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fol., qui ne sont presque que des extraits de son Mercure.

VITALINI (Boniface ), jurisc. du 14 s., connu sous le nom de Boniface de Mantoue, où il naquit en 1320, m. à Avignon en 1389. On a de lui; Opus de Maleficiis, Mediolani, 1503, in-folio; Tractatus universi Juris, Venetiis, 1548. in fol.; Commentarii in Constitutiones Clementis V, ibid, 1574.

VITELLIO ou VITELO, Opticien polonois du 13e s. On à de lui un Traité d'Optique, dont la meilleure édition est celle de Bâle, 1572, in-folio.

I. VITELLIUS ( Aulus), né l'an 15 de J. C., de L. Vitellius, fut proclamé empereur romain, l'an 69 de J. C. Il se fit détester par ses cruautés, et fut mis en pièces par ses soldats, puis traîné dans le Tibre par le peuple, la 57 année de son âge, après avoir régné huit mois; Vespasien lui succéda.

VITELLIUS ou TELLE (Regnier), né à Ziriczée en Zelande vers l'an 1558, parcourut une grande partie de l'Europe; rendu à son pays, il fut recteur du collége de sa ville natale, et m. à Amst. en 1618, après avoir donné une traduction en latin de la Description de la Germanie inférieure de Louis Guichardin, avec des additions, Amst., 1625, in-fol. et 1635, 2 vol. in-12, avec fig. ; Abrégé du Britannia de Cambden Amst., 1617, in-8°.

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VITERIC, roi des Visigoths, se plaça sur le trône après la mort de Linva qu'il assassina vers l'an 603, et m. en 610.

VITET (Louis), né à Lyon, méd., maire de cette ville pendant le cours de la révol., président du départ. du Rhône et Loire, homme instruit, partisan zelé du système républicain, mais ami de l'ordre, nommé en sept. 1792 député à la convention nationale. Devenu membre du conseil des cinq-cents, il dénonca avec chaleur le parti de la réaction qui avait ensanglante sa ville natale, et m. à Paris en 1809. Il a beaucoup écrit sur son art. Ses princip. ouv. sont; Médecine vétérinaire, 1771; Pharmacopée, Lyon, 1778; et la Médecine expectante, 1804; un Traité sur les sangsues, Paris.

VITEZ DE CSOKONA (Michel), m. en 1805, à Debreczin en Hongrie, où il était né en 1773, avait un talent distingué pour la poésie légère et badine. Il s'occupait depuis longtems d'ua poëme épique, intitulé l'Arpadiade. Ses poë

sies démontrent que la langue hongroise n'est nullement dénuée d'harmonie.

VITRÉ ou VITRAI (Antoine), impr. à Paris, où il m. en 1674, s'est immortalisé par l'édition de la Polyglotte de Le Jay, l'un des chefs-d'œuvre de l'impr. Son Corps de droit, Paris, 1628, 2 vol. in-fol. ; et ses Bibles latines, 1665, in-fol. et in-4°, et 1652, 8 vol. in-12, sont au nombre de ses meill. édit.

VITRINGA (Campége), né en 1659 à Leewarde dans la Frise, prof. à l'univ. de Franeker, où il m. en 1722. Il a donné un savant Commentaire latin sur Isaïe, 2 vol. in-fol., et autre ouvrage de théologie.-VITRINGA (Campege), son fils, né à Franeker en 1693, m. es 1723, prof. en théologie, se fit connaitre Franeker, 1720, in-4°. par un Abrégé de la théologie naturelle,

VITRUVE ( M. Vitruvius Pollio), cél. architecte romain, né a Formie, ade l'empereur Auguste, auquel il dédia jourd'hui le Môle de Gaïète, viv. du tems son excellent Traité d'architecture. La meilleure édit. de son ouvrage est celle d'Amst. 1649, in-fol.; la traduct. frame., par Perrault, in-fol., Paris, 1784, est est:mée. En 1801 et 1802 il a paru à Berlin, en 2 vol. in-4°, une édition de Vitruve, par M. de Rode; mais une édition sapérieure à toutes les autres est celle pablié en 1808 par M. Schneider, profes seur à Francfort-sur-l'Oder, Leipsick, 4 vol. in-8°.

de Dormans en Champagne, né en 1655. VITTEMENT (Jean), d'une famille Louis XIV le nomma en 1697 sous-precept. des ducs de Bourgogne, d'Anjou et de Berri, ses petits-fils, ensuite sousprécepteur de Louis XV; il ne voulut accepter ni abbayes, ni benefices, ni même une place à l'acad. francaise. Il alla m. dans sa patrie en 1731. Il a laissé plus. ouv. m. ss. Les princip, sont des Commentaires sur plusieurs livres de l'ancien Testament; une Refutation da système de Spinosa, et quelques écrits philosophiques et théologiques.

