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la prise du camp de Darius, Alexandre, parmi les autres objets de luxe, s'empara d'une boîte à parfums. Plus tard, ce genre de luxe a été admis à Rome, où il figure avec éclat et honneur parmi les jouissances de la vie; la tombe même commence à s'en décorer. Parlons-en donc avec détail. Ceux des arbres à parfums qu'on ne peut ranger parmi les arbrisseaux ne seront que nommés ici; leurs caractères seront décrits dans l'endroit convenable.

Leurs espèces douze compositions principales.

II. Les parfums tirent leurs noms, les uns du lieu de leur origine, les autres du suc qui forme leur base, d'autres encore de l'arbre même, quelques-uns du mode de confection. D'abord, il est bon de savoir que leur crédit n'a pas toujours été le même, et que souvent leur gloire a été passagère. Le plus célèbre dans la haute antiquité venait de Délos; celui de Mendès obtint ensuite la préférence. Ce ne fut pas uniquement le résultat du mélange ou des proportions; mais les mêmes ingrédiens ont conservé ou perdu leur vogue selon les lieux et les différens emplois. L'iris de Corinthe fut long-temps la plus vantée: celle de Cyzique l'emporta depuis. De même Phasèle avait la palme pour l'essence de rose. Naples, Capoue, Préneste la lui enlevèrent. Soles, en Cilicie, fournit long-temps la meilleure essence de safran: ce fut ensuite Rhodes. On peut en dire autant de Cypre et d'Adramytte pour l'essence d'énanthe. Cos, célèbre par ses parfums d'amaracus, a dû ensuite sa principale gloire au mélinum (essence de coing). Le cyprinum,

nuere. Fuerat et pardalium in Tarso: cujus etiam com

positio et mixtura obliterata est. Narcissinum quoque ex flore narcisso desiit componi.

Ratio faciendi duplex: succus, et corpus. Ille olei generibus fere constat, hoc odorum. Hæc stymmata vocant, illa hedysmata. Tertius inter hæc est colos, multis neglectus. Hujus causa adduntur cinnabaris et anchusa. Sal aspersus olei naturam coercet. Quibus anchusa adjecta est, sal non additur. Resina aut gummi adjiciuntur ad continendum odorem in corpore. Celerrime is evanescit atque defluit, si non sunt hæc addita.

Unguentorum expeditissimum fuit, primumque, ut verisimile est, e bryo et balanino oleo. Increvit deinde mendesium balanino resina mixta, magisque etiamnum metopio. Oleum hoc est, amygdalis amaris expressum in Ægypto. Cui addidere omphacium, cardamomum, juncum, calamum, mel, vinum, myrrham, semen balsami, galbanum, resinam terebinthinam. E vilissimis quidem hodieque est, ob id creditum et in vetustissimis esse, quod constat oleo myrteo, calamo, cupresso, cypro, lentisco, malogranati cortice. Sed divulgata maxime

excellent à Cypre, s'est ensuite trouvé supérieur en Égypte où bientôt tout a cédé au mendesium et au metopium ; mais la Phénicie s'empara de ces deux fabrications, et le céda à l'Égypte pour le cyprinum. Athènes a toujours été renommée par son panathénaïque. Tarse l'avait été par son pardalium, mais on a perdu le secret du mélange et de la proportion des ingrédiens, et l'essence de narcisse ne se retire plus de la fleur du même nom.

On compose deux espèces de parfums: ils sont liquides ou solides. Les premiers ne sont presque toujours que des huiles, les autres de simples odeurs appelées stymmates : les huiles prennent le nom d'hédysmate. Le troisième élément est la couleur, que beaucoup de personnes négligent, et qui résulte d'une addition de cinabre et d'anchuse. On sale l'huile pour en conserver les qualités. Le mélange où entre l'anchuse ne reçoit point de sel. De la résine ou de la gomme servent à fixer la matière odorante dans le parfum solide; faute de ces ingrédiens, bientôt l'arôme s'évapore et s'échappe.

