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Quinctius, Cn. Octavius, Cn. Servilius et P. Villius en qualité d'ambassadeurs. De plus, M. Bébius reçut l'ordre de quitter le Brutium, et de s'avancer avec ses légions vers Tarente et Brindes, afin d'être à portée de passer en Macédoine, si les circonstances l'exigeaient. Il fut enjoint au préteur M. Fulvius d'envoyer une flotte de vingt vaisseaux protéger la côte de la Sicile, sous la conduite de L. Oppius Salinator, édile plébéien de l'année précédente, qui reçut à cet effet les pouvoirs de commandant. Le même préteur fut chargé d'écrire à L. Valerius, son collègue, «qu'il y avait lieu de craindre que la flotte du roi Antiochus ne fit voile de l'Étolie vers la Sicile; qu'en conséquence le sénat trouvait urgent qu'il joignît en toute hâte, à l'armée dont il avait le commandement, une levée extraordinaire de douze mille fantassins et de quatre cents cavaliers, pour être en état de défendre toute la côte de sa province qui regardait la Grèce. » Le préteur fit cette levée dans la Sicile même et dans les îles adjacentes, et renforça les garnisons de toutes les villes maritimes qui faisaient face à la Grèce. L'arrivée d'Eumènes, frère d'Attale, accrédita encore les bruits de guerre. Ce prince annonçait que le roi Antiochus avait passé l'Hellespont à la tête d'une armée, et que les Étoliens se disposaient à se mettre sous les armes aussitôt qu'il serait arrivé. Des remerciemens furent votés à Eumènes absent et à Attale présent. Celui-ci fut logé et défrayé aux dépens du trésor public, et reçut en don une couple de chevaux, deux armures de cavalier, une vaisselle d'argent du poids de cent livres, et une autre d'or du poids de vingt livres.

XXIV. Comme on recevait coup sur coup des nou

adferrent, ad rem pertinere visum est, consules primo quoque tempore creari. Itaque senatusconsultum factum est, ut M. Fulvius prætor literas extemplo ad consulem mitteret, quibus certior fieret, senatui placere, provincia exercituque tradito legatis, Romam reverti eum, et ex itinere præmittere edictum, quo comitia consulibus creandis ediceret. Paruit his literis consul, et, præmisso edicto, Romam venit. Eo quoque anno magna ambitio fuit, quod patricii tres in unum locum petierunt, P. Cornelius Cn. F. Scipio, qui priore anno repulsam tulerat, et L. Cornelius Scipio et Cn. Manlius Vulso. P. Scipioni, ut dilatum viro tali, non negatum, honorem adpareret, consulatus datus est additur ei de plebe collega, M'. Acilius Glabrio. Postero die prætores creati, L. Æmilius Paullus, M. Æmilius Lepidus, M. Junius Brutus, A. Cornelius Mammula, C. Livius, et L. Oppius; utrique eorum Salinator cognomen erat. Oppius is erat, qui classem viginti navium in Siciliam duxerat. Interim dum novi magistratus sortirentur provincias, M. Babius a Brundisio cum omnibus copiis transire in Epirum est jussus, et circa Apolloniam copias continere et M. Fulvio prætori urbano negotium datum est, ut quinqueremes novas quinquaginta faceret.

XXV. Et populus quidem romanus ita se ad omnes

et

velles qui annonçaient que la guerre était sur le point d'éclater, on jugea qu'il fallait procéder le plus tôt possible à l'élection des consuls. En conséquence, il fut enjoint au préteur M. Fulvius, par un sénatus-consulte, d'écrire sur-le-champ au consul, pour l'inviter, conformément aux volontés du sénat, à remettre à ses lieutenans le commandement de la province et de l'armée, à partir pour Rome en se faisant précéder de l'édit qui devait fixer le jour de la tenue des comices consulaires. Le consul obéit à cette lettre, envoya d'avance l'édit de convocation, et revint à Rome. La brigue ne fut pas moins animée cette année que la précédente. Trois compétiteurs étaient sur les rangs pour la charge de consul patricien, savoir, P. Cornelius Scipion, fils de Cneius, qui avait été écarté l'année d'auparavant, L. Cornelius Scipion et Cn. Manlius Vulson. Le consulat fut donné à P. Scipion, pour faire voir qu'on avait différé plutôt que refusé d'accorder cet honneur à un homme qui en était si digne. Il eut pour collègue plébéien M'. Acilius Glabrion. Le lendemain on nomma les préteurs, qui furent L. Æmilius Paulus, M. Æmilius Lepidus, M. Junius Brutus, Q. Cornelius Mammula, C. Livius et L. Oppius, ayant l'un et l'autre le surnom de Salinator. Le dernier était le même qui avait conduit en Sicile une flotte de vingt vaisseaux. En attendant que les nouveaux magistrats tirassent au sort leurs provinces, M. Bébius reçut l'ordre de passer de Brindes en Épire, avec toutes ses troupes, et de les cantonner aux environs d'Apollonie; et M. Fulvius, préteur de la ville, fut chargé de faire construire cinquante nouvelles quinquérèmes.

