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NERO

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Détait juste, libéral, affable, poli, complaisant, et son cœur paraissait sensible à la pitié. Mais, après 5 ans de règne, il s'abandonna aux désordres les plus honteux, et aux crimes les plus extravagans qui puissent jamais entrer dans l'imagination de l'homme. Il montait sur le theatre en habit de fille, et commettait les débauches les plus abominables, particulièrement avec Sporus, qu'il tint dans sa maison, habillé en femme. Il empoisonna Britannicus, fit mourir sa mère avec sa femme Octavie, et tua d'un coup de pied Poppée qu'il avait épousée, et qui était grosse. Sénèque même, ne pouvant échapper à sa cruauté, fut obligé de se faire ouvrir les veines. Iĺ mit le feu dans Rome, l'an 64 de J. C., pour avoir la gloire de la rebâtir, et de fui faire porter son now. Pendant l'embrasement, il monta sur une tour, habillé en comédien, et y chanta un poëme sur la ruine de Troïe. Il accusa ensuite les chrétiens de cet incendie, publia contre eux des édits cruels, et commença la première persécution, qui donna à l'Eglise un nombre infini de martyrs. Il jouait ordinairement 10,000 écus en un coup de dez, et pêchait avec un filet doré, dont les cordes étaient teintes en écarlate. Une conduite si détestable le rendit l'exécration de l'univers. L'armée romaine quitta son service dans les Gaules, et Galba se révolta contre lui en Espagne. Néron, instruit de cette har diesse, envoie ordre de le faire mourir. Galba évite le supplice en se faisant proclamer empereur. Il fut poussé à cette démarche par vait « d'avoir pitié dn genre humain, dont leur détestable maître était le fléau. Bientôt tont l'empire le reconnaît. Le sénat déclare Néron ennerni public, et le condamne à être précipité de la roche du Capitole, après avoir été traîné tout nu publiquement, et fouetté jusqu'à la mort. Le tyran prévint son supplice, et se poignarda, l'an 68 de J. C., dans sa 32 année, après avoir régné '13 ans et 8 mois. Galba monta sur le trône après lui.

Nerses naq. l'an 1102 de J. C., et fat
elevé depuis sa tendre jeunesse auprès
de son oncle Grégoire III, grand-catho-
ticos d'Arménie. En 1166, après la mort
de ce chef de l'Eglise, Nersès lui suc-
céda dans la dignité pontificale. Il gou-
verna, avec sagesse, et m. en 1173. On
a de lui: Un Traité contre les tontra-
ciens; Abrégé historique d'Arménie,
écrit en vers; Elegies sur la prise de la
ville d'Edesse par les Sarrasins, en
1144, contenant 2090 vers. Un poëme
intitulé: Jésus le fils. Ce livre, qui
contient Sooo vers, valut à son auteur le
titre d'Homère d'Arménie; Un Recueil
de lettres familières, en vers et en prose;
Un Traité contre les manichéens et les
syronistes; Commentaire sur les ou-
vrages philosophiques et grammaticaux
de David-le-philosophe; Une Gram-
maire, divisée en 3 livres, avec un petit
Vocabulaire; Un Traité de logique.
La plupart de ses ouvr. ont été impr.
Constant., à Amst. et en Russie.

NERSÈS, fils d'Ochïn, prince de la ville de Lampron en Cilicie, neveu du précéd., né l'an 1153, connaissait à fond fes langues gr., lat., égypt. et syriaque. Il abandonna ses droits à la principauté de son père, se donna entièrement aux études des sciences, et, à l'âge de 20 ans, il compesa, en l'honneur de son oncle, un Poëme de 974 vers de huit l'invitation syllabes chacun. Force par

du patriarche du pays, Nersès de Lampron fut sacré, à l'age de 26 ans, archevêque de cette ville et de celle de Tarse, dans un concile national à Romgla sur Vindex, qui lui écri-Euphrate en 1179. En 1190, le roi

NÉRON (Pierre), cél. jurisconsulte francais, a donné: Recueil d'édits et d'ordonnances, avec les notes d'Eusèbe de Laurière et de Ferrière, Paris, 1720, 2 vol. in-folio.

