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rologe romain, ibid., 1613,

in-fol.

ROTHELIN (Charles d'Orléans de),

Fasti sanctorum, ibid., 1607, in-8°, | abbé, né à Paris, en 1691, de Henri d'Or et plusieurs autres ouvrages.

ROTA (Bernardino), poète de Naples, m. en 1575, à 66 ans. On a de lui divers ouer. en vers, Naples, 1726,2 v. in-8°.

ROTA (l'abbé Vincent), né à Padoue en 1703, et m. en 1785, est connu par plus. Ouvrages, des Comédies, et par un poème int.: l'Incendio del tempio di san Antonio di Padova, canti vi, Rome, 1749, in-4°., réimpr. en 1753.

ROTA (Jean-Bapt.), sav. littér, de Bergame, a donné Dissertazione intorno Venise, all'origine di Bergamo, etc., 1750; Dissertazione sopra un antico marmo collocato nel museo di Verona. Rime di monsignor Giovanni Guidiccioni, etc., corrette ed illustrate colla Bervita dell' autore e testimonianze, game, 1753. Il m. en 1786.

ROTA (l'abbé Jos.), né à Bassano en 1720, où il devint curé de St.-Sauveur de Bergame en 1760. On a de lui la Poetica d'Orazio esposta in ottava rima, Bergame, 1752; Adamo, poema in canti VI, Bergame, 1778; plus. Ouvrages de Controverse. Il m. en 1792.

ROTAN (Jean-Bapt.) théol. protest., né dans le pays des Grisons, travailla à la Traduction de la Bible de Genève, impr. en 1588; a écrit un Traité orthodoxe sur Eucharistie, et une Réfutation des motifs de la conversion de Cayet.

ROTARUS (Sébast.), méd. né à Vérone, a pub. Il Medico Padre, Vérone, 1719 et 1720, in-4°; Rimedio di non ispregiane nel mal caduco, Vérone, 1722, recueillis en 1744, en 1 v. in-fol.

ROTGANS (Luc), né à Amst. en 1645, m. en 1710, se livra à la poésie, a publié Ja Vie de Guillaume III, roi d'Angleterre, poème épique en 8 liv., estime des Hollandais; d'autres Poésies holl. impr. à Leewarde en 1715, in-4°. On y distingue sa trag. d'Enée, celle de Turnus, et celle de Scylla; son poème intit. : la Carmesse de village, etc.

ROTHARIC, roi des Lombards, succéda à Ariovalde, m. sans enfans en 638. 11 ent plus. guerres à soutenir en Ligurie, dans et contre l'exarque de Ravenne, Jesquelles il obtint les plus gr. succès. C'est lui qui donna le premier des lois écrites aux Lombards en 644.Ses success. l'imitèrent; et de leurs édits se forma insensiblem. I vol. que l'on appela les Lois Lombardes. Ces fois devinrent cél. dans toute l'Europe par leur équité, et leur clarté. Rotharic m. en 652, à 47 ans.

léans, marq. de Rothelin, m. en 1744, visita les princ. villes d'Italie. Il rassembla un riche cabinet de médailles ant., et forma une nombreuse bibliot. Les lang. vivantes et mortes lui étaient familières. Il était de l'acad. fr., et honoraire de celle des inscript. Le card. de Polignac lui ayant laissé, en mourant, son Anti-Lucrèce, encore imparf., l'abbé de Rothelin le mit dans l'état où nous le voyons. Le Catal. de sa riche biblioth. est un des plus recherchés par les bibliographes.

ROTHER AM (Jean), méd. angl., né au comté d'Yorck, m. en 1787, est aut. des Recherches philosophiques sur la nature et les propriétés de l'eau.

ROTHERAM (Jean), theol. angl., m. en 1788, rect. de Houghton-le-Spring, au comté de Durham, a donné: Discours sur la foi et son influence sur les bons ouvrages, in-8°; Essai sur la vérité du Christianisme; Apologie du Symbole de Saint Athanase, etc.

