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très-belles; mais il quitta bientôt cette

Il attaqua sur tout, dans ses leçons, les

profession pour s'appliquer à la philoso-sophistes, et les raisonneurs impitoya

:

phie. Il étudia sous Anaxagoras et sous Archelaus, il combattit avec courage pour la défense de sa patrie en diverses occasions, et il aurait pu, par ses talens et par ses vertus, s'élever aux premières dignités de la république d'Athènes; mais il renonça volontairement aux charges et aux honneurs pour s'appliquer uniquement à la philosophie, sur-tout à la morale, qu'il entretenait avec soin. Il était si eloquent, qu'il obtenait ce qu'il voulait; mais il n'usa jamais de ce talent, que pour porter ses concitoyens à la vertn. Socrate était modéré, sobre, chaste, modeste, patient, et possédait toutes les vertus morales, qu'il s'était rendues comme naturelles, ce qui le fit déclarer, par l'oracle, le plus sage de tous les Grecs. Il disait que l'ignorance etait un mal, et que les richesses et les grandeurs, bien loin d'être des biens, étaient des sources de toutes sortes de maux il recommandait trois choses à ses disciples, la sagesse, la pudeur et le silence; et il disait, qu'il n'y avait point de meilleur héritage qu'un bon ami. Parlant d'un prince qui avait beancoup dépensé à faire un superbe palais, et n'avait rien pour se rendre honnête homme, il faisait remarquer, qu'on courait de tous côtés pour voir sa maison; mais que personne ne s'empressait pour le voir. Lors du massacre que faisaient les trente tyrans qui gouvernaient la ville d'Athènes, il dit à un philosophe Consolons-nous de n'être pas, comme les grands, le sujet d'une tragédie. Un physionomiste ayant dit de lui qu'il était brutal, impudique et ivrogne, ses disciples en firent des visées, et voulaient le maltraiter; mais Soerate les en empêcha, en avouant qu'il avait eu du penchant pour tous les vices; mais qu'il s'en était corrigé par la raison. Il disait ordinairement, qu'on avait grand soin de faire un portrait qui ressemblât, et qu'on n'en avait point de ressembler à la Divinité dont on est le portrait, qu'on ne se parait point de la vertn: il ajoutait qu'il en est d'une mauvaise femme, comme d'un cheval vicieux, auquel, lorsqu'on y est accoutumé, tous les autres semblent bons. Socrate, par ses paroles, faisait allusion à sa femme Xantippe, qui exerçait sans cesse sa patience par son humeur bizarre, emportée et violente. Il avait aussi épousé Myrto petite-fille du juste Aristide. Il avait coutume de dire, que la seule chose qu'il savait, c'est qu'il ne savait rien,

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bles, qui, par un vain étalage de mots étudiés et de phrases arrangées avec art, séduisaient sans rien apprendre. Il enseignait gratuitement en tout lieu et dans toutes les occasions, sans avoir d'école ouverte. C'est principalement à ce grand philosophe que la Grèce fut redevable de sa gloire et de sa splendeur. Il eut pour disciples et forma les hommes les plus célèbres de la Grèce en tous les genres, tels que Alcibiade, Xénophon, Platon, etc.; mais ses services et ses grandes qualités ne le mirent pas à l'abri de la persécution et de la calomnie. Aristophone le joua dans sa comédie des Nuées. Les trente tyrans lui défendirent d'enseigner la jeunesse; et comme il se moquait de la pluralité des Dieux du paganisme, et n'admettait qu'une seule divinité, il fut accusé d'impiété par Anyte et par Mélite, et condainné à boire du jus de ciguë, dont il m. 400 ans av. J. C., âge de 70 ans. Lorsqu'on lui rapporta qu'il avait été condamné à mort par les Athéniens et eur, dit-il, le sont par la nature. Comme sa femme s'écriait, qu'il avait été condamné injustement voudrais-tu, reprit-il, que ce fit justement. A peine était-il mort, que les Athéniens reconnurent leur erreur, Mėlite fut condamné à mort et les autres. furent bannis, et firent placer la statue de Socrate en bronze dans le lieu le plus apparent de la ville. Socrate ne laissa aucun écrit. Il avait seulement mis en

