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Westphalie, prof. de theol. à Utrecht, et m. à Amst. en 1718. On a de lui : un Discours et des Dissertations philosophiques sur la religion naturelle et les idées innées, Franeker, 1700, in-8°; des Thèses, 1689, in-4o, et plus, autres ouv.

ROEMER (Olaüs ), né à Arrhus dans le Jutland, en 1644. Il vint en France et enseigna les math. au grand-cauphin. L'acad. des scienc. se l'associa en 1672. Pendant dix ans qu'il demeura à Paris, et qu'il travailla aux observations astronomiques avec Picard et Cassini, il fit des découvertes dans ces différentes parties des mathémath. De retour en Danemarck, il devint mathématicien du roi Christiern V, prof. d'astron. cons. de la chancell., et assesseur du tribunal suprême de la justice. Enfin il devint bourguemestre de Copenhagne, et conseiller d'état sous le roi Frédéric IV; Roëmer m. en 1710. On a fait imprimer en 1735, in-4°, sous le titre de Basis astronomiæ, une partie des observations avec la methode d'observer de Roëmer.

ROENTGEN (N.), cél. artiste allemand, né à Neuwied, de la secte des Moraves, a porté l'ébénisterie au plus haut point de perfection. It fut appelé en Russie, ou le palais impérial et ceux de plus. grands sont ornés de ses chefs-d'œuyre Ini, à la fin du 18e s.

ROGACCI (Benoît), jés., né à Raguse en 1616, professa la rhetor. pendant plus. années. On a de lui: De terræ motu, quo Epidaurus in Dalmatia anno 1667 prostratra est, ad Cosmum III, M. Ducem Etruriæ, Romæ, 1670; Euthymia, seu de tranquillitate animi, carmen didascalicum, ibid, 1690; Orationes, ibid, 1694; Pratica Istruzione, o sia l'uso emendato della lingua italiana, Rome, 1711. Il m. en 1719.

ROGAT, Rogatus, évêque donatiste d'Afrique, chef d'an nouv. parti dans la Mauritanie césarienne, aujourd'hui le royaume d'Alger, vers l'an 372, donna le nom de Rogatistes, à ceux qui le suivirent. Sa secte dura quelque tems en Afrique, et il eut pour successeur Vincent Victor.

ROGER, 1er roi de Sicile, fils du petit-fils de Tancrède Hauteville, seign. normand, n'avait que 4 ans, lorsque son pète mourut. Il fut élevé sous la tutelle 'Adélaïde sa mère. Dès qu'il fût én état de regner, il montra une ambition demesurée, s'empara de la Pouille, réduisit Naples et Capoue, et il se trouva le maitre de toutes les conquêtes des Normands. Le tiers de la Sicile, réuni à un

tiers peut-être de l'Italie, forma la base d'un royaume qui ne le cédait qu'aux monarchies de France et d'Angleterre ; le 25 déc. 1130 il fut proclamé à Palerme roi de Sicile, et l'anti-pape Anaclet Jui ac-corda l'investiture de ce nouv. royaume. Il fit prisonnier Innocent II avec tonte sa suite; et ce pape n'obtint sa liberté qu'en accordant au roi et à ses descendans, le royaume de Sicile, le duché de la Pouille et la principauté de Capone, comme fiefs-liges du saint-siége. L'an 1146, il tourna ses armes contre Manuel, empereur des Grecs, prit Corfou, pilla Cephalonie, le Negrepont, Corinthe, Athènes; s'avança jusqu'aux faubourgs de Constantinople, et révint chargé d'un immense butin. Ces expéd. furent suivies de la prise de Tripoli, de plusieurs autres places sur les côtes d'Afrique, et de la défaite d'une partie de la flotte de l'empereur grec. Ce prince m. en 1:54.

ROGER ou ROGIER (Pierre), tronbadour au 12 s., chan. d'Arles et de Nimes, quitta ses bénéfices pour aller de cour en cour jouer les coméd. qu'il faisait lui-même. Arrivé chez la comtesse de Foix, il y devint amoureux de Huguette de Baux. Les parens de cette dame le firent assassiner vers 1330.

ROGER (Abraham), chapel. de la factorerie hollandaise de Pullicate, dans les grandes Indes, est ant. d'un ouvr., qui parut vers le milien du 17 s., son le titre de Porte ouverte, où la vraie representation de la vie, des mœurs, de la religion et du service des Bramines qui demeurent sur les côtes de Coromandel, etc.

