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rum, honorumque communitatem (15); mulier ergo, maritalibus radiis coruscat (16); individuam consuetudinem, id est arctam ac perpetuam; nam in eo matrimonium a concubinatu distinguitur; ita ut, quum Divortium lege conceditur, non principium destruatur; lex tantum exceptionem regulæ adfert.

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§ VII. Natura conjugii dilucidatâ, facile conclusio oritur indissolubile esse atque perpetuum; quod non solum philosophi, sed poëtæ et oratores tam veteres, quam recentiores, indixerunt, Virgilius in Eneide libro IV, ait:

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>> Connubio jungam stabili, propriamque dicabo,

>> Omnes ut tecum meritis pro talibus annos
." (17).

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>> Exigat. Tacitus de Moribus Germanorum, domesticam prosperitatem invenit in vinculo indissolubili: feliciores, et quidem magis sapientes appellat civitates, quarum virgines semel eligunt maritum; tum revera corda explicant, ut votum conjugis impleant: virum non aliter quam animam accipiunt. » Denys» d'Halicarnasse, inquit Dus Maleville, donne les plus grands éloges à ces lois plus anciennes de Rome, qui interdisaient le » Divorce; il regnait, dit-il, une harmonie admirable entre les » époux, produite par l'union inséparable des intérêts." Qui Divortium postularunt, indissolubilitatis præceptum agnovere; curia suprema cassationis, quanquam divertendi optabat facultatem, adhibuit: » Le Mariage est une société perpétuelle dans son vœu.” Codex etiam civilis id insinuat art. 304, nam liberi hæreditatem parentum acquirunt, ipsorum tantum interitu, quasi nunquam existitisset Divortium. - »Tous ces articles (du titre du Divorce) >> attestent combien le Divorce est contraire à l'essence même du » mariage. Quelqu'effet que fasse l'homme pour dissoudre le nœud » qui unit un mari et une femme, la nature lui résiste, et le » maintient malgré lui. Ces deux êtres, quand une fois le nœud » est serré par l'existence des enfans, ne peuvent plus devenir

(15) L. 1. ff. eod. tit.

(16) L. 8. ff. de senatoribus. (17) Confer quoque Ovidium, lib. 5 trist. eleg. 5.

» étrangers l'un à l'autre. Ils conservent ensemble des relations » nécessaires, des devoirs réciproques et indispensables, que la loi » elle-même est forcé de maintenir et de commander. Les titres de » Père et de Mère entretiennent inévitablement les idées de Mari » et d'Epouse; si l'une et l'autre se remarient, si l'un et l'autre » ont des enfans d'un second mariage, ces deux unions ne for»ment point deux familles distinctes, mais véritablement trois fa» milles mélées ensemble. Les enfans du premier mariage forment » entre ces nouveaux époux une sorte de famille qui se rattache aux deux autres puisqu'ils ont des frères dans chacune d'elles, » et l'on ne sait plus où est la tige commune. Comme l'ont très» bien dit MM. Portalis et Siméon, au conseil des cinq-cent et au » conseil des anciens: le Divorce opère moins la dissolution réelle » des Mariages, que la confusion des familles" (18). Antequam codicis auctores leges civiles sanctioni præbuerint, omnibus argumentis, quæ in Divortium scribebantur, palmam dare coacti sunt (19), et nisi inviti divertendi facultatem propter temporum circumstantias concessêre (20).

