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is ar park, plus bas que le champ.

kap ar vigoul: la pointe, la tête de...?

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Ker- : à remarquer Ker-gadalen: Cadalen = vieux-breton Catwallon. Ker-garadec (Caratoc); Kerven est probablement pour Ker-vaen, le village de Maen: cf. Quemeneven, anc. Quemenet-Maen. Kerveur Caer-mor, le grand village ou castrum. Les ker, caer sont de plus en plus rares à mesure qu'on remonte plus haut. Caer, anciennement, avait le sens du latin castra et a dû avoir le sens de village fortifié avant de signifier simplement village.

klucaric est pour clud caric (v. Annales, avril 1900, p. 392, à Kleudenec).

kortound: cf. cordilès: serait-ce pour cors? (Cf. bezin-tonn, goémon rejeté par les flots): v. parc, par.

len al leur, l'étang de l'aire.

Leskoff: v. Annales, avril, p. 396, à Les-Veuzec). Lestrivin contient probablement le nom de Trifin.

loc'h, étang, marais.

marchichou (parc)?

martreze (parc): peut-être.

matad si le nom est ancien, la forme supposerait mach-tat: cf. mach-tiern.

men tan pierre à feu.

merlividi: bisets ou pluviers de mer; pluriel de morlivit. modre Kergadalen : modre est phonétiquement équivalent au gallois modrwy, anneau; mais il est fort possible que ce soit une variante du breton madre, séneçon; pour o, a, cf. gallois madrwy, salamandre, et modrwy-fil (Il est vrai qu'ici il y a pu y avoir étymologie populaire, comme le fait remarquer M. Ernault).

moger guenan, la muraille aux abeilles.

moguerou, les murailles.

mosgon probablement identique à bosconn, boscoun, criblure de blé vanné.

moustang: de mous, ordures, et stang, étang?

nogel vian, nogel vraz: nogel = an ogel. Ogell est pour logell, du latin locellus. Le mot a plusieurs sens; il indique ici une pièce de terre. Il signifie aussi sabot où se met l'eau et la dalle pour aiguiser la faulx: Noguel, en Berné et Séglien; Noguello en Kervignac, Loguellou en 1282 (Dict. topogr. du Morbihan; cf. J. Loth, Mots latins).

parc, par. Il est sûr que par est pour parc dans la plupart sinon tous les composés(1); mais parrou ne saurait se ramener à parc.

par kanot est à corriger, je pense, en parc an ot, le champ du

rivage (par kefret = parc kefret; par Kersaudi = parc Kersaudi; par kichen = parc kichen; par coste = parc coste.

Penarzou est le pluriel de Penarz, Penharz, nom de lieu bien connu en Bretagne et dans le pays de Galles. D'après le gallois Penarz serait pour Penard plutôt que pour Penarth. Pendre identique, vraisemblablement, au gallois pentref, village, hameau, nom commun encore fort usité; à moins qu'il ne signifie simplement ici pen an dre, le bout du village. Penec'h; plus souvent, pen an ec'h (Penanec'h), le bout du tertre (Pen an knech.)

Pengen (v. noms de lieux de Beuzec).

Penleur le bout de l'aire.

Perri banal: perri probablement pour perthi, buissons : buissons de genêts.

Peuzveden?

Porz eron le port (ou cour de maison) aux couleuvres : cf. vannetais airon, plur. de aer; moyen-breton azr pour nazr, vieux-breton natr.

(1) Lorsque dans les composés syntactiques, il y a du fait de la composition un groupement de consonnes antipathique à la langue, une des consonnes (quelquefois plusieurs) est exposée à disparaître : cf. Parpenn, village en SaintCaradec-Trigonnel (canton de Guémené-sur-Scorff) pour Parc-penn.

Ru: pour Run dans Ru merried. saotened mot composé?

stang, étang.

saoulou kerch, les chaumes de seigle. Talavur Tal ar vur, près du mur.

Talar c'hef = Tal ar c'hef, près du tronc.

Tal touezec près du mélange ou de grains mêlés : cf. Ernault, Gloss. moyen breton, II, 703.

Taros signer: probablement pour Taros Igner ou Taros signer (v. Annales, avril, p. 397) : pour signer, cf. signac'h, mauvais, maigre en parlant des pâturages.

Ti marchosi, la maison de l'écurie.

Ti saout la maison aux bêtes à cornes; c'est aussi un nom d'homme.

trez plage, sable de mer.

treuchou (parc): bûches, troncs d'arbres (sing. treujenn). Trogar il est impossible d'en rien dire avant d'avoir une forme plus ancienne.

veuglen (parc)?

