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Reims son second fils Henri Ier. Robert m. à Melun, le 20 juillet 1031, âgé de 60 ans. Ce prince pacifia les troubles de son royaume, et bâtit un grand nombre d'églises. I cultiva les sciences et les protégea. On a de lui plusieurs Hymnes qu'on chante encore dans l'église.

ROBERT DE FRANCE, second fils de Louis VIII, et frère de saint Louis, qui érigea en sa faveur l'Artois en comtépairie, l'an 1237. C'était dans le tems de fa funeste querelle entre le pare Grégoire IX et l'emp. Frédéric II. Grégoire offrit à saint Louis l'empire pour Robert; mais les seigneurs français furent d'avis de la rejeter. Robert suivit saint Louis en Egypte, et ce fut lui qui engagea la bat. de la Massoure, où il fut tué le 9 février 1250.

ROBERT II, comte d'Artois, fils du précéd., surn. le Bon et le Noble, fut de l'expédition d'Afrique en 1270. Il châtia les rebelles de Navarre en 1276. Après les vêpres siciliennes, il mena un puissant secours à Charles Ier, roi de Naples, et fut régent de ce royaume pendant la captivité de Charles II. Il défit les Aragonais en Sicile en 1289, les Anglais proche Bayonne en 1296, les Flamands à Furnes en 1298. Mais l'an 1302, ayant, voulu forcer les mêmes Flamands retranchés près de Courtrai, il perdit dans cette journée la réputation et la vie. C'était un prince brave, mais violent et emporté comme son père.

tect. des

ROBERT D'ANJOU, dit le Sage, 3e fils de Charles-le-Boiteux, succéda en 130g à son père roi de Naples, par la proà l'exclus. de Charobert, papes, fils de son frère aîné. Il prit le parti des pontifes rom. contre l'emper. Henri VII, nommé, en 1313, vicaire de l'empire et, après la mort de ce prince, il fut en Italie, quant au temporel, jusqu'à ce qu'on élût un nouvel empereur. Ce fut Clément V qui lui donna ce titre. Robert régna 34 ans, et m. en 1343, à 64 ans.

ROBERT, dit le Magnifique, duc de Normandie, 2o fils de Richard II, succéda l'an 1028 à son frère Richard II. Il ent à réprimer les fréquentes révoltes de plusieurs de ses grands vasseaux. Il rétablit dans ses états Baudouin IV, comte de Flandre, que son propre fils en avait dépouillé. Il forca Canut, roi de Danemarck, qui s'était emparé de ceux d'Angleterre, à les partager avec ses cousins Alfred et Edouard. L'an 1035, il entreprit nu-pieds le voyage de la TerreSainte; à son retour, il m. empoisonné à Nicée en Bithynie.

ROBERT, dit Courte- Cuisse, fils aîné de Guillaume-le-Conquérant, fut établi l'an 1087, duc de Normandie par son père, qui donna la couronne d'Ângleterre à son autre fils Guillaume-leRoux. Ce fut un des plus vaillans princes de son siècle dans les combats, et un des plus faibles hommes dans sa conduite. A la croisade de 1096, l'armée chrétienne lui dut en grande partie les batailles qu'elle gagna sur les infidèles. Après la prise de Jérusalem, à l'assaut de laquelle il monta un des premiers, il revint en Europe, trouva le trône d'Angleterre occupé par Henri, son jeune frère, après la mort de Guillaume-leRoux, et tenta en vain de le recouvrer. Livré à l'indolence et aux plaisirs, il perdit le duché de Normandie avec la liberté, ayant été pris l'an 1106, à la bataille de Tinchebrai, par son frère Henri, qui l'enferma dans une prison en Angleterre, où il m. en 1314.

ROBERT DE BRUS, seigneur écossais, aspira au trône en 1306, et se fit couronner dans la même année, après l'expulsion de Jean Bailleul ou Baillol, qui avait usurpé la couronne d'Ecosse par le secours d'Edouard Ier, roi d'Angleterre. Secouant le joug des Anglais il les chassa de son pays, et rendit l'Ecosse très-puissante et très-florissante. Il m. en 1329, à 55 ans, laissant pour success. David II, âgé de cinq ans, et une fille qui porta le sceptre d'Ecosse dans la maison de Stuart.