Ob plurimas huc usque allatas rationes, scriptores perpetuum declarant connubium; inspiciatur præsertim Puffendorf, jus nat. et gent. lib. 6, cap. 1, § 20; et notas à Barbeyrac, eod. loco. Grotius (21) probare voluit, naturæ non repugnare, ut matrimonią dissolvantur ante mortem unius vel alterius conjugis: attamen argumenta in eum facile retorquentur; nam Christus Divortium vetans, non novam condidit doctrinam, primam vero restituit; si Judæi nempe dimiserunt uxores, id ob cordis duritiem a legislatore concessum fuit; itaque Domat dixit (22): » Il faut remar» quer que la loi divine était donnée à un peuple dur et grossier » (duræ cervicis, Exod. 32, v. 9; durissimæ cervicis, Deut. 9,

(18) Pandectes françaises, vol. 4. (1re édition), sur l'art. 504 du code civil. (19) V. Discours prélimin. du projet du cod. civ. franç. (20) Maleville, sur le cod. civ., tom. 1, pag. 241. Toullier, droit civil,

tom. 2. § 668, pag. 32. (édit. de Brux.)

(21) De jure belli ac pacis, lib. 2, cap. 5, § 9. (22) Lois civiles, liv. 1, tit. 6.

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» v. 6); et qu'à cause de leur dureté, elle tolérait de certaines » choses que la loi naturelle défendait assez, ainsi, par exemple, » cette loi écrite souffrait le Divorce et le permettait (Deut. 24, v. 1.), » quoique contraire au droit naturel, et à cette union si étroite que » Dieu a lui-même formée entre le mari et la femme; et dont il est » dit qu'il n'est pas permis aux hommes de les séparer (Math. 19, » v. 5-8; Genes. 2, v. 23.)" Idem auctor alio loco: » Ainsi » le Mari et la Femme étant donnés l'un à l'autre de la main de » Dieu qui les unit en un seul tout, que rien ne peut séparer, on » ne peut jamais dissoudre un mariage qui a été une fois contracté » légitimement” (23).

Omnes gentes eamdem secutæ sunt sententiam: Lucretia, honore sexûs amisso, supremum sibi attulit diem, et omnis populus Romanus in Tarquinios crimen vindicavit (24). Susanna mortem subire maluit, quam adulterium committere (25); Abi, melech uxorem Abrahæ, Saram nempe, sororem ejus credens, abstulit; at ipsam alterius conjugem cognoscens, statim marito remisit (26).

Nonne dictis nostris corruit, quod celebris auctor perhibuit, Divortium tantum repugnare, si a tertio quodam pendeat; id est, si alter (ut pater mariti vel uxoris) quam unus conjugum nuptias dirimere valet (27)? Idem tamen scriptor alio loco (28) probat, magis rerum naturæ obstare, a femina nuptias dissolvi, quanquam a parte tum viri, tum uxoris, inhoneste procedit Divortium aut Repudium.

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§ VIII. Attamen sectatores dissolutionis aiunt: leges civiles conficiunt matrimonium, quare etiam dirimere non possent et uxori, vivente primo marito, ob legitimas causas secundum concedere? Leges civiles vero connubii consequentias tantum ordinant, bonaque conjugum dirigunt. Conjunctio a natura pro

(23) Traité des lois, ch. 5.

(24) Hist. rom. de Rollin, (vol. 1), liv. 1, art. 7.- Révolutions romaines par Vertot, liv. 1. (25) Dict. hist. de Feller, v°. Susanne. (27) Montesquieu, espr. des lois, liv. 26, ch. 3.

(26) Genesis, cap. 20.
(28) Idem, ibidem, liv. 26, chap. 7.

'cedit, contractus a jure civili et gentium; a jure gentium, quia ab omnibus populis receptus est; a jure civili, quia apud quamcumque nationem variat, vel saltem variare potest, et secundum jus civile conficiendus est, ut nuptiæ justos obtineant effectus; quam distinctionem continuo peritissimi instituerunt auctores (29). » Tout ce qui regarde le caractère du mariage, sa forme, la ma»nière de le contracter, la fécondité qu'il procure, qui a fait com» prendre à tous les peuples qu'il était l'objet d'une bénédiction » particulière qui n'y étant pas toujours attachée, dépendait de » certaines grâces supérieures; tout cela est du ressort de la reli»gion. Les conséquences de cette union par rapport aux biens, » les avantages réciproques; tout ce qui a du rapport à la famille » nouvelle, à celle dont elle est sortie, à celle qui doit naître ; » tout cela regarde les lois civiles;.... il suit de-là que c'est

» à la loi de la religion à décider si le lien sera indissoluble ou » non, etc." (30). Puffendorf quoque docet nuptias ordinandas esse legibus civilibus (31).

