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complète. Voltaire ayant fait imprimer sa = Diatribe d' Akakia, contre Maupertuis, le roi, qui n'aimait pas ce dernier, mais qui était jaloux de son autorité, fit brûler cette plaisanterie par le bourreau: Voltaire, outragé, lui renvoya sa croix, sa clef et le brevet de sa pension, avec ces quatre vers:

Je les reçus avec tendresse,
Je les renvoie avec donleur,
Comme un amani, dans sa jalouse ardeur,

Rend le portrait de sa maitresse,

Il écrivit de Berlin, où il était malade, pour demander une permission de partir. Le roi de Prusse, qui ne voulait que l'humilier et le conserver lui envoyait du quinquina, mais point de permission. Voltaire écrivait qu'il avait besoin des eaux de Plombières; on lui répondait qu'il y en avait d'aussi bonnes en Silésie. Enfin, Voltaire prit le parti de demander à voir le roi il se flatta que

sa

vue réveillerait des sentimens qui étaient plutôt révoltés qu'éteints. On lui renvoya ses anciennes decorations, il courut à Postdam, et vit le roi; quelques instans suffirent pour tout changer. Il se rendit à Leipsick, où il s'arrêta pour réparer ses forces. Maupertuis lui envoya un cartel ridicule, qui n'eût d'autre effet que d'ouvrir une nouvelle source à ses intarissables plaisanteries. De Leipsick, il alla chez la duchesse de Saxe-Gotha, princesse qui cultivait les lettres et aimait la philosophie. Il y commença pour Belle ses Annales de l'Empire. De Gotha 1 part pour Plombières, et prend la route de Francfort Maupertuis voulait ne vengeance son cartel n'avait pas -réussi. Il excita l'humeur du roi de Prusse. La lenteur du voyage de Voltaire, son séjour à Gotha, un placement

considérable sur sa tête et sur celle de madame Denis, sa nièce, fait sur le duc ie Virtemberg, tout annonçait la volonté de quitter pour jamais la Prusse; et Voltaire avait emporté avec lui le Recueil des Euvres poétiques du roi, alors connu seulement des beaux esprits de sa cour. Frédéric donna ordre à un feipon bréveté qu'il entretenait à Francfort, d'arrêter Voltaire, et de ne le relâcher que lorsqu'il aurait rendu sa croix, sa clef, de brevet de pension, et les vers que Freitag appelait l'OEuvre des poeshies

du roi son mattre. Malheureusement ces rol. étaient restés à Leipsick. Voltaire fut étroitement gardé pendant trois semaines; madame Denis, sa nièce, qui était venue au devant de lui, fut traitée avec la même rigueur; enfin on remit