ROTHMANN (Christ.), cel. astron. de Vilhelme, Landgraviat de Hesse., m. en 1592. On a de lui un Traité sur les Comètes, et des Lettres écrites à Tycho, qu'on voit dans le tom. Ier des Epitres astronom. de ce

dernier.

ROTROU (Jean de ), né à Dreux en 1609, lieut. particul. et assesseur crim. au baill. de cette ville, se disting. par un génie véritablem. tragique. Ce poète travaillait avec une facilité extrême; il composa 36 pièces de théâtre, trag. et coméd. Le card. de Richelieu l'employa à la compos. de la Pièce appelée des Cinq Auteurs. Il m. à Dreux en 1650, à 41 ans. Antigone est une de ses meill. trag. Wenceslas, trag. remise au théâtre par Marmontel, qui l'a retouchée, jouée avec succès. On trouve quelques-unes des pièces de Rotrou dans le Théâtre franç., Paris, 1737, 2 vol. in-12. Il est difficile de trouver réunies les 36 pièces de ce poète. La plas rare de toutes est l'Hypocondriaque, 1631, in-8°.

ROTTENHAMER (Jean), peint., né Munich en 1564, imita la manière du Tintoret. Ses petits Tableaux sur cuivre et ses Tableaux d'hist. sont estimés.

ROUBAUD (N.), embrassa l'état eccl. Ses Nouveaux Synonymes français qui parurent en 1785, 4 vol. in-8°, le placerent à côté de l'abbé Girard. Ce gramm. est m. vers la fin du 18e siècle.

ROUBO (André-Jacq.), menuisier de Paris, où il m. en 1791, à 52 ans, con

naissait très-bien les secrets de la construct. et de la mécan. Son Traité de la menuiserie est un des meill. de la Collect. des arts et métiers.

ROUCHER (J. A), homme de lett., né à Montpellier en 1745, périt sous la hache révolut. en 1794. Ses princip, écr. sont: Les Mois, poème en 12 chants, 3780, 2. vol. ia-4°, et 4 vol. in-12. Traduction des Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, par l'Anglais Smith. La 4 edit. de cet ouvr. a paru en 1795, 4 vol. in-8°, dont un de notes par Condorcet. Poésies fugitives et Lettres depuis la mort de l'aut., 2 vol. in-8°.

ROUELLE (Guill.-Franç.), né au village de Mathieu, à a lieues de Caen, en 1703, vint à Paris, où il étudia la chimie avec un tel succès, qu'il se trouva en état d'ouvrir des cours particuliers dans cette science, qui lui valurent, en 1742, la place de démonstrateur en chimie au jardin du roi, et en 1744, il fut reçu membre de l'acad. des sciences. C'est dans le sein de cette société qu'il lut les différens Mémoires qui nous restent de lui. Rouelle m. à Passy, près Paris, en 1770. Il a laissé en m.ss. des Leçons de chimie. Il eut un frère, Hilaire Marin, qui suivit la même carrière que lui : l'analyse animale et végétale lui doit quelques découvertes et de nombreux travaux; il est connu, dans les sciences, sous le nom de ROUELLE le jeune. Il succéda à son frère dans la place de démonstrateur en chimie au jardin du roi, et m. à Paris en 1779, à l'âge de 61 ans.

ROVÈRE (Jérôme de la), ou DU ROUVRE, en lat. Ruvereus ou Roboreus, mé à Turin, fut évêque de Toulon_en 1559, ensuite archev. de Turin, et enfin, cardinal en 1564. On imprima à Pavie, en 1540, un recueil latin de ses Poésies

gnant bientôt de devenir la victime de Ro bespierre, il se déclara contre lui dès qu'i le vit attaqué, et se prononça avec force contre les partisans de la terreur, dont il avait jusque là suivi la bannière. Accusé par ses ennemis de s'être vendu aux puissances étrangères, il fut décrété d'arrestation, et ensuite déporté à Cayenne dans la révol. du 18 fructidor. Il m. dans son exil en 1798.

