Immagini della pagina
PDF
ePub

SCHULTETUS ou SCHULTES (Jean), né à Ulm en 1595, où il m. en 1645, doct. en philos., en méd. et en chirurg. Son princip. ouv. est Armamentarium chirurgicum tabulis æreis ornatum, Ulmæ, 1653, in-fol.; la dernière est enrichie d'observations chirurgicales, Francfort, 1666, in-4°; Venise, 1665, in-8°, etc.

SCHULTING (Corneille), né à Steenwyck, dans l'Over-Yssel, vers l'an 1540, régent de la Bourse laurentienne, et chan. de St.-André à Cologne, m. en 1604, a publié Confessio Hierony miana ex omnibus germanis R. Hieronymi operibus, Cologne, 1585, in-fol.; Bibliotheca ecclesiastica, seu Commentaria sacra de expositione et illustratione Missalis et Breviarii, Cologne, 1599, 4 vol. in-fol.; Bibliotheca catholica contra theologiam calvinianam, Cologue, 1602, 2 vol. in-4°; Hierarchica Anacrysis, Col., 1604, in-fol.

SCHULTZ (Frédéric), un des ant. allem, les plus agréables, prof. à Mittau, m. à 36 ans, a donné Imitation des Contes d'Hamilton; Maurice et Léopoldine, ouvr. réimpr. plus. fois; Paris et les Parisiens.

SCHULZE (Balthasar), med., né à Greiffenberg, dans la Pomeranie, m. en 1627 à 58 ans, principal du collége et med, stipendié de la ville de Colberg. Il a laissé, Synopsis universæ medicinæ duodecim disputationibus exhibita, Lip siæ, 1601, in-80'; Synopsis historiæ universalis de mundo, item de homine, Vitteberga, 1606, in-12; Consilium medicum curanda valetudine, ibid., pro 1606, in-12.

[ocr errors]

SCHULZE (Vautier), chirurg. holl., m. en 1704, est aut. d'un Traité de plaies à la tête, Amst., 1694, in-8° et d'un autre des Tumeurs, 2 vol., 1717, Roterdam, et de quelques autres ouvrages de chirurgie.

SCHULZE (Jean-Henri), med., né à Colbitz dans le duché de Magdebourg, l'an 1687, prof. à Hall, et m. en 1745. On a de lui: Historia medicina à rerum initio ad annum urbis Romæ 535 deducta, Leipsick, 1728, in-4°, Physiologia medicá, Hall, 1746, in-8°; thologia generalis et specialis, 1747; De Materia medicd; Dissertationes medicæ et historicæ, etc.

[ocr errors]

Pa

SCHUPPACH (Michel), médecin de agnau dans le canton de Berne, né à Pighen, village du même canton, m. en 1781, à 67 ans, se rendit cél. par

l'heureux nsage qu'il fit des simples de son pays. Il prétendait avoir le talent de juger des maladies à la vue des urines; ce qui lui a fait donner, par Voltaire, le nom de Médecin des urines.

SCHUPPEN (Pierre Van), graveur d'Anvers, m. à 4 ans, à Paris, fut rival d'Edelinks et de Nanteuil par Je fini et la correction de son burin. II excellait dans les portraits. Ses meilleurs sont ceux de Mazarin, de Louis XIV et de Séguier.

SCHUPPIUS (Jean-Balthasar), né à Giessen en 1610, pasteur de Hambourg, Francfort, 1701, 2 vol. in-8°; On estime a laissé des ouv. de littér. et de philos., ses Oraisons latines, et un traité en allem., intit. l'Ami au besoin.

SCHURIGIUS (Martin), méd. da 18e s., physic. de Dresde. Ses our. les plus considérables sont : Spermatologia, sive de semine humano, de castratione et de hermaphroditis, Francof., 1720, sideratio, Dresde, 1744, in-4°; Lithoin-4°; Hæmathologia, seu sanguinis conlogia, seu calculi humani consideratio, ibid., 1744, in-40, et plus. traités sur la génération dans les deux sexes.

SCHURMAN (Anne-Marie de), née à Cologne en 1606, montra un génie précoce. Elle s'appliqua à la mus., à la habile à peindre en miniature, et à faire sculpt., à la peint., à la grav. Elle était diamant. Le latin, le grec, l'hébreu Ini des portraits sur verre avec la pointe d'un étaient familiers. Elle parlait aussi facilement le franc., l'ital., et l'angl. ; elle abandonna les lettres, et se retira i Wieward où elle m. en 1673. On a d'elle des Opuscules, dont la meilleure édit. est celle d'Utrecht, 1652, in-8°; des Poé sies latines; une dissert. latine sur cette question: Si les femmes doivent etudier? C'est l'apologie de sa conduite.