VITTORIA (Alexandre), né à Trente en 1525, apprit la sculpture & l'architecture à l'école de Sansovino. Il excella sur-tout dans la sculpture. On voit quantité de ses ouvrages à Venise. Cet artiste m. en 1608.

VIVALDI (Jean-Louis), dominicain, né à Mondovi en Piémont, devint évéque d'Arbe une des îles Adriatiques, e 1519, où il m. On a de lui un traité De veritate contritionis, ou Veræ contri

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tionis præcepta, in-8°; sept autres petits Traités rec. et impr. sous le titre d'Opus regale, Lugduni, 1508, in-4°.

VIVALDI (Antonio) cél. musicien italien, m. vers 1743, était maître de musique de la Piéta à Venise. Son nom est cél. parmi les virtuoses, par son ta lent pour le violon; et parmi les compositeurs, par ses Symphonies, entre autres, par ses Quatre Saisons.

le reçut dans son corps et le roi lui donna un logement aux Gobelins.

VIVOLI (Joseph), chan. et mathémat., né à Ravenne en 1550, s'appliqua à la prédication, et y eut beaucoup de suocès; il m. en 1629. Il a laissé un livre d'Observations sur le desséchement da På et d'autres fleuves d'Italie, Bologne, 1598; Poésies diverses.

Flores Plauti cum schaliis.

VLADERACCUS (Christophe), savant gramm. du 16o s., né à Geffen près VIVANT (Francois), docteur de la Sorbonne, curé de Saint-Leu, et chan- de Bois-le-Duc, m. en 1601. Il a publié celier de l'univ. de Paris sa patrie, néolyonima ciceroniana, Rouen, 1625; en 1688, m. en 1739. Il a écrit; Traité contre la pluralité des Bénéfices, en latin, 1710, in-12; un Traité contre la validité des ordinations anglicanes ; beaucoup de Proses de Collectes et quelques Hymnes.

VIVENS (François, chev. de), memb. de plus. acad. de France, m. à Clairac sa patrie en 1780, à 80 ans, a publié Mémoire sur le vol des oiseaux, in-12; Observations sur divers moyens de soutenir l'agriculture en Guienne, 1744 et 163, 2 vol. in-12; Nouvelle Théorie du Mouvement, 1746 in-8°; Essais sur Les principes de la physique, Bordeaux, 1749, in-12.

VIVÈS (Jean-Louis ), né à Valence en Espagne en 1492, professa les belleslettres à Louvain. Il passa en Anglet., où il enseigna le latin à Marie reine d'Angleterre, fille de Henri VIII, et mourut à Bruges en 1540. On a de lui; des Commentaires; an Traité sur la corruption, la Décadence des arts et des sciences; un Traité de la Religion; et autres Ouer. rec. à Bâle, 1555, 2 vol. in-fol.

VIVIANI (Vincent), cél. mathémat., né à Florence en 1622. Galilée le regarda comme un disciple digne de lui; il m. en 1703, membre de l'acad. des sciences et mathémat. du grand duc de Toscane. Ses ouv. sont ; un Traité intitulé Divination sur Aristée, 1701, infol.; De Maximis et Minimis geometrica divinatio, in quintum conicorum Apollonii Pergæi adhuc desideratum, 1659, in-fol.; Enodatio problematum universis geometris propositorum à Claudio Commiers, 1677, in-4°; un Traité des proportions, 1674, in-4°.

VIVIEN (Joseph), peintre, né à Lyon en 1657, m. à Bonn ville d'Allemagne dans l'électorat de Cologne, en 1735. 11 a peint en pastel des portraits en pied. On voit quelq. tableaux de lui où l'histoire, la fable et l'allégorie concourent à embellir sa composition. L'académie |

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VLAMING (Pierre), né à Amst. en 1686, m. en 1733. En 1711 il publia', avec son ami Jean-Baptiste Wellekens, un Recueil de récréations poétiques; en 1730, une Traduction de l'Arcadie de Sannazar; en 1723, une nouvelle édit. du poème de Sprigel, intitulé Le miroir de l'áme; une Traduction du tableau de Cébès; en 1725 il donna la Réthorique hollandaise de David van Stoogstraten, et une nouv. édit. in-8° des poésies latines de Michel de l'Hôpital.