ROUGEMONT (François), jésuite, né à Maestricht en 1624, alla, en qualité de missionnaire, à la Chine, où il aborda l'an 1659. Pendant la cruelle persécution de 1664, il fut conduit à Canton, où il fut détenu en prison avec la plupart des missionnaires, jusque sur la fin de l'année 1671. Il m. en 1676. Composa, dans sa prison, Historia Tartarico-Sinica, complectens ab anno 1660 aulicam, bellicamque inter Sinas disciplinam................ Christiane religionis prospera, adversaque, etc., Louvain, 163, in-12. Cette Histoire, qui va jusqu'à l'an 1668, a été traduite en portugais sur un in.ss., Lisbonne, 1672, in-4°.

ROUILLÉ (Gaill. le), jurisc. célèb, né à Alençon en 1494, devint lieut.-gén. de Beaumont-le-Vicomte, et ensuite conseiller à l'échiquier d'Alençon. Nous ignorons l'année de sa mort. On a de lui:

Commentaire sur la Coutume de Normandie, en 1534, in-fol., réimpr. en 1539; le Recueil de l'antique préexcellence de la Gaule et des Gaulois, Poitiers, 1546, in-8°, Paris, 1551; et une pièce de vers qui a pour titre : Les Rossignols du Parc d'Alençon, à l'oc

casion de l'arrivée de la reine de Navarre dans cette ville, l'an 1544.

est

ROUILLÉ (Guill.), célèb. impr. de Lyon, qui florissait dans le 16 s., aut. du Promptuaire des Médailles, en Heroiques et Lyriques, réimpr. à Ra-latin, fr. et espag., Lyon, 1553, in-4o.

tisbonne en 1683, in-8°. Il m. en 1592, à 62 ans.

ROVÈRE ( Jos.-Stanislas de), fils d'un aubergiste de Bonnieux, dans le comtat Venaissin. Après avoir enté sa famille sur celle de Rovère-de-St.-Marc, éteinte depuis longtems, il prit le titre de marquis de Fonvielle, et devint ensuite officier dans les gardes du pape. Il intrigua pour se faire nommer député de la noblesse aux états-généraux en 1789, comme noble. N'ayant pu réussir, il parvint à se faire nominer député à la convent. nationale, en prouvant qu'il n'était pas noble. Ennemidu parti de la Gironde, il contribua à sa proscription; mais crai

ROUILLÉ (Pierre-Julien ), jés., né à Tours en 1681, fut associé à la composition de l'Histoire romaine du P. Catrou, en 21 vol. in-4°. Il eut aussi quelque part à la révision et à l'édit. des Révolutions d'Espagne, que le P. d'Orléans avait laissé imparfaites. Il avait travaillé au Journal de Trévoux depuis 1733 jusqu'en 1737. Ce sav. jésuite m. à Paris en 1740.

ROUILLET (Claude), né à Beaune en Bourgogne, publia, au 16e s., plus. pièces de Poésie latine et une tragédie franç., Philanire, en vers libres, avec des choeurs, représ, et impr. en 1563.

ROUJON, prêtre du dioc. de Mendé,

ROUL

signala son zèle lorsque la peste ravageait eette ville, et publia: Réflexions, ConBolations et Prières sur les afflictions présentes, avec les états des précautins; Préservatifs et parfums, dont on peut se servir dans les villes et lieux attaqués de la contagion, Mende, 1722, I vol. in-12.