SCHURPFF (Jérôme), prof. de droit à Francfort-sur-Oder, avocat de Luther à la diète de Worms, né à St.-Gall en 1480, et m. en 1554, a donné Consiliorum centuriæ tres, Francf., in-fol.

SCHURTZFLEISCH (Conrad - Samuel), prof. d'éloquence à Wittemberg, conseill. et bibliothéc, du duc de Saxecomté de Waldeck, m. en 1708. On disWeimar, né en 1641 à Corbac, dans le tingue parmi ses our.: Disputationes historice civiles, Leipsick, 1699, 3 vol. in-4°; 3 vol. in-8° de Lettres; une Continuation de Sleidan, jäsqu'en 1678; un gr. nombre de Dissertations et d'Opuscules sur divers sujets.-Son frère Henri-Léo

nard SCHURTZFLEICH, a donné entre autres onv. Historia Ensiferorum ordinis Teutonici, Wittemb., 1701, in-12.

SCHUT (Corneille), peintre, dève de Rubens, né à Anvers en 1600. Ses tableaux sont estimés et d'une composi tion ingénieuse. Corneille SCHUT, son neveu, peintre en portrait, est m. à Séville en 1676.

SCHUUR (Théodore Van der), peint. holl., né à la Haye en 1628, m. en 1705, ornait souvent le fond de ses tableaux de belles ruines d'anciens monumens.

SCHUYL (Florentin), prof. de méd. et de botan. à Leyde vécut dans le 17 s. Il a laissé une traduction lat. du Traité de l'Homme par Descartes : Catalogus plantarum horti academici Lugdun's Batavi; Pro veteri medicind contra D. Le Vasseur, Lugduni Batavorum, 1670, in-12.

SCHUYLER (Pierre), major de la ville d'Albany, se distingua par son patriotisme et par l'influence qu'il eut sur les Indiens; en 1691, à la tête d'une troupe composée de 300 Mohawks et d'envi on autant d'anglais, il attaqua les établissemens francais au nord du lac. L'autorité du colonel Schuyler sur les cinq nations étaient si grande, qu'elles respectaient comme des lois tout ce qu'ordonnait Quider (car c'était ainsi qu'ils l'appelaient, ne pouvant prononcer le mot Peter); il passa en Angleterre en 1710, avec cinq chefs indiens, pour exciter le gouvernement à agir vigourense ment contre les Francais au Canada. II partagea en 1719 le commandement suprême à New York, avec le plus anc. membre du conseil, mais dans l'année suivante, le gouverneur Burnet arriva. Il prevint les colonies de la nouvelle Angl., des expéditions que les Français et les Indiens méditaient contre elles.

SCHUYLER (Philippe), major-gén. dans la révol. d'Amérique. En 1775, il recut l'ordre du congrès, de se porter immédiatement de New-York sur Ticonderoga, pour nettoyer les lacs, et se disposer à entrer dans le Canada. Ce qui regardait les Indiens attirait sur-tout son attention. En 1777, lorsque Burgoyne s'avança, il fit tous ses efforts pour reLarder ses progrès. Il rendit d'importans services à son pays, et dèvint memb. de l'ancien congrès à New-York. Lorsque le gouvernem. actuel des Etat-Unis commenca ses operations, il fut nommé sénateur de l'état où il était né. Il m. à Albany en 1804, à 73 ans.

Tom. III.

SCHWARZL (Charles), né à Eggendorff dans la Basse Autriche en 1746, conseill. ecclésiast. de l'évêq. de Binen, censeur des livres, bibliothec. du lycée Dinnsbruck, y enseigna la patristique et la polémique, devint prof. de theolog. à l'univ. de Fribourg en Brisgaw, et curé de cette ville, où il m. en 1813. Il a trad. en sa langue les ouv.niv.: Lettre pastorale sur la justice chr ienne, compos. par Gourlin, et publ. par Rastignac, archev. de Tours; Les Psaumes de David, d'après l'hebren; La Traduction de la collection italienne des actes de l'assemblée tenue à Florence, en 1787, par les archeviques et évéques de la Toscane 6 vol. in 80, depuis 1790-95. Ses princip. our. sont: Eleuchus SS. Patrum ordine alphabetico, Unisbbruck, 1759, in-4o; Prælectiones theologico-polémica, Vindobone, 1781, in-8°; Une introduction à la theologie pastorale, une catechélique en allem.; Nécessité des Conciles dans l'eglise catholique, Augsbourg, 1807, in 8°, etc.

