822. Or il faut 1°. que cette distance foit - 2°. Pour qu'il n'y ait point d'aber ration, il faut qu'en mettant P+d P au lieu de P, & P'd P' au lieu de P', la diftance du foyer foit en 824. De-là il eft aifé de conclure que fi on fait coincider ensemble le foyer moyen d'un objectif convexe, & le foyer moyen d'un oculaire concave formé d'une autre matiere réfractive (telle que les finus de réfraction, en paffant des deux matieres réfractives dans l'air, foient au finus d'incidence comme P & P'font à l'unité) & que le rayon p de l'oculaire foit au rayon R de l'objectif en raison de d P à d Pi ; une lunette formée de ces deux verres fera exempte de l'aberration caufée par la réfrangibilité. 825. Au refte, comme l'effet de la lunette, pour augmenter les objets, dépend du rapport des distances focales de l'objectif & de l'oculaire, c'est-à-dire, du rap, qui doit être un assez grand port de R PI grand nombre, pour que la lunette groffiffe confidérablement; il s'enfuit qu'une telle lunette fera peu utile grande quantité. dP'. (PT) ne foit une affez 826. Et quand on n'exigeroit pas que la lunette groffît confidérablement, il faudroit au moins, pour qu'elle dP'(P-1) füt fenfiblement groffit sensiblement, que P (P'—1) plus grand que l'unité. 827. En général, fi l'objectif eft formé de deux furfaces dont les rayons foient r, r', & l'oculaire de deux furfaces dont les rayons foient pp', on trouvera facilement, que pour détruire l'aberration, l'oculaire doit d P'. (P-1) foit d P (P'— 1 ) · une quantité fenfiblement plus grande que l'unité, pour que la lunette groffiffe fenfiblement. 828. Il est donc clair que ce moyen de corriger l'abertation des lunettes, eft très imparfait, puifque les deux Opufc. Math. Tome III. Vu matieres étant données, on n'eft pas le maître d'avoir une lunette qui groffiffe tant qu'on voudra, & qu'il pourroit même se faire que la lunette diminuât au lieu de dP (P-1) groffir, fi fe trouvoit plus petit que l'unité. dP (P' — 1). 829. Il est vrai que dans le cas où roit plus petit que l'unité, alors dP' (P-1) dP (P') dP. (P'-1) dP (P-1) fe feroit plus grand; & qu'ainfi on pourroit former l'objectif, non avec la matiere où le rapport des finus feroit P, mais avec celle où le rapport des finus feroit P'; pour lors cette lunette groffiroit: mais il est encore certain qu'elle grof valeurs on aura 3.540 2. 598 ainfi la lunette diminue dans le premier cas, & groffit peu dans le fecond. 831. Si P, & P', on aura, fuivant M. DoldP (P-1) dP (P1) dP(P1) dP' (P-1) lond, dP = d P1 ; donc I & fe ront, ou 43. Ainfi même inconvénient; 5.182 & fi on faifoit avec d'autres Observateurs d P dpi = = 1; l'inconvénient feroit encore plus grand. On tireroit donc peu d'avantage en grand de ces fortes de lunettes. 832. Dans les lunettes dioptriques, dont l'objectif & l'oculaire feroient fimples l'un & l'autre, mais formés de différentes matieres, on a en général (art. 605.) plus petit que 4 (P' ୧ ୧ eft d'autant plus grand ou d P - P. - 1. eft plus grand ou plus petit. 834. Donc P reftant le même, il eft vifible que plus! P' fera petit, plus auffi le fera; ainsi, par exemple, puisque dans l'eau on a P', & dans le verre P'=2, il eft clair qu'un oculaire d'eau, formé suivant l'art. 60, devra être d'un plus petit rayon qu'un oculaire de verre; l'objectif étant d'ailleurs donné & le même dans les deux cas. Et dans ce cas p pour un oculaire d'eau fera à pour un oculaire de verre, comme eft à; c'està-dire, comme 2 à 3. 835. De même P' reftant conftant, c'est-à-dire, la matiere de l'oculaire étant donnée, il est visible que p fera d'autant plus petit (pour un objectif de foyer donle fera. Par exemple, fi on a deux ob d P né) que jectifs de même foyer, l'un de Crownglaff, l'autre de d P P-I d P Flintglaff, on aura dans le premier cas à P-I donc dans le premier cas il faudra un oculaire d'un foyer plus court que dans le fecond cas, en raison de 598: à V810, c'est à dire, à peu près en raifon de v3 à 2. 836. Les lunettes à deux verres de différente matiere, l'un obje&if, l'autre oculaire, dont nous venons de donner la théorie, pourroient n'être pas fort utiles dans l'Aftronomie; mais elles pourroient l'être d'avantage pour voir les objets qui font plus près de nous, lorsqu'il fera moins question de les augmenter, que de les voir fort nettement.. Nous exhortons les Praticiens à en faireReffai. |