entre les mains de Freitag, l'OEuvre de poeshies, et Voltaire fut libre. Echappé de Francfort, il vint à Colmar. Le roi de Prusse, honteux de sa ridicule colère, désavoua Freitag. Voltaire n'avait publié à Berlin que le Siècle de Louis XIV, la seule histoire de ce règne que l'on puisse lire. Voltaire passa près de deux années en Alsace. C'est pendant ce séjour qu'il publia les Annales de l'Empire. Voltaire fit une tentative pour obtenir, non la permission de revenir à Paris (il en ent tonjours la liberté), mais l'assurance qu'il n'y serait pas désagréable à la cour. La réponse ne fut pas rassurante; Voltaire se trouva sans asile dans sa patrie. Il se determina à aller prendre les eaux d'Aix en Savoie. A son passage par Lyon, ses pièces furent jouées devant lui au bruit des acclamations. Il fixa entin sa demeure à Ferney en France avec mad. Denis, sa nièce, alors veuve et sans enfans. Elle se chargea d'assurer sa tranquillité et son indépendance domestique. Le premier ouvrage qui sortit de sa retraite, fut la tragédie de l'Orphelin de la Chine, composée pendant son séjour en Alsace. Le repos de Voltaire fut bientôt troublé par la publication de la Pucelle. Deux ouvrages bien différens parurent à la même époque, le poème sur la Loi naturelle, et celui de la Destruction de Lisbonne. Le premier fut brûlé par le parlement de Paris. Il publia Candide, un de ses chefs-d'oeuvre dans le genre des romans philosophiques. Une trad. libre de l'Ecclésiaste et d'une partie du Cantique des Cantiques suivit de près Candide. En 1757, parut la première élition de ses Ouvres, faite sous ses yeux. Il avait tout revu avec une attention sévère; parmi le grand nombre de pièces fugitives échappées. sa plume, il y avait ajouté son Essai sur les mœurs et l'esprit des nations. Il envoya au théâtre Tancrède. Voltaire voit arriver une famille infortunée dont le chef a été traîné sur la roue par des juges fanatiques. Il apprend que Calas, vieillard infirme, a été accusé d'avoir pendu son fils. Cette famille, ruinée et flétrie par lepréjugé, s'arrète auprès de Genève. Voltaire se fait instruire de ces horribles détails; et bientôt sûr de l'innocence du malheureux Calas, il ose concevoir l'espérance d'obtenir justice. L'arrêt du parlement de Toulouse fut cassé, le duc de Choiseul eut le courage de faire renvoyer à un tribunal de maîtres de requêtes, cette cause devenue celle de tous les parlemens dont les préjugés et l'esprit de corps ne permettaient point d'espérer un jugement

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équitable. Enfin Calas fut déclaré inno- travail trop continu, il voulut s'en assucent, sa mémoire réhabilitée; et le trésor rer quelques heures pour être en état de public répara le tort que l'injustice des faire adopter à l'académie, d'une majuges avait fait à la fortune de cette fa- nière irrévocable, le plan de son Dicmille aussi respectable que malheureuse. tionnaire, contre lequel quelques objecDans la même ville de Toulouse, Vol- tions s'étaient élevées; et il résolut de taire sauva Sirven du fanatisme. Depuis prendre de l'opium; il en prit à pla l'affaire des Calas, toutes les victimes imsieurs reprises et se trompa sur la dose; molées ou poursuivies par le fer des lois, ses forces épuisées ne suffirent point pou trouvaient en lui un appui ou un vengeur. combattre le poison. Voltaire expira le Le supplice du comte de Lalli excita 30 mai 1778. Le curé de St.-Sulpice lai son indignation; Voltaire était mourant, refusa la sépulture. La famille préfera lorsqu'après douze ans, cet arrêt injuste de négocier avec le ministère; les fut cassé, ses forces se ranimèrent à cette nistres approuvèrent la proposition de nouvelle, et écrivit : Je meurs content, transporter le corps de Voltaire dan je vois que le roi aime la justice. Voltaire l'église d'un monastère dont son neveu, fit un Poème où il répandit le ridicule M. Mignot, était abbé. Il fut donc consur tous les partis. Le génie de Voltaire, duit à Scellières. L'acad. française étais incapable de souffrir le repos, s'exerçait dans l'usage de faire un service aux Cordans tous les genres qu'il avait embrassés, deliers pour chacun de ses membres. et même osait en essayer de nouveaux; L'archev. de Paris, Beaumont, défendit il imprimait des Tragédies auxquelles de faire ce service. Les cordeliers obu on peut sans doute reprocher de la fairent à regret l'acad. résolut alors à blesse. En même tems il donnait, dans suspendre cet usage. Par un contratt sa Philosophie de l'histoire, des leçons étrange avec la conduite de l'archev.de aux historiens, et perfectionnait son Essai Paris, un roi protestant, le grand Fresur les mœurs et l'esprit des nations; déric ordonna un service solennel dass son Siècle de Louis XIV, et y ajoutait l'église catholique de Berlin. L'académi l'Histoire du siècle de Louis XV, his- de Prusse y fut invitée de sa part; et ce toire incomplète, mais exacte. De nou- qui était plus glorieux pour Voltaire, veaux romans, des ouvrages ou sérieux dans le camp même où, à la tête de 150 ou plaisans, inspirés par les circons- mille hommes, il défendait les droits des tances, n'ajoutaient pas à sa gloire, mais princes de l'empire et en imposait à la continuaient à la rendre toujours pré-puissance autrichienne, il écrivit l'éloge sente. Enfin il entreprit son recueil intit. : Questions à des amateurs sur l'Ency-disciple et l'ami. M. Suard, ancien clopédie. Depuis très-longtems Voltaire désirait de revoir sa patrie. M. de Villette venait d'épouser à Ferney mademoiselle de Varicour, d'une famille du pays de Gex, que ses parens avaient confiée à madame Denis: Voltaire les suivit à Paris au commenc. de février 1778. L'académie française qui ne l'avait adopté qu'à cinquante deux ans, lui prodigua les honneurs, et le reçut moins comme un égal que comme le souverain de l'empire des lettres. Il vint à la troisième représentation d'Irène, pièce faible, à la vérité, mais remplie de beautés, au tour de lui, retentissaient les cris de vive Voltaire, vive la Henriade, vive Mahomet: On veut me faire mourir de plaisir, disait-il. Il s'occupait, pendant les représentations d'Irène, à revoir son Essai sur les mœurs et l'esprit des nations. Un crachement de sang, causé par les efforts qu'il avait faits pendant les répétitions d'Irène, l'avait affaibli. Cependant l'activité de son âme suffisait à tout, et lui cachait sa faiblesse réelle. Enfin, privé du sommeil par l'effet de l'irritation d'un

