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VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES

HISTOIRE DE L'ABBAYE DE ROYAUMONT, par l'abbé Ductos. 2 vől. in-8 avec gravures 1.

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Je ne prétends pas écrire ici une histoire abrégée de l'abbaye dont M. l'abbé Duclos vient de raconter avec tant d'érudition et d'intérêt l'histoire. Ce serait vouloir composer un sommaire aride et qui ne serait d'aucune utilité. Mais je puis, au moins, rendre hautement hommage au savant vicaire de la Madeleine et le féliciter du remarquable travail qu'il vient de publier. Royaumont méritait unề pareille monographie, mais M. Duclos a singulièrement êtendu le champ de ses recherches: il nous donne bien l'histoire du monastère, mais il a su, sans s'éloigner de son sujet, sans empiéter sur le terrain des généralités, le rattacher aux principaux événements des annales du royaume; c'est surtout au point de vue du règne de Louis IX, fondateur de Royaumont, que ce livre est particulièrement important. Le saint roi y vint souvent, il s'occupa constamment de sa pieuse fondation. « On ne peut raconter, dit M. l'abbé Duclos, l'histoire des premières années et de la croissance de l'abbaye de Royaumont, sans raconter en même temps les jeunes années et le temps d'enfance du saint roi. C'est le privilége de l'abbaye de Royaumont, que son développement ait été parallèle de celui de saint Louis; cette totale fusion de deux adolescences et de deux croissances constitue, pour ainsi dire, à l'état de camarades, le roi Louis IX et la nouvelle abbaye bernardine, et consacre en même temps, de la manière la plus accentuée, le relief historique de Royau

mont. >>

(1) Paris, Aubry, 1867. Prix: 15 fr.

Pendant le moyen âge, l'abbaye suivit le sort commun: elle s'agrandit, reçut de nombreuses donations; elle eut à soutenir des luttes avec ses voisins. Les premiers successeurs de saint Louis y vinrent souvent, et les moines eurent naturellement à se louer de ces royales visites. Au xiv siècle, ils eurent à souffrir des guerres qui se multiplièrent aux environs de Paris, soit de la part de Charles le Mauvais, soit de la Jacquerie, soit de l'invasion anglaise, et leur temporel eut à en souffrir grandement, plus encore au siècle suivant, au milieu des sanglantes querelles des Armagnacs et des Bourguignons. Au XVIe siècle, en revanche, l'abbaye eut une véritable renaissance, à laquelle contribua largement Guillaume de Bruyères, dernier abbé régulier : l'abbaye vit ses biens augmentés, mais ce fut aussi la fin de l'ère des largesses et des aumônes. La commende nuisit beaucoup à ce réveil de Royaumont, et M. l'abbé Duclos insiste avec raison sur cette déplorable organisation qui aboutissait à une confiscation déguisée. » Les guerres religieuses n'eurent aucun contre-coup à Royaumont; mais au XVIIe siècle, l'abbaye joua un rôle considérable dans le monde religieux : le colloque de 1635 et la réforme de 1666 mirent grandement le monastère en relief, sans parler des personnages illustres qui s'y succédèrent dans la possession de la crosse. L'abbé Alfonse de Lorraine en demeura abbé pendant quarante ans et Royaumont devint la retraite d'un célèbre homme de guerre, le comte d'Harcourt, qui en fit quelque chose comme son Chantilly. La réforme succéda à cette période singulièrement mondaine, et c'est peu après que fut éditée la bible dite de Royaumont. Le XVIIIe siècle fut peu favorable à l'abbaye: l'abbé François de Lorraine adhèra au jansénisme, malgré ses moines et son dernier successeur; Le Cormet de Ballivière mit le comble au désordre. Nous assistons à la période révolutionnaire : Sophie Arnould vint parader à Royaumont comme déesse de la Raison; l'abbaye fut vendue à un gentilhomme qui eut la déplorable idée de démolir l'église. M. l'abbé Duclos nous peint ensuite le Royaumont laïc ; il nous conduit dans cette délicieuse vallée, nous mène dans tous les châteaux, nous présente à leurs habitants, traçant un charmant tableau de ce qu'il appelle « la société parisienne à Royaumont. » Puis nous revenons à des temps plus sérieux et meilleurs; nous assistons à la fondation de la congrégation des oblats de Marie, par Mgr de Mazenod, à la dislocation de l'établissement industriel installé dans l'abbaye et à son aquisition, en 1864, par ses nouveaux religieux qui y ont resoudé la tradition monastique.

