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ches, fut l'instigateur, en 1874, d'une révolte contre Louis XIV. Cette conjuration n'aurait eu ancun effet si elle

n'avait été embrassée par le chevalier Louis de Rohan, fils du duc de Montbazon. Il avait été exilé par Louis XIV, qui le soupconnait d'entrainer dans la debauche le duc d'Orléans son frère : il était mécontent du marquis de Louvois; il crut pouvoir se venger en se mettant à la tête d'un parti. On fit entrer dans ce complot un chevalier de Préaux, neveu de La Truaumont. Séduit par son oncle, il séduisit sa maîtresse, Louise de Belleau, fille d'un seigneur de Villiers, autrement Bordeville; les conjurés s'associèrent un maître d'école nommé Vanden Ende. Leur but était de livrer au comte de Monterey, Honfleur, le Hâvre et quelques autres places de Normandie. Cette trame, mal ourdie, fut découverte. Les coupables furent tous décapités à la Bastille, le 27 nov. 1674, à f'exception de Van-den Ende qui fut pendu, et de La Truaumont qui se fit tuer par ceux qui vinrent l'arrêter.

TRUBERUS (Primus), né dans l'Esclavonie en 1508, et m. en 1586, fut le premier qui enseigna l'art d'écrire en langue esclavonne, et traduisit dans cette même langue le nouveau Testament, le Catéchisme d'Augsbourg, et quelques traités de Melanchthon; Traductions qui répandirent la doctrine luther. dans la Carniole, la Carinthie et dans les états du grand Turc.

était

TRUBLET (N. C.-J.), de l'acad. franc. et de celle de Berlin, trésorier de l'église de Nantes, et ensuite archidiacre et chan. de St-Malo, sa patrie, né en 1697, m. dans cette ville en 1770, parent du cél. Maupertuis. Ses princip. ouvr. sont: Essais de littérature et de morale, 4 vol. in-12, plus. fois réimpr. et trad. en plus. langues; Panegyriques | des Saints, précédés de Réflexions sur l'éloquence; Mémoires pour servir à l'Histoire de messieurs de La Motte et de Fontenelle, Amsterd. 1761, in-12.

TRUCHET (Jean), cél. mécanicien, plus connu sous le nom de Père Bastien, né à Lyon en 1657, entra dans l'ordre des carmes à Paris, et se livra à la mécanique. Charles II, roi d'Anglet., ayant envoyé à Louis XIV deux montres à répétition, les premières qu'on eût vues en France, ces montres se dérangèrent et furent remises à Martineau, horloger du roi, qui ne put les ouvrir; et qui eut la générosité d'avouer qu'il n'y avait en France que le jeune carme

Truchet qui pût le faire et les racon moder; ce qu'il effectua. Depuis ce mo ment, la réputation du P. Bastien e répandit dans toute l'Europe. Il fa employé dans tous les ouvrages impetans, recat la visite du duc de Lor raine, de Pierre-le-Grand, czar d Moscovie et de plusieurs autres princes. et enrichit les nianufactures de plusieurs belles découvertes. C'est lui qui a iventé la machine à transporter de gra arbres tout entiers sans les endommage, et ces tableaux mouvans qui firent l'admiration de la cour. Il m. à Paris e 1729. Il était memb. honoraire de l'acad des sciences. L'on trouve plusieurs Memoires de sa composition dans le recual de cette société.

TRUDAINE ( J.-Ch.-Philibert &', né en 1733 à Clermont. A la m. de at père fat nommé à ses places dans k conseil des finances et dans celui d commerce. Il était membre de l'acad des scien., et ce fut en cette qual qu'il répandit des fleurs sur la tombe & son père. « Cet éloge, dit Condorcet, écrit avec noblesse et avec élégance, e un monument précieux pour l'academic, et le seul ouvrage imprimé de M. Trudaine. »Son fils, le jeune Trudain de la Sablière, conseiller au parlem, de Paris, périt sur l'échafaud révolution. naire en 1793.

TRUEL (J.-Cohon), officier dans le génie, servit en Portugal, revist et France et y m. en 1714. Après avoir écrit en espagnol des Remarques sur l'histoire d'Espagne de Mariana, il le trad. en fr. et les publ. en 1675, in-f°.

TRUMBULL (Guill. ), min. d'état, né dans le comté de Berk en 1636, m. en 1710, fut ambass. en France, puis à la Porte, et ensuite secrétaire d'état. Il fut l'ami et le correspondant de Pope.

