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NUMISMATIQUE

POUR SERVIR DE GUIDE

AUX AMATEURS, EXPERTS ET ACHETEURS

DES

MÉDAILLES ROMAINES IMPÉRIALES & GRECQUES COLONIALES

AVEC INDICATION

DE LEUR DEGRÉ DE RARETÉ

ET DE LEUR PRIX ACTUEL AU XIXme SIÈCLE
SUIVI D'UN RÉSUMÉ DES VENTES PUBLIQUES DE PARIS ET DE LONDRES.

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Tous droits de réproduction et de traduction réservés.

Suite des médailles d'Auguste,

frappées dans les colonies et les villes grecques.

NIKAEA (ville de Bithynie).. [Aujourd'hui ISNIK, IS-NIK ou ISNICH.] Nikaea, NICAEA, en grec: Ninaia [cfr. STRARON, LIVT. XII, 1. c.; PLINE, V, 32; AMMIEN MARCELLIN, Livr. XXII, ch. 9; ibid. XXVI, 8; PTOLÉMÉE, 1. c.; ETIENNE DE BYZANCE, 494], en français: NICÉE; en allemand: Nitaca; en russe: Никся; ville dans la partie S. O. de la Bithynie, sur le bord du lac Ascanien, à 8 lieues au N. O. de Cius, située au milieu d'une plaine étendue et fertile, fut fondée par ANTIGONE, surnommé le Cyclope, l'un des principaux capitaines d'Alexandre le Grand, fils de Philippe, sous le nom d'ANTIGONIA. Au dire d'ETIENNE DE BYZANCE elle était une colonie des Bottiéens et porta anciennement le nom d'ANKORE, Ayxcoon; plus tard, après la bataille d'Ipsus, LYSIMAQUE, qui l'agrandit, lui donna le nom de NIKAEA (Nicaea, Nicée), qui lui est resté et qui tire son origine de NiCAEA, femme de Lysimaque. Aujourd'hui elle porte le nom d'ISNIK ou ISNICH, IS-NIK. - L'an 73 av. J. C. (de Rome, 681) les lieutenants de LUCULLUS se rendirent maîtres de cette place. — NICÉE a été aussi une ville très-commercante dans l'Antiquité. Elle est la patrie de l'historien DION-CASSIUS et de l'astronome HIPPARQUE. [Hipparque célèbre astronome de l'Antiquité, nâquit à Nicée, en Bithynie, dans le II-ème siècle av. J. C. L'époque de sa mort est ignorée. Le principal siège de ses observa

tions était la ville de Rhodes. Il est l'inventeur

de la projection que les modernes ont appelée stéréographique. Il fut le premier qui reconnut et donna les moyens de déterminer l'inégalité des mouvements du Soleil, ou ce qu'on appelle l'excentricité apparente de l'orbite solaire et le lieu de son apogée. Il détermina encore les révolutions et les moyens mouvements des planètes. Il nous reste de lieu: a) un Commentaire sur Aratus; b) Traité du lever et du coucher des étoiles. Sa figure entière le représentant assis se voit sur le Revers de quelques médailles Impériales frappées à Nicée, avec la légende: ΙΠΠΑΡΧΟΣ ΝΙΚΑΙΩΝ. médailles que nous décrirons à leur place.]

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Traditions mythologiques. § 1. NICÉE, naïade, fille du fleuve Sangar et mère des Satyres, qu'elle eut de Bacchus, après que ce dieu l'eut enivré en changeant en vin l'eau d'une source

dont elle avait coutume de boire. C'est elle, selon quelques auteurs, qui donna son nom à la capitale de la Bithynie.

§ 2. Une autre femme du nom de NICÉE était une fille d'Antipater qui épousa PERDIKKAS.

Plutarque parle de NICÉE, femme d'Alexandre, gouverneur de Corinthe. Antigone ayant fait empoisonner son mari pour s'emparer de la place, elle refusa de la rendre. Antigone usa de ruse. Il feignit de lui faire épouser DÉMÉTRIUS, son fils, et se rendit maître de la place pendant la célébration du mariage.

Histoire. §3. Il s'est tenu à Nicée deux conciles oecuméniques: a) Le premier, le grand concile de l'an 325 de J. C., sous CONSTANTIN, s'y tint principalement pour combattre l'Arianisme. L'Empereur Constantin y invita tous les évêques de ses états, donna ordre qu'on leur fournit aux frais de l'Empire des voitures, des mulets, des chevaux, et n'exigea d'eux que la diligence. On y dressa le fameux symbole des Apôtres. La foi de la consubstantiabilité du Fils de Dieu avec le Père y fut définie. On y condamna et anathématisa ARIUS, et la Fête de Pâques fut fixée au dimanche, après le 14 de la lune de Mars. b) Le second concile tenue sous l'impératrice IRÈNE, en 787, anathématisa les ICONOCLASTES. c) Un troisième concile, connu sous le nom de faux concile de Nicée, s'y est encore réuni sous la protection de l'empereur CONSTANCE, mais sans résultat.