ROGERIUS ou ROGGIERI (JeanJacques), né à Rome en 1628, où il m. en 1682, est auteur du Catalogus plantarum in agro Romano nascentium, Romæ, 1677, in-fol., avec le Theatre pharmaceutique de Donzelli, en italien, Venetiis, 1681, 1704, in-40, Londini, 1684, in-12, avec Johanni Raii stirpium sylloge.

ROGERS (Jean), théol. angl., chap. du comptoir d'Anvers, travailla, avec Coverdal et Tindal, à la traduction de la Bible, en anglais. Sous le règne d'Edouard VI, Rogers retourna en Angl., et fut brûlé, pour canse de religion, dans Smith-Field, en 1555.

ROGERS (doet. Jean) né en 1679, à Ensham, dans le comté d'Oxford, chap. du prince de Galles, publia en 1719 Discours sur l'Eglise visible et invisible du Christ, etc., in-8°. On a encore de Rogers: La nécessité d'une révélation

divine, et la vérité de la religion chré tienne démontrée, 1727, 1 vol. On a publié ses Sermons après sa mort, arrivée en 1929.

ROGERS (Christophe), de la soc. roy. de Lond., où il m. en 1784. On a de lui une Collection de 112 planches imitant le dessin, avec la Vie des peintres, 1778, 2 vol. in-fol.

ROGGERS (Wood), parti de Bristol en 1708, pour aller faire des prises dans la mer du sud, sur les Espagnols, revint aux dunes d'Angl. en 1711. On a traduit son Vorage en franç., Amst. 1725, 3 vol. in-12.

ROGMAN (Roland), peint. paysagiste, né à Amst. en 1597, vivait encore 1636. Il avait dessiné la plupart des chât. des Provinces-Unies. Ses dessins ont été gravés par Ludolphe-Smids.

ROHAN (Pierre de ), chevalier de Gié, plus connu sous le nom du marée. de Gié, était fils de Louis de Rohan premier du nom, seigneur de Guémené et de Montauban, d'une des plus anc. familles de France. Il fut en grande considération dans les armées et à la cour, sous le règne de Louis XI, qui le fit maréchal de Fr. en 1475. Il fut un des quatre seigneurs qui gouvernèrent l'état pendant la maladie de ce prince à Chinon en 1481. Deux ans après, il s'opposa aux entreprises de l'archiduc d'Autriche sur la Picardie. Il commanda l'avant-garde à la bat. de Fornoue en 1495, où il se signala. Sa faveur se soutint sous Louis XII, qui le fit chef de son conseil et général de son armée en Italie; mais depuis ayant déplu à la reine Anne de Bretagne, il fut disgracié, et m. à Paris en 1513.

II. ROHAN (Henri, duc de), pair de France, prince de Léon, né au chât. de Blein en Bretagne, était fils de l'arrière-petit-fils du précéd.; il se signala, dès l'âge de 16 ans, au siége d'Amiens, sous les yeux de Henri IV, après la mort duquel il devint le chef des calvinistes en France, et soutint, au nom de ce parti, trois guerres contre Louis XIII. Le duc de Rohan s'apercevant, après la prise de la Rochelle, que les villes de son parti cherchaient à faire des accommodemens avec la cour, réussit à leur procurer une paix générale en 1629, à des conditions avantagenses. S'étant retiré à Venise, cette république le choisit pour son généralissime contre les Impériaux; mais Louis XIII l'enleva aux Vénitiens pour l'envoyer en qualité d'ambass. en Suisse et chez les Grisons. Rohan, déclaré général des Grisons par les trois ligues,

vint à bout, par plusieurs victoires, de chasser les troupes allemandes et espag. de la Valteline en 1633. Il battit encore les Espagnols en 1636 sur les bords du lac de Come. La France ne paraissant pas devoir retirer ses troupes, les Grisons se soulevèrent; et le duc de Rohan, mécontent de la cour, fit un traité particulier avec eux le 28 mars 1637. Ce héros, craignant le ressentiment du card. de Richelieu, se retira à Genève, d'où il alla joindre le duc de Saxe Weimar, qui voulut lui donner le commandement de son armée prête à combattre celle des Impériaux près de Rhinfeld. Le duc de Rohan refusa cet honneur, et s'étant mis à la tête du régiment de Nassau, il enfonça les ennemis; mais il fut blessé en 1638, et m. de ses blessures. On a de Ini Les interets des Princes, Cologne, 1666, in-12; Le Parfait Capitaine, ou l'Abrégé des guerres des Commentaires de César, in-12, un Traité de la corruption de la milice ancienne; nn Traité du gouvernement des treize Cantons; des Mémoires, 2 vol. in-12. Is contiennent ce qui s'est passé en France depnis 1610 jusqu'en 1629; Recueil de quelques discours politiques sur les affaires d'état, depuis 1610 jusqu'en 1629, Paris, 1644, 1693, 1755, in-80; avec les Mémoires et Lettres de Henri, duc de Rohan, sur la guerre de la Valteline, Genève (Paris), 1757, 3 vol. in-12.

