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tions génériques sous lesquelles les diverses monnaies étaient connues et indiquées habituellement. Ces noms étaient,

174. Chez les Grecs :

Drachma (la Drachme), et ses multiples; Didrachmum (deux Drachmes), Tridrachmum (trois Drachmes), Tetradrachmum (quatre Drachmes).

Obolus (l'Obole); ses multiples: Diobolus (deux Oboles), Triobolus (trois Oboles), Tetrobolus (quatre Oboles), et ses parties; Semiobolus (demi - Obole), dimidium Semioboli (quart d'Obole), Chalcus (huitième d'Obole), et même quelques fractions plus petites, peu connues.

Assarius, de As, Assis. Ce nom fut adopté par quelques peuples Grecs sous la domination Romaine. Il s'appliqua probablement aux pièces d'une Obole. L'Assarius eut ses multiples, indiqués par les nombres deux et trois, cette monnaie eut aussi sa moitié.

Stater (le Statère); son multiple, le double-Statère; et ses parties, le demi-Statère et le quart de Statère. Cette espèce de monnaie existait en or et en argent. 175. Chez les Hébreux :

Siclus (le Sicle).

176. Chez les Romains : Denarius (le Denier).

Quinarius (le Quinaire, moitié du Denier ou cinq As, et ensuite huit As).

Sestertius (le Sesterce, quart du Denier ou deux As et demi, et ensuite quatre As).

As ou Libella, Libra, Pondo (l'As, poids d'une livre, la pesanteur de l'As-monnaie étant la même

que celle de la Livre-poids); ses multiples: Dupondius (deux As), Tripondius (trois As), Quadrussis (quatre As), Decussis (dix As ou un Denier), et ses parties: Semis (moitié de l'As ou six Onces), Quincunx (cinq Onces), Triens (tiers de l'As ou quatre Onces), Quadrans (quart de l'As ou trois Onces), Sextans (sixième de l'As ou deux Onces), Uncia (Once ou douzième de l'As).

Le Quincussis (cinq As) et les Deunx (onze Onces), Dextans (dix Onces), Dodrans (neuf Onces), Bes (huit Onces), Septunx (Sept Onces), étaient des fractions monétaires citées, mais qui n'ont pas existé en monnaies effectives.

Il est nécessaire d'ajouter ici le nom d'Aureus, qui fut donné au Denier d'or, et celui de Solidus, que prit cette monnaie dans le troisième siècle.

Les détails relatifs à ces divers noms se trouveront exposés dans le Chapitre suivant, qui traite des poids et valeurs des monnaies antiques.

Il est nécessaire maintenant de faire connaître divers autres noms affectés dans l'antiquité à quelques espèces de monnaies et médailles, d'après des causes particulières qui vont être détaillées.

177. Noms dérivant des personnages auxquels les monnaies sont relatives. On trouve dans les auteurs anciens les indications d'un assez grand nombre de noms de cette nature donnés à des monnaies. On peut citer, pour les Peuples, Villes et Rois: les Crosii, pièces de Crésus, roi de Lydie; les Darici, de Darius, roi de Perse; Damaretii, de Damarète, femme de Gelon, roi de Syracuse; Philippi, de Philippe II, roi

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de Macédoine; Alexandrini, d'Alexandre-le-Grand, son fils; Ptolemaici, des Ptolémée et autres. Pour les Romains: Lucullei, celles de Lucullus Sulla dans les monnaies du temps de la République; Antoniniani, des Antonin; Philippei, des deux Philippe; Valeriani, de Valérien; Aureliani, d'Aurélien; Constantinati, des Constantin; Manuelati, des Manuel, et

autres.