ROBERT DE BAVIÈRE, prince palatin du Rhin, duc de Cumberland, fils de Frédéric, prince électeur palatin du Rhin, et d'Elizabeth, fille de Jacq. Ier, roi d'Anglet. et d'Ecosse, passa en Ande son armée. Robert remporta d'abord gleterre l'an 1642. Le roi Charles Jer, son oncle, lui donna le commandement de grands avantages sur les Parlementaires; mais il fut ensuite obligé de se retirer en France. Charles II, remonté sur le trône de ses pères, lui donna le command. de sa flotte contre les Holdéfait la flotte hollandaise, fut fait amilandais, en 1664. Ce prince, après avoir ral d'Anglet. en 1673. Il m. en 1682.

ROBERT (St.), abbé de Molesme en Bourgogne, premier auteur de l'ordre de Citeaux, m. en 1108, à 84 ans, et canonisé en 1222 par Honorius III.

ROBERT, né à Thorigny en Normandie, et abbé du Mont-Saint-Michel an diocèse d'Avranches, fut employé dans plusieurs affaires importantes par Henri II, roi d'Angleterre. Il reste de

lui la continuation de la Chronique de Sigisbert et un Traité des abbayes.de Normandie. Il m. l'an 1186.

ROBERT GROSSE-TESTE, en latin Capito, né en Angleterre dans le pays de Suffolck, obtint l'archidiaconé de Leiceister, et en 1235 l'évêché de Lincoln.

Il s'opposa fortement aux entreprises de la cour de Rome et des moines sur la juridiction des ordinaires. Il m. en 1253.

On a de lui plusieurs ouv. remplis d'une grande érudition, contre les vices et les déréglemens des ecclésiastiques.

le présente à l'acad., et il y fut agrégé et recu en même tems. Les nombreux tableaux qu'il a produits sont enrichis de groupes de figures toujours analogues aux sites qu'il a peints. Ses tableaux sont en grande vénération à la cour de Russie. Robert m. en 1708. Il avait été garde des tableaux du roi, ensuite con

servateur du musée du Louvre.

ROBERT DE LUZARCHES, archit. au 13 s., eut la principale part à la construction de la belle cathédrale d'Amiens, commencée en 1220, et achevée en 1288, par Renault.

St.-Marien d'Auxerre, m. en 1212, ROBERT D'AUXERRE, chan. régul. a écrit Chronologia rerum toto orbe gestarum ab ejus origine usque ad ann. Christi 1200, continuée jusqu'en 1228 par un autre chanoine. On a publié à Troyes, en 1609, une édit. du Chronologia rerum, avec la continuation.

ROBERT (Claude), né à Bar-surAnbe vers 1564, archidiacre et grand-de vicaire de Châlons-sur-Saône, m. en 1636. Le plus important de ses onv. est le grand recueil int. Gallia Christiana, qu'il publia en 1625, en un vol. in-fol. Les célèbres de Sainte-Marthe augmentèrent dans la suite cet ouv. Les bénédictins de la congrégation de Saint-Maur en ont donné une nouvelle édit., 12 vol. in-fol., et qui n'est pas achevée.

ROBERT (Nicolas), né à Langres vers l'an 1610, et m. en 1684, fut un habile peintre et un excellent dessinat. d'animaux et d'insectes. Il fit en ce genre, pour Gaston de France, une belle suite de miniatures, que l'on voit à la bibliothèque royale, dans le cabinet des

estampes.

ROBERT DE VAUGONDY (Nicolas), géographe ordin. du roi, né à Paris en 1688, où il m. en 1766, est connu par son Atlas portatif, in-4°, et par son grand Atlas en 118 cartes, 1753. On a encore de lui: Abrégé des différens systèmes du monde, 1745, in-16; Introduction à la géographie, par Sanson, 1743, in-8°; Géographie sacrée, 1746, 2 vol. in-12. Usage des globes, 1752, Robert, son fils, a soutenu di

in-12.

gnement son nom.

ROBERT (Marie-Anne Roumier, épouse de), née à Paris en 1705, et in. en 1771, a publié la Paysanne phiLosophe, 1762, 4 part. in-12; la Voix de la nature, 5 part.; Voyages de milord Ceton dans les sept planètes, 1765, 7 parties; Nicole de Beauvais, ou l'Amour vaincu par la reconnaissance, 1767, 2 vol. in-12; les Ondins, conte moral, 1768, 2 vol. in-12.