vers "

pendant sa prison, les Fables d'Esope; mais ces vers ne sont point parvenus jusqu'à nous. C'est le premier des philosophes, dit Cicéron dans ses Tusculanes, liv. 5, qui fit descendre du ciel la philosophie, pour l'introduire dans les villes, et même dans les maisons, et qui apprit aux particuliers à raisonner sur la conduite de la vie, sur le juste et l'injuste. Pour s'instruire plus particulièrement de ce qui concerne ce grand philosophe, il faut lire sa vie écrite par Charpentier, et sur-tout les Œuvres de Platon et de Xénophon. L'abbé Fraguier l'a parfaitement bien justifié sur la pureté de ses mœurs envers Alcibiade. Allatius a donné ses Lettres avec celles d'autres philosophes de sa secte, Paris, 1637, in-4°. A la suite d'un Discours lat. sur Socrate, prononcé à l'univ. de Leyde par le professeur Jean Luzac, cn 1795, on trouve des notes pleines de choses infiniment curieuses sur ce philosophe.

SOCRATE le Scolastique, écrivain grec du 5 s., dont nous avons une His

soire ecclésiastique en 7 livres, qui est ne continuation d'Eusèbe, et qui comprend ce qui s'est passé dans l'Eglise depuis Constantin jusqu'au règne de l'empereur Théodose le jeune, c'est-àdire, depuis 306 jusqu'en 439.

SODI (Pierre), maître de ballets, né à Rome, vint en France en 1744, et y excella dans la composition des pantomimes. Les plus remarquables furent la Cornemuse, les Jardiniers, les Fous, les Mandolines, le Bouquet, le Dormeur, les Caractères de la danse, la Noce, les Amusemens champêtres, la Chasse, etc. Sodi est m. en 1760.- Son frère, Charles Sodi, a suivi la même

carrière.

SOGDIEN, second fils d'ArtaxercèsLonguemain, ne put voir sans jalousie Xercès, son frère aîné, sur le trône de Perse; il le fit assassiner l'an 425 avant J. C., et s'empara de la couronne. Il ne jouit pas longtems du fruit de son crime. Son regne ne fut que d'environ sept mois. Ochus son frère, qui régna sous le nom de Darius-Nothus, leva une armée contre lui, se saisit de sa personne, et Je fit mourir.

SOLDANI (Jacques), sénateur de Florence, est l'auteur de sept satires, regardées par l'académie de la Crusca comme un chef-d'oeuvre; elles ont pour sujets: La Cour; PHypocrisie; la*Satire; contre les Péripatéticiens; contre le Luxe; sur l'Inconstance de l'homme dans ses desirs, etc.

SOLDANO (Anielle), comédien célèbre dans le 16 s., à Naples, sa patrie, a fait imprimer: Etymologies fantastiques et bizarres, Bologne, 1610, in -4°; la Fondation et l'origine de Bologne, Bologne, 1610.

SOLEIL (mythol.). Les païens distinguaient cinq soleils. L'un fils de Jule 2o, fils d'Hyperion; le 3o, piter; fils de Vulcain, surnommé Opas; le 4o avait pour mère Acantho; et le dernier était père d'AEetès et de Ćircé.

SOLEISEL (Jacques de ), gentilhomme de la prov. du Forez, né en 1617. m. en 1680, après avoir formé une cél. académie pour le manége. Son principal ouvrage est le Parfait Maréchal, Paris, 1696 et 1754, in-40.