178. Noms dérivant des types. Les écrivains de l'antiquité rapportent quelques noms de cette nature donnés à des monnaies. On peut citer, chez les Peuples, Villes et Rois: Noctua, pour les monnaies d'Athènes portant une Chouette; Testudo, pour les pièces représentant une Tortue; Homerei, pour les pièces offrant la tête d'Homère; Cistophori, pour celles où l'on voit la Ciste mystique de Bacchus ; Sagittarii, pour les monnaies de Perse sur lesquelles se trouve un archer, etc.; chez les Romains: Victoriati, pour les pièces portant la figure de la Victoire; Bigati, pour celles qui présentent des chars à deux chevaux; Quadrigati, pour celles où se voient des chars à quatre chevaux, etc.

179. Noms dérivant des lieux de fabrication. Les noms de ce genre indiqués par les écrivains sont nombreux pour les pièces des Peuples, Villes et Rois, et les motifs qui les ont fait adopter n'ont pas besoin d'être développés. On peut citer : Cyziceni, Eginai, Oscenses, etc.

180. Noms dérivant du mode de fabrication. Nous indiquerons seulement ici les Nummi Serrati, pièces dentelées, ainsi nommées, à cause de la forme de

scie donnée à leurs bords, et dont il a été question, Chap. VI (123), et les Nummi Scyphati (ibid., 118).

Il faut observer ici en général que les noms donnés aux monnaies, et principalement ceux qui résultent du mode de fabrication, se perpétuent souvent, quoique la fabrication en ait été changée.

Tels sont les noms donnés par les anciens aux monnaies et médailles.

Nous passerons maintenant aux noms conservés ou donnés par les modernes aux monnaies et médailles antiques, en suivant l'ordre qui vient d'être observé.

181. On a donné, dans les temps modernes, à ces pièces, en général, les seuls noms de monnaies ou médailles indifféremment. Le Chapitre V contient les observations nécessaires sur les différences qui existent entre ces deux appellations, sur la nécessité de les appliquer convenablement, et sur l'attribution des pièces à chacune de ces deux catégories.

182. Les noms dérivant des poids et des valeurs légales, appellations génériques et indicatives des monnaies, ont été conservés et devaient l'être. On se sert donc des noms antiques qui viennent d'être indiqués (174 à 176), et dont quelques-uns ne se traduisent pas en français, ainsi qu'on l'a vu : il serait superflu de répéter ici cette nomenclature.

183. Passons aux noms affectés à diverses espèces de monnaies et médailles.

La nécessité d'établir pour les monnaies antiques des systèmes de classification, sans lesquels la Numismatique n'aurait point offert d'intérêt scientifi

que ni de résultats instructifs, a produit diverses appellations modernes pour certaines classes de pièces. Les anciens ne les avaient pas connues, ou du moins ne les avaient pas adoptées dans le même sens, parce que leurs monnaies ne furent jamais pour eux un objet d'étude comme elles le sont devenues, depuis, dans les temps modernes. Il en est ainsi dans les sciences naturelles; pour leur étude il a fallu créer des classifications et des nomenclatures, sans lesquelles on se perdrait dans un nombre infini d'êtres ou de substances naturellement confondus. La science de la Numismatique a eu ses phases comme ces scienet n'a commencé, comme elles, à faire des progrès véritables et tendant à un but utile et raisonné, que lorsqu'on a adopté de bons systèmes de classification.

ces,

Les monnaies et médailles antiques se trouvent d'abord divisées, comme on l'a déjà vu, en deux parties distinctes: monnaies des Peuples, Villes et Rois et monnaies Romaines.

184. Les monnaies des Peuples, Villes et Rois sont quelquefois aussi désignées par le nom générique de Grecques; celles qui sont frappées aux types propres du pays portent le nom d'Autonomes; celles qui furent faites, depuis l'asservissement des peuples Grecs, aux effigies des Empereurs Romains ou des personnages de leurs familles, sont connues sous le nom d'Impériales - Grecques. Les pièces émises dans les Colonies se nomment Coloniales, et sont distinguées, suivant qu'elles sont aux types propres des Villes ou aux effigies Impériales, en Coloniales

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