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les nombreuses découvertes faites depuis leur publication, par les nouvelles méthodes introduites, et par l'aspect plus réellement instructif et plus raisonné sous lequel les monumens numismatiques ont été envisagés. Les livres élémentaires plus récens ne sont guère moins incomplets ni moins arriérés. Aucun n'offre cet ensemble de renseignemens, cette unité de doctrine, si nécessaires pour l'instruction des personnes qui cherchent les bases de la connaissance des monnaies anciennes.

J'ai donc pensé qu'un ouvrage qui s'éloignerait moins de ce but serait favorablement accueilli.

Je l'ai écrit avec le désir de donner les notions indispensables et fondamentales à ceux qui veulent s'instruire dans la Numismatique; mon but a été de leur ouvrir la route vers des connaissances plus étendues.

J'ai pensé aussi qu'il était convenable de rendre cet ouvrage utile à tous les Numismatistes (1), en présentant, dans un cadre res

(1) Le mot Numismate a été remplacé, depuis quelques années, par celui de Numismatiste, qui est maintenant adopté pour désigner celui qui étudie, explique, recueille des monnaies et médailles antiques, qui cultive la science numismatique ou la Nu

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serré, des notions qui se trouvent consignées ailleurs dans une forme plus satisfaisante, à la vérité, et plus complète, mais aussi beaucoup plus étendue. C'est sous ce point de vue que l'on pourra trouver utiles et usuelles les nomenclatures qui forment le second volume de cet ouvrage. Il fallait les donner aux commençans dans des élémens; et peutêtre ne seront-elles pas inutiles à ceux qui, depuis long-temps, cultivent la science des médailles. Ce sera pour eux une sorte de vademecum concis et portatif, où ils pourront trouver des secours suffisans pour des recherches momentanées.

On me reprochera sans doute de nombreuses répétitions. Il m'était impossible de les éviter; elles tiennent à la nature même de l'ouvrage. Si l'on considère que chacun des Chapitres est en quelque sorte un Traité particulier qui s'appuie sur les précédens, et doit lui-même étayer ceux qui suivent, on con

mismatique. Cette appellation est en effet plus conforme à l'analogie. C'est ainsi que celui qui étudie la Diplomatique est un Diplomatiste et non pas un Diplomate.

Quelques personnes ont voulu remplacer Numismatique, science numismatique, par le mot Numismatie. Ce changement n'a pas été accueilli.

cevra que de fréquens rappels, des redites même, devenaient indispensables. Dans les sciences, le fond doit commander la forme, et ce serait manquer le but que de sacrifier l'exactitude et la clarté à la vaine prétention d'une élégance déplacée.

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I. LES hommes, à peine réunis en société, ont éprouvé, dans tous les temps et dans tous les lieux, les mêmes besoins, et suivi à-peu-près la même marche dans leurs premières organisations sociales. Il devait en être ainsi, puisque l'intelligence dont l'homme a été doué se retrouve par-tout la même. Aussi, les premières idées qui se développèrent chez lui, dans l'origine des sociétés, après les sentimens naturels et le besoin de sa propre conservation, furent et le désir d'améliorer son sort et la connaissance de la propriété. Le tien et le mien ont toujours été le grand mobile des actions des hommes, même dans la première enfance des nations. Sans doute, des sauvages isolés, des peuplades peu nombreuses n'ont eu, pendant long-temps, qu'un petit nombre d'idées et de besoins. Mais le moindre contact entre les hommes, la plus faible origine de société entre eux les rendirent aussitôt dépendans les

uns des autres, les forcèrent de recourir à des services mutuels. Il s'établit dès-lors des échanges de choses et de travaux, dont chacun reconnut bientôt les avantages. Le commerce, qui n'est autre chose que l'échange de certains objets contre d'autres, est donc aussi ancien que l'homme.

On commença par des échanges fort simples, soit en donnant une chose pour en avoir une différente, soit en s'occupant d'un travail commun, qui profitait à tous ceux qui s'y livraient. Une certaine quantité de fruits fut donnée pour une certaine quantité de racines; un boeuf fut échangé contre un cheval; deux hommes se réunirent pour chasser et tuer un animal, 'qu'ils partagèrent ensuite. En même temps que les idées de propriété, d'échange, de justice, s'établissaient dans l'esprit des hommes, la tromperie, la friponnerie s'y introduisaient aussi; car le mal se trouve toujours à côté du bien.

2. Peu'à peu, les idées s'agrandirent, les richesses s'augmentèrent, le sentiment de l'économie s'introduisit, les capitaux se formèrent, et les échanges, d'abord limités par le peu d'importance des besoins et la petite quantité des matières échangeables, devinrent plus nombreux, plus considérables, plus compliqués. La différence entre les pauvres et les riches s'établit, et ceux-ci, se trouvant en état de commander du travail aux autres, purent leur imposer aussi l'obéissance et la soumission. Telle fut l'origine du pouvoir. Ce ne furent pas la force ni le génie seuls, comme le racontent les historiens romanciers, encore moins les idées de famille, comme le pré

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