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diverses monnaies qu'on peut présumer avoir été émises par les anciens.

TABLEAU APPROXIMATIF

DU NOMBRE DES MONNAIES ET MÉDAILLES ÉMISES PAR LES ANCIENS.

Relevé des séries du Cabinet des médailles de la Bibliothèque

du Roi.

MONNAIES ET MÉDAILLES DES PEUPLES, VILLES ET ROIs.

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PIÈCES. 32,000

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Total des monnaies et médailles antiques du Cabinet

de la Bibliothèque du Roi. .

Nombre présumé des pièces manquantės.

TOTAL approximatif des pièces émises dans

l'antiquité (sauf les répétitions)..... 100,000

139. Plusieurs écrivains numismatistes se sont occupés de semblables évaluations; mais les bases sur lesquelles ils ont établi leurs calculs n'étant pas

clai

65,000

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35,000

rement définies, les notions répandues aux époques où ils écrivaient n'étant pas assez étendues ou assez positives, les collections n'étant pas arrivées au point où elles sont aujourd'hui, les résultats qu'ils ont annoncés n'offrent ni vérité ni notions claires et précises. On en peut facilement juger, lorsque l'on voit que le nombre des monnaies antiques que l'on peut réunir a été évalué par divers écrivains depuis quelques milliers seulement jusqu'à sept cent mille, points extrêmes aussi fautifs l'un que l'autre. Parmi les opinions les plus raisonnables nous citerons celle de Bimard de la Bastie, éditeur et correcteur de Jobert, et dont l'évaluation s'élève à cinquante mille, et celle du savant Joseph Eckhel, qui a porté à soixante-dix mille le nombre des monnaies antiques, différentes, connues au moment de la publication de son ouvrage ('); il ajoute qu'en déduisant de ce nombre les variétés peu intéressantes, on réduit à trente mille la quantité de pièces suffisante pour former une collection contenant tout ce que la Numismatique ancienne offre d'intéressant. Les découvertes faites depuis plus de trente ans que l'ouvrage de ce savant a été publié, ont beaucoup ajouté au nombre des pièces connues, et même, en restant dans les limites établies par Eckhel, il faudrait augmenter les quantités qu'il détermine. Dans tous les cas, de pareilles évaluations ne fournissent aucune notion claire et utile, si elles ne sont pas précisées comme je viens de chercher à le faire.

(') Doctrina numorum veterum, I, p. LXXXIII.

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140. Les peuples anciens ont employé pour la fabrication des monnaies et médailles l'or, l'argent et le cuivre. Divers degrés d'alliage, qui furent particulièrement usités pour l'or et pour l'argent, établissent des distinctions dans l'usage de ces deux métaux. D'autres matières furent aussi employées, et nous avons quelques renseignemens à cet égard, soit par l'existence des pièces mêmes, soit par des passages d'anciens écrivains. Ces matières sont le fer, l'étain, le plomb, le cuir, le bois et les coquillages; mais l'usage de ces dernières matières fut très-borné, si même toutes furent employées. Nous allons exposer successivement ce qui se rapporte à l'emploi de chacune d'elles, en citant brièvement ce qui mérite plus particulièrement l'attention, et en faisant précéder ces notions de quelques observations générales.

141. On sait que les métaux ne peuvent être réduits que difficilement à l'état de pureté parfaite, et qu'ils ont toujours quelques parties d'alliage, soit parce que ces matières étrangères s'y trouvent encore mêlées naturellement après les opérations de l'extraction et de la fonte, soit parce qu'elles y ont été ajou

tées à dessein. Dans les monnaies, sur-tout, l'or et l'argent n'ont été employés qu'avec des alliages en plus ou moins grande quantité, qui réduisaient le titre du métal à un taux plus ou moins éloigné de la pureté parfaite. Le cuivre n'a pas été non plus employé à l'état de pureté.

Cette branche de l'art du monnayage tient à la partie des connaissances physiques et chimiques qui concerne l'exploitation des mines, la fusion des métaux, leur séparation et leur affinage. Il ne peut pas entrer dans le plan de cet ouvrage de donner sur ce point des détails qui seraient étrangers en réalité à la Numismatique en elle-même.

142. L'emploi des métaux comme représentant la valeur de tous les objets échangeables avait été un des premiers résultats de la civilisation, et l'invention du monnayage qui s'en était suivie était une des plus importantes découvertes que les hommes eussent faites, l'agent le plus utile qu'ils eussent imaginé; mais pour que les monnaies offrissent constamment tous les avantages qu'elles doivent procurer sans aucun des inconvéniens auxquels elles peuvent être sujettes, il eût fallu que les connaissances qui doivent servir de règles au monnayage eussent fait de grands progrès chez les anciens. Il ne pouvait pas en être ainsi dans les premières époques de l'introduction des monnaies, ni même long-temps après.

Les anciens n'avaient pas une assez grande masse de connaissances acquises dans l'économie politique pour établir de bonnes théories monétaires, et les sciences physiques, chimiques et mécaniques n'é

taient pas assez avancées chez eux pour conduire à une pratique perfectionnée de la partie matérielle du monnayage. D'un autre côté, la cupidité mal entendue des chefs, autre suite de l'ignorance des véritables principes, devait amener quelquefois des altérations dans les titres et dans les poids des monnaies, et d'autres irrégularités. En un mot, les anciens ne pouvaient pas appliquer à la théorie et à la pratique du monnayage des connaissances qui leur manquaient, ni les résultats d'une expérience qu'ils n'avaient pas acquise. Mais hâtons-nous de dire que tout ce qu'ils ont fait dans le monnayage, malgré l'insuffisance et l'imperfection de leurs connaissances théoriques et pratiques, est étonnant: c'est une des choses les plus dignes d'admiration que les résultats que les peuples de l'antiquité surent obtenir dans l'établissement de leurs monnaies, et cela dès l'origine de l'art du monnayage. Le degré de pureté des deux métaux précieux qui furent employés pour les premières monnaies, est un des points les plus remarquables des systèmes monétaires des anciens. Quand on pense ensuite que cette fidélité dans la pureté du titre de ces métaux se conserva si généralement et si long-temps, sauf quelques exceptions dans les temps déjà voisins de la décadence de l'Empire Romain, et cela chez tant de peuples différens d'usages, de gouvernemens et de langues, et privés des moyens de communication qui se sont multipliés depuis, on doit s'étonner davantage encore. Parmi les nombreux sujets de méditation qu'offrent aux esprits réfléchis les oeuvres des peuples anciens, à la

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