L'interprétation des mots du cadastre est hérissée de difficultés. Une étude minutieuse sur les lieux mêmes serait nécessaire. L'orthographe est des plus fantaisiste, et de plus, souvent, l'imagination du scribe lui joue plus d'un mauvais tour. Il m'est arrivé de lire à un propriétaire le nom de ses champs: il n'en a reconnu presque aucun !

(A suivre).

COMPTES RENDUS

FLED BRICREND, the feast of Bricriu, an early Gaelic Saga, ed. with translation, introduction and notes by Georges Henderson. London, published for the Irish Texts Society by D. Nutt, 1899, LXVII et 217 pages, in-8°.

L'Irish Texts Society a pour but principal la publication des textes irlandais manuscrits du XVIe au XVIIIe siècles. Plusieurs volumes ont paru depuis sa fondation en 1898. Elle a inauguré l'an dernier la publication des textes les plus importants de l'ancienne littérature de l'Irlande, par une édition critique avec traduction anglaise et notes du morceau épique connu sous le titre de Fled Bricrend, le festin de Bicriu.

Le choix est heureux; peu de textes sont plus intéressants et plus dignes d'attention, si on veut se faire une idée du caractère et des mœurs de l'épopée héroïque irlandaise. C'est d'ailleurs un de ceux qui ont été le plus étudiés. On en trouvera une traduction française dans l'Epopée celtique en Irlande, pp. 80 et suiv. (1). Pour la bibliographie du sujet on la trouvera détaillée dans la présente publication (Cf. aussi un compte rendu de la publication de M. Henderson par Zimmer, Göttingische gelehrten Anzeigen, 1900, no 5).

Au point de vue critique, l'édition de M. Henderson rendra quelques services. L'auteur a, en effet, collationné à nouveau deux manuscrits (Egerton et Edinburgh, XL) déjà connus; le manuscrit d'Edinburgh, malgré ses défectuosités, est particulièrement précieux, en ce qu'il est le seul à donner complètement la dernière partie du Fled Bricrend. Trois autres manuscrits donnent le texte; parmi eux le célèbre Leabhar Na H-Uidhri, le Livre de la (vache) brune, collection de textes

(1) L'Epopée celtique en Irlande, par d'Arbois de Jubainville, avec la collaboration de MM. G. Dottin, M. Grammont, L. Douan, F. Lot. Paris, Thorin, 1892, t. I (t. V du Cours de littérature celtique).

en prose et en vers compilée vers le XIIe siècle et publiée en facsimile par la Royal Irish Academy. (La bibliothèque universitaire de Rennes possède cette édition fac-simile, ainsi que toutes celles du même genre, publiées par l'Académie royale). M. Henderson a pris pour base de son édition le texte de ce manuscrit, malgré ses défectuosités.

Le chapitre consacré à déterminer la date probable du texte sera lu aussi avec intérêt. On y trouvera le détail des particularités grammaticales et une liste des emprunts latin, vieil-anglais, scandinave, du morceau.

La traduction, d'une façon générale, est trop lâche. M. Henderson ne s'est presque jamais donné la peine de la justifier. Un pareil texte aurait besoin d'un commentaire philologique perpétuel. Le mieux eût été de l'appuyer sur un vocabulaire raisonné. Malheureusement un vocabulaire de ce genre suppose une connaissance intime et approfondie de toute la littérature ancienne de l'Irlande. Beaucoup de mots, beaucoup de passages de ce texte ne pourraient s'éclairer que par de copieuses comparaisons. C'était trop demander à un débutant, quelles que fussent ses aptitudes et de quelque étendue qu'aient été ses lectures.

Ce commentaire et ce vocabulaire ne sont nullement remplacés par les copieuses notes de l'appendice. M. Henderson y a déversé ses notes d'étudiant sans beaucoup de critique. Beaucoup, le plus grand nombre, sont inutiles : il y en a d'erronées.

P. 148: glan, pur, viendrait de glasno-. M. Henderson ignore évidemment les lois de la quantité en gallois et en breton a est long dans ce mot, en gallois comme en breton (gall. glān, bret. glãn) ce qui exclue glasno- qui eût donné glănn.

P. 149 le gallois erbyn viendrait d'are-pennio-. C'est une théorie de M. Rhys qu'il est seul à partager.

P. 151, fil M. Henderson cite l'opinion de Ch. Sarauw qui fait venir le mot de la racine vel, voir. J'ai émis cette idée avant Ch. Sa

rauw.

P. 152. L'auteur confond les racines tong- (gall. tyngu, bret. toui) et tonc (gall. tynghed, bret. tonca, toncadur).

P. 160: úath ne peut directement répondre au cornique uth, breton eux (haut-vannet. eah, eahus, bas-vannet. ehus).

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