[ocr errors]

1. SCHWARTZ ( Berthold), ou LE Nork, cordel. allem., né à Fribourg, vers le milieu du 13e s., et dont le nom véritable était, dit-on, Constantin Anklitzen, grand chimiste, ayant été mis en prison, sur une accusation, de magie, employa le tems de sa détention à des recherches et des expériences dont le résultat fut l'importante découverte de la pondre à canon. Plus. auteurs contestent à Schwartz cette invention, et en veulent faire honneur au cordelier anglais, Roger Bacon, anteur de plusieurs ouvrages sur la chimie.

SCHWARTZ (Cornel, onChristophe), peint., né à Ingolstadt vers l'an 1550, m.

Munich en 1591. L'excellence de ses talens le fit nommer le Raphaël d'Allemagne.

SCHWARTZ ( Ignace), savant jés. allem., m. en 1760, a laissé : Institationes juris publici universalis et gentium, Augsbourg, 1743, 4 vol. in-8°; Institutiones historic, Ingolstadt, 1729.

Joseph Schwartz, autre sav. jés., a donné Veritas concilii Burgofonte initi, Augsbourg, 1762, et quelques

autres ouvrages.

SCHWARTZENBERG (GeorgeFréd., baron de, et Hohelandsberg), né en 1733, doit être compté au nombre des plus illustres Frisons. Il a laissé un rec. de Chartes et Edits (placards) de la province de Frise, 4 vol. in-fol.

SCHWARTZER (Lonis de), ex-év. en Hongrie et chevalier de l'ordre de l'E25

pée, né en 1734 à Unruh dans l'ile de Rugen, dans les Etats du roi de Suède. Dans la guerre que la Suède fit, conjointement avec la France, contre le roi de Prusse, il fut fait capit. de chasseurs à cheval. Il fut fait prisonnier dans l'affaire de Tasewalk en 1759, et envoyé à Stettin, où il fit la connaissance du prince Frédéric Eugène de Wurtemberg, depuis duc régnant, et m. en 1797. Schwartzer résolut d'aller à Vienne, où il fut pré

senté à la cour. Il se lia avec Michel Denis, ex-jés. et un des plus cél. bibliogr. de l'Europe, qui le détermina à changer de religion: il fit profession publique de la relig. cathol. romaine, à laquelle cérémonie l'impératrice assista. Devenu prétre, la souveraine lui donna un canonicat en Hongrie, et peu après le nomina en survivance à l'év. de Neutra, aussi en Hongrie. Il alla en Portugal, où il eut des commissions de la cour de Vienne. Mais étant homme à projets, il se mêla d'autres affaires; ce qui déplut à l'emper. Joseph II, qui le disgracia. Il revint en Espagne le roi lui accorda une pension, dont il vécut à Cadix, où il passa ses dernières années.

SCHWEIGHOEUSER (Jean), né à Strasbourg en 1753, où il m. en 1800, prof. de mathemat., d'hist. et de langue franc. an gymnase de Bouxweiler, dép. du Bas-Rhin. C'est dans cette ville qu'il publia, en langue allem., un Cours elementaire de mathématiques, Strasbourg, 3 vol.; un Cours de geographie historique; une Grammaire franç, et d'autres ouvrages élémentaires.

peu

SCHWENCKFELD (Gaspard de), né l'an 1490, dans son château d'Ossig, au duché de Lignitz en Silésie, soutint d'abord le parti des protest.; mais après il les attaqua dans un Traité de l'abus qu'on fait de l'Evangile en faveur de la sécurité charnelle. Ses erreurs particulières le firent également rejeter des cathol., des luther, et des calvin. Devenu odieux à tous les partis, il entra dans la seote naissante des anabaptistes, et la fit valoir par ses talens. Luther ent le crédit de le faire chasser de la Silésie, où il avait déjà fait un grand nombre de partisans. Il erra d'un endroit à un autre, sans étre presque nulle. part en sûreté, et m. à Ulm en 1561. Ses OEuvres ont été rec. et impr. en 1564, in-fol., et en 1592, en 4 vol. in-4°. Son Traité de statu, officio et cognitione Christi, 1546, in-8°, de 22 pag., est rare et recherche des curieux.

