Immagini della pagina
PDF
ePub

des deux époques, on se plaît à les mêler dans une évocation pittoresque, quels piquants parallèles, quels rapprochements imprévus! Bouffons de Frédéric près des grotesques de Léon X, athées du roi de Prusse et familiers du pape dissertant devant lui pour et contre l'âme immortelle ! Ici, le miracle des arts plastiques, les régals de la forme et de la couleur; là (en peinture, en sculpture, le dix-huitième siècle est un indigent relatif), les prestiges de l'art dernier-né, la Musique, telle que Gluck et Mozart l'ont faite, préludant par le drame lyrique et les suaves mélodies aux épopées du Titan Beethoven! Jusqu'au Neveu de Rameau, étalant ses plaies morales et celles d'autrui, se retrouve dans le digne fils de la prostituée, l'Unique Arétin, proxénète et fléau des princes, panégyriste de la Vierge et des courtisanes!

Pour les féconds résultats, pour l'étendue et la profondeur des doctrines, notre dix-huitième siècle a la palme. Toutefois, comme intelligence politique, Machiavel demeure incomparable. Que n'a-t-il pu joindre à ses vues quant à la nature des gouvernements, au jeu nécessaire de la force et de la ruse (loup et renard), quelques-unes des notions de Turgot et de Condorcet sur la marche, nécessaire aussi, de la civilisation au point de vue des progrès acquis et croissants du grand nombre ! L'œuvre de ce pessimiste de génie serait supérieure à celle de Montesquieu lui-même, et d'une application infaillible à la pratique courante des affaires d'État.

486

LES MÉDICIS. INFLUENCE DE POMPONACE.

-

On ne peut qu'indiquer ces captivants parallèles. Mais un autre rapprochement s'offre entre ces deux époques réunies et notre temps; il n'est pas à notre honneur, si l'on compare aux préoccupations, si souvent mesquines, et isolantes, de nos hommes de savoir, la haute distinction d'esprit, la généralité de vues, la généreuse concordance d'efforts des Encyclopédistes et des hommes de la Renais

sance.

Appelée sans partage à la domination, la Démocratie ne peut plus trouver qu'en elle de frein et de ressort progressif. Elle s'oblige par là, sous peine de déchéance intellectuelle, à favoriser la sélection d'une élite, aristocratie de l'esprit vouée aux labeurs de la pensée pure, à ses raffinements, à l'indispensable superflu de la science et de l'art désintéressés.

Les nations aujourd'hui se doivent d'être à elles-mêmes leur Auguste et leur Léon X.

FIN DU TOME SECOND.

[blocks in formation]

--

[ocr errors]

La peinture..

XIX. Corporations et spectacles

XX. La Giostra di Lorenzo.

XXI. Triomphes et Chants carnavalesques

XXII.

Crise politique et militaire..

XXIII. Crise religieuse.

[ocr errors]

Savonarole

XXIV.

Rome.

-

Les Borgia.

XXV. La banque du Pape..

XXVI. La taxe des péchés.

XXVII. Le Jubilé.

Pages.

1

13

39

56

73

104

136

168

203

211

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

XXXII. Pomponace. - De naturalium effectuum causis,

CONCLUSION.

[ocr errors]

sive de Incantationibus.
Influence de Pomponace.

Carlo.

-

Résumé..

[ocr errors]

FIN DE LA TABLE DU TOME SECOND ET DERNIER.

PARIS. IMPRIMERIE E. MARTINET, RUE MIGNON, 2.

« IndietroContinua »