Voilà en quelques lignes, si je puis ainsi parler, l'itinéraire de cet excellent travail, qui est certainement digne de prendre l'un des premiers rangs parmi les ouvrages consacrés à notre histoire monastrale. M. l'abbé Duclos y étudie avec un grand luxe de recherches et un constant intérêt la vie des anciens moines, et je ne saurais trop à ce sujet le féliciter d'avoir écrit son livre VI, dans lequel l'auteur nous initie à tous les détails de la vie monastique; j'en dirai autant de la description d'une journée des moines moissonnant, au chapitre suivant. En tête de ce travail, M. l'abbé Duclos a placé une introduction très-étendue dans laquelle il traite, avec une grande élévation d'idées et une parfaite raison, la question monastique contemporaine. En résumé, le travail de M. l'abbé Duclos est digne des plus grands éloges, et est certainement destiné à mériter les suffrages les plus flatteurs.

E. DE BARTHÉLEMY.

ESSAI D'UNE BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE DES BEAUX-ARTS, par GEORGES DUPLESSIS. Paris, Rapilly, 1866, in-8 de 144 pages, et chez Aug. Aubry, libraire. Prix.

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Nous venons parler d'un livre des plus utiles pour les travailleurs et les spécialistes, d'autant plus tardivement que le nom seul de son auteur le rend recommandable. En 1862, M. G. Duplessis publiait un Premier essai bibliographique, contenant l'indication des ouvrages relatifs à l'histoire de la gravure et des graveurs, et nul n'était plus compétent que lui, car l'Académie des beaux-arts venait de couronner son Histoire de la gravure en France depuis l'origine jusqu'à la fin du XVIII siècle; à lui venait d'incomber aussi la délicate mission de continuer le Peintre-graveur français, œuvre du maître regretté, Robert Dumesnil. En étendant au delà de la gravure ses investigations, M. Duplessis acquiert de nouveaux droits à la reconnaissance de ceux qui s'occupent de l'histoire de l'art; sa position à la Bibliothèque impériale, ses précieuses collections, lui permettent d'offrir au public autre chose que le résultat d'une compilation où viennent s'éterniser les erreurs; il lui appartient de

décrire de visu et d'élucider ces questions qui font le désespoir des champions éloignés des grands centres bibliographiques,

On n'analyse pas un volume comme celui dont nous avons indiqué le titre plus haut; on l'annonce et on dit qui l'a fait; le seyl mérite d'un travail de ce genre consiste dans la conscience, la compétence et la notoriété de celui qui l'a entrepris; or, M. Duplessis, sans qu'on nous taxe de camaraderie à son égard, remplit ces trois conditions.

Nous ne lui demandons qu'une chose, de ne pas s'arrêter en şi beau chemin; qu'il nous fournisse bientôt un troisième volume, puis un quatrième, qu'il nous dote enfin de cet ouvrage qui manque et qui s'appellera Bibliographie générale des beaux-arts; ce jour-là, M. G. Duplessis aura rendu un véritable service; il aura en outre attaché son nom à une œuvre qui sera bientôt devenue classique.

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M.H. D'ARBOIS DE JUBAINVILLE

Baris, 1859-1867. 6 tomes en 7 volumes in-8.

Vient de paraitre:

52 fr. 50

Le Tome VI et dernier contenant le catalogue des actes des Comtes de Champagne et les tables générales,

750

Cet important ouvrage a obtenu de l'Académie des inscriptions et belleş lettres le second prix Gobert.

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3266. AVIS AUX CHASSEURS. Quelques avis aux jeunes chasseurs, par
» 50
un vieux chasseur en retraite, Orléans, 1827, in-18, br.
3267. BUDÉ. Traité de la vénerie, par feu M. Budé, conseiller du roy
François Ier, et maître des resquestes ordinaires de son hostel, tra-
duit du latin en françoys par Loys Le Roy, dict Regius, suyvant le
commandement qui lui en a esté faict par le roy Charles IX; publié
pour la première fois d'après le manuscrit de l'Institut, par H, Che-
vreul. Paris, Aubry, 1861, pet, in-8, pap, vergé.

Tiré à 350 exemplaires.

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3268, LE MÊME; jolie dem.-rel. maroq. vert, non rog., tête dor, (Fers à la tête de cerf.)

7.50

3269, CHANGRAN (de). Manuel du chasseur, ou Traité complet et portatif de vénerie et de fauçonnerie, Paris, 1780, in-12, v. mar. Front. gravé. (Bon exempl.)

3 »

3270. CHASSE A LA HAIE (la), par Peigne Delacourt. Paris, 1858, in-4, d.-rel.

15 >>

Ce beau volume est orné d'un titre gravé, de belles planches de chasse dans le texte, blasons, et une splendide planche imprimée en chromolithographie, représentant une grande chasse à La Haie, au xvie siècle.

3271. CHASSE AU FUSIL. Théorie générale de toutes les chasses au fusil, à courre et à tir, pour le gibier à poil et à plume et des grandes chasses royales, par une société de chasseurs, et corrigée par l'auteur de l'Aviceptologie. Paris, Corbet, 1823, in-12 de 484 pages. Fig. et 30 fanfares en airs notés.

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4.50

Contient un vocabulaire de vénerie, de fauconnerie et de chasse, la manière de dresser et guérir les chiens de chasse, etcs

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