SOLENANDER (Reinier), méd., né à Burick en 1521, et m. en 1596, 1er méd. du duc de Clèves, a écrit: Apologia quá Julio Alexandrino respondetur, Florentiæ, 1556, in-8°; De caloris fontium medicatorum causá et tempera

tione libri duo, Lugduni, 1558, m-8; Consiliorum medicinalium sectiones quinque, Francofurti, 156, in-folio.

SOLEYMAN, né à Alep. Agé de 24 ans, irrité des conquêtes des Francais en Egypte, animé par les exhortations des prêtres Turcs, il résolut d'assassiner le gen. en chef Kleber, qui venait de triompher des guerriers de sa nation à Heliopolis. Il arriva au Caire, et se logea dans la grande mosquée. Il attendit pendant 31 jours l'instant favorable pour frapper sa victime, et il le trouva le 14 juin 1800. S'étant caché dans le jardin du général, il le vit passer et l'aborda pour lui baiser la main. Son air de misère intéressa Kléber. A peine celui-ci s'étaitil arrêté pour écouter les plaintes de Soleyman, que ce dernier lui porta quatre coups de poignard. En vain l'architecte Protain, qui se trouvait près de lui, voulut arrêter le bras du meurtrier, il en reçut lui-même six blessures, et fut renversé. Soleyman fut empalé et exposé aux oiseaux de proie.

SOLIGNAC (Pierre-Joseph DE LA PIMBIE, chev. de), né à Montpellier en 1687, m. à Nanci en 1773, secret. de l'acad. de cette ville. Ses princip. ouv. in-12; Eloge historique du roi Stanis sont: Histoire de Pologne, en 5 vol. las, in-8°; Divers morceaux de litté rature, dans les Mémoires de l'acadé mie de Nanci. On lui a attribué la Saxe Galante, 1732, in-12; Amours d'Horace, 1728, in-12, et des Quatrains sur l'Education, impr. en 1928 et en 1738, in-12.

SOLIMAN Ier, s'étant sauvé de la bataille d'Ancyre, fut proclame empereur des Turcs, à la place de Bajazet, son père, en 1402, par les troupes qui étaient restées en Europe. Il fut létroné en 1410 par son frère Musa, et tué en allant implorer la protection de l'empereur grec, dans un village entre cette ville et Andrinople.

SOLIMAN II, surnommé Canuni, ou le Législateur, par ses sujets, et le Magnifique par les chrétiens, turc, etait fils unique de Selim Ier, auempereur quel il succéda en 1520. Il acheva de détruire les Mammeluks en Egypte, et conclut une trève avec Ismael Sophi. Tranquille du côté de l'Egypte et de la Syrie, il résolut de fondre en Europe. I assiégea et prit Belgrade en 1531. L'année suivante il conçut le dessein d'assiéger l'ile de Rhodes, qui était depuis 212 ans entre les mains des chevaliers de St.-Jean-de-Jérusalem. Cette con

quete lui coûta beaucoup de monde; fa ville, réduite aux dernières extrémuités, fut obligée de se rendre en 1522. Le vainqueur tourna ensuite ses armes contre la Hongrie, où il gagna, le 29 août 1526, la fameuse bataille de Mohatz sur les Hongrois. Louis II, leur roi, y périt dans un marais. Le conquérant turc prit Bude en 1529, et alla ensuite attaquer Vienne, qui soutint vingt assauts pendant l'espace de vingt jours: il fut obligé d'en lever le siége avec une perte de 80 mille hommes. L'an 1534 il passa en Orient, et prit Tauris sur les Perses; mais il perdit une bataille contre Schal-Tamasp. Son armée éprouva en 1565, devant l'île de Malthe, le même sort qu'elle avait eu devant Vienne. Il se rendit maître, en 1566, de l'île de Chio, possédée par les Génois depuis 1546. Ce héros infatigable termina ses jours en Hongrie, au siége de Sigeth, le 30 août 1566, à 76 ans, quatre jours avant la prise de cette place par les Turcs. Selim II son fils lui succéda.

fils

SOLIMAN III, empereur turc, d'Ibrahim, fut placé sur le trône en 1687, après la déposition de Mahomet IV, à l'âge de 48 ans, et m. en 1691. C'était un prince indolent, superstitieux et presque imbécille, qui ne dut toute la gloire de son règne qu'à l'habileté de son ministre Mustapha Coprogli.

