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les foient en elles-mêmes arbitraires jufqu'à un certain point, on n'est pourtant pas le maître de prendre la premiere venue, il faut choifir celle qui répandra le plus de lumiere dans une théorie, celle qui est la plus fimple & la plus naturelle.

que

En fuivant à-peu-près les idées l'on vient d'expofer ici, l'on réunit plufieurs avantages: on raccourcit la chaîne des vérités élémentaires, on lui donne plus de force, & l'on reconnoît plus facilement les erreurs qui pourroient fe gliffer dans la diftribution des parties; enfin on fe ménage le moyen d'augmenter en même tems les élémens d'un grand nombre de vérités neuves & importantes.

: Combien de théorêmes dont les propofitions inverfes manquent abfolument, & qui cependant feroient néceffaires pour détruire les erreurs dans lefquelles les commençans tombent communément! Par exemple, qui ne croiroit que deux folides font femblables, lorfqu'ils font comme les cubes des dimenfions homologues? Rien de plus faux cependant qu'une affertion générale de cette nature. On doit en

core à ces fortes de propofitions l'avantage de connoître plus à fond les caufes de certaines propriétés. Ainfi Je réciproque de la derniere nous apprendroit que la propriété qu'ont les folides femblables d'être comme les cubes de leurs dimenfions, ne vient pas immédiatement de. ce qu'ils font femblables, mais uniquement de ce que cette fimilitude emporte avec elle néceffairement la proportionnalité des côtés. Combien ne pourroit-on pas inférer de nouveaux théorêmes fur les différentes portions de la furface de la fphere, fur la folidité du tétràkedre & fur tant d'autres objets trop négligés.

Je ne finirois pas, fi je voulois entrer dans un détail complet à cer égard; je terminerai cette efpece de differtation par reconnoître avec plaifir que quoiqu'il y ait des défauts affez grands dans les Elémens qui ont donné occafion à cet écrit, il y a néanmoins des détails mieux traités que par-tout ailleurs. De plus la feconde partie en général l'emporte de beaucoup fur la premiere; les démonftrations y font préfentées avec concifion & avec net

teté. En un mot je ferois charmé que dans une autre édition, l'Auteur s'efforçât de perfectionner un ouvrage qu'il n'a entrepris que pour le bien des Sciences, & qui eft d'autant plus important, qu'il fert comme d'introduction à un corps général de doctrine mathématique.

ARTICLE VI.

SAGGIO fopra la Filofofia degli antichi Etrufchi Differtatione hiftorico-critica, di Gio. M. Lampredi, In Firenze appreffo Andrea Bonducci.

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DISSERTATION fur la Philofophie des anciens Etrufques, par » M. Lampredi, de l'Académie de » Cortone ».

Es Errufques furent fans contredit un des plus anciens peuples de l'Italie. Cette nation plus cultivée, plus favante & plus célebre que toutes ·les nations qui l'environnoient, étoit établie & connue avant l'époque des Olympiades, c'est-à-dire avant les tems hiftoriques & dans les fiecles fabuleux auffi eft-il difficile de rien prononcer touchant fon origine. La diverfité des opinions fur ce point, l'incertitude de la dénomination de ces peuples (a), la perte de leurs livres,

:

(a) Les Tofcans ne furent pas les feuls

le bouleversement produit par les Gau lois dans les villes fituées fur la rive du Pô, tout cela fait que de l'ancienne Etrurie, qui s'étendoit peut-être de la mer Tyrrénienne au golfe Adriatique, nous ne connoiffons bien pofitivement que les villes qui prirent part aux guerres des Romains.

Située dans un terrein fertile & fous un beau climat, riche & puissante par mer & par terre, célebre & connue dans les tems les plus reculés magnifique & livrée au luxe & à la molleffe, elle devint enfin, comme tous Tes autres peuples, la victime & la proie de l'avidité romaine, & ne laiffa pour tout héritage à fes nouveaux habitans que le bruit de fon nom & quelques triftes débris de fa premiere grandeur.

Tout ce qui regarde l'état extérieur des Etrufques, a été éclairci autant que le permettoit l'obfcurité des tems, par les favantes recherches des Buonarotti, des Dempfters, des Olivieri, des Maffei, des Gori & des Acadé

que les Grecs appellerent Etrufques; ils fe fervoient quelquefois de ce nom pour défigner tous tes habitans de l'Italie.

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