SCHWENCKFELT (Gasp.), méd. de Greiffenberg en Silésie, exerça sa

profession à Gorlitz en 1609. On a de lui: Thesaurus pharmaceuticus, Francfort, 1680, in-80; Surpium et fossilium Silesiæ catalogus, Leipsick, 1600, in-4o; Theriotropheium Silesiæ, Lignitz, 1603, in-40; Descriptio et usus Thermarum Hirsbergensium, Gorlitz, 1607, in-8°.

remberg, prof. les mathémat. à Altorf SCHWENTER (Daniel), né à Nujusqu'en 1636, qu'il m. dans sa 51o année. Ila laissé des Récréations philosophiques et mathématiques, intitulées: Delicia physico-mathematicæ.

SCHWERIN ( Christ., comte de), gouvern. de Neiss et de Brieg, gén.-feldmaréchal au service du roi de Prusse, né en 1684, à Anclam en Pomeranie. Envoyé en 1712 par le duc de Mecklenbourg auprès de Charles XII à Bender, il profita pendant un an des entretiens de ce monarque guerrier pour perfectionner ses talens militaires. Il gagna la bataille de Molwitz le 10 avril 1741, se signala dans tous les combats qui se donnèrent depuis contre les Autrichiens, et fut tué à la bat. de Prague en 1757. Le roi de Prusse lui fit dresser, en 1769, une statue de marbre sur la place Guillaume à Berlin, et l'emper. Joseph II, un monument en 1783, dans l'endroit où il

avait été tué.

SCHYN (Herman), pasteur mennonite à Amst., y publia, 1729, une Historia Mennonitarum, et ensuite plenior deductio historia Mennon.

SCHYRON (Jean), méd. du 16 s., et prof. de la faculté de Montpellier, ne à Anduse près de Nimes, et m. dans un age très-avancé. Rabelais parle avantagensement de lui dans son Pantagruel. Il n'a laissé que Methodi medendi, sive institutionis medicinæ faciendæ, etc., libri quatuor, Monti-Pessulano, 1609, in-16. A cet ouvr. est joint, Tractatus de medicamentis, tum simplicibus, tum compositis.

SCICH-ALI, Kan de Derbent en Perse, régna dans le Schirvan avec gloire Il battit souvent les Russes; mais sur la fin de sa vie, le comte Zubow s'empara de sa capitale après un siége de 50 jours. Scich-Ali était alors âgé de 120 ans, et m. quelque tems après l'envahissement de ses états.

SCILLA (Augustin), cél. peint, sicilien, qui vivait dans le 17 s., fit des recherches savantes sur l'antiquité, à la demande de Paul Bocconi, botaniste de Cosme III. Il a écrit une Lettre sur les corps marins, Rome, 1752, in-4°. On y a

ajouté la Dissertation de Fabius Lincée, sur les glossopètres ou lang. pétrifiées.

SCILLA (Xavier), né à Rome, viv. dans le 18 s. Il a publié un Traité des Monnoies pontificales anciennes et modernes, Rome, 1715, in-4°.

| même serment que moi, vous tous qui êtes ici assembles. Quiconque refusera d'obéir perdra sur-le-champ la vie. » Ils jurèrent tous, et le courage d'un seul homme sauva peut-être la république. Scipion fut créé édile à l'âge de 21 ans quoiqu'on ne put alors entrer en charge qu'à 27 ans. Il fut envoyé en Espagne à l'âge de 24 ans. Il en fit la conquête en moins de quatre années, battit l'armée ennemie, prit Carthagène en un seul jour, et mit fin à la guerre d'Espagne, par une gr. bat. "qu'il donna dans la Bétique. Scipion porta ensuite la guerre en Afrique. Il battit Asdrubal, un des meilleurs généraux carthaginois, et vainquit Syphax, roi de Numidie, l'an 203 avant J. C. A la bat. de Zama, il forca Anniba!, qui lui avait longtems disputé le terrain, de prendre la fuite. Vingt mille Carthaginois restèrent sur le champ de bataille, et autant furent faits prisonniers. Cette victoire produisit la paix la plus avantageuse pour Rome. Scipion fut honore du triomphe et du surnoni d' Africain. Quelques années après, il obtint une seconde fois le consulat; mais les