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§ 4. Quand les croisés se partagèrent l'empire grec, Nicée fut donnée à LOUIS DE BLOIS, avec le titre de duché de Nicée ou de Bithynie, en 1204. Mais THÉODORE LASCARIS, après avoir fait de vains efforts pour sauver Constantinople, avait passé le Bosphore et s'était rapidement emparé de la Bithynie, de la Lydie, des côtes de l'Archipel et d'une partie de la Phrygie. Il forma de toutes ses conquêtes l'Empire de Nicée et se fit couronner empereur en 1206. L'Empire de Nicée fut réuni à l'Empire de Constantinople par MICHEL PALÉOLOGUE. Il avait eu

pour souverains:

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Géographie. § 5. Il y avait encore en Bithynie | annexée avec la Savoie à la France et qui sert une autre ville du même nom, appelée primi- de réunion aux millionnaires et à la fleur de la tivement OLBIA, située au N. sur la côte. Cfr. société européenne. PTOLÉMÉE, Livr. V, ch. 1. Il ne faut pas confondre la ville de Nicée en Bithynic avec ses homonymes qui sont:

=

a) Nikaea, NICAEA, cn grec: Ninaia cfr. DIODOR. SICUL. Livr. XVII; ARRIAN. Expedit. Alex. V; JUSTIN, XII, 8; QUINTE-CURCE, IX, 4; ETIENNE DE BYZANCE, 494; ville bâtie par ALEXANDRE LE GRAND dans l'Inde, sur la rive gauche du fleuve Hydaspe, dans la presqu'île en déçà du Gange, en souvenir de sa victoire sur PORUS, et qui était située sur la route allant d'Attok à Lahore sur le Tschelum.

b) Une autre ville de ce nom, située aussi dans l'Inde a dû se trouver, au dire d'ARRIAN. IV, dans le territoire des Paropamisades sur le fleuve Cophène, auj. Naggour.

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fol.

= ITINÉRAIRE D'AN

d) Nicaea, Ninaia [cfr. STRABON, IV, 1. c.; PLINE, III, 5; PTOLÉMÉE, 1. c.; AMMIEN MARCELLIN, XV, 11; Nicea = POMPONIUS MELA, II, 5; PERTZ, Monumenta Germaniae Historica etc. Scriptorum. T. I. Hannoverae, 1826. invoy. p. 200; Nicia: TONIN, 504];-ville de la Gaule, située sur les confins de la Ligurie, à l'O. de l'embouchure du fleuve Varus, sur le fleuve Paulon (auj. Paglione), dans la province des Alpes-Maritimes, sur le bord de la Méditerranée, au Nord d'OLIVULI PORTUS, à l'Est de VENTIUM, à l'O. d'HERCULIS MONOECI PORTUS, et au N. E. d'ANTIPOLIS. Cette ville était une colonie des Marseillais (Massiliens) qui la fortifièrent pour leur servir de place de défense contre les barbares, et afin de pouvoir conserver la liberté de

13; ETIENNE DE BYZANCE, 1. c.];
e) Nicaea, Ninaia [cfr. DIODOR. SICUL. V,

ancien nom de la ville de MARIANA, sur la côte méridionale de l'île de Corse (qui est aujourd'hui, d'après REICHARD THES., Niolo), ainsi nommée de Marius qui y conduisit une colonie.

f) Nicaea. ETIENNE DE BYZANCE cite une Le même auteur ville de ce nom en Illyrie. cite une autre Nicée en Thrace, peut-être la même qu'AMMIEN MARCELLIN, Voy. Livr. XXXI, ch. 11 appelle Nice.

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AN

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la mer. Elle tomba au pouvoir des Oxybiens, d) SABATIER, Lettre à M. Renier Chalon, peuplade de la Ligurie, et ensuite des Romains, président de la Soc. Num. Belge, sur quelques sous lesquels elle s'augmenta considérablement. monnaies Impériales Grecques en bronze et Aujourd'hui c'est la salubre et la charmante inédites. Paris, 1859. in-8. [15 Nov. Extrait Nice (en italien: Nizza; en russe: Hпиua), de la Revue Numism. Belge] av. pl. Voy. à la

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i) MIONNET, Descr. des médailles Grecques, T. II, p. 450. IDEM, Suppl. T. V, p. 80. j) KIEPERT (H.), Lehrbuch der alten Geographie. Berlin, 1878. in-8. voy. p. 101, § 100. k) PERROT (Georges), Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie. Paris, ·1864–1872. II vols. in-fol. Av. 80 pl. et VII cartes. Du même auteur: Souvenirs d'un voyage en Asie-Mineure. Paris, 1866. in-8!