NERSÈS IV, patriarche arménien, arnommé Chenorhaly, c'est-à-dire, le Gracieux, était fils d'un prince ménien appelé Abirad, un des descendans de la fam. arsacide des Parthes.

ar

d'Arménie l'envoya auprès de l'emper. Frédéric Ier, pour lui offrir le passage dans la Syrie. En 1197, il alla aussi auprès de l'empereur de Constantin. pour rétablir la bonne harmonie entre les deux pays. De retour dans sa patrie Nersès m. peu de tems après, l'an 1198. Il a composé un grand nombre d'ouvr. qui sont restés m.ss., à l'exception du Discours oratorique de cet aut. impr. à Constant. en 1746, et à Venise, 1787, in-8°; la plupart se trouvent dans la bibliothèque impér.

NERVA (Cocceïus), emp. romain, succéda à Domitien l'an 96 avant J. C. C'est le premier emper. qui ne fut point Romain ni Italien d'origine; car, quoiqu'il fût né à Narni, ville d'Ombrie, ses parens étaient originaires de Crète. Il rappela aussitôt ceux qui avaient été aussi libéral exilés pour la religion que juste, il abolit tous les nouveaux

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impôts; il ne souffrit pas qu'on élevat aucune statue en son honneur; il n'oublia rien pour remettre l'empire dans son ancien lustre; mais voyant que son Age etait un obstacle à ce dessein, il adopta Trajan, estimé pour sa vertu et pour son courage, et mourut l'au 98 de Jésus Christ.

NESBIT (Thomas), antiq. écossais, fils du lord président Nesbit, né à Edimbourg en 1672. Son excellent ouvrage sur le blason n'a été surpassé par aucune production de ce genre en anglais. Il a écrit une Défense des antiquités d'Ecosse, dont le m.ss. se trouve dans la bibliothèque des avoc. à Edimbourg. Il m. à Dirlton en 1725.

NESLE (N... de), né à Meaux, m. à Paris en 1767, dans un âge avancé, cultiva d'abord la poesie. Son poëme du Sansonnet, imitation de Vert-Vert, est ce qu'il a fait de plus passable en ce genre. Ayant quitté la poésie pour la prose, il donna l'Aristippe moderne, 1738, in-12; Prejugés du public, 1747, 2 vol. in-12; Préjugés des anciens et des nouveaux philosophes sur l'ame humaine, Paris 1765, 2 vol. in-12; Préjugés du public sur l'honneur, Paris, 1766, 3 vol. in-12.

NESMOND (Henri de), fut év.

de Montauban, ensuite archev. d'Albi, et enfin de Toulouse. L'acad. franc. se l'associa en 1710. Louis XIV faisait un cas particulier de ce prélat. Il m. en 1727. On a un rec. de ses Discours, Sermons, etc. Paris, 1734, in-12.

NESSEL (Daniel), sav. histor. et bibliogr. allem, sur la fin du 1e s., fut chef de la biblioth. impér. à Vienne; il a publié différ. ouvrages, dont les princ. sont: Catalogue des manuscrits grecs et orientaux de la biblioth. de Vienne; Vienne, 1690, in-folio Supplementum Bruschianum, sive Gasparis Bruschii monasteriorum et episcopatuum Germaniæ chronicon, sive centuria secunda ex auctoris autographo, edita à Daniele de Nessel, Vienne 1692, in-40i Prodromus pacificatorius. seu catalogus chronologicus tractatuum in toto orbe terrarum, ab anno 1400 ad annum 1685, Vienne, 1600, in-4°.

NESSEL (Edmond), prem. méd. de George-Louis de Berghes, év. et prince de Liége, né dans cette ville en 1658; où il m. en 1731. Après avoir voyagé en France, il revint dans sa patrie, où sa réputation l'avait précédé. On a de lui : Traité analytique des eaux de Spa,

de leurs vertus et usages, Liége, 1699, in 12, etc.

NESSON (Pierre), poète et attaché à la maison de Jean, premier du nom duc de Bourbon et officier dans le comté de Montpensier, flor. vers la fin du 14° et au commenc. du 15 s. Il a composé le Lay de la guerre, poëme; l'Oraison à la Vierge Marie, impr. dans un ouvr. intit: Le Grand calendrier et compost des bergers. La Croix-duMaine cite de lui l'Hommage fait à NoDu Verdier lui attribue les tre-Dame; Neuf Leçons de Job en rimes. Ses OEuvres n'ont point été recueillies.