:

ROHAN (Benjamin de) seigneur de Soubise, frère du précédent, soutint le siége de Saint-Jean-d'Angély, en 1621, contre l'armée que Louis XIII commandait en personne. Cette place se rendit. Rohan promit d'être fidèle, mais il rede tout le Bas-Poitou en 1622, et après prit les armes six mois après. Il s'empara différens succès, il fut chassé, en 1626, de l'ile de Rhé, dont il s'était emparé ensuite de celle d'Oléron, et fut contraint de se retirer en Angleterre, où il m. en 1640, sans postérité.

ROHAN (Marie-Éléonore de), fille d'Hercule de Rohan-Guémené, duc de Montbazon, religieuse de Saint-Benoît à Montargis, devint ensuite abbesse de la Trinité de Caen, puis de Malnoue, près de Paris, donna des Constitutions aux religieuses de Saint-Joseph à Paris, et m. dans ce monastère en 1681, à 53 ans. On a d'elle: La Morale du Sage, in-123 Paraphrase des Psaumes de la Peni tence; plusieurs Exhortations aux vêtures et aux professions des filles qu'elle recevait; des Portraits écrits avec goût et délicatesse.

V. ROHAN (Armand-Gaston de), neveu de la précéd., né en 1674, doct. de Sorb., év. de Strasbourg, card., gr.aumônier de France, commandeur de l'ordre du Saint-Esprit et proviseur de Sorbonne. L'acad. franç. et des sciences se l'associèrent. Il m. en 1749. On a sous son nom des Lettres, des Mandemens, des Instructions pastorales et le Rituel de Strasbourg.

ROHAN (le chev. Louis de ), second fils du duc de Montbazon, gr.-veneur de France, fut reçu en 1656 en survivance de la charge de son père. Il suivit Louis XIV à la campagne de Flandre en 1667, et dans la guerre de Hollande en 1672; mais le dérangement de ses affaires et les mécontentemens que lui avait donnés Louvois le firent entrer dans un complot contre l'état, formé par la Truaumont. Il eut la tête tranchée en 1674.

et ensuite dans son évêché de Strasbourg, En 1789 il fut nommé député du clergé du baillage de Hagueneau aux états-généraux, où il prit séance; mais il quitta bientôt l'assemblée. Peu de tems après, décrété d'accusation comme auteur des troubles survennus dans le département du Rhin, Robán se retira dans la partie de sa souveraineté située en Allemagne, et m. à Ettenheim en 1802,

ROHAULT (Jacques), philos. cartésien, né à Amiens en 1620, fut envoyé à Paris pour y faire sa philosophie, qu'il professa ensuite avec distinction, et m. dans cette ville en 1675. Ses princip. ouvrages sont un Traité de physique, in-4°, ou 2 vol. in-12. Le doct. Samuel Clarke a trad. cet ouvr. en latin, et y a joint des notes, 4e édit., 1778. in-8°; des Elémens de mathématiques; un Traité de mécanique dans ses œuvres posthumes, 2 vol. in-12; des Entretiens sur la philosophie, et d'autres ouvr.

ROIGNY (Jean de), gendre de l'imprimeur Badius Ascensianus, lui succéda dans son imprimerie, et l'égala dans la beauté et la correction de ses éditions au 16e siècle.

ROILLET (Gabriel), rect. de l'univ. de Paris en 1563, auteur de plusieurs poésies latines et françaises, et d'une tragédie de Philanire.

ROLAND, neveu supposé de Charlemagne, et célèbre dans les anciens romans, fut tué à la bataille de Roncevaux en 778.

ROLAND ou ROELANTS(Joach.), méd., né à Malines, a publié : De novo morbo sudoris, quem Anglicum vocant, anno 1529, grassantis.