VLEUGHELS, qu'on prononce VEUGLES (Nicolas), peintre, natif de Flandre, vint en France. Ses compositions sont ingénieuses. Il s'est particulièrement attaché à la manière de Paul Véronèse. Il fut nommé par le roi directeur de l'acad. royale de Saint-Luc, établie à Rome, et chev. de Saint-Michel. Il m. à Rome en 1737, à 68 ans.

VLITIUS (Jean), savant Hollandais, fut prof. de grammaire à Breda. On lui doit une édit. des poèmes de Némésien et de Gratius, imprimée à Leyde chez les Elzévir en 1645 et 1653.

VOET (Gisbert), Voëtius, né à Heusden en 1589, ministre, m. à Utrecht en 1677, où il professa la théologie et les langues orientales. Il était l'ennemi de la philosophie et de la personne de Descartes, qu'il accusa d'athéisme. Ses sectateurs furent appelés Voëtiens, et ont toujours été les plus grands adversaires des Coccéiens. Ses ouvr. sont: Exercitia et Bibliotheca studiosi theologi, Groningue, 1652; Politica ecclesiastica, Amsterd., 1663, 4 vol. in-4o; Diatriba de cœlo beatorum, etc.

VOET (Paul), fils du précéd., né à Heusden en 1619, professa la métaphysique, la logique, le grec et la jurisprudence à Utrecht, où il m. en 1667. Il a laissé De duellis licitis et illicitis Utrecht, 1644, in-12; De usu juris civilis et canonici in Belgio unito, 1658, in-12; De jure militari, 1666, in-89;

Cemmentarius in Institutiones imperiales, Gorcum, 1668, 2 vol. in -4°; De mobilium et immobilium naturá, Utrecht, 1666, in-8°.

VOET (Daniel), frère du précéd., né à Heusden en 1629, m. à Utrecht en 1660, professeur de médecine, etc. Il a écrit: Compendium physica; Meletemata philosophica; Compendium metaphysicæ, Trajecti, 1660, iu-12; Compendium pneumaticæ, ib., 1661, in-12; Physiologia, sive de rerum naturá libri sex, Amsterd., 1661, in-12.

VOET (Jean), fils de Paul, et neven du précéd, prof. en droit à Leyde et ensuite à Herborn, m. en 1714, à laissé un Commentaire sur les Pandectes, la Haye, 1698-1704, 2 vol. in fol. ; De erciscunda familia liber, Bruxelles, 1717, in-12.

VOETS (Melchior ), jurisc. allem. du 17 s., a publ. : Historia juris civilis Juliacensium et Montensium, Cologne, 1667, in-fol., et Dusseldorf, 1654 et 1729; Tractatus ad observationes feudales, Dusseldorf, 1720, in-fol., etc.

VOISIN (Daniel-François), cons. parlem. de Paris, fut successivem, maîtr des requetes, intendant des armées Flandre, conseiller d'etat, ministre secrét. d'etat, enfin garde des sceaux chancelier de France; il m. en 1718, à v ans. Louis XIV avant promis sa grâce un scélérat insigne, Voisin refusa & sceller les lettres. Le roi demanda L sceaux et les rendit an chancelier apre en avoir fait usage..... Ils sont polise dit Voisin en les repoussant sur la table je ne les reprends plus. Louis XI s'écrie: Quel homme! et jette aussit les lettres an féu. - Je reprends lu sceaux, dit le chancelier, le feu purge

ioul.

VOITURE (Vincent), né à Amiens en 1598, m. à Paris en 1648, memb. & l'acad. frane. On a rec. ses ouvragtià Paris, 1729, en 2 vol. in-12. Ses ponte consistent en Epttres, Elegies, des nets, Rondeaux, Ballades et Chanson. Son Epttre au prince de Condé est pleine de noblesse et de grâces. On a rédigé et 1 vol. les Lettres choisies de Voiture ses meilleurs Poésies.

VOLCKAMER (Jean-George

VOIGT (Godefroi), theol. luther., natif de Misnie, rect. de l'école de Ham-Nuremberg, memb. de l'acad. des Cabourg, où il m. en 1682. Il a laissé un Traité sur les autels des anciens chré

tiens, Hambourg, 1709 in-80; et plus. autres ouvrages en latin.