:

NESSUS (mythol.), centaure, fils d'ixion et de la Nue, offrit ses services à Hercule pour porter Dejanire au delà du fleuve Evène. Lorsqu'il l'ent passé, il voulut l'enlever; mais Hercule le tua d'un coup de flèche le centaure donna en mourant une chemise teinte de son sang à Déjanire, l'assurant que cette chemise aurait la vertu de rappeler Herqu'autre maîtresse. Elle était impréguce cule, lorsqu'il voudrait s'attacher à queld'un poison très-subtil, qui fit perdre la

vie à ce héros.

NESTOR (mythol.), fils de Néléc et de Chloris, roi de Pyle. Après être échappé au malheur de ses frères, qui furent tous tués par Hercule, combattit contre les centaures qui voulaient enlever Hippodamie, et se fit une grande réputation au siége de Troie. Apollon le fit vivre 300 ans.

NESTOR ou LETOPIS NESTEROVA, histor. russe, né en 1056, m. vers 1115 au monastère de Peczerich à Kiow. Il a laissé une Chronique de Russie, qui va jusqu'à l'an 1115, continuée par Sylvestre, moine à Kiow, et ensuite év. de Péréaslaw, et. par d'autres qui sont inconnus. Elle se termine à l'an 1206. Cette chronique a été publiée à Pétersbourg, 1767, in-4°, d'après un m.ss. trouvé à Konigsberg.

NESTORIUS, né à Germanicie dans près d'Antioche, et se la Syrie, embrassa la vie monastique Consacra à la prédication. Un esprit vif et pénétrant, un extérieur plein de modestie, tout concourut à lui concilier le respect et l'admiration des peuples. Après la m. de Sisinnius, en 428, Theodose-le-Jeune l'éleva sur le siège de Constantinople. Nestorius fit d'abord paraître un grand zèle contre les hérétiques, et s'attira l'admiration du clergé et du peuple par sa vertu et par ses talens. Mais Anastase prêtre d'Antioche qu'il avait emmené

NETH

avec lui, ayant prêché par son ordre, qu'on ne devait point appeler la Vierge la mère de Dieu, Nestorius monta bientôt en chaire pour soutenir cette doctrine. Il fallait, selon lui, reconnaître en J. C. deux personnes aussi bien que deux natures, le Dieu et l'homme ; de facou qu'on ne devait pas appeler Marie mère de Dieu, mais mère du Christ. S. Cyrille d'Alexandrie combattit et réfuta ces erreurs; et le pape S. Célestin les condamna dans un concile tenu à Rome en 430. On assembla ensuite contre Nestorius le concile général d'Ephèse en 431, où n'ayant pas voulu comparaître, il fut condamné et dépose, puis renvoyé dans son monastère. L'empereur Théodose-le-jeune l'exila ensuite l'an 432, dans la Thebaïde, où il m. dans la misère. Nestorius avait composé des Sermons et d'autres ouvrages, dont il nous reste des fragmens. On a de lui : Evangelium infantiæ, vel liber apoeryphus de infantiá Servatoris, arabicè, edente cum latiná versione et notis Henrico Sike, Utrecht, 1697, in-4°.

de

NETHENUS (Mathias), théologien pays protest., né en 1518 dans le Juliers, fut quelque tems ministre à Clèves, puis prof. de théol. à Utrecht en 1646, ensuite pasteur et professeur de theol. à Herborn, où il m. en 1686. On a de lui: De interpretatione Scripturæ, Herborn, 1675, in-4°; De Transsubs

tantione.

NETSCHER (Gaspard), cél. peint., né à Prague en 1656, m. à la Haye en 1684, s'établit en Hollande, et s'y acquit une grande réputation par ses portraits. Il a travaillé en petit dans le genre de Koster son maître, et de Mieris. Le Musée impérial possède plus. de ses tableaux.

NETSCHER (Théodore ), fils du précéd., né à Bordeaux en 1661, m. à Hulst en 1732, cél. dans le genre du portrait. Ses ouvrages sont encore recherchés.

NEUBAUER (Ernest-Frédéric ), theol. protest. né à Magdebourg en 1705, prof. d'antiquités, de langue, puis de theol. à Giessen, où il m. en 1748. On a de lui : Des Dissertations académiques; des Explications de divers textes de PEcriture sainte; des Sermons; des Recueils de petits Traités des savans de Hesse; la Vie des professeurs en théologie de Giessen, etc.

NEVERS (Louis de Gonzague, duc de Nevers), fils de Frédéric II, duc de Mantoue, né en 1538. Il servit avec disinction sous Henri II, Charles IX et

Henri III. Il obtint le gouvernement de
Champagne, et fut le premier chevalier
de l'ordre du St.-Esprit. Il m. en 1595.
Turpin a publ. son Histoire, Paris, 1790,
in-12, et Gomberville, ses Mémoires,
1665, 2 vol. in-fol.

