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PORÉE (Charles-Gabriel), frère du précéd., né à Caen en 1685, et m. curé de Louvigny, près de cette ville en 1770, a écrit: Examen de la prétendue possession de Landes, diocèse de Bayeux, et Refutation d'un mémoire où l'on s'efforce de l'établir, 1738, in-8°; la Mandarinade, ou Histoire du mandarinat de l'abbé de Saint-Martin, connu dans le 17 s. par ses ridicules, la Haye, 1738 et 1739, 3 vol. in-12; quatre Lettres sur les sépultures dans les églises, Caen, 1745, in-12; Nouvelles littéraires de Caen, 1742 et 1744, 3 vol. in-8°; des Dissertations lues à l'acad. de Caen.

PORPHYRE, philos. platonicien, né à Tyr l'an de J. C. 223, fut disciple de Longin. Il passa à Rome, où il prit Plotin pour maître. Il m. sous le règne de Dioclétien, après s'être fait un grand rom par ses talens. Son génie était vif, entreprenant. Le plus cél. de ses ouv. est celui qu'il composa contre les chrétiens. Théodose-le-Grand fit brûler cet ouv. en 388. Ses Traités, De abstinentiá ab animalibus necandis, et De vita Prthagoræ, parurent à Cambridge, 1655, in-89, et Utrecht, 1767, in-8°; De antro nympharum, Trajecti-ad-Rhenum, 1765, in-4°. Villoison, dans ses Anecdota greca, tom. 2, pag. 113. 118, a donné un Traité de Porphyre sur l'accentuation, qui n'avait jamais vu le jour.

PORPHYRE (Publius Optatianus), poète latin, flor. sous l'emp. de Constantin-le-Grand, et occupa deux fois la place de préfet de Constant. Il composa en vers le Panegyrique de l'empereur, qui lui valut le rappel de son exil, Augsbourg, 1595, in-fol.

PORPORA (Nicolo), né à Naples, où il m. vers 1750, l'un des plus cél. compositeurs de l'Italie, se fit admirer dans tous les genres. Ses Cantates ont servi de modèle, et ont été la source de toute la bonne musiq. faite depuis, Son récitatif est admirable.

PORPORA, music. ital du 18e s., travaillait à un Credo, et ne pouvant réussir à son gré dans le 1er verset, faute d'une syllabe, il y placa un non, ce qui faisait non Credo in Deum, je ne crois pas en Dieu. Le morceau fut exécuté et très-applaudi. Quelqu'un dénonca Porpora à l'Inquisition, comme inpie; celui-ci se défendit en disant qu'il ne savait pas le latin, et parut de si bonne foi, que les juges l'acquittèrent

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PORPORATI (Joseph-Philippe), né dans le diocèse de Saluces, fut élevé en 1741 à l'évêché de cette ville. Il m. en 1782. On a de lui: Orazione in lode della beata di Chantal, Turin, 1754; Constitutiones synodales; Angusta Taurinorum, 1750, in-4°.

PORPORATI, grav., né à Turin en 1740, travailla à Paris, et fut nommé membre de l'acad. en 1773. Il a laissé : Suzanne au bain, d'après Santerre ; Agar renvoyée, d'après le petit VanDyck; et le Devoir naturel, sur les dessins de C. Cignani. De retour à Turin, grava la Mort d'Abel; Paris et Onone, d'après Vander-Werff; Vénus caressant l'Amour, d'après Battoni ; la Prétresse compatissante, sur les dessins de Gibelin, et le Coucher, sur ceux de Vanloo, père.

il

PORQUET (Pierre-François), né à Vire en Normandie en 1728, devint aumônier de Stanislas, roi de Pologne. Il cultivait la poésie, et en fit naître le goût à M. de Boufflers, dont il avait été précepteur. Les Almanachs des Muses renferment plus. pièces de l'abbé Porquet. Il m. en 1796.

PORRAL (Claude), méd. de Lyon, publia en 1539 un Commentaire d'Aranius, sur le Traité d'Hippocrate, sur les blessures de la tête, réimp. en 1579.

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PORRÉE OU POIRÉE (Gilbert de la), né à Poitiers, chanoine, puis évêque de cette ville, composa plus.. ouv. theol. traita les dogmes de la relig. selon la méthode des logiciens, et expliqua ses principes dans un discours qu'il fit à son clergé. Arnauld et Calon, ses archidiacres, le déférèrent au pape Eugène III, qui fit examiner l'accusation qu'on avait portée contre l'évêque de Poitiers. Ses sentimens ayant été condamnés, ce prélat se rétracta, et se réconcilia avec ses. dénonciateurs. Il m. en 1154."