TRUMBULL (Jonathas), gouvers. du Connecticut, né en 1710 à Lebanon, m. en 1785. Il fut l'un des premiers patriotes dans la révolut. On trouve Lettre de lui sur la guerre, dans les Collections historiques.

TRYPHIODORE, poète grec, flor, sous l'empereur Anastase. Il compost un poëme sur la destruction de Troie, en 24 livres. On n'a que des fragmens de son poëme, Oxford, 1742, in-8°, en grec, et avec la trad. en vers latins de Frischlinus, et avec une traduct. angi. par Merrick.

TRYPHON ou DIODOTE, de la vike

d'Apamée, gén. des troupes d'Alexandre Balès, servit dans les guerres qu'il eut contre Démétrius Nicanor. Après la m. de Balès, il alla en Arabie chercher le fils de ce prince et le fit couronner roi de Syrie l'an 144 av. J. C. Mais le perfide Tryphon, qui méditait de s'emparer de la couronne, ne pensa plus qu'à se defaire d'Antiochus, et craignant que Jonathas Machabée ne mit quelque obstacle à ses desseins, il chercha l'occasion de le tuer. Il vint pour cela à Bethsan, où Jonathas le joignit avec une nombreuse escorte, et lui persuada de renvoyer sa troupe et de le suivre à Ptolémaïde, lui promettant de remettre cette place entre ses mains. Etant entrés dans cette ville, Tryphon le fit arrêter, passa dans Je pays de Juda, s'empara, par perfidie, des denx fils de Jonathas, tua le père et les deux fils, et reprit le chemin de son pays. Il assassina ensuite le jeune Antiochus dont il prit la place, et se fit déclarer roi d'un pays qu'il désola par ses cruautés. Toutes les troupes, lassées de la tyrannie de Tryphon, vinrent aussitôt se rendre au successeur légitime du trône. L'usurpateur se voyant ainsi abandonné, gagna Apamée sa patrie, où il croyait trouver un asile; mais y ayant été pris, il fut mis à m. l'an 138 avant J. C.

4

TSCHARNER ( Bernard ), bailli d'Aubonne, né à Berne en 1728, où il m. en 1778, a donné une 'Histoire de Suisse en allemand, 3 vol. in-8°; la traduction des Poésies d'Haller, in-12; Dictionnaire géographique de la Suisse, Lausanne, 1776, 2 vol. in-8°.

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TSCHIRNAUS (Ernfroi Walter de), habile mathémat., naq. à Kislingswald, dans la Lusace, en 1651. Après avoir servi dans les troupes de Hollande en qualité de volontaire, l'an 1672, il voyagea en Allem., en Anglet., en France et en Italie. Il vint à Paris en 1682, proposa A l'acad. des scien. la découverte de ces fameuses caustiques si connues sous le nom de Caustiques de Tschirnaüs, et fut reçu membre de cette académie, en 1688. De retour en Allemagne, il établit trois verreries, d'où l'on vit sortir des nouveautés merveilleuses de dioptrique et de physique, et entre autres le miroir ardent qu'il présenta au duc d'Orléans, régent du royaume. C'est à lui aussi que la Saxe est redevable de sa belle manufacture de porcelaine. Il m. en 1708. On a de lui: De Medeciná mentis et corporis, Amsterdam, 1687, in-4°.

TSCHOUDI ou TSCHUDI (J.-Bapt.

Louis Théodore, baron de), de la même famille que les suivans, désigné sous le nom de Tschudi, ancien bailli du pays Messin, chev. de St.-Louis, né à Metz, m. à Paris en 1784. Il a donné la Traduction du Traité des arbres résineux conifères, par Miller, 1568, in-8°; de la Transplantation des végétaux, 1778, in-8°; l'Etoile flamboyante, a volumes in - 13, livre de franc maçonnerie; les opéras d'Echo et Narcisse, et des Danai les; divers art. sur l'Hist. natur. des arbres et des végétaux dans l'Encycl.

landamman du canton de Glaris, ne en TSCHUDI (Gilles de), cél histor., 1506, m. en 1572. Il a écrit en allem. une Chronique, dont 2 v. senlement ont été impr., Bâle, 1534-1536, in-fol.; une Relation manuscrite de la guerie civile de Capell en 1531; un Traité sur le

pays des Grisons, trad. en latin par Sé

bastien Munster, Bâle, 1538, in -4°; Gallia comata, description des Gaules, Constance, 1558, in-fol.; nonv. edit. enrichie de notes par Jos.-Léger-Barthél de Tschudi, Constance, 1558, in-fol.

