soleil.

PICTET (Gabriel), né à Genève en 1710, brigadier au service du roi de Sardaigne, m. en 1783, a publié un Essai sur la tactique de l'infanterie, Genève 1760, in-8°.

PICUMNUS (mythol.), frère de Pilumnus, mis au nombre des dieux. On les invoquait aux fiançailles. Picum nus apprit à engraisser les terres avec du fumier, et Pilumnus à piler le blé pour faire du pain.

PICUS (mythol.), un des fils de Saturne, lui succéda en Italie. Il était très-versé dans la science des Augures. Circé le métamorphosa en pivert.

PIDON ou PIDOU (Frane.), chev., seigneur de Saint-Olon, né en Touraine l'an 1640, fut successiv. envoyé extraor

Pidoux (Francois), méd., fils du précéd., né à Poitiers en 1586, m. en 162, a laissé : Exercitatio medica in actiones Juliodunensium_virginum, Pictavii, 1635, in-8°; Germana defensio exercitationum, ibid., 1636, in-8°; De Febre purpured quæ anno 151 Pictavium afflixit, Augustoriti Pictonum, 1656, in-4°.

PIE Ier, successeur du pape Hygin, en 142, était italien d'origine et fut martyrisé l'an 157. Son pontificat n'eut rien de remarquable.

PIE II (AEneas-Sylvius Piccolominí), né en 1405, à Corsigni dans le Siennois, dont il changea ensuite le nom en celui de Pienza. Enée fut élevé avec soin, et fit beaucoup de progrès dans les b.-lett. Après avoir achevé ses études à Sienne, il alla, en 1431, au concile de Bâle, et composa divers ouv. pour la défense de ce concile contre le pape Eugène IV. Piccolomini fut ensuite secrétaire de Frédéric III, qui l'envoya en ambassade à Rome, à Milan, à Naples, en Bohême et ailleurs. Nicolas V l'éleva sur le siége de Trieste, qu'il quitta. quelque tems après pour celui de Sienne. Enfin après s'être signalé dans diverses nonciatures, il fut revêtu de la pourpre romaine par Calixte III, auquel il succéda deux ans après, le 27 août 1458. En 1460, il donna la bulle Execrabilis contre les appels au futur concile, abrogea la Pragmatique-sanction, et publia le 26 avril 1463, une bulle dans laquelle il rétracte ce qu'il avait écrit autrefois en faveur du concile de Bâle. Il fut presque toujours occupé du dessein de faire la guerre aux Tures, et m. à Ancone où il faisait des préparatifs pour cette guerre en 1464. Ses prine, ouvr. sont : des Mémoires sur le concile de Bale; L'Histoire des Bohé miens; Deux livres de Cosmographie; L'Histoire de Frédéric II; Traité de l'éducation des enfans; Un Poëme sur la passion de Jesus-Christ; Un Recueil de 432 Lettres, Milan, 1473, in-fol.; Les Mémoires de sa Vie, publiés par

son secrétaire, et impr.à Rome, en 1584, in-4°; Historia rerum ubicumque gestarum, dont la prem. partie seulement vit le jour à Venise, 1477, in-fol. Ses Œuvres ont été impr. à Bâle en 1571, | et à Helmstadt en 1700, in-folio.

PIE III (Franç. Thodeschini), fils d'une sœur du pape Pie II, succéda au pape Alexandre VI, le 22 sept. 1503, et m. 21 jours après son élection.

PIE IV (Jean-Ange, card. de Médicis), d'une autre famille que celle de Florence, naquit à Milan, de Bernardin Medichino, en 1499. Jules III, qui l'avait chargé de plus. légations, l'honora du chapeau de cardinal en 1549. Après la m. de Paul IV, il fut élevé sur la chaire de St. Pierre, le 25 déc. 1559. Il exerça une grande sévérité envers les neveux du pape Paul IV; car il fit étrangler le cardinal Caraffe au château SaintAnge, et couper la tête au prince de Palliano son frère. Son zèle s'exerca ensuite contre les Turcs et contre les hérétiques. Pour arrêter les progrès de ceux-ci, il rétablit le concile de Trente, qui avait été suspendu. Ce concile fut enfin terminé en 1563, par les soins de St. Charles Borromée, son neveu. Pie VI mourut en 1565.