ROHAN-GUÉMENÉ ( Louis-René( Edouard), card., né en 1734, fut d'abord connu sous le nom de prince Louis, et devint successivem. év. de Canople, de Strasbourg, gr.-aumônier de France, et l'un des membres de l'acad. franç. Il fut moins célèbre par ses talens que par la malheureuse affaire du collier. Le 15 août 1785, jour de la fête de la reine, cette princesse vit arriver près d'elle deux joailiers, qui lui demandèrent seize cent mille livres pour le prix d'un collier de diamans. Elle annonça aussitôt qu'elle n'avait point vu ce collier, ni songé à son acquisition. Les joailliers déclarèrent qu'ils l'avaient remis au cardinal, chargé de traiter pour elle. La reine, indignée de l'abus de son nom, fit ses plaintes au roi et demanda justice. Le monarque consulta le garde des sceaux et M. de Breteuil, qui furent d'avis qu'on arrêtât III. ROLAND DE LA PLATIÈRE le cardinal; mais la reine obtint qu'il (J. M.), né à Villefranche, près de Lyon, fat auparavant interrogé. Celui-ci étant inspect.-gén, des manufactures à Amiens arrivé « Avonez, lui dit la reine, si ce et ensuite à Lyon, voyagea en Italie, en n'est pas la première fois depuis quatre Suisse et en diverses autres contrées; il ans que je vous parle. » Le cardinal en en rapporta d'immenses recherches sur conviat et annonça qu'il avait été trompé les arts, qu'il consigua dans ses ouvrages, par une intrigante appelée La Mothe. qui sont Mémoire sur l'éducation des En sortant du cabinet du roi, il fut artroupeaux et la culture des laines, 1779 rêté et conduit à la Bastille. Le roi fit et 1783, in-40; l'Art de l'imprimeur dire au prisonn. de prononcer lui même d'étoffes en laine, du fabricant de vesur son sort. Celui-ci demanda d'être lours de coton, du tourbier, etc., 1780, jugé par le parlement, qui le déchargea 1783; Lettres écrites de Suisse, d'Italie, de toute accusation, mit hors de cour la de Sicile et de Malte, 1782, 6 v. in-12, d'Oliva, condamna la femme La Mothe réimpr. en 1800; Dictionnaire des maà la marque et à une détention perpé-nufactures et des arts, 3 vol. in-4o, et tuelle à la Salpétrière, et son mari aux galères. Malgré ce jugement, le cardinal fut privé de la dignité de gr. aumônier, exilé dans l'abbaye de la Chaise - Dieu,

:

une foule de lettres, d'opuscules, de rapports et de comptes rendus, lorsqu'il parvint à l'administrat. publiq. Nommé ininistre de l'intérieur en 1792, Roland

effraya la cour par ses principes repu-
blicains. Forcé par le monarque à quitter
le ministère, il y fut rappelé par l'assem-
blée législative. Il s'efforça en vain d'ar-
rêter le sang qui coulait dans les massa-
cres des horribles journées des 2 et 3
septembre. Cédant aux orages, aux pam-
phlets, aux dénonciations, ce ministre
donna sa démission et fut bientôt enve-
loppé dans la proscription des députés
de la Gironde. Des émissaires étant ve-
nus pour l'arrêter le soir du 31 mai, i!
trouva le moyen de s'enfuir et d'aller se
cacher à Rouen. Là, ayant appris que
sa femme venait de périr sur l'écha-d'Orléans, 1788,"in-4°.
faud, il se donna la mort avec une
canne à épée, au bourg de Baudouin, à
4 lieues de Rouen, le 15 nov. 1793.

états en France, :756, in-12; Discours
sur les jésuites vivant dans le monde en
habit séculier; Compte rendu des inter-
rogatoires subis par-devant Argenson au
commencem. du 18e s., par divers pri-
sonniers détenus à la Bastille ou à Vin-
cennes, 1766, in-40; Dissertation sur
la question si les inscriptions doivent
être rédigées en franç, ou en latin, 1782,
in-8°, réimpr. deux ans après; Plan
d'éducation, 1784, in-8°; Recherches
sur les prérogatives des femmes chez les
Gaulois, les cours d'amour, etc., 1787,
in-12; Discours prononcé à l'académie