XXV. Tels étaient les préparatifs du peuple romain

conatus Antiochi præparabat. Nabis jam non differebat bellum, sed summa vi Gythium obpugnabat; et, infensus Achæis, quod miserant obsessis præsidium, agros eorum vastabat. Achæi, non antea ausi capessere bellum, quam ab Roma revertissent legati, ut, quid senatui placeret, scirent, post reditum legatorum et Sicyonem concilium edixerunt, et legatos ad T. Quinctium miserunt, qui consilium ab eo peterent. In concilio omnium ad bellum extemplo capessendum inclinatæ sententiæ erant : literæ T. Quinctii cunctationem injecerunt, quibus auctor erat prætorem classemque romanam exspectandi. Quum principum alii in sententia permanerent; alii utendum ejus, quem ipsi consuluissent, consilio censerent; multitudo Philopomenis sententiam exspectabat. Prætor is tum erat, et omnes eo tempore et prudentia et auctoritate anteibat. Is præfatus : «< Bene comparatum apud Achæos esse, ne prætor, quum de bello consuluisset, ipse sententiam diceret : » statuere quam primum ipsos, quid vellent, jussit. «Prætorem decreta eorum cum fide et cura exsecuturum : adnisurumque, ut, quantum in consilio humano positum esset, nec pacis eos pœniteret, nec belli. » Plus ea oratio momenti ad incitandos ad bellum habuit, quam si aperte suadendo cupiditatem res gerendi ostendisset. Itaque ingenti consensu bellum decretum est tempus

pour résister à tous les efforts d'Antiochus. Quant à Nabis, loin de différer la guerre, il poussait le siège de Gythium avec la plus grande vigueur; et, irrité contre les Achéens, qui avaient envoyé du secours aux assiégés, il dévastait leur territoire. Les Achéens n'avaient pas osé prendre les armes avant que leurs ambassadeurs fussent revenus de Rome, afin de connaître la volonté du sénat; mais, après leur retour, ils indiquèrent une assemblée à Sicyone, et envoyèrent des députés vers T. Quinctius, pour prendre son avis. L'assemblée ouverte, tous ceux qui la composaient manifestèrent le dessein que l'on commençât sur-le-champ les hostilités; mais une lettre de T. Quinctius, par laquelle il conseillait d'attendre l'arrivée du préteur et de la flotte romaine, fit naître de l'hésitation. Une partie des principaux membres s'en tenaient à leur premier sentiment; les autres voulaient qu'on suivît le conseil de Quinctius, puisqu'on l'avait consulté; la multitude attendait l'avis de Philopomen. Il était alors préteur, et surpassait tous ses compatriotes par la force de son jugement et par la considération dont il jouissait. Après avoir fait l'observation « que, suivant un usage des Achéens, fort sagement établi, le préteur ne disait jamais son avis le premier, lorsqu'il mettait la guerre en délibération,» il les engagea à prendre au plus tôt une décision, ajoutant «que le préteur exécuterait fidèlement et soigneusement leurs décrets, et ferait tout ce que l'on pouvait attendre de la prudence humaine pour qu'ils n'eussent à se repentir ni de la paix, ni des hostilités. » Par ce discours, il réussit mieux à les exciter à la guerre, que s'il la leur eût ouvertement conseillée, ce qui les aurait portés à croire que l'ambition du commandement le faisait parler ainsi,

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