Quamvis divortium maxime naturæ obstat, apud plurimos tamen populos introductum fuit: antequam ideo varias legumlationes perscrutemur, rectius erit, germanam tradere notionem vocis Divortii et Repudii.

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S IX. - Divortium appellari potest: » Dissolutio matrimonii, >> utroque vivente conjuge." Sicque vocatur in gloss. in can. 1. XXXII. q. 7. Pothier in Pand. Just. lib. 24, tit. 2, art. I No 2, ait: » Potest definiri divortium, legitima viri et mulieris >> separatio, hoc animo facta, ut nunquam reintegretur matri» monium." Jurisconsultus Gaïus originem vocis præbet:

» Di

(29) Lannoi, tract. de regia in matrim. potest. Van Espen, de matrimonio. Pothier, traité du contrat de mariage, part. 1, ch. 3, art. 1, No 15 et 16. Pandectes franç., chap. du mariage, sect. 6. français, chap. 22, sect. 1.

(vol. 1. édit. de Bruxelles.)

Proudhon, cours de droit Toullier, droit civil, § 488 ad 49t, liv. 1.

(30) Montesquieu, esprit des lois, liv. 26, chap. 11 et 12. (31) De jure nat. et gent. lib. 6, cap. 1, § 5.

» vortium, inquit, vel a diversitate mentium dictum est, vel » quia in diversas partes eunt, qui distrahunt matrimonium" (32). Vel potius, ut alii malunt: a divertendo seu divortondo, nam Cicero dixit, Divortia aquarum; et Livius, Divortia itinerum (33). Secundum Andream Vallensem discrepat divortium a repudio, quod illud inter virum et uxorem tantum fieri dicatur; repudium vero sponsae remitti videtur, et in uxoris personam non absurde cadit; sunt hæc verba legis 101, § 1, ff. de verb. signific. Futurum matrimonium repudiari potest; non recte vero divortisse dicitur sponsa (34). Aliam differentiam, et quidem meliorem invenimus; nempe divortium mutuâ conjugum voluntate fieri debet, et repudium a solo unius vel alterius partis contrahentium arbitrio pendet; sagax auctor id sequentibus verbis exposuit : » Il y a cette différence entre le Divorce et la Répudiation, que le » Divorce se fait par un consentement mutuel à l'occasion d'une » incomptabilité d'humeurs; au lieu que la Répudiation se fait par » la volonté et pour l'avantage d'une des deux parties, indépen» damment de la volonté et de l'avantage de l'autre" (35). Divortium aliquando sumitur duplici sensu: 1o pro diremptione matrimonii, quoad foedus et vinculum et revera in eo consistit; 2o pro separatione a thoro et mensa, id est quoad cohabitationem, durante tamen matrimonii vinculo; id vero improprie divortium nuncupatur (36).

Diximus in divortii definitione: 1° separatio, quia maxime necessaria est, ut perduret divortium; » Si enim inconsulte calore » atque præcipitantiâ, cujus plerumque pœnitentia comes est, repudium missum est, ac brevi uxor revertitur, divertisse non >> videtur; eo quod, quidquid calore iracundiæ vel fit, vel dicitur, » non prius ratum est, quam si perseverantiâ apparuit judicium

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(32) L. 2. princ. ff. de Divortiis et Repudiis.

(35) V. Paratitla decretalium, Andrew Vallensis, lib. 4, tit. 19, S. 1. (31) L. 191, ff. de verb. signif. -Andrea Vallensis paratitla, loco laudato. (35) Montesquieu, espr. des lois, liv. 16, chap. 15.

(56) Andrea Vallensis, paratitla decret., lib. 4, tit. 19, § 1 in fine.

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