VOISENON (Claude-Henri de Fusée de), abbé de l'abb. du Jard, memb. de Pacad. fr., né au château de Voisepon, près de Melun, en 1708, où il m. en 1775. C'était un de ces esprits délicats et faciles. Il fut gr. vic. de l'évêque de Boulogne, dont il faisait les Mandemens; mais il abandonna bientôt les dignités ccclésiast., se connaissant peu propre à les bien remplir. Il publ. div. romans en 4 petits vol. in-12, dont le plus connu est une espèce de conte moral, intitulé: l'Histoire de la Félicité. Il travailla aussi pour le théâtre. Ses coméd. des Mariages assortis, publiée en 1744, et de la Coquette fixee, en 1746, sont du bon genre. Il se distingua encore par un gr. nombre de Poésies fugitives. Ses Euvres ont été rec. en 1782, en 5 vol. in-8°, par Mad. de Turpin son amie.

VOISIN (Joseph de), né à Bordeaux, fut d'abord cons. au parlem., et embrassa ensuite l'état ecclésiast. Elevé au sacerdoce, il devint prédicateur et aumônier d'Armand de Bourbon, prince de Conti. 11 m. en 1685. On a de lui plus. ouvr. de theologie, et une Traduction franç. du Missel romain, 1660, 4 vol. in-12.

rieux de la nature, m. en 1693, à 7 ans, in-12; Flora Noribergensis, 1718.ia 4o. a donné Opobalsami examen, 10ji,

VOLCKAMER (J.-Christ.), botaniste de Nuremberg, m, en 1720, poblia & allemand Nuremburgenses iesperides. 1708, in-fol., trad. en latin, 1713,29. in-fol., avec figures.

VOLDER (Burchel de), né à Amst. en 1643, prof. de philos, et de mathemat. à Leyde, où il in. en 1709. Ce fut le premier qui introduisit la philosophie de Descartes dans l'univ. de cette ville. On a de lui plus. Harangues et differentes Dissertations, en latin, in-8°o.

VOLKELIUS (Jean), ministre socinien, natif de Grimnia dans la Misnie, m. vers 1630. Il a amitié avec Socin, embrassa ses opinions, et deviat l'un de ses apôtres. Son principal on. est: De verá Religione, qui renferme le système de la doctrine socinienne; 1 fut brûlé à Amsterd. La meill, édit, est celle in-4, Cracovie, 1630, précede da Traité de Crellius, De Deo et ejus aitributis; une Réplique à Smiglecius, intit. Nodi Gordii à Martino Smiglecio nexi, dissolutio.

VOLKIK DE SERONVILLE (Nicolas, secret, d'Aut. duc de Lorraine au 16os, a écrit: Chronique des rois d'Austraa

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en vers, 1530, in-4°; Traité de la Désacration de Jean Castellan, hérétique, 1534, in-49; Histoire de la victoire du duc Antoine contre les Luthériens, Paris, 1526, in-fol.

VOLPATO (Jean), graveur cél., né Bassano en 1735, publia ses premiers ouvr. sous le nom déguisé de Jean Re=nard. Il se rendit à Venise, et ce fut là que le célèbre Bartolozzi le prit chez Ini Eet l'instruisit dans tous les secrets de son art. Il fit alors un grand nombre de gravures d'après Biazzeta, Maiotto, Amiconi, Zuccarelli, Ricci, etc. Il m. à Rome, en 1802.

VOLPATUS (J.-Bapt. ), peintre et écrivain estimé, né à Bassano en 1633, où il m. en 1706. Il a mis au jour le Courrier des amateurs en peinture, → Vicence, 1685, in-4°; et autres ouvr.

VOLPI (J.-Ant. ), académ. de la Crusca, cel. philologne et littérateur, né à Padoue en 1686, où il m. en 1766, professeur de philosophie. Ses princip. ouvr. sont: Catulli Tibulli, Propertii = carmina rec. nsita, Patavii, 1710; Dis= cours académiques, Padone, 1723; De utilitate poetices liber, ibid., 1743; Carmina et opuscula, ibid., 1725; OEuvres diverses latines ou italiennes, ibid., 1735; Opuscula philosophica, ibio., 1744.-VOLPI (D. Gaëtan), sav. ecclésiast., son frère, né à Padoue en 1689, contribua comme lui à illustrer la littérature italienne, et laissa beaucoup d'ouvrages, tous dans sa lang. maternelle, dont l'énumération est trop longue.