SCIOPPIUS (Gaspard), né à Neumarck dans le Haut-Palatinat, en 1576, abjura la relig. protest., et se fit cathol. vers l'an 1599. Né en quelque sorte méchant et emporté, Scioppius devint l'Attila des écrivains. Joseph Scaliger fut sur-tout l'objet de ses satires et de ses fureurs. Il traita avec le dernier mépris Jacques Ier, roi d'Angl., dans son Ecclesiasticus, Hartbergæ, 1611, in-4°. On fit brûler publiquement son libelle à Londres; son effigie fut pendue dans une comedie représentée devant le monarque, qui lui fit donner des coups de bâton par le moyen de son ambass. en Espag. Il m. en 1849, à Padone. On a de lui 104 ouv. Les principaux sont: Verisimilium libri IV, 1596, in-8°; Commentarius de arte critica, 1661, in-8°; De sud ad catholicos migratione, 1600, in-8°; Notationes critica in Phædrum, in Pria-intrigues de ses concurrens affaiblirent peia, Patavii, 1664, in-8°, qu'on peut joindre aux Variorum; Suspectarum lectionum libri P, 1664, in-8; Classicum belli sacri, 1619, in-4°; Collyrium regium, 1611, in-8; Grammatica philosophica, 1644, in-8°; Relatio ad reges et principes de stratagematibus, societatis Jesu, 1641, in-12. 11 publia ce libelle sous le nom d'Alfonse de Vargas.

etc.,

I. SCIPION (Publius Cornelius), surnommé l' Africain, cél. gén. romain, était fils de PubliusCornelius Scipion, qui fut consul dans la 2o guerre punique, lorsqu'Annibal passa les Alpes pour entrer en Italie. Le combat ayant été engagé sur les bords du Tésin, Scipion le père fut blessé et mis hors de combat. Son fils, âgé de 17 ans, qui faisait sa première campagne, le tira des mains de l'ennemi, et lui sanva la vie. Après la bataille de Cannes, plus. offic., désespérant du salut de la républ., avaient projeté de quitter l'Italie, pour se retirer chez quelque roi ami des Romains. Scipion n'eut pas plutôt appris ce funeste projet, que tirant son épée: « Que ceux qui aiment la république, s'écria-t-il, me suivent.>> Il court anssi-tôt vers la tente où ces officiers étaient assemblés, et leur présentant la pointe de son épée : « Je jure le premier, dit-il, que je n'abandonnerai point la république, et que je ne souffrirai pas qu'aucun autre l'abandonne. Faites le

|

[ocr errors]

son credit. Las de lutter contre eux à Rome, il passa en Asie pour combattre Antiochus, sous les ordres de son frère, en 189; mais il tomba malade, et n'eut point de part à la victoire. Revenu à Rome, Scipion y trouva l'envie acharnée contre lui. Il fut traduit devant le peuple par les deux Pétilius. Ces tribuns l'accusèrent de péculat. Ils prétendirent qu'il avait tire de grandes sommes d'Antiochus, pour lui taire accorder une paix avantageuse.Scipion se défendit avec cette grandeur d'ame qui caractérisait toutes ses actions, et reçut des applaudissemens universels. Il quitta Rome, et se retira à sa maison de campagne à Literne, où, à l'exemple des anciens Romains, il cultiva la terre de ses mains victorieuses. Il y m. l'anı 80 av. J. C.

SCIPION (Lucius Cornelius), surnommé l'Asiatique, frère de Scipion l'Africain, le suivit en Espagne et en Afrique. Ses services lui méritèrent le consulat, l'an 189 av. J. C. Il livra une sanglante bataille à Antiochus dans les champs de Magnésie, près de Sardes, où les Asiatiques perdirent 50,000 hommes de pied et 4000 chevaux. Le triomphe et le surnom d'Asiatique furent la récompense de sa victoire; mais ses succès excitèrent l'envie. Caton le censeur fit porter une loi pour informer des sommes d'argent qu'il avait reçues d'Antiochus; et Lucius Scipion fut condamné à une

[blocks in formation]