1) PROKESCH-OSTEN, von, Denkwürdigkeiten und Erinnerungen aus dem Orient. (Publ. par E. Münch.) III tomes. in-8. Stuttgart, 1836-1837. [Prix 8 Rth.] Voy. T. III, p. 321 et les suivantes.

m) WALPOLE (R.), Memoirs relating to european and asiatic Turkey, and other country of the East. Av. cartes et planches. 2 vols. London, 1818-1820. in-4o [Prix 6 £ 6 sh.] Voy. Vol. II, p. 146.

n) LEAKE (W. M. colonel), Journal of a tour in Asia-Minor. London, 1824. in-8. Av. pl. Voy. p. 10.

o) PocockE, Journey in Asia-Minor. Voy. vol. III, p. 181 et les suivantes.

p) ECKHEL, Doctrina Num. vet. voy. Vol. I, p. 423 et les suiv.

q) RASCHE, Lexikon Univ. Rei Num. voy. Tom. III, pars I, p. 1374 et les suiv.

Monnaies:

Auguste. 2205) NIKAIEON. Tête nue d'Auguste, à gauche. : ENI ANOYMATOY ONPIOY ɅAK[KOY]. (Ce même nom de magistrat se voit sur les médailles d'Auguste frappées à Nicomédie. Cfr. MIONNET, Descr. T. II, p. 466, n. 303 et notre n. 2207.) Victoire debout, à droite, tenant une couronne et une palme. Dans le champ, monogramme (1402 du Rec. Mionnet). Br. 7. R. = 40 fr. MIONNET, Descr. T. II, p. 450, n. 211. E 8. R2. F. o. = 6 fr. Inconnue dans les ventes. Cabinet de France: INVENTAIRE DE BITHYNIE, n. 350. Bel exempl. [MIONNET a estropié la légende du B. de cette médaille, en la donnant ainsi : EПI АNOYПАТО ΘΩΡΙΟ.] Thorius Flaccus a été proconsul d'Auguste en Bithynie, à Nicée et à Nicomédie.

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-

= cfr.

Nikomedia, en grec: Nixoμndsiα STRABON, Livr. XII, 1. c.; PLINE, V, 32; PauSANIAS, V, 12; PTOLÉMÉE, 1. c.; AMMIEN MarCELLIN, XVII, 7; XXII, 8, 9; ETIENNE DE BYZANCE, 495; en français: Nicomédie; en allemand: Nikomedia; en italien: Comidia; en turc: Is-Nîkmîd du grec: ≤ls Nɩxoundɛiav, vulg. turc = Ismid; en russe: Никомедія г. въ Виѳиніи; ville de l'AsieMineure et notamment capitale de la Bithynie, dans la partie septentrionale de la Propontide, vers le fond du golfe Astacène, à 25 lieues N. E. de Drepanum, à 2 lieues à l'E. d'ASTAKOS, ville bâtie par les Mégariens et les Athéniens, qui s'appella aussi plus tard OLBIA, détruite de fond en comble par LYSIMAQUE et dont il n'existe plus rien aujourd'hui. C'est pour cette raison qu'AMMIEN MARCELLIN considérait incorrectement l'ancienne NIKOMÉDIE comme étant la même ville qu'ASTAKOS. D'autres écrivains après lui ont été également induits par cette circonstance en erreur et prenaient Nikomédie pour Astakos. Plusieurs empereurs d'Orient ont fait leur résidence à Nikomédie, qui doit sa fondation à NIKOMÈDE I, roi de Bithynie (l'an 462 avant notre ère) qui lui donna son nom. L'état le plus florissant de cette ville était celui quand elle fut sous la domination Romaine. [Consultez à ce sujet les écrits du célèbre sophiste LIBANIUs, natif d'Antioche, qui florissait dans le IV-ème siècle de J. C., qui était l'ami et le conseiller intime de l'Emp. JULIEN L'APOSTAT qui soumettait à sa critique ses actions et ses écrits. LIBANIUS, dont le style est plein de force et d'éclat parle dans ses écrits fort souvent de Nikomédie. La meilleure édition des oeuvres de Libanius est celle qui a été donnée par REISKE. Altenburg, 1791.] — Lorsque la Bithynie fut réduite en province romaine, Nikomédie devint le siège des gouverneurs de la province, dont quelques uns lui procurèrent de grands avantages. - PLINE LE JEUNE l'orna d'une nouvelle place publique, y construisit un aquéduc, et dessécha un grand lac voisin, en pratiquant un canal, qui fit refluer ses eaux dans la mer. Dioclétien Ꭹ fit élever à grands frais des édifices superbes, et il y tenait ordinairement sa cour. NIKOMÉDIE est célèbre par

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