II. TSCHUDI (Dominique de), abbé de Muri, né à Baden, dans l'Argen, eu 1595, où il m. en 1654, a écrit en lat. les Constitutions de la congrégation bénédictine en Suisse; Traité de la généalogie des comtes de Habspourg, fondat. de son abbaye, Muri, 1651, in-8°.

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TSCHUDI (J.-H. de), ministre de Schwauden au canton de Glaris, né en 1670, et m. en 1729. Il a laissé une Notice sur les abbés de St.-Gall, en allem., 1711, in-4o; une Chronique du canton de Glaris, en allem., Zurich

1714, in-8°; un Journal littéraire de puis 1714 jusqu'en 1726, qui fut brûlé par l'exécuteur de la haute justice; Histoire des troubles du comté de Werdenberg, 1721, qu'il donna en 1736.

TSCHUDI (Jean-Pierre de ), min. Buches, né dans le canton de Glaris en Suisse, vers la fin du 17o s. On a de lui : une Description historique du comté de Werdenberg, en allem., Coire, 1736, in-4°. On ignore l'époque de sa mort.

TUBALCAIN, fils de Lamech et de Sella, ne vers 2945 av. J. C., inventa l'art de battre et de forger le fer et toutes sortes d'ouvrages d'airain.

TUBERO (Louis), abbé de la Dalmatie, a donné en latin des Commentaires on Recueils des choses arrivées dans la Hongrie, la Turquieet les pays circonvoisins, dep. 1490 jusq. 1522, Francf. 1603, qui se trouvent dans le 2a vol.

des Scriptores rerum Hungaricarum de Schwandtnerus, Leipsick, 1746.

TUBI, dit le Romain (Jean-Bapt.), cél, sculpt. de l'acad. royale de peinture et de sculpture, m. à Paris en 1700, âgé de 70 ans. On voit de lui à Versailles la Fontaine de Flore, la Figure de Galathée, celle de l'Amour, et le beau Vase de marbre où sont représentés en relief les conquêtes de Louis XIV en Flandre. Il a fait la statue de la mère de Lebrun sur le tombeau de ce gr. peintre; celle de la Religion sur celui de Colbert; le magnifique mausolée de Turenne, sur les dessins de Lebrun.

TUCCA (Plautius), ami d'Horace et de Virgile, cultiva la poésie latine, et revit l'Eneide avec Farias, par ordre d'Anguste.

TUCCA (Panl), méd. et philos. napolitain, florissait dans le 16o s. On a de lui: De observantia curationis febrium juxta decreta ejus præceptorum libellus, Naples 1532 et 1600, 1 vol. in-8°.

TUCKER (Abraham), gentilh. du comté de Surrey, m. en 1775, a publié en Angl. sous le nom d'Edouard Search: Recherche de la lumière de la nature, 9 vol. in-8°. Les cinq premiers parurent de son vivant en 1768, les quatre autres en 1777, après sa m.

TUCKER (Josué), doct. angl., né en 1711 et m. en 1799, curé de Bristol. Il a beaucoup écrit sur la théol., le commerce et la politique. Son ouv. le le plus remarquable est intit.: Traité sur le gouvernement civil, Locke, in-8°.

contre

TUCKER (Jean), ministre de New bury, Massachussetts, né à Amesbury, an. en 1792 à 73 aus; il a publié beaucoup de sermons.

rab

servé l'art de cultiver la terre chez la div. nations, consigna ses vues dans vol. in-fol., 1733, et dans un in-§3. publié par Forbes, 1778. Il inventa nouveau semoir pour l'agriculture.

TULLIE, fille de Servius-Tallies. sixième roi des Romains, fut manei Tarquin le Superbe, et consentit it meurtre de son père, pour faire monie plutôt son mari sur le trône, Fan 5 avant J. C. Elle fit passer son charpa dessus le corps sanglant de son père.

TULLIE (Tullia), fille de Cicéron, fr mariée trois fois; d'abord à Caïns Piss

puis à Furius Crassipes, et à Publ

Cornelius Dolabella. Ce troisième m riage ne fut point heureux; et les trouble que Dolabella, homme turbulent et de sipateur, excita dans Rome, causères de grands chagrins à Cicéron et à Talle Elle m. l'an 44 av. J. C. Cicéron, is consolable d'une telle perte, compa quelque tems après, à ce sujet, " Traité De consolatione, que nous n' vons plus.