SOLIMÈNE (François), peintre, né en 1657, dans une petite ville proche de Naples. Il a beaucoup travaillé pour la ville de Naples. Solimène, comblé de biens et d'honneurs dans sa patrie, ne voulut pas l'abandonner. On a de lui quelques Sonnets, qui peuvent le placer au rang des poètes estimés. Il s'habillait d'ordinaire en clerc, et possédait un bénéfice. Nous avons plus. morceaux gravés d'après les ouv. de ce peintre.

SOLI-MURATORI (Jean-Francois), né à Vignole, était neveu du cél. Muratori, et lui succéda dans l'emploi de garde des archives de Modène. If naquit en 1701, et m. en 1769. Après avoir fait un Abrégé des Dissertations sur l'antiquité, par son oncle, il écrivit sa vie, impr. à Venise en 1757, et à Naples l'année suivante.

SOLIN (Caïus-Julius Solinus), grammairien latin, vivait sur la fin du 1er s., ou au commenc. du 2°. On a de lui un livre intit. Polyhistor, sur lequel Saumaise a fait de savans Commentaires, Paris, 1629, et Utrecht, 1689, 2 vol. in-fol. Solin y parle souvent de Rome, comme de sa patrie. On l'a surnommé

le singe de Pline, parce qu'il ne fait guère que copier ce cél. naturaliste. La plus ancienne édit. de son Polyhistor est de Venise, 1473; la meilleure, de Leyde, 1646. L'Anthologie latine de Burmann, tome 2, offre le commenc. d'un poème de Solin, intit. Pontica..

SOLIS (Antoine de), poète espagnol, né á Alcala de Henarez en 1610, m. en 1686, secrétaire du comte d'Oropesa, vice-roi de Navarre ; il lui rendit des ses vices importans; mais le roi Philippe IV, instruit de son mérite, le rappela auprès

de lui, et le nomma son secret. et historiog. des Indes. Il a composé neuf Comedies, Madrid, 1685, in-4o; des Poésies, Madrid, 1692, réimprimé en 1732, in-40; Histoire de la Conquête du Mexique, 1685 et 1748, trad. en fr. par Citri de La Guette, 1691, in-8o, avec figures, et 1692, 2 vol. in-12; un recueil de Lettres, Madrid, 1737, par les soins du savant Magamy Siscar.

SOLON, le second des sept sages de la Grèce, et législateur des Athéniens, était fils d'Axecestides Athènes, vers 639 av. J. C. Son courage et naquit à et sa sagesse lui ayant procuré le gouvernement de sa patrie, il abolit les lois sévéres de Dracon, et en publia de plus, douces, vers 594 av. J. C. Il modéra le luxe, et permit aux Athén. d'instituer tel héritier qu'ils voudraient, pourvu qu'ils n'eussent point d'enfans. Comme on lai demandait pourquoi il n'avait point fait de loi contre les parricides: c'est, répondit-il, parce que je ne croyais pas qu'il yen put avoir. Il contrefit l'insensé pour engager les Athéniens à soumettre l'ile de Salamine, ce qu'ils entreprirent avec succès. Quelque tems après, Pisistrate se rendit souverain d'Athènes. Solon ne pouvant résister à sa tyrannie, se retira en Egypte, où un prêtre lui dit que les Grecs n'étaient que des enfans. Il alla ensuite dans la Lydie. C'est là que, dans un entretien qu'il eût avec le roi Crésus il dit à ce prince, qu'il ne fallait donner à personne le nom d'heureux avant sa mort. Il m. l'an 559 av. J. C. à 80 ans. Il avait composé un Traité des Lois, et plusieurs autres écrits qui ne sont point parvenus jusqu'à nous. Solon était bon poète, grand politique, habile philos.,.

et excellent orateur. Il avait coutume de dire que les lois ressemblaient aux toiles d'araignées qui n'arrétaient que les mouches, parce qu'on ne punit que les petits. La statue de Solon, par M. Roland, orne le palais du Luxembourg.