de l'homme illustre dont il avait eté le

membre de l'acad, franç. et aujour d'hui de l'institut, a trace ainsi le portrait de Voltaire. « Il s'éleva de nos jours un homme extraordinaire, né avec l'âme d'un poète et la raison d'un philosophe La nature avait allumé dans son sein la flamme du génie et l'ambition de la gloire. Son goût s'était formé sur les chefs-d'oeuvre du beau siècle dont il avait vn la fin. Son esprit s'enrichit de toutes les connaissances qu'accumulait le siècle de lumières dont il annonçait l'aurore. Si la poésie n'eut pas été née avant lu, il l'aurait créée; il la défendit par des raisons et la ranima par son exemple. I étendit son domaine sur tous les objets de la nature. Tous les phénomènes da ciel et de la terre, la métaphysique, in morale, les productions des deux mondes, l'histoire de tous les peuples et de to les siècles, lui offrirent des sources inc puisables de beautés nouvelles. Il donna des modèles dans tous les genres de poe sies, même de ceux qui n'avaient pont été essayés dans notre langue. » A¤ jugement, joignons celui da litterateur

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marbre à Voltaire dans le Panthéon, et
que son exécution serait confiée à l'un
de nos plus célèbres artistes (M. Houdon.)
Les diverses éditions des Euvres de Vol-
taire sont : Une édit. de Genève, 1768;
et Paris, 1796, 45 vol. in-4°, fig.; Id.,
Kehl ou Bâle, 1773, 40 vol. in-8°, fig.;
Idem, Œuvres complètes avec des notes
par Condorcet, imprimées aux frais de
Beaumarchais, Kehl, 1788-1789, 70 vol.
in-8°, tirés sur cinq papiers différens,
avec des gravures. ; Id., Kehl, 1785 et
1789, 92 vol. in-12, tirés sur cinq pa-
piers différens; Id. Bâle, 70 vol. in-8°;
Id. Gotha, 71 vol. in-8°; Id. Deux-
Ponts, 100 vol. petit in-12; Id. avec des
notes et des observations critiques, par
Palissot, Paris, 1792. 53 vol. in-8°. Deux
éditions de la Henriade ont été imprimées
chez Didot aîné, par ordre de Louis XVI,
pour l'éducation du dauphin, l'une grand