TULLUS-HOSTILIUS, troisiè roi des Romains, succéda à Numa Porpilius, l'an 671 av. J. C. Après le co bat des Horaces et des Curiaces, il is raser la ville d'Albe et en transporti les richesses et les habitans dans celle Rome. Ensuite il fit la guerre al tins et à d'autres peuples qu'il detit div. rencontres et dont il triompha périt avec sa famille d'une manière tragique, l'an 640 av. J. C. TUNSTALL (Jacques), sav. ecclésiast angl., né en 1710, m. en 1772, fat lui des Sermons; Epistola ad Conver rateur de l'univ. à Cambridge. On a de Middleton, etc. Cantabrigia, 171, in-8°; Defense du pouvoir qu'a l'Etat

de prohiber les mariages 1755, etc.

clandestins,

TURAMINI (Alex.), de Sienne. jurisc., prof. dans plus. univ. d'ladi. Le grand-duc de Toscane le nomma diteur de la Rote florentine. Ses ouvrag devenus fort rares, ont été rec. et pabl. à Sienne en 1769, in-fol.

TURBEN (François), né à Paris en

TUDELA (Benjamin de), sav. in du 12 s. aut. des Voyages dans L'Europe, l'Asie et l'Afrique; trad. par Baratier, de l'hébreu en français. TUDESCHI (Nicolas ), card. plus connu sous le nom de PANORME. Il devint abbé de Ste.-Agathe, puis archev. de Palerme et nommé card. par l'antipape Félix en 1440, et son légat à latere en Allemagne, était de Catane 1723, m. en 1803, a travaillé conjoin en Sicile. Ayant renoncé au schisme, tement avec Bruix et Le-Blanc au Conil se retira à Palerme où il m. eu 1445. servateur, ou Choix de morceaux rafer On a de lui un gr. nombre d'ouvrages, et d'ouvrages anciens, principalement sur le droit canon; l'édit. de 1756, Paris, 1756, 1761, 30 Y la plus recherchée est celle de Venise, in-12. On a de lui les Faveurs du som 1617, 9 vol. in-fol. meil, trad. d'un fragment grec d'Aris TULL (Jéthro), gentilh. du comté ténète, Londres, (Paris), 1746, in-1,

d'Yorck, m. on 1740, après avoir ob- | Idée d'un citoyen

à commencer

sur

l'institution de

z jeunesse, Paris, 1762, in-8°; Trad. fr. de l'Essai sur les moyens de rétablir les sciences et les lettres en Portugal, composé en latin par Antoine TeixeiraGamboa (Louis Ant. VERNEY), Paris, −1.1762, in-8°; Les Songes du printems,

vol. in-12; Plus. discours et diverses pièces de poésie.

TURBILLY (L.-Fr.-Henri de MeNON, marq. de), lieuten.-colonel de cavalerie, de la société d'agricult. de Paris, m. en 1776, à 59 ans, a donné des Mémoires sur les Defrichemens, 1760, 2 broch. in-12.

TURCHI (François), carme de Trévise, flor. dans le 16e s. Il a donné des Notes et Préfaces pour des éditions de Bembo, de l'Arioste, etc.; un Recueil de lettres, et ajouta le premier des Supplemens à l'Histoire de Tite.Live, trad. par Nardi.

TURCO (Alexandre), cél. peint., né à Vérone vers 1580, m. en 1650. Ses tableaux se font remarquer par un coloris vigoureux, un dessin correct et un pinceau gracieux. On en voit un gr. nombre à Rome.

TURELL (Ebenezer), min. de Medfort, Massachussets, m. en 1678, à 77 ans. Il a publié : La vie et le caractère du révérend docteur Colman, 1749, iu - 8°.