NEVERS (Philippe-Julien Mazarin-
Mancini, duc de), chevalier des ordres
du roi, naquit à Rome, et reçut de la
nature beaucoup de goût et de talens
pour les b.-lett. Il préférait Pradon à
Racine, et l'engagea à composer une
trag. de Phèdre faire tomber celle de
pour

Racine quand elle paraîtrait. Pradon osa
en effet entrer en lice, et fit représenter
sa Phèdre deux jours après celle de Ra-
cine. Il en coûta à ce duc, qui était le
chef de la cabale, 15,000 liv., pour faire
valoir la pièce de Pradon. Madame
Déshoulières, qui était du complot, fit
un sonnet satirique contre celle de Ra-
cine, qu'on attribua au duc de Nevers,
et que les amis de Racine parodièrent.
Le duc de Nevers, outré de cette pa-
rodie l'on attribuait à Racine et à
que
Boileau, annonça une vengeance écla-
tante. Le prince de Condé prit Racine et
Boileau sous sa protection. Cette que-
relle fut éteinte, lorsqu'on sut que le
chevalier de Nantouillet, le comte de
Fiesque, Manicamp, et quelques autres
seigneurs avaient fait, dans un repas,
la parodie du sonnet. Le duc de Nevers
m. en 1707. On a de lui: Défense du
poëme héroïque, avec quelques Remar-
ques sur les Euvres satiriques du sieur
D*** (Despréaux), Paris, 1674, in-12;
le Parfait cocher, publié par la Ches-
naye des Bois, Paris, 1744, in-8°.

NEUFCHATEL (Charles de), Gils de Jean de Neufchâtel, lieuten.-gen. an duché et comté de Bourgogne, né en 1442, archev. de Besançon. En 1480, Louis XI lui donna l'administration de l'évêché de Bayeux. Il fut le premier prélat qui fit impr. des Missels et des Bréviaires. En 1487, il avait fait impr. ses Statuts synodaux, en latin, in-8o, caractères gothiques. Il mourut à Bayeux en 1498.

NEUFGERMAIN (Louis de), poète français, sous le règne de Louis XIII, s'avisa de faire des vers dont les rimes étaient formées des syllabes qui composaient le nom de ceux qu'il prétendait louer. Voiture tourna en ridicule cette manie pédantesque. Neufgermain se qualifiait de poète hétéroclite de Monsieur frère unique du roi. Ses poésies ont été impr. en 1630 et 1637, 2 vol. in-40.

NEUFVILLE (Nicolas de), seigneur

de Villeroi, etc., conseiller et secrét. d'état, grand-trésorier des ordres du roi, et l'un des plus habiles ministres de son siècle, fut employé par Cath. de Médicis dans les affaires les plus importantes. Il exerça la charge de secrétaire d'état sous Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII, auxquels il rendit les services les plus distingués. Il m. à Rouen en 1617, à 74 ans. On a des Mémoires impr. sous son nom, en 4 vol. in-8°, Paris, 1634 et 1636, réimpr. à Trévoux en 7 vol. in-12.

NEUHOFF (Théodore de), communément appelé Roi de Corse, gentilh. allemand, du comté de La Marck, porta d'abord les armes en France, et ensuite en Espagne : le card. Alberoni lui donna le grade de colonel. Il épousa mademoiselle de Kilmancek, favorite et demoiselle d'honneur de la reine. S'étant saisi des bijoux et de la garde-robe de son épouse, il vint à Paris, se lia avec le fameux Law. De là il passa en Angleterre, en Hollande. Enfin il se trouva à pais Livourne en 1736. Les Corses étaient à cette époque en état d'insurrection. Il eut des correspondances avec les mécontens de Corse, et leur offrit ses services. Il s'embarqua pour Tunis, y négocia de leur part, en rapporta des armes, des munitions et de l'argent, entra dans la Corse avec ce secours, et enfin s'y fit proclamer roi. Il fut ceint d'une couronne de lauriers, et reconnu dans l'ile, où il maintint la guerre. Le sénat de Gênes mit sa tête à prix; mais n'ayant pu le faire assassiner, ni soumettre les rebelles, on eut recours à la France, qui envoya successivement des généraux et des troupes. Théodore fut chassé. Il se retira dans Amsterdam, où ses créanciers le firent mettre en prison. Du fond de cette prison, il trouva le secret de tromper des juifs et des marchands étrangers établis à Amst., comme il avait trompé Tunis et la Corse. Ayant obtenu sa liberté, il repartit pour la Corse; il ne put aborder; il se sauva à Livourne. Bientôt il se réfugia en Angleterre; il fut mis en prison pour dettes à Londres, et m, malheureux en 1756.