PORRÈTE (Marguerite), femme du Hainault, vint à Paris, où elle composa un livre rempli des opinions renouvelées par les quietistes modernes. Cette doctrine la fit brûler en 1310.

PORRINO (Gandolfo), de Modène, l'un des poètes les plus élégans du 16 s., m. à Rome en 1553, a publié des Poéin-8°. sies, Venise, 1551,

PORRUS (Pierre-Paul), imprimeur, né à Milan, alla s'établir à Turin. It s'est distingué par son édit. du Psautier PORPORA, autre musie. ital. du | Pentaglotte, ou en cinq langues, d'Au

gustin Justiniani, év. de Neba, qu'il publia à Gênes en 1516. L'ouvrage est en hébreu, chaldaïque, arabe, grec et latin, avec les gloses et scholies.

PORSENNA, roi d'Etrurie, dont la capitale était Clusium (aujourd'hui | Chiusi ou Toscane), alla assiéger Rome l'an 507 av. J. C., pour rétablir Tarquin le Superbe. Ce siége réduisit les Romains à la dernière extrémité; mais le courage de Clélie, d'Horatius-Coclès et de Mutius-Scævola, obligea, dit-on, Porsenna de le lever. Il mourut peu de tems après.

PORTA (J.-B.), gentilh. napolitain, m. en 1616, à 70 ans, tenait souvent chez lui des assemblées de gens de lettres, dans lesquelles on traitait de toutes les singularités de la physique, expérimentale sur-tout; des choses les plus cachées et les plus inconnues; en un mot de la magie naturelle. La cour de Rome lui fit défendre de tenir ces assemblées. Il se consacra alors aux Muses, et_composa des tragédies et 14 comédies. Ces comédies firent réunies en 4 vol. in-12, Naples, 1726. On a de lui un Traité de la Magie naturelle, en latin, Amst., 1664, in-12, trad. en franç., Lyon, 1668, in-12; un Traité de la physionomie, Naples, 1602, in-fol., et Leyde, en latin, 1645, in-12, trad. en franc. Rouen, 1661, in-8°, et en italien, Venise, 1652, in-8°; De occultis litterarum notis, Strasbourg, 1606, avec des augmentations. On lui doit l'invention de la chambre obscure, perfectionnée depuis par s'Gravesande.

PORTA (Joseph), peintre, prit le surnom de Salvati, dont il était élève, né à Castel-Nuovo, dans la Garsagnana, en 1535, et m. à Venise en 1585. Il excellait dans la peinture à fresque et à l'huile.

entre les pilastres de la re arcade de Saint-Pierre.

PORTAL (Paul), chirurg.-accouch. à Montpellier; m. à Paris en 1703, a publié Discours anatomiques sur le sujet d'un enfant d'une figure extraor dinaire, Paris, 1671, in-12; La Pratique des accouchemens, Paris, 1685, in-8°, Amst., 1690, in-8°.

PORTALIS ( Jean-Etienne-Marie), littér. franc, de l'inst. de France, né au memb. de la classe de la langue et de la Beausset, était, avant la révol., avocat au parlem. d'Aix, où il se rendit célèbre par un mémoire, sous le titre de Consultation sur la validité des mariages des protestans de France, Paris et la Haye, 1771, in-12. Député au cons. des anc., il s'y montra constamment opposé au parti directorial. Il fut élu président, et il vota contre les sociétés populaires. Inscrit sur la liste de déportat. du 4 sept. 1797, il réussit à s'y soustraire. Le 18 brum. an 8 (9 nov. 1799) le rappela en France. Il fut nommé commissaire du gouvern. près le conseil des prises; conseill. d'état, et ensuite ministre des cultes. Il est m. presque aveugle à Paris en 1807.

PORTE (Maurice de la ), Parisien, qui ait rassemblé les Epithètes fr., impr. m. en 1571, à 40 ans, est le prem. aut. édit. est celle de Lyon, 1612, in-8°. à Paris en 1580, in-8°; mais la meilleure

PORTE (Charles de la), duc de la Meilleraye, pair, maréchal et grandmaître de l'artiller. de France, se signala en plus. siéges et combats, et s'avança par son mérite et la faveur du card. de Richelieu son parent. Le roi érigea en sa faveur la Meilleraye en duché-pairie, en 1663. Ce maréchal m. à Paris en 1664, âgé de 62 ans.