TURENNE (Henri DE LA TOUR D'AUVERGNE, vicomte de), maréchal gén. des camps et armées du roi, colonel gén. de la cavalerie légère, maréchal de Fr., gouvern. du Haut et Bas-Limosin, et l'un des plus gr. capit. qui aient paru - dans le monde, était second fils de Henri de La Tour d'Auvergne, duc de -Bouillon, et d'Elizabeth de Nassau, fille de Guillaume Ier de Nassau, prince d'O=range. Il naq. à Sedan, en 1611, et se si gnala par ses belles actions. Il passa en Lorraine, avec son régiment, en 1634, et ayant contribué à la prise de La Mothe, il fut fait maréchal de-camp à 23 ans. Il prit Saverne en 1636; en 1637, les châteaux d'Hirson et de Sorle. C'est en cette occasion qu'il fit une action semblable à celle de Scipion, à l'égard d'une très belle femme qu'il renvoya à son mari. Il obtint le bâton de maré. chal de France à 32 ans, en 1644, après avoir servi dix-sept ans sous différ. généraux. Il eut le malheur d'être battu au combat de Mariendal, l'an 1645; mais il

gagna la bat. de Nortlingue trois mois après, rétablit l'électeur de Trèves dans ses états. L'année suiv, il fit la fam. jonction de l'armée de Fr. avec l'armée suć▾

le

doise commandée par le gén. Wrangel, ce qui obligea le duc de Bavière à demander la paix. Lorsque ce prince eut rompu le traité qu'il avait fait avec la France, le vicomte de Turenne gagna contre lui la bat. de Zumarthausen, et le chassa entiérement de ses états en 1648. Pendant les guerres civiles, il suivit le parti des princes, et fut battu à Rhétel en 1650. Il rentra peu de tems après dans les bonnes grâces du roi, qui lui donna commandement de son armée en 1652. Il s'acquit une gloire immortelle aux combats de Jergeau, de Gien et du faubourg Saint-Antoine, et à la retraite qu'il fit devant l'armée des princes, à Villeneuve-Saint-Georges. En 1654, ik fit lever le siége d'Arras aux Espagnols, prit Condé, Saint-Guillain et plusieurs autres places en 1655, gagna la fameuse bat. des Dunes, et s'empara de Dunkerque, d'Oudenarde, et de presque. tout le reste de la Flandre, ce qui obligea les Espagnols à faire la paix des Pyrénées en 1660. Des services si importans. lui acquirent la charge de maréchal gén. des armées du roi. La guerre ayant été renouvelée avec l'Espagne, en 1667, le vicomte de Turenne commanda en Flandre sous les ordres de sa majesté. Il prit tant de places en Flandre, que les Espagnols furent obligés l'année suivante de demander la paix. Ce fut alors qu'il fit abjuration du calvinisme. Louis XIV, ayant résolu la guerre en Hollande, lui confia le commandement de ses armées.. Il prit 40 villes sur les Hollandais en 22 jours, en 1672, poursuivit jusque dans Berlin l'électeur de Brandebourg, gagna les bat. de Sinesheim, de MuThausen et de Turckeim, et fit repasser le Rhin anx impériaux. Il passa ce fleuve pour donner bat. au général Montecuculi, et le poursuivit jusqu'à Saltzbach où Turenne, en allant choisir une place pourdresser une batterie,fut tué le 27 juill 1675, à 64 ans. Il fut enterré à St.-Denis, comme le connétable du Guesclin. Lo 16 août 1799, le direct.-exécutif arrêta que les restes de Turenne seraient transportés au Musée des monnmens français, et déposés dans un sarcophage taillé à l'antique, sur les dessins de M. le Noir, conservat. de ce Musce, ce qui fut exécuté; mais, le 23 sept. 1800, les restes. de cet ill. guerrier, ainsi que le beau. mausolée qu'il avait à Saint-Denis, furent transportés au dôme des Invalides, pour y être conservés. Nous avons la vie de Turenne par Ramsay et par Raguenet.. Le comte de Grimoard a publié en 1752. une Collection des Lettres et Mémoires

trouvés dans les porte-feuilles du maréchal de Turenne, 2 vol. in-fol.

I. TURGOT (Mic.-Et.), présid. au parlement, prévôt des marchands, conseiller d'état, présid. du gr. conseil, né à Paris en 1699, m. en 1751. Les égouts immenses qui débarrassent Paris d'immondices, et la fontaine de Grenelle sont les monumens de l'administration du président Turgot.

TURGOT (Anne-Robert-Jacques), contrôleur gen., des fin. sous Louis XVI, fils du précéd., s'appliqua au commerce, et fut nommé intendant de Limoges; ensuite, contrôleur des finances: il reforma la dépense publique, en introduisant plus. réglemens pour faire revivre et encourager le commerce. Il m. en 1781, à 49 ans. M. Dupont de Nemours a écrit sa Vic. On a publié, il y a quelques années, les OEuvres completes de ce ministre, 9 vol. in-8°.