PIE V, St. (Michel Ghisleri), né à Boschi ou Bosco, dans le diocèse de Tortone, en 1504, se fit religieux dans l'ordre de St. Dominique; Paul VI lui donna l'évêché de Sutri, le créa card. en 1557, et le fit inquisiteur gén. de la foi dans le Milanès et la Lombardie. Pie IV ajouta au chapeau de card. l'év. de Mondovi. Après la mort de ce pontife, il fut mis sur le siége de St. Pierre en 1566. Un de ses prem. soins fut de réprimer le luxe des ecclésiast., le faste des card., et les déréglem. des Romains. Il traita les bérétiques avec barbarie : quelquesans d'eux finirent leur vie dans les bûchers de l'inquisit. En 1568, il ordonna | que la bulle In Coena Domini, qu'on puEliait à Rome tous les ans le jeudi saint, serait publiée de même dans toute l'église. Pie V se ligua avec les Vénitiens et le roi d'Espagne, Philippe II, contre les Turcs. Les armées navales se rencontrèrent le 7 octobre 1571, dans le golfe de Lépante, où les Turcs furent battus par la flotte des princes chrétiens confédérés, et perdirent plus de 30,000 hommes et près de 200 galères. Pie m. six mois après, en 1574. Le pontificat de Pie V est encore célébre par la condamnation de Baïus, par l'extinction de l'ordre | des humiliés, et par la réforme de celui de Citeaux. Il reste plusieurs Lettres Tom. III,

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PIE VI (Jean-Ange Braschi), né à Césène, petite ville de l'état ecclésiast., en 1717, trésorier de la chambre apos-tolique. Parvenu au cardinalat sous Ganganelli, il devint, en 1775, son successeur. 11 prit à son avènement le nom de Pie VI. Les premiers actes de l'autorité du nouveau pape, furent signalés par des aumônes, par de sages réglemens et par des établissemens utiles. Le desséchement des marais Pontins devint surtout le but des efforts de son administ., et si ce desséchem. n'a pas eté terminé le projet n'en fut pas moins grand. En 1788, Pie VI abolit la nonciature dans ses états, et supprima, dans les causes du clergé, tout appel au saint siege. Il fit un voyage à Vienne en Autriche en 1782, pour conférer sur ses propies interets avec Joseph II, qui renversait successivement dans ses etats l'ancienne dis cipline ecclesiast. De retour à Rome d'autres querelles avec la cour napolitaine, occupèrent Pie VI; elies furent heureusement terminées en 1789. Lors de la révolut. franç., Pie VI, loin d'approuver les décrets relatifs à la nouvelle constit. du clergé, les improuva par une bulle en 1791. En 1792, les armées austro-russes couvraient l'Italie, et la cour de Rome parut favoriser lears succès, bientôt le général Buonaparte reçut ordre da direct. d'entrer sur le territ. ecclésiast.; et en 1796, il s'empara d'Urbin, de Bologne, de Ferrare et d'Ancone. La paix de Tolentino fut le résultat de ses succès. Elle coûta au pontife 31 millions, et la livraison de plus. chefs-d'œuvres de peinture et de sculpture. Le meurtre de Basseville, envoyé extraordin. de la républ., en 1793, et la m. de Duphot, gén, fr., tué en 1797, méritaient une réparation authent. Les Franc, qui étaient aux portes de Rome, s'emparèrent de cette ville et de la personne du pape; celui-ci, conduit d'abord à Sienne, puis dans une chartreuse près de Florence fut ensuite transféré dans l'intérieur de la France. A Gap, à Grenoble, à Veiron, il reçut les honneurs dus à son rang; à peine fut-il arrive à Valence, où le gouvernement avait fixé son séjour, qu'il y mourut, le 29 août 1798. Il a paru des Memoires historiques et philosophiques sur Pie VI, qui ne sont qu'une diatribe continuelle contre ce pontife. M. Blanchard, curé, a donné aussi un Précis historique sur la vie du même pontife, qu'il défend contre tout reproche.

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PIENS (François), méd. et chirurg. au 17 s., à Hoorn et dans la Westfrise, a écrit Tractatus de febribus in genere et in specie, etc., Neomagi, 1669, in-8°; Geneva, 1689, in-4°.

cation des morts, sur l'Obsession naturelle, sur le Sabbat des sorciers, sur les Transformations magiques, sur le Chant du coq, sur la Pesanteur de la flamme, sur la Preuve de l'innocence par l'immersion, sur les Hommes amphibies, etc. On a rassemblé ses OEu

PIERCE (Jacques), theol. presbyt., né à Exeter, m. en 1730 dans sa ville natale, a publié : l'Inquisition d'occi-vres physiques et géographiques, Paris, dent; Défense des protestans dissidens, en latin et en angl., 1 vol. in-8°; Commentaires sur les Epttres de SaintPaul, in-4o, et plusieurs Sermons.