ROBERT (Hubert), peintre d'architecture et de paysages, né à Paris en 1733, se rendit à Rome pour se perfectionner, et y demeura 12 ans. Il avait déjà obtenu des succès en Italie, lorsqu'il revint à Paris; il fait un tableau,

ROBERTELLS (Franç.), prof. de philos. et de rhétor. à Lucques, Pise, Bologne et Padoue, m. en 1567. Son princip. ouvr. est un Comment. étendu sur les poètes grecs et latins.

ROBERTI ou RUBERTI (Michel), de Florence, qui vivait dans le 15e S. a laissé une Histoire depuis la création du monde jusqu'à l'année 1430.

ROBERTI (Jean), jés., né à SaintHubert en Ardennes en 1569, enseigna la théologie et l'Ecriture sainte à Douai, à Trèves, à Wurtzbourg, à Mayence, et m. à Namur en 1651. Ses principaux ouvrages sont : Dissertatio de Superstitione, 1614; Quatuor Evangelia, historiarum et temporum serie vinculata græcè et latinè, Mayence, 1615, in-f. Tractatus de Magnetica vulnerum cu ratione, Louvain, 1616; Historia sancti Huberti, Luxembourg, 1621, in-4°.

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ROBERTSON (Guill.), théol. angl., a publié un Dictionnaire hebreu, Londres, 1680, in-4°, et un Lexicon grec, Cambridge, 1695, in-4°.

II. ROBERTSON (George), peint. de paysages, né à Lond. d'un marchand de vin, voyagea en Italie, et après avoir fait ses études à Rome, il revint à Londres, d'où il passa à la Jamaïque; et c'est à ce voyage qu'on doit les six belles vues de cette île, qu'il a laissées. Il réussissait très-bien à rendre les arbres, leurs branches et leur feuillage. Il peignit aussi à l'huile. La Corporation des cabaretiers possède de lui un tableau qui représente St. Martin partageant son manteau avec un pauvre..

ROBERTSON (Williams), doct. en theol., principal du coll. d'Edimbourg, cél. historien et historiog. du roi, pour l'Ecosse, né à Berwick en 1721. Devenu recteur d'une eglise anglicane, il se consacra à la prédication, et ses sermons ont été publiés. Mais c'est sur-tout dans l'histoire que se développèrent ses grands talens. Son Histoire de Charles-Quint, Londres, 1769, 3 vol. in-4°, est un morceau plein de réflexions sages et de pensées profondes. M. Suard a donné une traduction de cette Histoire, Paris, 1771, 2 vol. in-4o, ou 6 vol. in-12. Son Histoire d'Ecosse, sous les règnes de Marie Stuart et de Jacques VI, jusqu'à l'avènement de ce prince à la couronne d'Angleterre, Londres, 1771, 2 vol. in-4o, a été fréquemment reimpr. en 2 vol. in-8°, ct trad. en franç. par Bosset de La Chapelle, 1772 et 1784, 3 v. et 4 v. in-12; Hist. d'Amér., Lond., 1777, 2 vol. graud in-4°, reimpr. en Angleterre, soit en 4 vol. in-8°, soit en 4 vol. in-12. L'édit. de Londres de 1800, en 4 vol. in-8°, est recherchée. Eidous en a donné une traduct. franc., Maëstricht, 1777,4 vol. in-12; et MM. Suard et Jansen, Paris, 1778, 2 vol. in-4°. La même traduction a été revue sur la 2o édit. angl. par M. Gomicour de Derival, Roterdam, 1779, 4 vol. in-12. On a encore de lui: Recherches historiques sur l'Inde, Londres, 1790, grand in-4°, et 1799; trad. en fr., Paris, 1792, in-8°. La collection complète des OEuvres de Robertson est en 8 vol. in-4° ou 10 vol.

des expériences sur le vide, inventa deux nouvelles sortes de balances, dont l'une est propre à peser l'air, et lui mérita d'être de l'acad. des scien. Ses princip. ouv. sont: Un Traité de Mécanique dans l'liarmonie du père Mersenne; une édit. d'Aristarcus Samius, etc. Ce sav, m. en 1675.