VOLPI (J.-Bapt.), 2o frère, né à Padoue en 1687, où il m. en 1757, et où il fut prof. d'anatomie. Il laissa : Adver saria omnia anatomica Morgagni cum novis æreis tabulis, etc., Patavii, 1719, in-40; Cornelii Celsi de mediciná libri 8, ibid., 1727. -VOLPI (JosephRoch ), cél. jés., 3o frère, né à Padoue en 1692. Son principal ouvr. est : Vetus Latium profanum, en 12 tom. in-4o qui = ont paru successiv. à Rome, excepté le premier, imprimé à Padoue, 1726.

VOLPILIERE ( N... de la ), théologien, né en Auvergne, m. au commenc. du 18 s. Il a donné des Sermons, 1689, 4 vol. in-8°; des Discours synodaux, 1704, 2 vol. in-12; Théologie morale, 7 vol. in-12.

VOLTAIRE (François-Maric AROUET DE), né à Châtenay près Paris en 1694, fut baptisé à Paris, dans l'église de S.And.-des Arcs, fils de François Aroust, Tome III.

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ancien notaire à Paris, trésorier de la chambre des comptes. Il prit le nom de Voltaire, d'après l'usage établi dans la bourgeoisie riche. La fortune dont jouissait M. Arouet procura deux g. avantages à son fils; d'abord celui d'une éducation dante. Voltaire, accusé d'avoir fait une soignée et celui d'une fortune indépensatire contre la mémoire de Louis XIV. fut mis à la bastille; c'est là qu'il ébaucha le Poème de la Ligue, corrigea sa tragédie d'OEdipe, et fit une pièce de vers fort gaie sur le malheur d'être à la bastille. Après six mois de détention il ne recouvrit sa liberté qu'à condition qu'il sortirait du royaume. L'angleterre fut son asile. Il fit imp. à Londres la Henriade. Le roi Georges Ier, et surtout la princesse de Galles, qui depuis fut reine, lai accordèrent des gratifications et lui procurèrent beaucoup de souscript., ce qui le mit dans une grande aisance. C'est à son séjour dans ce pays que nous sommes redevables des tragéd. de Brutus et de la Mort de César. Ilrevint en France, en 1728. Le décès de son père et de son frère lui laissèrent environ 40,000 liv. de rente. Duverney lui ayant procuré un intérêt dans les vivres de l'armée, il en retira plus de 800,000 liv. Ces divers capitaux accumulés lui procurèrent 140,000 liv. de rente. Voltaire donna, en 1732, Zaïre. Le succès passa ses espérances. Cette pièce fut suivie d'Adélaïde du Gueselin. Ce fut peu de tems après qu'il fit impr. son Temple du goût. Ses Lettres philosophiques, c'est-à-dire, Lettres sur les Anglais, furent l'époque d'une révolat. Le clergé demanda la suppression des Lettres sur les Anglais, et l'obtint par un arrêt du conseil. Le garda des sceaux fit exiler Voltaire, qui alors absent, fut averti à tems; il se retira

pendant plusieurs années chez la marquise du Châtelet, près Vassi en Champagne, et il y fit bâtir une galerie où l'on fit toutes les expériences sur la lumière et l'électricité. Il travailla en même tems à ses élémens de philosophie de NewtonC'est à Cirey, qu'il fit Alzire, Zulime, Mahomet; qu'il acheva ses Discours sur l'homme qu'il écrivit l'Histoire de XIV, et rassembla des matériaux pour Charles XII, prépara le siècle de Louis son Essai sur les mœurs et l'esprit des nations, depuis Charlemagne jusqu'à nos jours. Mahomet fut d'abord joué à Lille en 1741. On osa la risquer à Paris, mais on obtint du cardinal de Fleuri, d'en faire défendre la représentation. Voltaire prit le parti d'envoyer sa pièce

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à Benoit XIV, avec deux vers latins pour son portrait. Lambertini, pontife tolérant, mais homme de beaucoup d'esprit, lui répondit avec bonté et lui envoya des médailles. Crébillon, censeur de la police, fut plus scrupuleux que le pape. Il ne voulut jamais consentir à laisser jouer cette pièce à Paris. En 1751, d'Alembert nommé par le comte d'Argenson pour examiner Mahomet, ent le courage de l'approuver. Zulime n'eut point de succès. La Vie de Charles XII, est le premier morceau d'histoire que Voltaire ait publié. C'était en vain