Le plus simple et probablement le plus ancien des parfums résulte du bryon mêlé à l'huile de balan (ben). La composition du mendesium se compliqua par l'addition de la résine, et, de nos jours, par celle du metopium. C'est une huile égyptienne extraite d'amandes amères et chargée d'omphacium, de cardamome, de jonc, de calamus, de miel, de vin, de myrrhe, de graines de baume, de galbanum, de térébenthine. Parmi les parfums les moins estimés, et par là même, selon toutes les apparences, les plus anciens, figure celui dont les élémens sont l'huile de myrte, le calamus, le cyprès, le

unguenta crediderim rosa, quæ plurima ubique gignitur. Itaque simplicissima rhodini mixtura diu fuit, additis omphacio, flore rosa, crocino, cinnabari, calamo, melle, junco, salis flore aut anchusa, vino. Similis ratio et in crocino, additis cinnabari, anchusa, vino. Similis et in sampsuchino, admixtis omphacio, calamo. Optimum hoc in Cypro et Mitylenis, ubi plurima sampsuchus. Miscentur et viliora genera olei e myrto, lauro, quibus additur sampsuchinum, lilium, fenum græcum, myrrha, casia, nardum, juncus, cinnamomum. E malis quoque cotoneis et struthiis fit pleum (ut dicemus), melinum, quod in unguenta transit, admixtis omphacio, cyprino, sesamino, balsamo, junco, casia, abrotano. Susinum tenuissimum omnium est. Constat ex liliis, balanino, calamo, melle, cinnamomo, croco, myrrha. Et idem cyprinum ex cypro, et omphacio, et cardamomo, calamo, aspalatho, abrotano. Aliqui et in cyprinum addunt myrrham et panacem. Hoc optimum Sidone, mox Ægypto, si non addatur sesaminum oleum. Durat et quadriennio. Excitatur cinnamomo. Telinum fit ex oleo recenti, cypero, calamo, meliloto, feno græco, melle, maro, amaraco. Hoc erat celeberrimum Menandri poetæ comici ætate. Postea multo successit propter gloriam appellatum megalium, ex oleo balanino, balsamo, calamo, junco, xylobalsamo, casia, resina. Hujus proprie

cypre, le lentisque et l'écorce de grenade. A mon avis, cependant, le parfum le plus généralement répanda est l'essence de rose, car partout la rose croît en abondance. Le procédé le moins compliqué consiste à joindre au suc même de la rose l'omphacium, la fleur de rose, le crocinum, le cinabre, le calamus, le miel, le jonc, la fleur de sel ou l'anchuse, le vin. On prépare de même le crocinum en ajoutant à l'essence de safran le cinabre, l'anchuse et le vin. Il en est de même du sampsuchinum, où entre l'omphacium et le calamus. Le meilleur se fait dans l'île de Cypre et à Mitylène, où le sampsuque croît en abondance. On compose aussi des parfums moins recherchés avec le laurier, le myrte, auxquels on ajoute le sampsuchinum, le lis, le fenu-grec, la myrrhe, la casia, le nard, le jonc, le cinnamome. Des coings ordinaires, et de l'espèce du même fruit pelé struthium, on tire aussi, comme nous le dirons, le melinum, que transforme en parfum un mélange d'omphacium, d'huile de cypre et de sésame, de baume, de jonc, de casia, d'abrotanum. Le susinum, où entrent le lis, l'huile de balan, le calamus, le miel, le cinnamome, le safran, la myrrhe, est le plus fluide. Le cyprinum se fait avec le cypre, l'omphacium, le cardale calamus, l'aspalathe, l'abrotanum. Quelquesuns y ajoutent de la myrrhe et du panax. Le meilleur est celui de Sidon, ensuite celui d'Égypte quand on n'y mêle pas d'huile de sésame. Il se conserve même quatre ans. Le cinnamome lui donne de la force. Dans le telinum entrent l'huile fraîche, le cyperus, le calamus, le mélilot, le fenu-grec, le miel, le maron et

mome,

ap

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