I. ROBESPIERRE (MaximilienIsidore), né à Arras en 1759, d'un avocat au conseil supérieur d'Artois, qui s'était ruiné par ses dissipations, fut éleve aux dépens de plus, personnes charitables. Après avoir terminé ses études, il suivit quelque tems le barreau de sa patrie, et y plaida la cause du paratonnere de SaintOmer. Dans le Mémoire qu'il fit à cette occasion, en 1783, se trouve le plus grand éloge de Louis XVI, auquel il fit couper la tête dix ans après. L'acad. de Metz ayant proposé pour sujet de son prix, en 1784, de déterminer l'origine de l'opinion qui étendait sur tous les individus d'une même famille une partie de la honte attachée aux peines infamantes subies par un coupable. Le discours de Robespierre fut couronné et publié l'année suivante. Il était présomptueux et jaloux des talens, de la richesse et de la grandeur. S'étant donné l'air d'un philosophe et d'un désapprobateur, affichant une morale austère et le patriotisme le plus ardent, il fat nommé député du bailliage d'Arras aux ét.-gén en 1789, où il se fit remarquer plutôt par son originalité que par son eloquence. Il commença sa carrière po

in-8°. Il est m. principal de l'univ. d'E-litique le 27 juillet 1789, par le discours dimbourg en 1793. En 1806, M. Ymbert a publié un Essai historique sur la vie et les ouvrages de Robertson, trad. de l'anglais.

au

ROBERTSON (Joseph), theol. angl., né en 1726 à Knipe, au comté de Westmoreland, m. en 1802. En 1764, il était coopérateur du Critical Review; en 1770 il devint recteur de Sutton, comté d'Essex. En 1782 il publia son Introduction à l'étude de la belle littérature, qui fut suivi de l'Essai sur la ponctuation. En 1788 il donna sa Dissertation sur la chronique de Paros. En 1795 il publia une Nouvelle traduction en anglais du Télémaque de Fénélon, avec des Notes et la Vie de l'auteur; un Essai sur la nature de la poésie anglaise, 1798.

ROBERVAL (Gilles PERSONNE, sieur de), né en :602, à Roberval, prof. de mathém. au coll. de Maître-Gervais, et ensuite au coll. Royal à Paris. Il fit

sur le secret des lettres. Courtisan de Mirabeau, qui le méprisait, il s'en cloigna à mesure que ce dernier perdit de la faveur populaire. Il divagua dans de nombreux discours sur la liberté de la presse, sur les conspirations prétendues du gouv. Il s'opposa à ce qu'on donnât au monarque le droit de la paix et de la guerre, et à ce qu'on le déclarât inviolable. Après la session, Robespierre refusa la place d'accusateur public auprès du trib. criminel du départem. de Paris; mais il suivit exactement la société des jacobins, et rédigea un journal sous le titre de Défenseur de la Constitution monarchique. Elu membre de la conv., il ne tarda à dominer cette assemblée, où il y avait beaucoup plus d'audace que de génie. A peine cut-il pris la direction du comité de salat public, que la France fut couverte de proscriptions, de commissions milit., de tribun. revol, et d'une terreur generale. Il s'était composé une armee de

pas

Seïdes dans les jeunes gens sans_expériences, mais qui étaient orat. Robespierre appelait la conv. sa machine à décrets. Voulant devenir le chef d'une relig., il commença son sacerdoce en faisant établir une fête en l'honneur de l'Etre Supreme, auquel il daigna donner un brevet d'existence en le reconnaissant par un décret. Il présida cette cérémonie religieuse, qui eut lieu dans le jardin des Tuileries. Tous les memb. de la conv, avaient des habits bleus dits

de roi. Robespierre, pour se distinguer de ses collègues, avait un habit bleuviolet, comme les rois de France lors