PORTE (Pierre de la), né vers l'an 1603, s'attacha en 1621, au service de la reine Anne d'Autric., et obtint la charge de porte-manteau de S. M. Son dévouement pour cette princesse était sans bornes. Il la servait dans toutes les trames secrètes qu'elle ourdissait contre le roi et contre l'état; disgracié en 1624 par Louis XIII, la reine lui fit passer de l'ar

PORTA (Simon), disciple de Pomponace, dont il embrassa les opinions et la doctrine, m. à Naples, sa patrie, en 1554, à 57 ans. On a de lui divers Traités de philos. morale, recueillis à Florence, en 1551, in-4°. - Il y a eu un Simon PORTIUS, romain, auteur du Lexicon græco-barbarum et græco-litte-gent et le fit recevoir dans la compag. des ratum, 1635, in-4°, et d'une Grammaire de la langue grecque vulgaire, 1638, in-4°.

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PORTA (Guillaume della), sculpt. milanais du 16 s., fit à Gènes seize Prophètes en bas-relief pour la chapelle Saint-Jean, et le Christ à qui Thomas touche le côté. Ses ouv. les plus considérables sont les 4 prophetes placés

taing. Dans ce nouveau poste, La Porte gendarmes que command. le comte d'Esfut employé dans plusieurs messages. Six mois après, le roi lui permit de rentrer vint suspect au card. de Richelieu, qui, dans sa charge auprès de la reine. Il deau mois d'août 1637, le fit arrêter et conduire à la bastille. La reine, malgré les intrigues de Richelieu, s'étant rappro

chée du roi, devint enceinte. Cet évé nement accrut son autorité. Elle s'en servit pour rendre à La Porte sa liberté, et le 12 mai 1638, il sortit de la bastille et fut exilé à Saumur. Après l'accouchement de la reine, La Porte fit secrètement plus. voyages en France. Le cardinal m. en 1642, et Louis XIII en 1643. Alors Anne d'Autriche, devenue régente, La Porte reprit son service. Elle lui donna la charge de prem. valet de chambre du jeune prince, son fils, qui fut depuis roi, sous le nom de Louis XIV, et le présenta au cardinal Mazarin. Mais ces témoignages de reconnaissance ne furent de longue durée ; pas La Porte ayant été disgracié, perdit sa place. Après la mort d'Anne d'Autriche, il fut accueilli par le roi, et m. en 1680,

77 ans. On a de lui: Mémoires de M. de La Porte, prem. valet de chambre de Louis XIV, Genève, 1755, pet.

in-12.

PORTE (l'abbé Joseph de la), né à Béfort en 1718, m. à Paris en 1779; après avoir été quelque tems jés., vint à Paris. Il commenca, en 1749, des feuilles périodiques intitulées: Observations sur la littérature moderne, 9 vol. in-12. Il eut part aux 40 prem. vol. de l'Année littéraire. Il publia ensuite son Observateur littéraire, qui, quoique fait avec soin, ent peu de succès. Alors il forma un atelier littér., dans lequel il fit fabriquer, par ses copistes, son Ecole de littérature, 2 vol. in-12.; L'Histoire littéraire des femmes françaises, Paris, 1769, 5 vol. in-8°; les Anecdotes dramatiques, Paris, 1775, 3 vol. in-8°; Le Dictionnaire dramatique, Paris, 1776, 3 vol. in-8°; un gr. nombre d'Almanachs, en particulier cclui des Spectacles, etc. Mais, de tontes ses compilations, la plus connue est le Voyageur français, Paris, 1772, 24 v. in-12, continué par l'abbé de Fontenay et Domairon. On lui doit encore les Pensées de Massillon; l'Esprit de J. J. Rousseau; l'Esprit du P. Castel; l'Esprit des monarques philosophes; l'Esprit de Marivaux; l'Esprit de Fontenelle; l'Esprit de l'abbé Guyot des Fon

taines.

PORTELANCE (François), auteur dramat., né à Paris en 1731, m. vers la fin du 18e s., est connu par un grand nombre de pièces jouées sur différens théâtres.

PORTENARI (Angelo), de Padone, religieux de l'ordre de Saint-Augustin profess. de philos, dans l'univ. de sa

ville natale, vivait dans le 17 s. Il a laissé Della felicita di Padova, ossia la storia della citta, e degli illustri suoi cittadini, Padoue, 1623; Apologia della libertà de' popoli veneti antichi, Padoue, 1629, etc.