PIERINO (ou mieux Perino del Vaga), peint. ital., né vers 1500, en Toscane, après avoir appris les principes du dessin à Florence, vint à Rome où Raphaël l'employa ainsi que Jean d'Udine et d'autres, dans les ouv. qu'ils avaient entrepris. Parmi les artistes de son tems. aucun n'entendit mieux que lui les ornemens de la peint.; aucun ne les surpass dans la manière hardie et fière de Raphaël. On en peut juger par les morceaux qu'il a exécutés au Vatican, tels que le passage du Jourdain, la chute des murailles de Jérico, la bat. de Josué, la nativité de notre Seigneur, etc.; à la mort de Raphaël, il fut chargé, ainsi que Jules Romain et Francesco il Fattore, d'achever les ouv. que ce cél. artiste n'avait pu finir. A Gênes, il fut employé aux peintures du palais Doria; il revint à Romne, où il m. en 1574.

PIÉRIDES (Myth.), filles de Piérus ayant défié les Muses à qui chanterait le mieux, elles furent metamorphosées en pies par ces déesses

PIERIUS VALÉRIANUS (JeanPierre Bolzani, connu sous le nom de), né à Bellune, dans l'état de Venise, fut protonotaire apostolique, et chargé de plus. négociations importantes par les papes Leon X et Clément VII, m. à Padoue en 1558 à 81 ans. Ses princip. ouv. sont les Hieroglyphes, Lyon, 1686, in-fol. Henri Schwalemberg en donna un abrégé en 1606, à Leipsick, in-12; De in felicitate litteratorum, Venise, 1520; Pro sacerdotum barbá apologia, en 1533, in-8°; les Antiquités de Bellune, en 1620, Venise, in-8°, avec son Traité de Infelicitate litteratorum; Diverses leçons sur Virgile, impr. dans l'édit. du Virgile avec des Commentaires de Servius, in-fol. ; des Poésies latines, etc.

PIERQUIN (Jean), fils d'un avocat de Charleville, né en 1672, curé du Châtel-sur-Aire et d'Exermont diocèse de Reims, où il m. en 1742. Il a écrit sur la Couleur des nègres, sur l'Evo

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1744, in-12. Il a encore donné : Vie de saint Juvin, Nancy, 1732, in-12; une Dissertation physico-theologique sur la Conception de J. C., Amsterd., 1742, in-12.

PIERRE (Saint), prince des apôtres, fils de Jean et frère de Saint-André, naquit à Bethsaïde. Son prem. nom était Simon; mais en l'appelant à l'apostolat, J. C. lui donna celui de Céphas qui, en syriaque, signifie Pierre ; il mourut par l'ordre de l'emp. Néron, l'an 66 de J. C. (Voyez l'écriture). Il nous reste de lui deux épîtres adressées de Rome aux juifs convertis.

PIERRE CHRYSOLOGUE (St.), archev. de Ravenne vers l'an 445. On croit qu'il m. en 458; ses ouvrages ont été impr. à Venise, 1750, in-fol.; Augsbourg, 1758, in-fol.

PIERRE NOLASQUE, fondat. de l'ordre de la Merci, pour la rédemption des captifs, né vers 1189 dans le Lauraguais, au diocèse de Saint-Papoul en Languedoc, m. en 1256 ou 1258.

PIERRE LE CRUEL, roi de Castille, monta sur le trône après son père Alphonse XI en 1350, à l'âge de 16 ans. Le commenc. de son règne n'annonça que des horreurs qui, à la fin, soulevèrent les grands contre lui. Pierre-leCruel en fit mourir plus., et n'épargna pas même son frère Frédéric, ni don Juan son cousin, ni la reine Blanche de Bourbon son épouse. Enfin le peuple prit les armes contre lui en 1366, et, ayant à sa tête Henri, comte de Transtamare, son frère nat., ils s'emparèrent de Toléde et de presque toute la Castille. Pierre eut recours aux Anglais qui le rétablirent sur le trône en 1367; mais ce ne fut pas pour longtems. Henri de Transtamare, assisté de troupes francaises conduites par Bertrand du Guesclin, le vainquit dans une bat. le 14 mars 1369, et le tua de sa propre main. Son histoire a été publiée à Paris, 1790, 2 vol. in-8°.

PIERRE III, roi d'Aragon, fils de Jacques Ier auquel il succéda en 1276, ayant épousé Constance, fille de Mainfroy, roi de Sicile, voulut se rendre maître de ce royaume. Dans la vue de

l'arracher à Charles d'Anjou, premier de ce nom, il cabala avec quelques séditieux et conseilla, dit-on, la conspiration des vepres siciliennes ; ensuite, il arriva dans le pays et s'en rendit le maître. Le pape excommunia les Siciliens avec Pierre, et mit ses états d'Espagne en interdit. Charles de Valois prit le titre de roi d'Aragon, après l'interdit jeté sur cet état par le pape, et y fut conduit par Philippe-le-Hardi, son père, avec une puissante armée; il eut quelques succès, mais sans consistance. Pierre mourut en 1285, à Villefranche-de-Panades.