IV.ROLAND (M.-Jeanne Phlipon), femme du précéd., née à Paris en 1754, d'un grav., fut élevée au sein des beauxarts, entourée de livres, de tableaux, de musique: elle devint savante, musicienne, et se connaissait en peinture. En 1780, Roland, inspect. des manufact., l'épousa; elle le suivit à Amiens, où elle se livra à l'étude de la botanique. Un voyage qu'elle fit en Anglet. et en Suisse lui donna le goût de la politique. Au moment de la révolution franç. elle crut pouvoir faire l'application des principes de liberté de ces deux peuples au nôtre, et fit partager ses opinions à son époux. Lorsqu'il parvint au ministère, on attribua à sa femme la plus grande partie de ses travaux. Le 7 déc. 1792, elle parut à la barre de la convention pour repousser une dénonciation, et y parla avec autant de facilité que de noblesse et de grâces. Quand son mari eut encouru la proscription, madame Roland espéra rester à Paris sans danger; mais bientôt arrêtée et mise à Sainte-Pélagie, elle y passa cinq mois, après lesquels elle fut condamnée à mort par le trib. révolut., et exécutée le 18 nov. 1793. Ses Opuscules traitent de la mélancolie, de l'âme, de la morale, de la vieillesse, de l'amitié, de l'amour, de la retraite, de Socrate. Ils sont réunis, ainsi que son Voyage en Angleterre et en Suisse, anx Mémoires qu'elle a écrits en prison sur sa vie privée, son arrestation et le ministère de son mari. Ces Mémoires, publiés en 1800, forment 3 vol. in-8°.

ROLAND D'ERCEVILLE (B. G.), présid. au parl. de Paris, réunissait à l'étude du droit celle de l'histoire et des belles-lettres. Il périt sur l'échafaud révolut. en 1794, à 64 ans. Ses écrits sont: Lettre à l'abbé Velly, sur l'autorité des

ROLANDELLO (François), né à Asolo, prof. de belles-lettres à Venise, où il m. en 1490, a trad. en lat. quelq. discours de saint Basile et de saint Jean Chrysostôme, impr. à Trévise en 1476. Il a aussi coopéré à l'édit. des Fragmens de Varron, Parme, 1480, Venise et Brescia, 1483.

ROLEWINCK (Werner), né à Laer près de Munster, chartreux à Cologne en 1447, et m. en 1492. Entre tous ses ouv. on distingue: Fasciculus temporum, Cologne, 1474; Louvain, 1486, en fr., par Pierre Surget, 1495; Libellus de venerabili sacramento, Paris, 1513; De Regimine principum, Munster, in-40.

ROLFINCK (Guerner), méd., né à Hambourg, m. à lène en 1673, à l'âge de 74 ans, a laissé plus. ouv., parmi lesquels on distingue ses Dissertationes anatomicæ, in-4°.

I. ROLL (Jean de), avoyer du canton de Soleure en Suisse, m. en 1626, et illustre dans l'histoire ecclésiastique.

II. ROLL (Louis de), du canton de Soleure, chev. de Saint-Michel, colonel d'un régiment suisse de son nom, et capitaine aux gardes suisses, m. à Soleure en 1652.

ROLLE (Michel), cél. math., né à Ambert, en Auvergne, l'an 1652, m. en 1719, membre de l'acad. des sciences. On a de lui: un Traité d'Algèbre, 1690, in-40; Demonstration d'une Méthode pour résoudre les égalités de tous les degrés, 1691; Méthode pour résoudre les questions indéterminées de l'Algèbre, 1699.

ROLLE (Jean Henri), music. allem., a publié des compositions pleines de feu. On distingue son Oratorio sur la mort d'Abel, et celui d'Abraham sur la montagne. Il m. en 1787 à Magdebourg.

ROLLENHAGEN, Allemand, né en 1542, m, en 1609, est aut. d'un poëme

épique intitulé Frochsmunster, dans le goût de la Batrachomyomachie d'Homère, des Comedies, des Tragedies, etc. ROLLER (Joseph), jés., né à Hohensladt en Moravie en 1704, se distingua par ses talens dans l'éloq. de la chaire et l'éloq. profane. On a de lui: Eloquentia sacra et profana, in geminos tractatus distributa, Olmutz, 1752, in-8°. Il m. à Waporzan, en 1767.

ROLLI (Paul), né à Rome en 1687, vint à Londres, où il fat placé près de la famille royale en qualite de maître de langue italienne. Pendant son séjour en Angleterre, il publia les édit. des Satires de l'Arioste, des Euvres burlesques du Berni, celles de Varchi, de Milton, 1735, in-fol.; et d'Anacreon, 1739. Rolli revint en 1747 dans sa patrie, et y m. en 1767. Ses Poésies furent recueillies à Londres en 1735, in-8°. On a encore imprimé à Florence en 1776, in-80, un Recueil d'épigrammes faites Rolli.

par

ROLLIN (Nicolas), chanc. de Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne, a bien mérité des Beaunois par le magnifique hôpital qu'il fonda pour leur ville en 1443. Mais ses contemporains virent en lui un concussionnaire avide plutôt qu'un

ministre généreux.