qu'on a regardé comme le Quintilien de
notre âge La Harpe dit de Voltaire :
« On a observé que de tout tems les
prosateurs et les poètes ont formé deux
classes très distinctes, et que les lauriers
de ces deux espèces de gloire ne s'entre-
laçaient point sur un même front. Sans
s'étendre ici sur l'inutile énumération
des noms célèbres dans les lettres, il suf-
fit de pouvoir affirmer que, jusqu'à nos
jours, il n'avait été donné à aucun homme
d'être grand dans les deux genres; et
c'était donc à Voltaire qu'était réservé
l'honneur de cette exception unique dans
les annales des arts. La nature a-t-elle
assez accumulé de dons et de faveurs
sur cet être privilégié? A-t-elle voulu
honorer notre espèce en faisant voir une
fois tout ce qu'un mortel pouvait ras-
sembler de talens? On bien a-t-elle pré-
tendu marquer elle même les dernières
limites de son pouvoir et de l'esprit hu-in-40, l'autre petit in-18.
main? A-t-elle fait pour Voltaire ce
qu'autrefois la fortune avait fait pour
Rome? Faut-il qu'il y ait dans chaque
ordre de choses des destinées à ce point
prédominantes, et que, comme après la
chute de la reine des nations, toutes les
grandeurs n'ont été que des portions de sa
dépouille, de même, après la mort du
dominateur des arts, désormais toute
gloire ne puisse être qu'un débris de la
sienne? Fait pour appliquer à tous les
objets une main hardie et réformatrice,
et pour remuer toutes les bornes posées
par l'impérieux préjugé, et l'imitation
servile, il s'empare de l'histoire comme
d'un champ neuf, à peine effleuré par
des mains faibles et timides; bientôt il
Ꭹ fera germer, pour le bien du genre
humain, ces vérités fécondes et salu-
taires, ces fruits de la philosophie, que
l'ignorance aveugle et l'hypocrisie à gages
font passer pour des poisons, et que les
ennemis de la liberté et de la raison
voudraient arracher; mais qui, malgré
leurs efforts, renaissent sous les pieds
qui les écrasent, et croissent enfin sous
l'abri d'une autorité éclairée, comme
l'aliment des meilleurs esprits, et l'an-
tidote de la superstition. » Un décret
de l'assemblée nationale en 1791, or-
donna que les restes de Voltaire fussent
rapportés à l'hôtel de Villette, quai des
Theatins, où il était mort; et le 12 juillet
de la même année ils furent portés au
Panthéon. Jamais obsèques n'ont pré-
senté une pompe aussi majestueuse. Le
quai des Théatins reçut ce même jour
le nom de Quai de Voltaire. Buonaparte
a ordonné, par décret impérial de l'an
1806, qu'il serait érigé une statue en

VOLTERRE (Daniel RICCIAVELI
de), peintre et sculpt., né en 1609 à
Volterre en Toscane, mort à Rome en
1666. Balthasar Peruzzi et Michel-Ange
lui montrèrent les secrets de leur art. Ce
peintre fut employé à Rome pour la
peinture et la sculpture. Le cheval qui
portait la statue de Louis XIII dans la
place royale à Paris, fut fondu d'un seul
Daniel. On a gravé sa Descente
jet par
de Croix, peinte à la Trinité du Mont;
c'est son chef-d'oeuvre et un des plus
beaux tableaux qui soient à Rome.

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VOLTOLINA (Joseph Millius), poète latin du 16 s., né à Salo sur le lac de Garde. On a de lui trois livres en vers latins sur la Culture des Jardins, impr. à Brescia en 1574.