qu'ils étaient en denil. « Ce qui est digne de remarque, dit un histor., c'est que la France, gémissant sous les luttes des différens partis, applaudit un instant au coup que leur porta Robespierre, espérant être moins malheureuse sous un seul tyran. Si, content d'avoir abattu les premières têtes de la conv.. il eût épar gné ses autres collègues, parmi lesquels il ne se trouvait plus personne qui osât prétendre au premier rang, sa puissance eût probablement été d'une plus longue durée; mais lâche, timide et défiant, sentant sa faiblesse, et croyant la masquer à force de tyrannie, il voulut continuer à proscrire, et força ainsi, à la résistance, des conventionnels dont chaque jour quelques uns étaient envoyés à l'échafand. La vue du danger ranima le courage des autres, et certains de leur perte, ils voulurent tenter au moins de se sauver par un coup d'audace. Ce coup fut porté le 9 thermidor de l'an 2, c.-à-d., le 27 juillet 1794. Une coalition formée en Secret et réunie dans une discussion inattendue, ôta à Robespierre et à ses deux adhérens, Couthon et Saint-Just, tout moyen de défense. Robespierre, dénoncé et décrété d'accusation dans le même instant, passa subitement de la contenance d'un souv. à celle d'un suppliant. Il fut conduit d'abord à la maison d'arrêt du Luxembourg; le concierge de la prison refusa de l'y recevoir : il se rendit à l'Hôtel-de-Ville. Un détachement des troupes de la convention y ayant pénétré, un gendarme découvrit Robespierre dans un coin obscur, et lui tira un coup de pistolet qui lui fracassa la mâchoire inférieure et le couvrit de sang. Il fut transféré au comité de salut public de la conv. Là, étendu sur une table, il souffrit sans se plaindre, sans proférer un seul mot, les interrogatoires de ses collègues, les injures de ceux qui l'entouraient, les douleurs de ses blessures et la fièvre qui le dévorait. Le lendemain

10 thermidor (28 juillet 1794), à quatre heures du soir, on le conduisit à l'échafaud avec 22 de ses complices. Il perit a l'âge de 35 ans. On lui fit cette épitaphe:

Passant, ne pleure point son sort,
Car s'il vivait, tn selais mort.

La réputation de Robespierre fut au dessous du médiocre à l'assemb. constit., et célèbre à l'assemb. conv., où il était parvenu à intimider les membres par un regard sinistre et inquiet. Il avait l'âme sèche et n'eut jamais d'amis. Robesl'appelait laconiquement une béte, avait pierre (A. B. J.) le jeune, son frère, qui éte, ainsi que lui, élève au college de Louis-le-Grand, au moyen d'une bourse que lui avait accordée l'abbaye de SaintWaast, obtint au commenc. de la rév. la place de procureur de la commune d'Arras, et fut élu, grâce à son nom député à la conv. Il fut l'un des Scides

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de son frère, envoyé successiv. proconsul aux armées, puis à Nice et à Toulon. De retour à Paris, son frère lui reprocha sa mollesse à poursuivre les ennemis du bonheur du peuple. « J'ignore, dit-il, ce que vous entendez par ces mots, que vous répétez à chaque instant. Plus sensible que vous, je ne pense pas qu'on puisse rendre le peuple heureux en le faisant égorger. Au surplus, élevé avec vous au coll., je n'ai jamais pu savoir ce que vous aviez dans l'âme; vous étiez un mauvais camarade. » Des yeux étincelans de rage furent la seule réponse de Robespierre aîné. Néanmoins le 27 juillet (9 thermidor), lorsqu'on porta le décret d'accusation contre lui, Robespierre jeune demanda à partager son sort: ce qui lui fut accordé. Ils se réfugièrent tous deux à l'Hôtel-de-Ville, où il s'élança par une fenêtre sur la place de Grêve; mais n'ayant fait que se casser une jambe, il fut décapité le lendemain. Il était âgé de 30 ans.

ROBILLARD (N...), fils d'un prof. à l'école d'artillerie de Metz, à l'âge de 16 ans adressa à l'acad. des sciences un Traité sur l'application de la géométrie ordinaire et des calculs différentiel et intégral, à la résolution de plusieurs problèmes, publié à Paris en 1753, in-4°, avec 30 planches; il m. à 20 ans.

I. ROBIN (Jean), botan. de Henri IV, et démonstrateur du jardin du Roi, a publié une Description du jardin des Tuileries, 1608, in- fol., c'est lui qui introduisit en France la première culture de la ketmie ou grande mauve. En 1600

il naturalisa le faux accasia en France, | Robins, parut en 1749. D'autres ont été des graines du Canada.

ROBIN (Vincent), de Dijon, méd. du roi, viv. en 1633. On a de lui: Avis sur la peste reconnue en quelques endroits de la Bourgogne, etc., Dijon, 1628, in-12; Synopis rationum Fieni et adversariorum, de tertia die fœtus animatione, ex quibus clarè constabit celebratam antiquitate opinionem de fœtus formatione deserendam, etc., Divione, 1632, in-4°.

ROBIN (Robert), avocat de Paris, au commencement du 17 s., est auteur d'un Traité rare et recherché, sur la question de savoir si un enfant non baptisé, comme étant un monstre, était capable de succéder, Paris, 1620, in-8°.