petites pièces de poésie, pleines d'esprit et d'imagination. Il avait à peine 20 ans qu'il était déjà recherché par les personnes du plus haut rang et du goût de plus délicat. Dès 1688, il fut reçu en qualité de page chez Bonrepeaux, ambass. de France en Danemarck. Le maréchal de Tallard le choisit ensuite pour son secrétaire lorsqu'il passa en Angleterre. Ce fut à Londres qu'il lia une amitié étroite avec St.-Evremont.Rouillé, direct. des finances, le prit ensuite auprès de lui. Le poète le suivait partout, vivaut tranquille au milieu de la grandeur, cultivant les Muses à la cour, et négligeant la fortune dans le sein des finances. Il était au comble de la gloire; mais une affaire facheuse le précipita dans une inquiétude ROULLET (le bailli du), m. au mois des plus cuisantes. Il fut poursuivi en d'août 1786, se fit connaitre par les poèm. justice, comme aut. de ces fameux coulyriques d'Iphigénie en Aulide et d'Al-plets dans lesquels plusieurs personnes ceste, qui facilitèrent au célèb. Gluck le moyen de faire valoir les sons mâles de sa musique. L'opéra d'Alceste est imité de celui de l'Italien Calsabigi.

ROULLET (Jean-Louis), grav., né en 1645, à Arles en Provence, voyagea en Italie, où il exerca son burin avec succès. De retour en France, il s'y distingua par des productions dignes de T'estime des amateurs; m. à Paris en 1699. Ses ouvrages se font remarquer par la correction du dessin, l'élégance et la pureté du burin.

ROULLIARD (Sébastien ), avocat à Paris, est connu par quelques écrits mal digérés, mais savans et singuliers. Les principaux sont: Traité de la virilité d'un homme né sans testicules, 1600, in-8°; Histoire de l'Eglise de Chartres, in-8°, la Magnifique Doxologie du Fetu, in-80; les Gymnopodes ou de la Nudité des pieds, in-4°; Li Hungs en Santerre, in-4; Histoire de Melun, in-4°; Priviléges de la Sainte-Chapelle de Paris, in-8°; Le Lumbrisage de Nicodème Aubier, Scribe, soi-disant le Ve Evangéliste et Noble de quatre races; des Poésies. Roulliard m. en 1639.

ROUQUET (N.), né à Genève, et m. en 1758, se distingua dans la peinture en émail, et a écrit: Etat des arts en Angleterre, Paris, 1755; l'Art nouveau de la peinture en fromage ou en ramequin, 1769.

ROUSE (Jean), antiq, angl. auquel on doit les Antiquités de Warwick; une Chronique des rois d'Angleterre ; une Histoire des deux universités. Il était né à Warwick, et m. en 1491.

ROUSSEAU (Jacq.), peintre, né à Paris en 1630, m. à Londres en 1693, se distingua par son gr. art à peindre l'architect. et tromper la vue par l'illusion de la perspective.

II. ROUSSEAU (Jean-Bapt.), fils d'un cordonnier de Paris, naquit en 1671, d'un père qui lui procura une excell. éducation dans les meilleurs colléges de la capitale. Le jeune Rousseau s'y fit un nom par de

d'esprit et de mérite étaient noircies par
les calomnies les plus atroces. Ce procès
fit grand bruit, et Rousseau fut banni du
royaume à perpétuité, par arrêt du parl.
de Paris, du 7 avril 1712. Rousseau se
retira en Suisse, où le comte du Luc.
ambass. de France auprès du Corps Hel-
vétique, lui rendit la vie douce et agréa-
ble. Ce fut à Soleure qu'il publia la te
édition de ses (Euvres. Le comte du Luc

ayant été nommé plénipot. pour la paix
qui fut conclue à Bade, en 1714, avec
l'emper., Rousseau l'y accompagna, et.
fut présenté au prince Eugène, qui con-
cut pour lui une estime particuliculière,
et l'emmena avec lui à Vienne. Rousseau
ne conserva que trois ans les bonnes grâces
du héros, et se retira à Bruxelles. Ce fut
dans cette ville que commencèrent ses
brouilleries avec Voltaire. En 1721 il passa
en Angleterre, et fit impr. à Londres le
Recueil de ses OEuvres, 2 vol. in-4°.
Cette édit. fut publiée en 1723, et lui
valut environ 10,000 écus. Il les plaça sur
la compagnie d'Ostende; mais les affaires
de cette compagnie s'étant dérangées, les
actionn. perdirent leurs fonds. Cet illust.
infortuné ne subsista plus que des secours
de quelques amis, et de la générosité de
plus. protecteurs illustres. Rousseau m. à
Bruxelles en 1741. M. Séguy, attaché à
M. le prince de La Tour-Taxis, a donné
une belle édit. de ses OEuvres, confor-
mément aux intentions que le poète lui
avait marquées. Cette édit. publiée en
1743 à Paris, en 3 vol. in-4°, et en 4 vol.
in-12, ne contient que ce que l'aut. a
avoué; on a eu soin de retraucher de cette
édit. celles que la licence et la débauche
lui avaient inspirées. On a donné en 1741,
à Paris, unc fort jolie édit. de ses ŒLu-