entre

Voltaire avait cru que la retraite de que Cirey le déroberait à la haine : il n'avait caché que sa personne, et sa gloire importunait encore ses ennemis. Un libelle où l'on calomniait sa vie entière, vint troubler son repos. L'auteur de ce libelle, J'abbé Desfontaines, devait à Voltaire sa liberté et peut-être la vie. La liaison qui se forma vers le même tems, Voltaire et le prince royal de Prusse, était une des premières causes des emportemens où ses ennemis se livrèrent alors contre lui. Frédéric, en montant sur le trône, ne changea point pour Voltaire. Les soins du gouvernement n'affaiblirent ni son goût pour les vers ni son avidité pour les ouvrages conservés alors dans le porte-feuille de Voltaire, et dont, avec madame Duchâtelet, il était presque le seul confident; mais une de ses premières démarches, fut de faire suspendre la publicat. de l'Anti-Machiavel, Voltaire obéit; il alla le voir à Wesel, et fut étonné de trouver un jeune roi en uniforme sur un lit de camp, ayant le frisson de la fièvre. Cette fièvre n'empêcha point le roi de profiter du voisinage pour faire payer à l'évêque de Liége une ancienne dette oublice. Voltaire écrivit le mémoire qui fut appuyé par des soldats; et il revint à Paris, content d'avoir vu son héros. Mais il résista aux offres qu'il Fai fit pour l'attirer auprès de lui, et préféra l'amitié de madame Duchâtelet

la faveur d'un roi, et d'un roi qui Padmirait. Le cardinal de Fleuri m.; Voltaire fut désigné pour lui succéder dans l'Acad. franc. Voltaire désirait une place à l'Académie, pour se mettre sous l'égide de ce corps à l'abri de nouvelles traverses, mais Maurepas l'en écarta; il fut enfin reçu en 1746. Voltaire fut chargé de composer une pièce pour le premier mariage du Dauphin. Il fit la Princesse de Navarre. On lui donna la charge de tilh. ordinaire, et la place d'historiographe de France. Il retourna encore à Cirey, et bientôt après avec la marquise

gen

da Châtelet à Lunéville, auprès du roi Stanislas. Voltaire menait une vie douce et tranquille lorsqu'il eut le malheur d'y perdre son amie. Madame du Châtelet mourut au moment où elle venait de terminer sa traduction de Newton, dont le travail forcé abrégea ses jours. Le roi vint consoler Voltaire dans sa chambre, et pleurer avec lui. Il revint à Paris, et se livra au travail; il se lassait d'entendre tous les gens du monde, et la plnpara des gens de lettres lui préférer Crebillon. Voltaire voulut se venger, et forcer le public à le mettre à sa véritable place, en donnant Semiramis, Oreste et home sauvée, trois sujets que Crebillon avait traités. Voltaire fit ces trois pièces à Sceaux chez madame la duchesse da Maine. Elle aimait Cicéron, et c'était pour le venger des outrages de Crebillon, qu'elle excita Voltaire à faire Rome senvée. Il avait envoyé Mahomet an pape; et dédia Semiramis à un cardinal. Ce fut à cette époque qu'il consentit enfa à céder aux instances du roi de Prusse, et qu'il accepta le titre de chambellan, la grande-croix de l'ordre de ménte, et une pension de 20,000 livres. Il se vovait dans sa patrie l'objet de l'envie et & la haine des gens de lettres. Voltaire aniva à Postdam au mois de juin 1750. Il trouva dans le palais du roi de Prusse, la paix et presque la liberté, sans aacun autre assujetissement que celui de passer quelques heures avec le roi, pour corriger ses ouvrages et lui apprendre les secrets de l'art d'écrire. Il soupait presque tous les jours avec lui. Il pertectionna quelques-unes de ses tragedies, acheva le Siècle de Louis XIV, corrigea la Pucelle, travailla à son Essai sur les mœurs et l'esprit des nations, et fit le Poème de la loi naturelle. La Métrie dit à Voltaire que le roi, auquel il parlait un jour de toutes les marques de bonté dont il accablait son chambellan, lui avait répondu : j'en ej encore besoin pour revoir mes ouvrages; on suce l'orange, et on jette l'écorce. Vel taire piqué, forma le projet de s'échapper. En même tems, on dit au roi Valtaire avait répondu un jour au general Manstein, qui le pressait de revoir s Mémoires: Le roi m'envoie son linge & blanchir, il faut que le vôtre attende. Qu'une autre fois, en montrant sur la table un paquet de vers du roi, il avast dit dans un moment d'humeur : at homme là, c'est César et l'abbé Cottir. L'histoire du fameux différent du poetr français avec le président de l'acad. d Berlin, fut suivie de la disgrace la p

que

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