PORTER, (Franc.), né en Irlande dans le comté de Meath, se fit récollet à Rome, où il m. en 1702.

PORTER (John), min. de Bridwater, dans l'état de Massachussetts, m. en 1802 à l'âge de 87 ans, a publié quelques Sermons.

PORTIUS (Luc-Ant.), né à Naples en 1639, enseigna la médecine à Rome vers 1672, puis à Vienne en Autriche, m. à Naples en 1713. On a de lui : De militis in castris sanitate tuendá, Vienne, 1685, Leyde, 1741, in-8°, en français, sous le titre de Médecine militaire, Paris, 1744. in-12; Opera medica, philosophica et mathematica in unum. collecta, Naples 1739, 2 vol. in-8°.

PORTIUS (Grégoire), né en Italie, cél. vers l'an 1630, par le talent qu'il avait pour la poésie lat. et grecque, a composé dans ces deux langues des Odes, des Elégies, des épigrammes.

PORTO MAURIZIO (le P. Léon.), de l'ordre des mineurs réformés de SaintFrançois, missionn. apostolique, né à Casa-Nuova au Port-Maurice en 1676," m. à Rome en 1731. Ses ouvrages ont été publiés en 2 vol. sous le titre de Opere sacro-morali, etc., Venise 1742.

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PORTUS (François), natif de Candie, profess. quelque tems la langue grecque à Ferrare, et ensuite à Genève où il m. en 1581, à 70 ans. On a de lui : des Additions au Dictionnaire grec de Constantin, Genève, 1593, in-fol. : Des Commentaires sur Pindare, Thucidide, Longin, Xénophon, et sur plusieurs autres auteurs grecs. Portus (AEmilius), fils du précéd., enseigna la langue grecque à Lausanne et à Heidelberg. On lui doit : Dictionarium ionicum et doricum græco-latinum, Francfort, 1603, 2 vol. in-8°; Une Traduction de Suidas, et d'autres ouvrages. Son édit, de Xénophon avec ses notes et celles de son père, Francfort, 1596, est recherchée; impr. in-fol., Londres, 1720: Pindaricum Lexicon, Hanovre, 1606, in-8°.

PORTUS (Ant.), doct. en médec., né Fermo dans la Marche d'Ancône, a publié : De Peste libri tres, Accessit de variolis et morbillis liber unus Venetiis, 1580, in-4°, Romæ, 1589, in-4°.

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PORUS, roi d'une partie des Indes, entre les fleuves Hydaspe et Acesine, ayant été vaincu par Alexandre 328 ans avant J. C., fut conduit devant lui. Ce prince lui demanda de quelle manière il voulait être traité; en Roi, reprit-il. Cette intrépidité, jointe à sa valeur, lui firent obtenir ce qu'il exigeait;' car Alexandre le rétablit dans son royaume. Porus suivit ensuite ce conquérant avec ses troupés pendant le cours de son expédition dans les Indes.

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POSADAS (François), dominic, né à Cordoue dans l'Andalousie, où il m. en 1720, a publié Le Triomphe de la chastete, contre les erreurs de Molinos. in-4o; La Vie de saint Dominique de Gusman, in-40; Sermons doctrinaux, 2 vol. in-4°; Sermons de la sainte Vierge Marie, in-4°.

POSSELIUS (Jean), d'Allemagne, theolog. luther., et philosop. du 16 s., a écrit: Calligraphia oratoria lingua græcæ, Hanovre, 1602, in-8o, réimpr. en 1692; des Dialogues grecs et latins, Wittemberg, 1611, in-8°.

POSSEVIN (Jean-Bapt.), de Mantoue, m. à Rome en 1549, savant et bon poëte, a donné : Dialogo dell' onore, nel quale si tratta a pieno del duello, nobiltà, e de' gradi d'onore, Venise, 1553, 1556 et 1558, publié par son frère Antoine.

POSSEVIN (Jean-Bapt.), neveu du

| Possevin, son neveu, natif de Mantouc, a écrit: Gonzagarum Mantuæ et Montis-ferrat ducum historia, Mautoue, 1628, in-8°.

POSSIDONIUS d'Apamée, ville de Syrie, philos. stoïcien, qui tenait son école à Rhodes, flor. vers l'an So avant Jésus-Christ.