.

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vres choisies, en 1 vol. in-12, pet. form.
Ponce-Denis Ecouchard Le Brun a pu-
blié les Fuvres de J.-B. Rousseau,
avec des notes, 1 vol. in-8°.

III. ROUSSEAU (J.-Jacq.), né à Ge-
nève en 1712, d'un horloger. Une étour-
derie de jeune homme lui fit abandonner
la maison paternelle, et il changea de
relig. pour avoir dn pain. L'év. d'Anneci
(Bernex), auquel il avait demandé un
asile, chargea de son éducat. Mme de
Warens, qui lui servit de mère, d'amie
et d'amante. La nécessité de se procurer
un état, et peut-être l'inconstance, obli-
gèrent Rousseau de quitter souvent cette
tendre mère. Il avait des talens supérieurs
pour la musique. En 1741, ayant quitté
Chambéry, où il enseignait la musique,
il vint à Paris, et y fut longtems dans
une situation gênée. Il commença cepen-
dant, en 1743, de sortir de l'obscurité.
Ses amis le placèrent auprès de M. de
Montaigu, ambass. de France à Vienne.
La mésintelligence se mit bientôt entre
l'ambass. et son secrét. De retour à Pa-
ris, la place de commis qu'il obtint chez
un fermier-gén., lui donna quelque ai-
sance, et il s'en servit pour aider Mme
de Warens, sa bienfaitrice. L'année 1750
fut l'époque de sa prem. apparition sur
la scène littéraire. L'acal. de Dijon avait
proposé cette question: « Si le rétablis-
sement des sciences et des arts a con-
tribué à épurer les mœurs? Rousseau
soutint la négative, et son Discours fut
couronné. » Ce Discours fut suivi de ce-
lui sur les causes de l'inégalité parmi
les hommes et sur l'origine des sociétés.
Le parl. de Paris ayant condamné son
Emile en 1762, et poursuivi criminelle-
ment l'aut., il fut obligé de prendre la
fuite à la bâte. Il dirigea ses pas vers sa
patrie, quilui ferma ses portes. Il trouva
un asile dans la princip. de Neufchâtel.
Son prem. soin fut de défendre son Emile
contre le mandem. de l'archev. de Paris,
qui avait anathematisé ce livre. Il publia
en 1763 une Lettre, où toutes ses opi-
mions sont reproduites avec la
l'éloquence la plus vive. Les Lettres de
parure
la Montagne virent le jour bientôt après;
ce livre irrita les minist. protest., sans
le réconcilier avec l'Eglise romaine. La
protection du roi de Prusse, à qui ap-
partenait la princip. de Neufchâtel, ne.
put le soustraire aux tracasseries que le
pasteur de Moutiers-Travers, village où
il s'était retiré, lui suscita. Il précha
contre Rousseau, et ses sermons produi-
sirent une fermentation dans la populace.
La nuit du 6 au 7 sept. 1765, quelques
fanat., échauffés par le vin et les clameurs