VOLUMNIUS (Titus), chev. romain, se signala par son amitié héroïque pour Marcus Lucullus. Le triumvir Antoine ayant fait mettre à mort celui-ci parce qu'il avait suivi le parti de Cassius et de Brutus, Volumnius ne voulut point quitter son ami, quoiqu'il pût éviter le même sort par la fuite. Il se livra à tant de regrets et de larmes, que ses plaintes furent cause qu'on le traîna aux pieds d'Antoine. « Ordonnez que je sois conduit sur-le-champ vers le corps de Lucullus, lui dit-il, et que j'y sois égorgé; car je ne peux pas survivre à sa mort, étant moi-même la cause de ce qu'il a pris les armes contre vous. » Il n'eut pas de peine à obtenir cette grâce de ce tyran sanguinaire. Lorsqu'il fut à la place du supplice, il baisa avec empressement la main de Lucullus, et appliqua sa tète, qu'il ramassa par terre, sur sa poitrine, puis présenta la sienne au bourreau.

P

VOLUSIEN (Caïus Vibius Volusianus), associé à son père Gallus, fut tué par des soldats.

VONDEL (JUSTE ou JosSE du), poète hollandais, né en 5%, de parens anabaptistes, quitta cette secte et m. catholique à Amst. en 1679. Il n'eut pour maître que son génie. On peut le regarder comme le Shakespeare des Hollandais. Toutes ses Poésies ont été imprimées à Amsterdam, 1682 9 vol. in-. Vondel traduisit les Métamorphoses d'Ovide.

VON-FLUE ou FLUE (Nic.), ermite, né à Saxten an canton d'Underwald, en 1417, et m. dans l'ermitage de Rauffi en 1487. La Suisse lui doit le Traité de Stanz, signé en 1481. Le pape Clément IX l'a béatifié en 1669. Tous les cantons catholiques ont été longtems en pélerinage à son tombeau. (Cet art, est double, mais plus exact que celui de Flue.)

VORSTIUS (Conrad), né à Cologne en 1569, d'un teinturier, fut prof. dans l'université de Leyde, en 160; mais les ministres anti-arminiens employèrent le credit de Jacques Ier, roi d'Angleterre, et demandèrent son exclusion à la républ. Vorstius se retira à Gouda ou Tergow, où il demeura depuis 1612 jusqu'en 1619. Ilm. à Holstein en 1622. Ses ouvr. les plas recherchés, sont: De Deo, Steinfort, 1610, in 4°, que le roi Jacques fit brûler par la main du bourreau; et son Amica collatio cum J. Piscatore, Gouda, 1613, in-4°. VORSTIUS (GuillaumeHenri), son fils, ministre des arminiens à Warmond dans la Hollande, a donné une Traduction latine de la Chronologie de David Ganz, celle du Pirke Avoth, du rabbin Eliezer, 1644, in-4°; celle du livre de Maimonides, des Fondemens de la foi, 1638, in-8°.

VORSTIUS(AElius-Everhard), méd., né Ruremonde en 1565, m. en 1624 à Leyde, où il était prof. de médecine. Ses principaux ouvr. sont : un Commentaire de Annulorum origine, 1599, in-40; Voyage historique et physique de la grande Grèce, etc.; Des poissons de la Hollande; des Remarques latines sur le livre De re medica, de Celse. -VORSTIUS Adolphe), son fils, professeur en medecine à Leyde, où il mi. en 1663, à 65 ans. Il a donné un Catalogue des plantes du jardin botanique de Leyde et de celles qui naissent anx environs de cette ville, Leyde, 1635, in-4°.

VORSTIUS (Jean), né dans le Dithmarsen, embrassa le calvinisme, fut biothécaire de l'élect. de Brandeboug, |

et m. en 1676. On a de lui: une Philelogie sacrée, une Dissertation de Syne driis Hebræorum, Rostoch, 1658 et 1665, 2 vol. in-4°; un recueil intitulé Faser lologicorum, Roterd., 1693, 8 v. in-8°. culus Opusculorum I istoricorum et pl

VOS Martin de), peintre flamand, né en 1534 à Anvers, où il m. en 164. Il visita Venise, Rome, Florence, où il fit une collection des différentes sortes de vases dont les anciens Grecs et les Romains faisaient usage dans leurs fêtes, leurs cérémonies religieuses, etc.