ROBINET (Urbain.), doct. de Sorb., chan. et gr.-vic. de Paris en 1758, âgé de 75 ans, était Breton. Il est le rédact. du Bréviaire de Rouen, 1736: il publia, en 1744, Breviarium Ecclesiasticum Clero propositum.

ROBINS (Benjamin), mathématicien anglais, né à Bath en 1707, de parens quakers, vint à Londres, où il s'instruisit dans les langues modernes, et se familiarisa avec les ouvrages d'Appollonius, d'Archimède, de Fermat, d'Huyghens,

successivement publiées. S'étant rendu aux Indes avec le titre d'ingénieur gén. de la compagnie des Indes orientales, il m. à Madras en 1751. Ses ouv. mathématiques ont paru à Londres en 1761, 2 vol. in-8°.

ROBINSON (Robert), né à Swaffham au comté de Norfolck, m. à Birmingham en 1790, fut un cél, predic. parmi les calvinistes. Il embrassa dans la suite la secte des anabaptistes; et avant sa mort il devint socinien. On a de lui: Une Defense de la divinité de J.-C.; une Traduction en angl. des Sermons de Saurin; une Traduction, aussi en angl., de l'Essai de Claude sur la composition des Sermons.

ROBINSON (Jean), né en Angleterre en 1575, m. en 1625, membre de la soc. des séparatistes angl., établis en Holl. au commenc. du 1er s., sous le nom de Brownistes; il forma à Leyde une égì., ou assemblée nouvelle, sous le nom d'Indépendans. Il a justifié ces principes dans son Apologia pro exulibus Anglis, qui Browneista vulgò appellantur, Leyde, 1619, in-4°.

ROBINSON (Briano), méd. angl. vers l'an 1720, publia dans sa langue

ROBINSON (Nicolas), med. angl. On a de lui: Tractatus de Arenulis et Calculo, ejusque causis, symptomatibus et curá, Londini, 1721.

ROBINSON (Jean), prof. de physiq. à Edimbourg, m. en 1805, publia en 1797, un livre intit. Preuves d'une conspiration, dans lequel il développe les causes de la révolution en France; Les Elémens de la philosophie mécanique, et quelques articles dans l'Encyclopédie britannique.

de Witt, de Husius, de Jacques Gre-maternelle, un Traité de l'économie gory, du doct. Barrow, du cél. Newton, animale, trad. en italien, Sienne, 1757 du docteur Taylor et de Cotes, et expli- et 1765. qua une démonstration de la dernière proposition du Traité de Newton, sur les quadratures, qui fut insérée dans les Transactions philosophiques de 1727. La même année il concourut pour le prix pro posé par l'acad. des scien. de Paris, sur les lois du mouvement dans le choc des corps. Il porta ensuite son attention sur tous les arts mécaniques qui, liés aux principes mathématiques, pouvaient être l'objet de vues nouvelles. Il ne se borna pas à ses travaux mathémat., il publia, en 1739, trois pamphlets sur des sujets politiques, qui le mirent dans le cas d'étre employé dans plusieurs affaires import. Ce fut en 1742 que parurent ses nouveaux Principes d'artillerie, qui a été trad. dans toutes les lang. ; il y en a trois traductions française. La rere de Le Roy; Ja 2o de Dupuy, prof. à Grenoble, publ. en 1771; la 3e de Lombard, prof. d'artill, à Auxonne, impr. en 1783, in-8°. En 1748 parut le Voyage autour du monde, de lord Anson, dont la rédaction, quoique portant le nom de Walter, fut bien réellement l'ouv. de Robins. Quatre édit. nombreuses furent consommées en moins d'une année; la 5o, revue et corrigée par

ROBINSON (mistriss Marie Derby), cél. comédienne angl., publia des poésies qui ont été recueillies en 2 vol. et huit romans, parmi lesquels on distingue : Vancenza, la Veuve, Angelina et Hubert de Sevrac. Elle a aussi écrit les Mémoires de sa vie, qui ont été trad. en fr., ainsi que la plupart de ses ouvr. Elle m. en 1800.

ROBOAM, roi de Juda, succéda à Salomon, son père, l'an 975, av. J. C., et après un règne orageux il m. l'an 958 après avoir régné 17 ans, laissant le royaume à Abia, l'un de ses fils.

ROBORTELLO (François), né en

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