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vient d'être exposé à l'égard des As Romains leur est applicable.

267. Le module et le poids, et conséquemment la valeur métallique de l'As furent successivement réduits à Rome, comme nous venons de le voir, jusqu'à l'époque des Empereurs : alors la monnaie de cuivre se trouvant fixée à une valeur basse, en raison de son poids, cette valeur conserva plus de fixité qu'elle n'en avait eu précédemment.

268. Dans les bas-temps, les modules et les valeurs furent changés, comme il a déjà été dit à l'article des monnaies d'argent (260).

269. Sous les Empereurs, et principalement dans les premiers temps de l'Empire, il fut frappé un assez grand nombre de pièces de bronze, de diamètres plus étendus que les pièces ordinaires. On a déjà vu (Chap. V, 85 et 86) que ces pièces, que l'on nomme communément médaillons Latins de bronze, n'étaient probablement pas des monnaies.

270. Titre. L'or a été employé à un très-haut degré de fin dans les monnaies Romaines (149), sauf quelques exceptions peu nombreuses dans les bas-temps. L'argent fut également employé très-pur jusqu'au règne de Septime Sévère. Il fut alors altéré successivement, comme nous l'avons déjà dit (154), jusqu'à Dioclétien. Ce dernier rétablit la monnaie d'argent fin, qui fut conservée depuis lui.

271. Poids. Les dénominations affectées aux monaies de bronze étaient originairement les mêmes que celles des poids, et les pesanteurs étaient pa

reilles. On vient de voir que ces pièces éprouvèrent successivement des réductions (265).

272. Quant à l'argent, on sait que 84 Deniers Romains, monnaie, pesaient une livre Romaine, poids.On a donné comme certain que le Denier Romain était égal, relativement au poids, à la Drachme Attique ; mais la réalité n'est pas conforme à cette assertion, admise par quelques écrivains. Le poids du Denier, d'après de nombreuses expériences faites sur des Deniers des familles Romaines, était, à cette époque, de 73 à 74 grains. Il se maintint à ce taux pendant la République; mais il fut diminué depuis, sur-tout sous le règne de Septime Sévère, époque où la monnaie d'argent commença aussi à être altérée sous le rapport du titre.

275. Valeur Légale ou Nominale. La valeur Légale des diverses monnaies a été indiquée en traitant des monnaies Effectives. On y a vu quel était le système des valeurs Légales des monnaies chez les Romains.

274. Valeur Métallique. Nous devons faire, à cet égard, les mêmes observations que pour les monnaies des Peuples, Villes et Rois; c'est que nous ignorons quelle différence l'on faisait, dans l'antiquité, entre les métaux monnayés et ces mêmes métaux non monnayés, et que ces détails, si on pouvait les établir, se rapporteraient plutôt à l'économie politique qu'à la Numismatique.

Quant à la valeur Métallique actuelle des monnaies antiques, elle se calcule sur le poids et le titre exacts de chaque nature de pièces. Il en sera traité au Chapitre XIX.

275. Nous terminerons cet exposé par une observation remarquable. Aucune monnaie d'or des Peuples, Villes et Rois ne porte d'indication de sa valeur Légale. Chez les Romains, trois monnaies d'or seulement portent la marque de cette valeur (252). Ces trois pièces, frappées à une seule époque, et vers le temps où la monnaie d'or fut introduite à Rome, sont fort rares, et aucune autre monnaie d'or Romaine n'offre de semblables indications. On n'a donc pu trouver le rapport précis de l'or avec l'argent dans le monnayage des anciens que pour une seule époque chez les Romains. Parmi les monnaies d'argent et de cuivre, tant des Peuples, Villes et Rois, que des Romains, quelques-unes portent des indications qui ont suffi pour retrouver les systèmes de division de ces monnaies, leurs valeurs Légales, leurs noms, et le rapport de ces deux métaux entre eux. Ne semble-t-il pas que nous devons conclure de là que les anciens avaient découvert dès le commencement du monnayage et ont toujours reconnu depuis, sauf une seule exception, que les deux métaux précieux ne pouvaient pas être monnaies tous les deux à-la-fois ; que de ces deux métaux, ils admettaient seulement l'argent comme monnaie, en considérant l'or monnayé comme marchandise à laquelle le monnayage donnait seulement un poids et un titre constatés; enfin qu'ils admettaient aussi le cuivre comme monnaie, par les motifs qui ont été développés au commencement de ce Chapitre (204 et suiv.)? Cette opinion, qui n'est pas justifiée par des textes anciens, peut être considérée, sans doute, comme au moins

très-hasardée; elle donnerait une idée trop exagérée peut-être des connaissances des anciens en économie politique, dans des temps si reculés; mais cependant en combien de points ne découvre-t-on pas souvent que les anciens étaient plus avancés dans les sciences qu'on ne le pense communément, malgré l'insuffisance de leurs moyens? Quoi qu'il en soit, ce qui vient d'être exposé est un fait, et il est extraordinaire que ce fait soit d'accord avec la vraie théorie du monnayage, théorie qui, développée dans les derniers temps seulement, a été légalement constatée en France au moment des discussions sur le système monétaire actuel, mais qui n'a pas encore été réellement mise en pratique.

Le hasard a-t-il produit ce fait singulier, ou bien faut-il dire que les peuples anciens étaient plus avancés que nous sur ce point, il y a vingt-quatre siècles?

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CHAPITRE X.

Dimensions des Monnaies et Médailles antiques.

276. Il est convenable d'exposer en peu de mots ce qui se rapporte aux dimensions des diverses médailles et monnaies antiques, parce que des considérations qui ne sont pas sans intérêt peuvent naître de cet examen, et qu'il est utile, pour l'étude d'une science aussi compliquée, de la considérer sous divers aspects.

Nous traiterons ce sujet d'abord pour les monnaies et médailles des Peuples, Villes et Rois, et ensuite pour celles des Romains, en exposant séparément ce qui concerne chacun des trois métaux monétaires.

Monnaies et Médailles des Peuples, Villes et Rois.

277. Or. Les pièces de ce métal présentent une assez grande variété de grandeurs. Celles dès premiers temps sont en général de petits modules. Les monnaies de Philippe II et d'Alexandre-le-Grand, du module ordinaire, qui furent frappées en si grand nombre, constituèrent la monnaie d'or la plus universellement répandue à cette époque. Des pièces de ces princes et de quelques autres sont d'un poids double de celles-là. Enfin on a, des Rois et Reines d'Egypte et de Syrie, des pièces d'un module plus grand et d'un poids considérable; on les nomme communément Médaillons Grecs d'or, mais on doute qu'ils aient été des monnaies (81). Les Peuples et Villes ne frappèrent pas de monnaies d'or d'une si grande dimension.

278. Argent. Les monnaies d'argent furent, comme on l'a déjà vu (50), les premières frappées par les Peuples Grecs. Leurs dimensions varient dans tous les temps et presque dans toutes les contrées, depuis les petits modules jusqu'à celui du Tétradrachme. Les premières monnaies de chaque valeur, dans ce métal, sont en général plus globuleuses, et conséquemment d'un diamètre plus restreint que celles des époques moins reculées. Il faut cependant en

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