de

ROUS

des minist., lancèrent des cailloux contre
les fenêtres du philos. genev., qui, crai-
gnant de nouv. insultes, fut contraint de
se mettre en route au commenc. d'une
saison très-rigoureuse; il arriva dans un
de Contades, qui y commandait, lui pro-
etat misérable à Strasbourg. Le maréch.
cura tous les soulagemens qu'il pou-
vait espérer. Il se rendit à Paris, où
était alors le célèb. Hume, qui devait
l'emmener avec lui en Angleterre, Rous-
seau partit effectivement pour Londres
en 1766. Hume Ini procura un établis-
sement très agréable à la campagne ;
longtems dans sa nouvelle retraite. On
mais le philos. de Genève ne se plut pas
connaît les démêlés de Rousseau avec
l'Historien angl. Le philos. Genev. re-
vint en France, où il se contenta de vivre
en philos. paisible, borné à la société
grands, paraissant détrompé de toutes
de quelques amis sûrs, fuyant celle des
les illusions, et n'affichant, dans les der-
esprit. Il m. en 1778 à Ermenonville dans
niers tems de sa vie, ni la philos. ni le bel
une terre de M. Girardin. Rousseau
avait épousé, en 1769, pendant son séjour
à Bourgoin en Dauphiné, Mile Le Vas-
seur, sagouvernante, femme sans graces et
pire le plus absolu. Elle lui rendit des
sans talens, qui avait pris sur lui l'em-
services en santé et en maladie, et le
suivit dans ses différentes émigrations à
Montmorenci, à Genève, à Berne, à
Moutiers, à Neufchâtel, à Londres, à
nonville. On a plus. édit. des Euvres
Bienne, à Bourgoin, à Paris et à Erme-
complètes de Rousseau: celle de Lond.
près Moreau; celle pub. par Dupeyron,
(Paris), 1781, 38 vol. in-18, fig. d'a-
Genève, 1782 et suiv., 17 v. in-4o, fig.;
il y en a eu une autre de Genève, en 33 v.
in-8°. Les mêmes Œuvres de J.-J. Rous-
seau, Kehl, de l'imp. de la soc. littér, et
typograph., 1783-89, 34 vol. gr. in-18.
On a aussi une édit. de Paris, 1793, 37 v.
gr. in-18; les mêmes œuvres classées par
ordre de matières, avec des notes par
93, 39 tom. en 38 vol. in-8°, fig. Les
Mercier et l'abbé Brizard, Paris, 1785-
mêmes, Paris, de l'imp. de Didot jeune,
1793-1800, 18 vol. très-gr. in-40, fig.
Les mêmes, Paris, Bozerian, de l'impr.
de Didot aîné, 1796-1801, 25 vol. gr.
in-18, pap. vélin : cette jolie édit. a été
tirée à 1oo exempl. seulement. Ses Con-
fessions ont été publiées après sa mort.

cin, étudia la méd. et la chimie. Colbertle
ROUSSEAU (P'abbé), d'abord capu-
logea au Louvre pour qu'il eût plus de
facilité à préparer ses remèdes. Tout
Paris le consulta et il fut longtems connu

sous le nom de capucin du Louvre. Dès qu'il eût fait une petite fortune, il passa dans l'ordre de Cluni, et exerca la méd. sous le nom d'abbe Rousseau. Après sa mort, son frère publia ses Remèdes et Secrets éprouvés, Paris, 1697. in-12.

ROUSSEAU (Pierre), né à Toulouse, m. en 1785, suivit d'abord la carrière dramat., et donna plus. pièces aux divers théâtres de la capitale. Mais une entreprise plus lucrative pour Rousseau fut le Journal Encyclopédique qu'il éta.bliten 1756, et qui lui procura une fortune considérable.

ROUSSEL (Michel), canoniste normand du 17 s., prit la défense des libertés de l'Eglise de France dans son Historia jurisdictionis pontificia, Paris, 1625, in-4°. Il publia aussi Anti-Mariana, 1610, in-8°, où il plaide Ja cause des souverains contre cet Espagnol.

ROUSSEL (Guill.), bénéd. de Conches en Normandie, se retira à Reims, et m. à Argenteuil en 1717, à 59 ans. On a de lui: Une Traduction franç. des Lettres de St. Jérôme, reimpr. en 1713. en 3 vol. in-8°; Un Eloge du père Mabillon, etc.