SOMAISE (Ant. BAUDEAU, siean

dé), mit en vers détestables la comédie des Précieuses ridicules de Molière, contre lequel il vomit beaucoup d'injures. Il a encore donné : Les véritables Précieuses; Le Procès des précieuses, chacune en un acte; Le Dictionnaire des précieuses, Paris, 1661, 2 vol. in-8°.

SOMMEIL (mythol.), fils de l'Erèbe et de la Nuit. Son palais est dans un antre Ecarté et inconnu, où les rayons du soleil ne penètrent jamais.

SOMMIER (Jean-Claude), FrancComtois, curé de Champs, conseiller d'état de Lorraine, archev. de Césaree et grand-prévôt de l'église collégiale de St.-Diez, publia divers ouvrages dont le succès fut mediocre; m. en 1537, à 7 ans. L'Histoire dogmatique de la religion, en 6 v. in-4°; L'Histoire du saintstege, en 7 vol. in-8°.

SOMMONT (Jean-Ant.), Napolitain du 16 siele, a écrit l'Histoire de la ville el du royaame de Naples, en 4 vol.

n'ont point encore paru, 1760, in-12 L'auteur m. en 1759.

SONNINI(Ch.-Sigisb. de Manomour), officier ingénieur de la marine, memb. de l'acad. de Nanci, et de plus. autres sociétés littéraires et d'agriculture, né à Lunéville en 1751, m. à Paris en 1812; il a été l'un des collaborateurs de Buffon, pour la partie de l'hist, nat. des oiseaux. Sonnini a publié : Mémoire sur la culture et les avantages du chou-navet de Laponie, Paris, 1788, 1 vol. in-8°; Le vœu d'un agriculteur, etc., 1788, in-8°; De l'admission des juifs à l'état civil, etc., Nanci, 1790, in-8°; Journal du departement de la Meurthe et des depart. Nanci, Voyage dans la llauteet Bassevoisins, depuis 1790 jusqu'en 1793, Egypte, fait par ordre le Louis XVI, 1796, avec une collect, de 40 pl., 3 vol. particulier aux tes de l'Archipel, da in-80; Essai sur un genre de commerce Levant, Paris, 1716, in-8°; Voyage en Grèce et en Turquie, Paris, 1801 3 vol in-8°, et 1 vol. in-4o de pl.; Nouvelle edit. de l'Histoire naturelle de Bufon, en 127 vol. in-8°, et dans laquelle Sonnini a fait entrer près de So vol. de notes et supplémens, en sorte que ce n'est plus

SOMNER (Guill.), cél. antiq. angl, nea Cantorbéry en 1606, publia en 1648, m-40, un poëme intitulé: Les Dangers auxquels sont exposés les princes, etc.. Ses princip. ouv. sont : Dictionn. saxon, Oxford, 1659, in-fol., exact et métho-Pouvrage de Buffon, mais celui de l'edique; Les Antiquités de Cantorbery, en angl., Londres, 1640, in-4°; Traité du Portus lccius, in-8°. Ce savant a laissé un grand nombre d'ouv. m.ss.