NÉVISAN (Jean), cél. jurisc., né à Asti, m. en 1540, enseigna à Turin. Son princip. ouv. est intit. Sylvæ nuptialis libri sex, etc., Paris, 1521, in-8°, Lyon 1572, livre curieux, qui souleva contre lui les personne du sexe. On a encore de lui Judex scriptorum in utroque jure, Lyon, 1522; Quæstio de librorum multitudine resecanda, Cologne, 1607, in-8°.

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NEUKIRCH, conseiller d'état du margrave d'Anspach, poète agréable. Ayant été nommé gouv. du fils da margrave, il trad. le Télémaque en vers pour son élève. Il est m. au milieu du 18 s.

NEUMANN (Gaspard), sav. théol. allemand, m. en 1715, à Breslaw, où il était pasteur, et inspecteur des églises et des écoles, a donné une grammaire hébraïque, sous le titre de Clavis domus Heber; De punctis Hebræorum Litterariis; Genesis linguæ sanctæ, et d'autres ouvrages.

NEUMANN (Jean-George), né en 1661, prof. de poésie et de théol., et bi bliothécaire de l'univ. de Wirtemberg, où il m. en 1709. On a de lui des Dissertations sur des matières de controverse et de théologie.

NEUMANN (Gaspard), né à Zullichau, dans le duché de Crossen, en 1683, m. conseiller aulique du roi de Prusse, à Berlin, en 1737, prof. de chimie pratique, membre du collége et de la société royale de Londres, doct. en la faculté de méd. à Hall, membre de l'acad. des curieux de la nature et de l'institut de Bologne, a laissé, dans les Actes des curieux de la nature, Tractatus de oleo destillato formicarum æthereổ; Tractatus de albumine ovi succino simili. Dans les Mélanges de la société royale de Berlin, Disquisitio de camphord; De experimento probardi spiritum vini gallici; De salibus alcalino-fixis. On a en outre de lui: Lectiones chymice de salibus alcalino-fixis et de camphord, Berolini, 1727, in-4°; De succino, opio, caryophillis aromaticis et castoreo, ibid, 1730; Disquisitio de ambrá grised, Dresdæ, 1736.

:

NEUMAYR (François), jés., né à Munich en 1697, prédicat. de la cathedrale d'Augsbonig. Parmi ses ouv., écrits tantôt en allemand, tantôt en latin, on distingue Gratia vocationis sacerdotis; Theatrum asceticum; Theatrum politicum; Correctio fraterna; Exterminium acediæ; Remedium melancoliæ; Virtutes theologica; des Sermons de controverse, 3 vol. in-4°. Il m. Augsbourg en 1765.

à

NEURE (Mathurin de), habile mathématicien du 176 s., né à Chinon, a laissé deux Lettres en faveur de Gassendi, contre Morin, Paris, 1650, in-4°; une autre en latin, au même philosophe, qu'on trouve dans la dernière édit. de ses Euvres; et un Ecrit sur quelques Coutumes ridicules et superstitieuses des Provençaux,

NEUVILLE (Pierre - Charles - Frey de), jés., né à Granville en 1692, fut deux fois nommé provincial. Ses Sermons ont été publiés par les abbés Querbeuf et May, ex-jésuites, et imprimés à Rouen, 1778, 2 vol. in-12. Après la destruction de sa société, Neuville se retira à Rennes, où il est m. en 1773.

NEUVILLE (Anne-Joseph-Claude Frey de), jés., frère du précéd., né à Vitré en 1693, cél. prédic. Son Oraison funèbre du card. de Fleary est un chefd'oeuvre, ainsi que celle du maréchal de Belle-Isle. Après la destruction de sa société en France, le P. Neuville se retira à Compiègne. Il m. à Saint-Germain-en-Laye en 1774. Ses Sermons unt été publiés à Paris, 1776, en 8 vol. in 12. On a encore de lui, quelq. vol. de Lettres édifiantes et curieuses; Vie de St. JeanFrançois Regis, Paris, 1737, in-12; Morale du nouveau Testament, etc., Paris, 1758, 4 vol. in-12.