POSTEL (Guill.), né l'an 1510 à la Dolerie, en Normandie, vint continuer ses études à Paris. François Ier l'envoya en Orient, d'où il rapporta plusieurs m.ss. A son retour il fut profess. oyal des mathématiques et des langues. Obligé de quitter la France, il passa à Vienne, s'en fit chasser et se rendit à Rome; il se fit jés., fut exclus de l'ordre et mis en prison l'an 1545, pour avoir soutenu que a la puissance des conciles était au dessus de celle des papes ». Après une année de captivité, il se retira à Venise, où une vieille fille s'enipara de son coeur et de son esprit. Il soutint que la rédemption des femmes n'était pas achevée, et que la mère Jeanne (c'était le nom de sa Vénitienne) devait terminer ce gr. ouvr. De retour à Paris en 1553, il continua de débiter ses extravagances, et finit par être relégué au monastère de St.-Martin-des-Champs, où il m. en 1581. On a de lui un gr. nombre d'ouvr., dont le plus connu est celui intit. De orbis terræ concordiá, Bâle, 1544, in-fol, ; Alcorani et Evan

précéd, a trad. du latin en langue vul-gelii concordia, Parisiis, 1543, in-8°.

gaire la Moscovia de son frère Antoine, Ferrare, 1592. Leçons du bréviaire, Ferrare, 1592, 2 vol. in-4o, et un autre sur les Hymnes, Venise, 1606; De officio curati ad praxim circa repentina et generaliora, Brixie, 1684.-Possevin (Ant.), jés., né à Mantoue, frère du précéd., prêcha en Italie et en France avec un succès distingué, et fut envoyé, par le pape Grégoire XII, dans les principales cours de l'Europe, pour des affaires importantes, m. à Ferrare en 1611. Ses princip. ouvr. sont : Bibliotheca selecta de rectione studiorum,

Rome, 1595, in-fol., avec des augmentations; Apparatus sacer, Cologne, 1607, 2 vol. in-fol.; Moscovia, Cologne, iu-fol., 1587. C'est une descript. de l'état des Moscovites, de leurs moeurs et de leur religion, etc.; Judicium de Nuæ (la Noue), Joannis Bodini, Philippi Mornai et Nicolai Machiavelli qui busdam scriptis, Rome, 1592, et Lyon, 1593; Confutatio ministrorum Transylvania el Francisci Davidis de Trinitate; Miles christianus, etc.— - Ant.

POSTEL (Henri), jés., né à Binche en 1707, m. à Douai en 1788, est aut. de l'incrédule conduit à la religion par la voie de la démonstration, Tournay, 1772, 2 vol. in-8°.

POSTHIUS (Jean), né en 1537, à Germersheim, ville du Bas-Palatinat, exerça la méd. en plus. villes d'Allem., et m. à Mosbach en 1597. On a de lui : Parerga poetica, Wirzeburgi, 1580, in-12. Il a mis en latin les deux livres, de Diætis, d'un juif nommé Isaac.

POSTHUME (Marcus Cassius Latienus POSTHUMIUS). Valérien voulant accoutumer de boune heure au gouvernement Cornelius Valerianus, son petitfils, le mit à la tête des troupes des Gaules, et fit Posthume chef de son conseil. Ce jeune prince acquit beaucoup de gloire, et sut empêcher les Germains de pénétrer dans les Gaules. Mais les soldats s'étant mutinés, tuèrent Valérien et son gouverneur, et déclarèrent Posthume empereur vers le commenc de 261. Posthume avait un fils qu'il associa à l'empire; il lui était supérieur

en eloquence. On lui a attribué XIX déclamations, qui ont paru sous le nom de Quintilien. Les deux Posthumes furent tués par leurs soldats en 267, près de Mayence.

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Au mois de mars 1791, Potemkin revint Pétersbourg jouir de sa gloire. Sa souveraine lui fit don du palais de Tauride et d'un habit brodé en diamans, estimé 200,000 roubles. Potemkin étala alors le POSTHUMIUS ( Aulus ), créé dic- luxe le plus extrême. Il se rendit bientôt tateur dans la guerre excitée par la fuite au congrès d'Yassi, qui devait assurer la de Tarquin chez Manlius, général des paix entre la Russie et la Turquie; mais Tusculans. Il y eut un combat près du il ne put s'occuper longtems des négolac Régile, et l'armée ennemie fut entiè-ciations, ayant été attaqué de la maladie

rement détruite l'an 496 av. J. C. Sept ans auparavant, ayant remporté une victoire contre les Sabins, il était entré dans Rome, couronné de myrtes. Ce fut l'origine des ovations.