TURGOT (Etienne-François), frère du précédent, associé libre de l'acad. des sciences, membre de la société d'agric.; gouverneur-gén, de la Guyanne franç., né à Paris en 1721, et m. en 1789. II avait des connaissances étendues dans la botanique, l'histoire nat. la chimie, P'agricult., l'anatomie,la chirurgie et la med. I a donné à chacune des deux compagnies, dont il était membre, plus, Memoires importans.

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m.

TURO

des Plantes, in-fol.; Historia de turis herbarum scholiis et notis vallāts.

in-8°; Avium præcipuarum, quaran apud Aristotelem et Plinium ments est, brevis et succincta historia, C logne, 1544, in-8°, etc.

TURNER (Franç.), év. de Rochest fils du préced., m. en 1710, fut unde sept év. emprisonnés à la tour par le ri Jacques; et, à la révolution, son lui fut ôté pour refus de serment. Ba publié des Sermons; un Poëme satte la Vie de Nicolas Ferrar.

TURNER (Daniel), chirurg. et me angl., membre de la société royale é Londres, au 18e siècle. Ses principa ouvr., trad. en franc., sont: Tre des maladies de la peau en général, es, Paris, 1743, 2 vol. in-12; Dissertave sur l'épidémie vénérienne, Paris, f 2 vol. in-12; Relation des eaux de Py mont et de Spa, 1734, in-12; Aple disiacus, Londres, 1736, in-8°.

TURNUS, satirique latin, né à runca d'une famille d'affranchis, parin à de grands honneurs et fut puissant di cour de Titus et de Domitien. Il eut tre grande reputation comme poète, pur Eunius, de Lucile, de Lucrèce, « que des auteurs anciens l'ont place à ce Juvenal, de Pétronne: on ne conex pas comment cette réputation, qui a dure jusqu'au 6e siècle, n'a pas sauve l'oubli les satires de cet auteur; on ne connait que

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TURNÈBE (Adrien), cél. impr, né en 1512 à Andely près de Rouen, deux vers authentiques eius à Paris en 1585, ent pendant quelque par le scholiaste de Juvenal, et encare tems la direction de l'impr. royale, prin- où il est question de la célèbre empr ces deux vers dirigés contre Néron, et cipalement pour les ouv. grecs. Ses principaux ouv. ont été imprimés à Stras- inintelligibles. On attribue sonneuse Locuste, sont-ils à peu près bourg en 5 vol. in-fol., 1606. On y trouve, des Notes sur Cicéron, sur Var-Néron, quint été découverts par Balc Turnus, trente beaux vers, aussi contre ron, sur Thucydide, sur Platon; ses Traductions d'Aristote, de Théophraste, de Plutarque, de Platon, etc.; ses Poésies latines et grecques; des Traités particuliers, entr'autres un de vino.

TURNER (Guillaume), médecin, naturaliste et theologien angl., né à Morpeth an comté de Northumberland, m. en 1568. Il embrassa les principes de la réformation, et fut l'un des prédicateurs de cette religion. L'év. Gardiner le fit mettre en prison. En liberté, il sortit du royaume. A l'avènement d'Edouard III, il revint en Angl., y obtint le doyenné de Wells. Mais lorsque Marie monta sur le trône, il fut exilé et ne vevint qu'après la m. de cette princesse. On a de lui: Traité des eaux thermales de l'Angleterre et de l'Allemagne; l'llerbier complet, ou Histoire

dans un vieux parchemin à demi perri, et qu'on croit être le fameux manuscrit connu sous le nom de manusc, de Saumaise. Balzac a inséré ce fragment dans ses Entretiens (Voy. le 4e livre, chap. 4), et il fait un grand éloge de ce morcea et de son auteur. Voilà à peu près tot ce que l'on sait de Turnus qui, josqu ce moment, n'était pour ainsi dire pas publication récente de l'ouvrage gree connu, mais qui l'est davantage por Jean Lydus.

de

TUROCZI ou TUROTZI, ou THUl'an 1490. On a de lai une Histoire des ROCS (Jean), hongrois, florissait vers rois de Hongrie, depuis Attila jusqu'au couronnement de Mathias Corvin, T'an

1464, Augsbourg, 1482; Venise, 1488;
carum de Sewhandinerus.
et dans les Scriptores rerum Hungar

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