NEUVILLE (Didier-Pierre CHICANAU de), né à Nancy en 1720, fut successivement garde du roi de Pologne Stanislas, avocat, inspect. de la librairie à Nimes, ecclésiast., et enfin prof. d'hist. au coll. royal de Toulouse, m. dans cette ville en 1781. On a de lui'. L'abeille du Parnasse. Londres, 1757, a vol. in-12; les Aventures de Chansi et de Ranné, Amst., 1750, 2 vol. in-12; Considerations sur les ouvrages d'esprit, Amst., Paris, 1748, in-12; Dictionnaire philosophique, ou Introduction à la connaissance de l'homme, Londres (Paris), 1751, 1756, 1762, in-8°; Esprit de l'abbé de Saint-Kéal, Paris, 1768, in-12.

NEUVILLE (Joseph de), capitaine des invalides à Lorient, né à Sangaste près de Calais, en 1707, et m. sur la fin du 18e s., a comp. et publ, des Comédies, des Romans, et d'autres ouv. de littérature légère.

NEWCOMB (Thomas), né dans le comté de Hereford, chap. du second duc de Richemond, et curé de Stopham. Il a publ. une Traduction de Velleius Paterculus; un poëme sous le titre de Bibliothèque, imp. dnns le 3e vol. de la Collection choisie de Nicholl, et un poëme en douze livres intitulé : Ĺe dernier jugement des hommes et des

anges, l'imitation de Milton, 1723, in-fol.; Traduction de la Mort d'Abel, 1763, in-12, et d'autres pièces fugitives rec. en 1764, en 2 vol. in-12.

NEWISKI (Alexandre), grand-duc de Moscovie, succéda à son père Ja

Tom. III.

roflas dans le gouvernem. de ses états. Newiski remporta une victoire complète sur les Suédois, près des bords de la Sewa. Son frère aîné étant m. subitement la première nuit de ses noces, il parvint à l'empire en 1244, et gouverna la Russie avec autant de sagesse que de gloire. Au retour d'une expedition qu'il avait faite en Crimée, il fut attaqué d'une maladie dangereuse; ce qui le détermina à abdiquer le pouvoir souverain pour se retirer dans un monastère, où il prit le nom d'Alexis, et où il m. en 1263. Les Russes l'honorent comme un saint. L'emper. Pierre [er a érigé une église et un couvent en son honneur; et Catherine Ire, pour conserver le souve nir de ses vertus, a fondé. en 1725, un ordre de chevalerie qui s'appelle l'ordre de St.-Alexis.

NEWMAN (Samuel), premier ministre de Rehoboth, Massachussetts, né en 1600, à Banbury en Anglet., passa en Amérique en 1636, m. à Rehoboth en 1663. Cet ecclés. a compilé une Concordance des Ecritures, publ. à Lond., 16,3, gr. in-fol., connue sous le noin de Concordance de Cambridge.

NEWTON (Isaac), très-cél. philos. et mathém. angl., et l'un des plus grands génies que l'Angleterre ait produits. A 24 ans il avait fait ses gr. découv. en géométrie, et posé les fondemens de ses deux cél. ouv., Les Principes et l'Opprov. de tique, né à Wolstrop, dans la Lincoln, en 1642. Descartes et Kepler furent les auteurs où il en puisa la première connaissance. Il publia le premier en latin, en 1687, sous le titre de Principia mathematica philosophiæ naturalis, in-4°, trad. en franç. par madame du Châtelet, et réimpr. à Genève en 1760, 4 part. en 3 vol. in-4°, 1726. En même tems qu'il travaillait à ce livre. il en composait un autre aussi original et aussi neuf; c'est son Optique, ou Traité de la lumière et des couleurs, Clarke, à Londres, 1719, in-4°, et en qui parut en 1704, trad. en latin par français par Coste, Paris, 1722, in-4°, Lausanne, 1740, in-40, puis par Maret, Paris, 1787, 2 vol. in-8°, publiés par de Beauzée. En 1696, le roi Guillaume le créa garde des monnaies; on lui donna, en 1503, la place de présid. de la soc. royale. La reine Anne le fit chev. en 1705. La princesse de Galles, depuis reine d'Angleterre, digne admiratrice de ce grand homme, s'entretenait souvent avec lui de sujets philosophiques. Voltaire a dit de Newton, dans un mouve

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