SONNERAT, naturaliste distingué, anc, sous-commiss. de la marine, et correspondant de Pacad. des sciences, etc. m. à Paris en 1814. Il a donné, Voyage à la Nouvelle-Guinee, Paris, 1776, in-, 120 pl. Forage aux Indes orientales et a la Chine, depuis 1774-81 Paris, 1782, 2 vol. in-4', fig. ; le même, Paris, 1782, 3 vol. gr. in-8°. Gg.; le même, nony. édit., revue et augm, de pius. Memoires inedits, par Sonnini, Paris, 1806, 4 v. in-8°, et atlas de 140 pl., 2 vol. in-40,

et atlas.

SONNENBERG (Franc. de), poëte allem., m. en 1896, à la fleur de son age, avait fait espérer, par ses premiers essais, de voir renaitre en lui le génie de Klopstock. On a de Ini quelques morceaux de poésie lyrique pleins d'élévation, d'images heureuses, hardies, et d'un essor sublime.

SONNES (Léonard), né dans le diocèse d'anch, prêtre à Rouen, se signala dans le 18 s. par sa haine contre les jés., par l'ouv. publié sous ce titre: Anec dotes ecclésiastiques et jésuitiques, qui

diteur Sonnini, qui était un compilateur travaillant à la toise pour les fibraires. Il a fourni beaucoup d'articles au Dietionnaire d'Histoire naturelle, 24 vol. in-8°; à l'Abrégé du cours d'agriculture, en 6 vol. in-8°; et à la Bibliothèque physico-économique.

SONTHONAX on SANTHON AX(LouisFélicité), avocat, né à Oyonn. x, village du depart. de l'Ain. Envoye à Paris pour faire son droit, il travailla 3 ans dans le cabinet de M. Mirbeck, avocat aut conseil du roi. Sonthonax, jeune, voyait avec plaisir la révol. de 1789, sans avoir une opinion prononcée, redigea des articles pour des journaux patriotes, se fit recevoir membre de la qui le fit nommer par Louis XVI l'un societé des Jacobins, se lia avec Brissot, des commissaires civils à Saint-Domingue, en remplacement des commissaires Roume, 'Mirbeck et St-Leger, qui y avaient été envoyés en 1791. Dejà la colonie était insurgée d'après les décrets de l'Assemblée nationale; mais le décret de la Convention nationale, qui déclarait la liberté des noirs, livra SaintDomingue à toutes les horreurs de l'anarchie. Les blancs furent égorges; les commissaires ne voyant de sûreté que dans le parti des noirs, les armèrent, ét

devinrent pour ainsi dire les subor-
donnés le collègue de Sonthonax étant
revenu en France, tous les crimes furent
imputés au premier, qui fut décrété
d'accusation par la Convention nationale
le 16 juillet 1793. Il vint à Paris, se
justifia à la barre, et particulièrement
dans le comité de salut public, en leur
observant que si les 1200 membres de la
Convent. n'avaient pu empêcher les hor-
reurs commises sous leurs yeux par un
peuple civilisé, comment pourraient-ils
faire un crime à un homme seul de
n'avoir pas arrêté les massacres commis
par un peuple esclave, à qui l'on a dit
qu'il était libre, avant que de l'avoir
instruit sur la vrai matière de jouir de
cette liberté. Le Directoire renvoya
Sonthonax dans les colonies : à son
retour, il fut nommé en 1797 membre
du conseil des Cinq-Cents. A l'époque
du 18 brumaire an 8 (9 novembre 1799),
il fut compris dans la liste des dépor-
tes, puis arrêté et conduit à la Con-
ciergerie, où il resta quelques jours.
Rendu à la liberté, il vécut dans l'obsen-
rité: néanmoins il reprit son état d'avocat
en 1807, et m. à Paris en 1813. Les lois
qu'il a faites à Saint-Domingue sur la
propriété et la liberté des noirs, sont
restées en vigueur.