SCIPION-NASICA. Il y a eu plus. hommes cél, de ce nom, trois entr'autres appelés P. Cornelius. Le premier était fils de Cnéius, tué en Espagne. Il fut consul l'an 191 avant J. C., battit les Boiens et obtint le triomphe, malgré l'opposition des tribuns. Le second,

fils du précéd., se distingua sous Paul
Emile, et eut part à ses succès contre
Persée, en 168. En 157, étant censeur,
il exposa le premier en public, à Rome,
un clepsydre ou horloge d'eau. Consul
pour la seconde fois en 155, il battit les
Dalmates, refusa le titre d'imperator
que ses soldats lui décernaient, et cut
beaucoup de peine à souscrire aux ordres
du sénat, qui lui confera les honneurs da
triomphe. Le troisième fut consul en
l'an 138. En 133, de son autorité privée,
il mena une troupe de patriciens contre
Tib. Gracchus, qui excitait des troubles
dans la républ., et qui fut tué sur la
place publique. Le sénat ne tronva d'autre
moyen de le dérober à la fureur du peuple,
qui prétendait venger la mort du tribun,
que
de lui donner une commission pour
l'Asie. Il y m. de chagrin de se voir ainsi
exilé de Rome.

ayant aspiré à la dictature, les triotavirs le firent etrangler dans son lit; d'autres disent qu'il fut empoisonné par sa femme Sempronia, sœur des Gracques, avec lesquels il avait eu de grands démêlés.

SCIPION (Publius), beau-père de Pompée, se retira en Afrique, après la 'bat. de Pharsale, avec les debris de l'ar mée vaincue, l'an 48 avant J. C. Ayant joint ses troupes à celles de Juba, roi de Mauritanie, il remporta d'abord quelques avantages; mais Cesar s'y étant rendu peu de tems après, Scipion fat battu et tué dans le combat.

SCIRON (mythol.), fils de Canète et d'Heniocle c'était un fameux bri

gand qui infestait les environs de Mé-
gare, où il attendait les passans pour
Thésée l'ayant tué, jeta ses
les dépouiller et les jeter dans la mer.
os dans
la mer; ils furent changés en rochers
appelés de son nom, Scironia saxa.

SCIULIAGA (Etienne), sav. Ragusois, m. vers 1780, a laissé : Traite de commerce maritime, Venise, 1755; Opuscules latins et italiens sur le nau frage de St.-Paul, Venise, 1757 ; Exer. citationes geographicæ, etc. de naufra gio S. Pauli, Venise, 1757, in-4°.

SCLANUS (Salvus), méd., philos., mathémat. et anatom. de Naples, prof. dans l'univ. de sa patrie.vers 1580. Un a de lui: Commentaria in tres libros artis medicinalis Galeni, Venise, 1597; Commentaria in aphorismos Hippocratis,

SCIPION (Publius AEmilianus), surnommé Scipion l'Africain le jeune, était fils de Paul-Emile, et fut adopté par Sci-Venise, 1579; Consilia medica. pion, un des fils de l'Africain. Il alla servir en Espagne en qualité de tribun légionnaire, et monta le premier à l'assant lors de la prise d'Intercatie, et obtint une couronne murale. De l'Espagne il passa en Afrique en qualité de tribun, et y effaca tous ses concurrens. Peu de tems après, ce jeune héros étant venu à Rome, le sénat lui donna le consulat l'an 158 av. J. C., quoiqu'il n'eût pas l'âge requis pour cette charge. Charge de la guerre d'Afrique, il se fit accompagner dans ces expéditions par Lælius, son intime ami, et par ses savantes manoeuvres, Carthage fut prise l'an 146 avant J. C. De retour à Rome, il eut les honneurs du triomphe, et se rendit propre le surnom d'Africain, qu'il portait déjà par droit de succession. Le consulat lui fut décerné pour la deuxième fois, l'an 134 avant J. C. Il prit ensuite Numance, dont le siége durait depuis quatorze ans, et obtint un second triomphe et le surnom de Numantin. Quelque tems après,

SCLATER (Guillaume), doct. en theol., memb. du coil. du roi à Cambridge, et vicaire de Pitminster, au comté de Somerset, m. en 1625, a donné un Commentaire sur les épîtres aux Romains et aux Thessaloniens. Sclater, son fils, ecclesiast., chan. à Exeter, a laissé quelques Sermons.

SCOLARI (Philippe), né en 1369 à Florence, d'une famille noble, fut eavoyé par son père à Bude en Hongrie, auprès de Luc de Pecchia, négoe, florentin, pour y apprendre le commerce. Quelque tems après, le trésorier du roi Sigismond lui confia l'administration de la trésorerie. Sigismond le nomma ensuite direct. des mines d'or. Les partisans de Charles d'Anjou ayant attaqué Sigismond, et fait ce prince prisonnier, Philippe entreprit sa defense, rassembla quelques troupes, délivra son souverain et le rétablit sur le trône. Celui-ci, pour récompense, le nomma comte de Temeswar et généralissime de ses troupes

« IndietroContinua »