ROUSSEL (Pierre), méd., associé de l'institut, né à Ax, m. à Châteaudun en 1802, à 60 ans, vint de bonne heure à Paris, il se livra plus à l'étude de la science qu'à la pratique de son art. Les observations que renferme son Système physique et moral de la Femme, in-12, sont aussi attachantes par le fond des idées que par le style. On a encore de lui l'Eloge de Bordeu, qui parut en 1772; différens Mémoires répandus dans les Journaux littéraires.

1777:

ont régné en France depuis plusieurs siècles, 1776; Dissertation sur la narure du gaz inflammable. 1778; Observations sur l'épidémie d'Ainfréville, 1779; Observations sur la dyssenterie, 1779; Dissertation sur le scorbut, couronnée par l'académie royale de médecine de Paris, 1781; Recherches sur la petite vérole, 1781; Tableau des plantes usuelles, 1792; Flore du Calvados; Elémens de chimie et de physi que expérimentale.

ROUSSEL DE BÉRARDIÈRE (J. H.), né à St.-Bomer, parent du précéd., professeur en droit à l'univ. de Caen, m. en 1801, est aut. d'une Dissertation sur les crimes et les moyens de les détruire; Institution au droit de Normandie 178; Plan de Législation criminelle, 1788. Il a laissé plus. ouv. m.ss.

ROUSSELET (Franc.), médecin alchimiste, né à Vesoul dans le 16 s., a composé un Traité intit. la Chrysospagyrie, ou de l'Usage et Vertu de l'Or, Lyon, 1582, in-8°.

lig. augustin, né à Pesmes en 1725. Il a ROUSSELET (Claude-Franc.), recomposé Histoire et Description de l'église de Brou, élevée à Bourg en Bresse, sous les ordres de Marguerite d'Autriche, entre les années 1511 et 1536, Paris, 1767, in-12. Rousselet m. à Besançon en 1807.

Paris du 17 s., a laissé un gr. nombre ROUSSELET (Gilles), graveur de d'estampes d'après Raphaël, Le Poussin, Le Guide, Le Titien et Le Brun.

ROUSSELOT (N.), chirurgien, est aut. de nouv. Observations sur le traitement des cors, 1762, in-12; de la Toilette des pieds, et d'une Dissertation sur le traitement des cancers, 1769, in-12, m, en 1712.

ROUSSEL (Joseph), né à Bagnol, suivit la profess. du barreau avec succès, et a publié, Instruction pour les sei. gneurs et leurs gens d'affaires, 1770, ROUSSET(Franç. ), méd. du roi, in-12; L'Agenda ou Manuel des Gens a donné un Traité nouveau de l'Hystéd'affaires, 1772, in-12. Il m. dans le Lan-rotomotokie, ou enfantement césarien; guedoc en 1778.

ROUSSEL (Claude), prêtre, né à Vitry-sur-Marne en 1720, m. sur la fin du 18e s., a publié: Principes de Religion ou Préservatif contre l'Incrédulité, Paris, 1751, in-12.

ROUSSEL (H. F. A.), né à SaintBomer, médecin, prof. de chimie et de physique expérimentale à Caen, où il m. au commenc. du 19 s., a publié : Dissertatio de herpetum varus speciebus, causis, etc., 1773; Réflexions sur la nutrition des corps organiques, 1776; Tableau des maladies épidémiques qui

etc., Paris, 1581, trad. en latin par luimême, 1590, in-8°. Gaspard Bauhin le trad. aussi en latin, Bâle, 1582, in-8°, avec de nouv. observations; il reparut en latin sous un autre titre à Bâle, 1588, 1591, in-8°, Francfort, 1601, in-8°.

ROUSSET (Jean DE MISSY), né à Laon en 1686. Au sortir du coll., il prit du service, qu'il quitta bientôt pour tenir une pension à la Haye. en 1747, ayant écrit des pamphlets contre les magistrats et en faveur du prince d'Orange, i! fut arrêté à Amst. et transféré à la Haye. Guillaume IV lui fit obtenir sa liberté,

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