VII. PIERRE ALEXIOWITZ Ier, surnommé le Grand, né d'Alexis Mi chaelowitz, czar de Moscovie en 1673, fut mis sur le trône après la mort de son frère aîné Théodore ou Fodor, au préjudice d'Iwan, son autre frère, dont la santé était aussi faible que l'esprit; il s'éleva à cette occasion une révolte en faveur de ce dernier; et pour mettre fin à la guerre civile, il fut réglé que les deux frères régneraient ensemble. Pierre sentit les défauts de l'éducation qu'on lui donnait, et né avec une vive inclination pour les exercices militaires, il ne voulut devoir son avancement qu'à son mérite. En 1696, le czar Iwan mourut, et Pierre devenu seul maître de l'empire, commença son règne en faisant la même année le siége d'Asoph, dont il s'empara en 1697. Ayant reconnu à ce siége l'importance d'une marine, il envoya en 1698, une ambassade en Hollande. Il se mit incognito à la suite de cette ambassade pour apprendre, par lui-même, la construction des vaisseaux; il se fit inscrire à Saardam dans le rôle des ouvriers sous le nom de Pierre Michaelof, et travailla dans le chantier avec la même ardeur et la même assiduité que les simples charpentiers. Il apprit aussi un peu de géométrie et quelques autres parties de math. Pierre quitta la Hollande en 1698, et passa en Angleterre pour se perfectionner dans la science de la construction des vaisseaux; il repassa ensuite en Hollande pour retourner dans ses états par l'Allemagne. Il apprit à Vienne la révolte de 40,000 strelitz, ce qui l'obligea de se rendre promptement Moscow, où étant arrivé, il les cassa tous. L'année suivante, ayant fait alliance avec Auguste, roi de Pologne, il entra en guerre avec Charles XII, roi de Suède. Après de grands désavantages, il gagna enfin sur les Suédois, la famense bat. de Pultava en 1709, et conquit sur eux la Livonie, l'Ingrie, la Finlande et une partie de la Pomeranie

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suédoise. Les Turcs ayant rompu en 1712, la trève qu'ils avaient avec lui, il se laissa enfermer par leur armée sur les bords de la rivière de Pruth. An milieu de la consternation générale de son armée, la czarine Catherine osa scule imaginer un expedient; elle envoya négocier avec le grand visir Baltagi Méhémet; on lui fit des propositions de paix avanLageuses, il se laissa tenter, et la pru dence du czar acheva le reste. Il continua, les années suiv., la guerre contre les Suédois, et remporta encore sur eux plus. victoires tant sur mer que sur terre. Eu 1716, il fit un second voyage en Allem. et en Hollande, et vint en Fr. en 1717; il s'y instruisit sur tout ce qui pouvait augmenter ses lumières et ses connaissances. En voyant le tombeau du card. de Richelieu dans l'égl. de la Sorbonne, le czar monte, embrasse sa statue: Grand ministre, dit-il, que n'es-tu venu de mon tems? je t'aurais donné la moitié de mon empire pour m'apprendre à gouverner l'autre. De retour en Moscovie, il profita des troubles de la Perse et s'empara de la ville de Derbent, et de tout ce qui lui convenait sur la mer Caspienne, pour étendre le commerce de la Moscovie. Il m. le 8 février 1725, à 53 ans. La Russie lui est redevable de sa puissance, de ses lois et des beaux établissemens que l'on y voit aujourd'hui: il fit bâtir en 1704, la ville de Pétersbourg, il fortifia un gr.nombre de places, mit sur pied une infanterie de 100,000 hommes, forma une marine de 40 vaisseaux de ligne et de 200 galères, fonda des coll. à Moscow, à Pétersbourg et à Kiof pour les lang., les b.-lett. et les math.; un observatoire pour l'astronomie, un jardin des plantes, de belles imprimeries, une bibloth. imp. Il était magnanime, libéral, laborieux, fidèle, courageux et capable de former et d'exécuter les plus vastes desseins. La czarine Catherine, sa veuve, régna après lui et conti nua de travailler sur le plan qu'il avait tracé.

PIERRE II, emp. de Russie, était fils d'Alexis Petrowitz, que le czar Pierre-leGrand priva de la couronne et de la vie. Il suc. en 1737, et à l'âge de 13 ans, 'impér. Catherine: m. en 1738 daus la 15 an. de son âge.

PIERRE III, né en 1728 d'Anne Petrowna, fille aînée de Pierre-le-Grand, et de Charles-Frédéric, duc de HolsteinGottorp, fut déclaré gr. duc de Russie le 18 nov. 1742, par l'impér. Elisabeth, sa tante. Il se nommait auparav. CharlesPierre-Ulric. Après la m. d'Elisabeth,

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