VOSSIUS (Gérard), d'une famil considérable des Pays-Bas, dont le nea est Vos, prévôt de Tongres, habile dans le grec et le latin, demeura plusieus années à Rome. Il profita de ce separ pour fouiller dans les bibliothèques iml; il fut le premier qui en tira et traduist en latin plusieurs anciens monumens des PP. grecs. Il mourut à Liège, sa patrie, en 16.9.

VOSSIUS (Gérard-Jean), parent da précédent, né en 1577 dans le Palatinat, auprès d'Heidelberg, habile dans les b.lett., dans l'histoire et dans l'antiquité sacrée et profane. Il fut prof. d'eloquence et de chronologie à Leyde, et d'histoire à Amsterd., où il m. en 1619. Tous ces écrits ont été imprimés à Amst., 1695 à 1701, 6 vol. in-f.-Denis Vossius, Son fils, m. en 1633, fut un prodige d'erudition. Il a laissé des notes saventes sur le livre de l'idolâtrie du rabbin Moyse BeaMaimon.-François VoSSIUS, son frère, m. en 1645, a publié un Poëme sur me victoire navale remportée par l'amital Tromp.. Vossius Geiad, 3o frère, m. en 1640, a donné une édit. de Felleins Paterculus, avec des notes Leyde, 1639, in-16.VOSSIUS Matthieu, e trèse, m. en 16 6, a donné une Chronique de Hollande et de Zélande, en latin, Amst, 1680, in-4°.-Vossius Isaac, le dervier des frères, né à Leyde en 1618, passa en Windsor, où il m. en 1689. Ses out. Angleterre, où il devint chan-ine de geographiques sont: Catullus et in eam Is. Vossii observationes, Londres, 168į, in-4°; des Ecrits contre Richard Simes; De Poëmatum cantu et viribus rythmi, Oxford, 1675, in-8°; De motu meriam et ventorum, La Haye, 1663, in-4o; De antiqua urbis Romæ magnitudine, dans le tome je du Trésor des Antiquites romaines de Grævius De Trirem et Liburnicarum constructione, dans la collection de Grævius, tome 13; De Septuaginta interpretibus eorumque translatione et chronologiá, Londres,

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1865, in-4°; Chronologic sacra ad mentem veterum Hebræorum, La Haye, 1661, in-4°; Dissertatio de verá ætate mundi, ibid., 1659, in-4°; De Lucis natura et proprietate, Amsterd., 1662, in-40; De Sibyllinis aliisque, quæ Christi natalem præcessere oraculis, Leyde, 1680, in-12; Sancti Ignatii Epistolæ, item sancti Barnabæ Apost. Epistola, græcè et latinè cum notis, Amst., 1646; Variarum observationum liber, Londres, 1685, in-4°.

VOSTERMAN (Lucas), très - bon grav., originaire de la prov. de Gueldre, où il naquit en 1575, et m. à Anvers vers le milieu du 17 s. Son œuvre est de cent pièces environ, dont à peu près moitié en sujets historiques. Le reste se compose de portaits d'après les plus grands peint. lans ce genre. Il laissa un fils, inférieur à lui. On connaît de lui le plafond de Withe-Hall, et une Divinité d'après Rnbens, et le Satyre hospitalier d'après Jacques Jordaens.

VOUET (Simon ), peint., né à Paris en 1582, où il m. en 1641. Nommé premier peintre du roi Louis XIII, et logé au Louvre, il était souvent avec ce prince, à qui il donnait des leçons de dessin. Il est un des restaurateurs de la peinture en France.