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sur le sien, Antigone. Cependant
Aristote lui préfère l'OEdipe - Tyran.
Les meilleures éditions de Sophocle
sont de Rome, 1518, gr. in-40; Bâle,
1558, in-8° grec, latin; Cambridge,
1673, in-8°; Oxford, 1705 et 1708,
2 vol. in-8°; Glasgow, 17 (5, 2 vol. in-8°.
Madame Dacier en a traduit l'OEdipe
et l'Electre. Les antres se trouvent
trad, ou analysées dans le théâtre des
Grecs du Père Brumoy, et dans la suite
qu'en a donnée M. Dupuy, de l'acad.
des b. lett., in-4°, ou 2 vol. in-12. Jean
Capperonnier avait entrepris une édit,
de Sophocle, que J. F. Vauvilliers a
publice en 2 vol. in-4°. Paris, 1781;
Rich.-Fr.-Phil. Brunck a depuis tra
vaillé sur ce poète. On a aussi l'Edipe
de la trad. de Boivin le cadet, Paris,
1729, in-12.

SOPHONIE (Sophonias), le neuvième des petits prophètes, fils de Chusi, commença de prophétiser sous le règne de Josias, vers l'an 624 avant J. C. Ses Propheties sont en hébreu, et contiennent trois chapitres.

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SOPHONISBE, de Crémone, s'acquit une grande reputation par ses talens pour la peinture. Philippe II, roi d'Espagne, l'attira à sa cour, et lui donna rang parmi les dames de la reine. Elle excellait sur-tont dans le portrait. L'un il représende ses dessins fut célèbre; tait une femme riant en voyant pleurer un petit garçon pincé par une écrevisse.

SOPHOCLE, célèbre poète grec, surnommé l'Abeille et la Syrène attique, naquit à Colore, bourgade de l'Attiqne, l'an 495, ou 94 av. J. C., d'un père maître de forge. Il signala son courage en diverses occasions, et fut général de SOPRANI (Raphaël), écriv. ital. l'armée athénienne avec Périclés. Il du 17 s., est aut. d'une Bibliothèque suivit en même tems le goût qu'il avait des écrivains génois, 1667, ìn-4o;' et la trag. pour la poésie dram., et porta des Vies des peintres, sculpteurs et grecque au plus haut degré de perfec-architectes génois, 1674, in-4°. tion. Cicéron l'appelle un poète divin, et raconte que les enfans de Sophocle l'ayant voulu faire interdire, à cause de son grand âge, comme s'il eût été en enfance il présenta à ses juges son OEdipe à Colonne, tragédie qu'il venait d'achever, afin de leur prouver par cette pièce qu'il avait toute sa présence d'esprit. Les juges le renvoyèrent absous, avec de grands éloges pour une si belle tragédie. On dit qu'ayant remporté le prix aux Jeux olympiques, malgré son grand âge, il en mourut de joie, 406 ans, avant Jésus-Christ, à 85 ans : wais Lucien assure qu'il fut étranglé par un grain de raisin. Il avait composé 120 -Tragédies, dont il ne nous reste que 7, qui sont des chefs-d'œuvre. La coutume des anciens était de parer leurs tombeaux de ce qu'ils affectionnaient le plus: Sophocle voulut que l'on mit

SOPRANZI (N.), carme déchaussé à Parme, connu sous le nom de père Victor de Sainte-Marie, m. à Naples en 1803, a publié divers ouv. italiens: Reflexions pour la défense de Scipion de Ricci, év. de Pistoie, et de sou synode, 1796. in-8°; Réflexions sur les homélies du frère Turchi, év. de Parme, 2 vol. in-8°. L'ouvrage de Sopranzi est en mème tems une apologie de la constitntion civile du clergé et des ecclésiast. de France, qui se sont soumis au serment de 1791. Il est à remarquer que le clergé d'Italie a considéré cette loi comme légale et conforme aux principes.

SORBIÈRE (Samuel), né à SaintAmbroix en 1615, de parens protestans, vint à Paris en 1639, étudia la théol. et la méd. Il passa ensuite en Hollande en 1642. De retour en France, il fut

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