POSTHUMIUS (Lucius), consul après la bat. de Cannes, 217 ans après J. C., partit pour les Gaules avec une armée. Il fut défait par les Boïens, et resta sur le champ de bataille.

POSTLETHWAY TE (Malachi), marchand de Londres, m. en 1767, a composé un Dictionnaire de commerce en 2 vol. in-fol.

POTAMON, philos. d'Alexandrie, contemporain d'Auguste, fut chef de la secte des philos. qu'on appella éclectiques, parce qu'il choisissait dans les autres ce qu'il jugeait être le plus véritable, sans s'attacher à aucune en particulier.

POTEMKIN (Grégoire-Alexandre), né en 1735, dans les environs de Smolensko, ministre de la guerre sous Catherine II, dont il avait su s'attirer la faveur, donna à cette princesse l'idée de s'emparer de la Crimée, et de jeter les fondemens de la ville de Cherson. Elle fat fondée en 1778, sur les bords du Niéper, à 10 lieues d'Ocząckow. On lui dut la grande manuf. de verrerie et de glaces établie à Pétersbourg. Parvenu au plus haut degré de faveur, et possesseur de richesses immenses, il manquait à son ambition le cordon de l'ordre de SaintGeorge. Pour l'obtenir, il fallait avoir commandé une armée en chef et avoir remporté une victoire : Potemkin fit renouveler la guerre contre la Turquie en 1787, et se mit en marche à la tête d'une armée de 150,000 h. De nombreux combats inondèrent de sang les plaines d'Oczackow, du Kuban et de la petite Tartarie. Potemkin assiégea Oczackow au milieu des frimats les plus rigoureux, fit donner l'assaut, livra la vie, pendant trois jours, au pillage, et en fit passer la garnison et les habitans an fil de l'épée. Cette horrible exécution coûta la vie à 25,000 Turcs; mais elle procura à Potemkin un présent de 100,000 roubles, le titre d'hotman, ou chef des Cosaques.

qui y régnait. L'air d'Yassi lui paraissant insalubre, il voulut se rendre à Nicolaeff; mais à peine eut-il fait trois lieues, qu'il se trouva plus mal. Il descendit de voiture sur le grand chemin, et m. sous un arbre, le 15 oct. 1791. Il fut aussitôt transporté à Cherson. On a publié sa vie à Paris, en 1808, in-8°.

POTENGER (Jean), né à Winchester en 1647, occupa une place de finance, qu'il conserva jusqu'à sa mort, arrivée en 1733. On a de lui un poëme contenant des Réflexions sur la mort, 1691; la Vie d'Agricola, d'après Tacite, et quelques pièces.

POTER (Paul), peintre, né à Enchuysen en 1625, m. à Amst. en 1654, a excellé dans le paysage. On admire surtout l'art avec lequel il a rendu les divers effets que peuvent faire sur la campagne l'ardeur et l'éclat d'un soleil vif et brillant. Ses animaux sont rendus avec tant de vérité, qu'ils semblent animés dans ses tableaux Les product. de ce peintre sont rares, chères et très-recherchées. Le musée du Louvre possède plus. tableaux de ce peintre.

POTHIER (Robert-Joseph ), conseiller au présidial d'Orléans, où il naq. en 1699, et y m. en 1772, réunissait une profonde connaissance du droit romain et du droit français. Les ouv. qu'il a pub. successiv. sont: Coutume d'Orléans, avec des observations nouvelles, 1740, 2 vol. in-12; Pandecta Justinianæ, in novum ordinem digestæ, Paris, 1748 3 v. in- fol.; Coutumes du duché, baillinge et prévôté d'Orléans et ressorts d'iceux, etc., 2 vol. in-12 et in-4°, 1760 et 1772; Traité des obligations, 1761, 2 vol. in-12; 1764, avec des augmentations; Traité du contrat de vente, 1765, in-12; Traité des retraits, pour servir d'appendix au Traité du contrat de vente, 162, 1 vol. in-12; Traité du contrat de constitution de vente, avec le Traité du contrat de change, de la négociation qui se fait par lettres de change, des billets de change et autres Lillets de commerce, 1763, 1 vol.; Traitė du contrat de lounge; Traité du contrat

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