VOU-TI, empereur de la Chine, fut l'un des meilleurs souverains qu'ait eu cette contrée.

VOYER DE PAULMY (René de), chev., seigneur d'Argenson, né en 1596, était fils de Pierre de Voyer. Quand la Catalogne se donna à la France, Voyer fut mis à la tête de cette nouvelle province : devenu veuf il embrassa l'état ecclésiast., mais le dessin que la cour forma de ménager la paix du Turc avec Venise, le fit nommer ambassadeur extraordinaire vers cette république. A peine était-il arrivé à Venise en 1651, qu'il fût pris, en disant la messe, d'une fièvre violente dont il m. On a de lui un Traité de la sagesse chrétienne, Paris, 1651, in-8°.

VOYER DE PAULMY (René de), fil› du précéd., chev., seigneur d'Argenson, comte de Rouffiac, conseiller au parl. de Rouen, puis maître des requêtes, cons. d'état, succéda à son père dans la qualité d'ambassadeur, qu'il remplit jusqu'en 1655, et m. en 1700, âgé de 70 ans. Le

sénat de Venise lui accorda, et à ses descendans, la permission d'ajouter sur le tour de ses armes celles de la république, avec le lion de St.-Marc pour cimier.

III. VOYER DE PAULMY (Marc-Réné

de), chev. et marquis d'Argenson, viconite de Mouzé, etc., fils du précéd., né à Venise en 1652. La république, qui voulut être sa marraine, le fit chevalier de Saint-Marc et lui donna le nom de cet apôtre. Il fut maître des requêtes, puis lieutenant-général de police de Paris: il se distingua dans cette dernière place, et devint garde des sceaux en 1718, ensuite président du conseil des finances, puis ministre d'état en 1720. Il m. en 1721, membre de l'académie française. Voyer disait à ses amis : « Je ne sors pas de mon cabinet; depuis que je suis ministre je n'ai pas usé une paire de souliers. crois bien, lui répondit une femme d'esprit, chacun vous porte sur ses épaules.» Il eût trop d'espions pour la police; il it arrêter arbitrairement trop de citoyens, Le peuple le redoutait et ne l'appelait que l ele Damné, le Rhadamante, le Juge des enfers.

Je le

VOYER DE PAULMY (Marc-Pierre), comte d'Argenson, fils du précéd., né à Paris en 1696. Il fut lieuten.-général de police, et chef du conseil du duc d'Orléans régent. L'administration de la li brairie lui fut confiée, et dans cette place il travailla en même tems à sa propre gloire et à celle des lettres; puis ministre de la guerre et surintendant des postes. Disgracié en 1757, il se retira à sa terre des Ormes, où il m. en 1764.

VOYER (René-Louis le ), marquis d'Argenson, frère du précéd., ministre des affaires étrangères, m. en 1756, bon politique. Il a laissé Considérations sur le gouvernement, 1764, in 8° et in-12, 2e édit. 1784; les Loisirs d'un ministre ou Essais dans le goût de Montaigne, 1787, in-8°.

VOYER (Marc-Ant. le), marquis de Paulmy, fils du marquis d'Argenson, neveu du garde des sceaux, né en 1722 à Valenciennes, fut ministre d'état, memb. de l'acad. française des b.-lettres, ambassad. en Suisse, en Pologne et à Venise.. Né avec le goût des lettres qu'il ne cessa jamais de cultiver malgré la multitude de ses occupations, il travailla au Catalogue de sa bibliothèque, qui est devenu un livre précieux pour les bibliographes. La littérature doit beaucoup à la protection qu'il accordait aux gens qui se distinguaient dans cette carrière. Il en employait beaucoup à faire des extraits, qui ont enfin produit un livro estimé, sous le titre de Mélanges d'une grande bibliothèque, Paris, 1779 et années suiv., 62 vol. in-8°. On attribue à Paulmy les Loisirs d'un ministre, ou

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