II. ROLLIN (Charles), né à Paris en 1661, fit ses études an coll. du Plessis. Il devint ensuite prof. de seconde, puis de rhétorique au même college, et succéda à Hersan, son maître, dans la chaire d'éloq. au coll. royal en 1688. Il fut fait rect. de l'univ. en 1694, et reçu membre de l'acad. des inscriptions en 1701. Il m. à Paris en 1741. Ses principaux ouv. sont: une édition de Quintilien, en 2 vol. in-12, à l'usage des écoliers; Traité de la manière d'enseigner et d'étudier les belles-lettres par rapport à l'esprit et au cœur, 1726, 4 vol. in-12. Il y en a eu depuis un grand nombre d'édit., dont la dern. est de 1805, réimpr. sous le titre de Traité des études; l'Histoire anc, des Egyptiens, des Carthaginois, des Assyriens, des Babyloniens, etc., 13 vol. in-12, publiée depuis 1730 jusqu'en 1738; l'Histoire romaine depuis la fondation de Rome jusqu'à la bataille d'Actium. La mort l'empêcha d'achever cet ouv. que M. Crevier, son disciple, a continué depuis le ge vol.; Opuscules contenant diverses Lettres, ses Harangues latines, Discours, Complimens, etc., Paris, 1771, 2 vol. in-12. L'Histoire ancienne, l'Histoire romaine, et le Traité des Etudes ont été réimprimés en 16 vol. in-4°. M. Bastien a publié l'édit. la plus

complète de Rollin et de Crevier, en 60 vol. in-8°.

ROLLINI (Jacq -Ant.), né à Modène, dieu de Paris, et devint chirurg. du roi de fat employé pendant 14 ans à l'hôtelFrance, m. à Montpellier en 1772. On a de lui une Dissertation sur la Goutte, 3e éd. imp. à Mantoue, 1776, in-4°.

a

ROLLIUS (Reynold-Henri ), philo logue allem., à donné Bibliotheca nobilium theologorum cum Præfatione D. in-8°; Memoria Philosophorum, OraJo. Fechtii, Rostochii et Lipsiæ, 1709, Philologorum renovata. Poetarum, Historicorum et

torum

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ROLLOCK (Robert), principal et 1er prof. de théol, dans l'univ. d'Edimbourg, ne en 1560, dans le comité de Stirling Ecosse, m. en 1601. On a de lui des Commentaires latins sur l'Epitre aux Ephésiens, sur l'Evangile de St. Jean et sur le Prophète Daniel, ainsi que des Sermons.

ROLLON, RAOUL ou HARoul, 1er duc de Normandie, était un des princ. chefs de ces Danois ou Normands qui firent tant de courses et de ravages en Fr. Simple, pour avoir la paix avec eux, dans les ge et 10 s. Le roi, Charles-leconclut, à St-Clair sur-Epté, en 912, un traité par lequel il donna à Rollon, riage, avec la partie de la Neustrie, apleur chef, sa fille Gisle ou Giselle en mapelée depuis de leur nom, Normandie, à condition qu'il en ferait hommage, et qu'il embrasserait la rel. chrét. Rollon y consentit. Il fut bapt. et prit le nom de Robert, parce que dans la cérémonie, Robert, duc de Fr.ct de Paris, lui servit de parrain. Il in. vers 920. Ce duc de Normand.gouv. avec beaucoup d'équite. Son nom seul prononcé faisait la loi, et obligeait de se présenter dev. les juges. C'es l'origine du fam. cri de Haro! (Ha Raoul!) qui a été si longtems en usage dans la Normandie.

ROMAGNESI, fils de Cinthio, ant. de coméd. ital., et coméd. lui-même, m. à Fontainebleau en 1742, jouait assez bien tous les rôles, et excellait dans ceux d'Ivrogne, de Suisse, et d'Allem. On a rec. ses meill. pièces en 2 v. in-8°, 1774; et les autres se trouv. dans le Nouveau Théatre italien.

ROMAIN, pape après Etienne VI, en oct. 897, m. vers la fin de la même année. On a de lui une Epitre.

ROMAIN Ier, surn. LACÉPÈNE, emp. d'Orient, né en Arménie, sauva la vie à l'emp. Basile dans une bat. contre les

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